Brand New Day
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Re: Brand New Day
j'adore,
vivement la suivante
hate , imptiente de la lire
s t p met la viteeeeeeee
sssssss tttttt ppppppp
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virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Localisation : je suis toujours en fuite
Date d'inscription : 05/12/2006
Re: Brand New Day
lol merci merci bon ben continuons dans le mélodrame, je vous poste la suite ce soir!
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
voilà donc cette petite suite que je vous avais promis... tout à l'heure lol et oui, les vacances ça a du bon!
- Vous voulez un café ?
La question était louable mais le ton n’y était pas. Malgré tous ses efforts pour agir comme si de rien n’était, Kristine ne parvenait pas à sourire. Personne ne le lui avait demandé mais elle était d’une nature souriante, à toute épreuve. Excepté maintenant. Elle était attablée avec quatre personnes qui lui étaient totalement inconnues, même celle dont le dossier d’état civil affichait le même nom qu’elle. Quatre personnes que Kristine n’avait pas la prétention d’avoir rencontrées auparavant, à part à la une des journaux. Car il était évident que celui qui la fixait avec insistance depuis maintenant dix minutes, lui était parfaitement étranger. Au même titre que les trois autres.
- Un thé peut-être ?
Ils déclinèrent à nouveau l’invitation. Alors ses tremblements redoublèrent d’intensité. Il fallait qu’elle s’occupe ou elle deviendrait folle dans une poignée de minutes.
- Il vaut mieux que j’appelle Sally pour… je ne pense pas pouvoir travailler aujourd’hui. Excusez-moi.
Sur ce, elle quitta la table.
Dix minutes plus tôt
- Mon Dieu… Paul…
- Ca fait longtemps.
Personne ne bougea. Mais contrairement à la plupart du temps, ce n’était pas la surprise ou la gêne qui les retenait l’un l’autre, c’était beaucoup plus… compliqué. Les souvenirs.
- Ecoute Kris, je… j’ai besoin de ton aide.
- Tu as besoin de moi ? Tu… Tu réapparais, comme ça, au bout de quinze ans d’absence pour me demander de l’aide ?
L’accusé baissa la tête en se gardant bien d’ajouter quoi que ce soit. Quinze ans de délit de fuite, ça pèse lourd dans la balance.
- Oh pitié Paul, non… Pas ça.
Kristine inspira lentement avant de poursuivre.
- C’était le 16 avril 1992. Tu étais venu nous rendre visite, Papa était tellement heureux de te revoir. Il racontait à tous ceux qu’il croisait que son fils travaillait à Washington, qu’il avait des relations, qu’il finirait président. Tu es resté une heure et demie puis tu es parti. Tu m’as embrassée comme tu le faisais tout le temps, et tu es parti. Tu m’as laissée toute seule Paul. Tu nous as laissés tous seuls. Pendant quinze ans. Et quand tu rentres à la maison, tu me demandes de l’aide ?
Kristine avait les yeux écarquillés par la colère. Pourtant son ton n’était pas dur. Il était souffrant. Elle n’avait pas haussé la voix, c’était à peine si Paul l’entendait. Elle semblait le supplier. Et elle pleurait. Il n’avait pas eu à attendre longtemps, il avait pourtant cru que son chagrin n’était pas la première chose qu’il aurait eu à affronter. Non, Paul était préparé à essuyer sa colère, pas ses larmes. Il n’était pas armé pour lui répondre. Il était tout juste bon à l’achever. Alors, il fit un signe en direction de la Ford bleu foncé et de ses trois occupants. Ceux-ci en sortirent avec précaution, n’osant rompre le silence qui s’était à présent instauré dans toute la rue, comme un ultime respect à la douleur d’une femme qui ne pensait pas qu’elle aurait à rouvrir de vieilles blessures.
- Kris, j’ai besoin de toi. Vraiment besoin de toi.
Il avait haché ces derniers mots, les divulguant avec lenteur, leur donnant ainsi un impact particulier. Parce que c’était vrai, Paul avait vraiment besoin d’elle.
Lorsque l’équipe fut enfin au grand complet, Paul eut tout de même la délicatesse d’attendre que sa sœur ait fini de sécher ses larmes avant de faire les présentations.
- Ma sœur, Kristine. Kristine…
Paul ne put retenir un rire nerveux.
- Comment présenter ça ? Hum…
- Ne te donne pas ce mal, je sais qui ils sont.
---------------------------------------------
- C’est réglé.
La jolie blonde revint s’asseoir sous le regard quelque peu inquiet du reste de la tablée.
- Tu n’as pas…
- Dit que j’avais de la visite ? Non…
A cet instant, tout le monde se détendit. Sauf Kristine. Michael ayant remarqué la distance entre la jeune femme et son frère se décida à dire quelques mots. Il n’aimait pas la voir frissonner de cette façon, imputant cela à leur présence qu’on pouvait dire imposée.
- Kristine, je sais que ça doit être dur à croire mais… vous n’avez pas à avoir peur de nous. On ne vous fera pas de mal.
- Ce n’est pas vous qui me faites peur.
Michael qui se croyait rassuré par cette réponse n’en fut que plus intrigué, comme tout le monde, à commencer par Paul.
- Attends, Kris, ne me dis pas que c’est moi qui…
La jeune femme arrêta de se triturer les doigts comme une enfant apeurée par le châtiment que son père, en colère, lui promettait.
- Paul, je n’ai pas peur de vous. J’ai peur de ce que représente cette visite. Le fait que tu reviennes ici me laisse penser que tu ne sais pas quoi faire face à une situation qui te dépasse, et que tu reviennes ici avec trois personnes recherchées par la police ne fait que confirmer ce que je crains.
- Alors vous ne croyez pas les journaux ?
C’était Lincoln. Ses premières paroles et ses dernières avant un moment.
- Paul travaille pour le gouvernement. C’est la dernière chose qu’il m’ait dite avant de me quitter. Je ne vois pas de menottes à vos poignets, ce qui veut dire qu’il vous fait confiance, si tant est qu’il sache encore ce que c’est.
Kristine marqua une légère pose, le temps de jeter un regard froid et examinateur à son frère. L’œil vif et brillant d’une intelligence particulière, la petite blonde commença son analyse.
- Il est mal rasé, les cheveux trop longs pour un homme qui les a toujours coupés trop court, chemise noire, jean… Il n’est pas en mission. Il fuit. Avec vous. Deux suppositions. Son poste au gouvernement lui a donné accès à des informations confidentielles, le genre d’informations qui peut pousser un homme amoureux de son travail, suffisamment pour ne pas donner de signe de vie en 15 ans, à rejoindre la cause des fugitifs les plus recherchés du pays. L’autre possibilité, c’est qu’il a perdu son travail, injustement car son soucis de perfection doit faire de lui le meilleur dans son domaine, et que l’idée de vengeance l’obsède tellement qu’il en est prêt à faire équipe avec vous. Le premier cas vous élève au rang de martyrs mais fait de Paul un homme soucieux de justice. Un homme bien. Le deuxième reflète un trait de caractère que je lui reconnaîtrais bien plus facilement que sa soif de justice, mais ne fait pas de vous des innocents pour autant. Pourtant si vous étiez vraiment ce que les gens prétendent, vous l’auriez tué, comme vous comptiez tuer tous les autres, par vengeance, comme lui. Parce que faire payer les responsables de votre condamnation vous importerait plus que de clamer votre innocence. Or Paul est toujours en vie… Donc dans les deux cas, j’ai du mal à vous imaginer vraiment dangereux. Par contre, le motif de vengeance me semble bien plus approprié que celui de faire triompher la justice. Hein, Paul ?
Très forte. Il fallait le reconnaître. Qui plus est, Kristine ne tremblait plus. Elle était parfaitement calme. C’était son frère qui gagnait en nervosité au fil de la discussion. Un revirement de situation inattendu. Les Kellerman étaient décidément difficiles à cerner.
- Vous voulez un café ?
La question était louable mais le ton n’y était pas. Malgré tous ses efforts pour agir comme si de rien n’était, Kristine ne parvenait pas à sourire. Personne ne le lui avait demandé mais elle était d’une nature souriante, à toute épreuve. Excepté maintenant. Elle était attablée avec quatre personnes qui lui étaient totalement inconnues, même celle dont le dossier d’état civil affichait le même nom qu’elle. Quatre personnes que Kristine n’avait pas la prétention d’avoir rencontrées auparavant, à part à la une des journaux. Car il était évident que celui qui la fixait avec insistance depuis maintenant dix minutes, lui était parfaitement étranger. Au même titre que les trois autres.
- Un thé peut-être ?
Ils déclinèrent à nouveau l’invitation. Alors ses tremblements redoublèrent d’intensité. Il fallait qu’elle s’occupe ou elle deviendrait folle dans une poignée de minutes.
- Il vaut mieux que j’appelle Sally pour… je ne pense pas pouvoir travailler aujourd’hui. Excusez-moi.
Sur ce, elle quitta la table.
Dix minutes plus tôt
- Mon Dieu… Paul…
- Ca fait longtemps.
Personne ne bougea. Mais contrairement à la plupart du temps, ce n’était pas la surprise ou la gêne qui les retenait l’un l’autre, c’était beaucoup plus… compliqué. Les souvenirs.
- Ecoute Kris, je… j’ai besoin de ton aide.
- Tu as besoin de moi ? Tu… Tu réapparais, comme ça, au bout de quinze ans d’absence pour me demander de l’aide ?
L’accusé baissa la tête en se gardant bien d’ajouter quoi que ce soit. Quinze ans de délit de fuite, ça pèse lourd dans la balance.
- Oh pitié Paul, non… Pas ça.
Kristine inspira lentement avant de poursuivre.
- C’était le 16 avril 1992. Tu étais venu nous rendre visite, Papa était tellement heureux de te revoir. Il racontait à tous ceux qu’il croisait que son fils travaillait à Washington, qu’il avait des relations, qu’il finirait président. Tu es resté une heure et demie puis tu es parti. Tu m’as embrassée comme tu le faisais tout le temps, et tu es parti. Tu m’as laissée toute seule Paul. Tu nous as laissés tous seuls. Pendant quinze ans. Et quand tu rentres à la maison, tu me demandes de l’aide ?
Kristine avait les yeux écarquillés par la colère. Pourtant son ton n’était pas dur. Il était souffrant. Elle n’avait pas haussé la voix, c’était à peine si Paul l’entendait. Elle semblait le supplier. Et elle pleurait. Il n’avait pas eu à attendre longtemps, il avait pourtant cru que son chagrin n’était pas la première chose qu’il aurait eu à affronter. Non, Paul était préparé à essuyer sa colère, pas ses larmes. Il n’était pas armé pour lui répondre. Il était tout juste bon à l’achever. Alors, il fit un signe en direction de la Ford bleu foncé et de ses trois occupants. Ceux-ci en sortirent avec précaution, n’osant rompre le silence qui s’était à présent instauré dans toute la rue, comme un ultime respect à la douleur d’une femme qui ne pensait pas qu’elle aurait à rouvrir de vieilles blessures.
- Kris, j’ai besoin de toi. Vraiment besoin de toi.
Il avait haché ces derniers mots, les divulguant avec lenteur, leur donnant ainsi un impact particulier. Parce que c’était vrai, Paul avait vraiment besoin d’elle.
Lorsque l’équipe fut enfin au grand complet, Paul eut tout de même la délicatesse d’attendre que sa sœur ait fini de sécher ses larmes avant de faire les présentations.
- Ma sœur, Kristine. Kristine…
Paul ne put retenir un rire nerveux.
- Comment présenter ça ? Hum…
- Ne te donne pas ce mal, je sais qui ils sont.
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- C’est réglé.
La jolie blonde revint s’asseoir sous le regard quelque peu inquiet du reste de la tablée.
- Tu n’as pas…
- Dit que j’avais de la visite ? Non…
A cet instant, tout le monde se détendit. Sauf Kristine. Michael ayant remarqué la distance entre la jeune femme et son frère se décida à dire quelques mots. Il n’aimait pas la voir frissonner de cette façon, imputant cela à leur présence qu’on pouvait dire imposée.
- Kristine, je sais que ça doit être dur à croire mais… vous n’avez pas à avoir peur de nous. On ne vous fera pas de mal.
- Ce n’est pas vous qui me faites peur.
Michael qui se croyait rassuré par cette réponse n’en fut que plus intrigué, comme tout le monde, à commencer par Paul.
- Attends, Kris, ne me dis pas que c’est moi qui…
La jeune femme arrêta de se triturer les doigts comme une enfant apeurée par le châtiment que son père, en colère, lui promettait.
- Paul, je n’ai pas peur de vous. J’ai peur de ce que représente cette visite. Le fait que tu reviennes ici me laisse penser que tu ne sais pas quoi faire face à une situation qui te dépasse, et que tu reviennes ici avec trois personnes recherchées par la police ne fait que confirmer ce que je crains.
- Alors vous ne croyez pas les journaux ?
C’était Lincoln. Ses premières paroles et ses dernières avant un moment.
- Paul travaille pour le gouvernement. C’est la dernière chose qu’il m’ait dite avant de me quitter. Je ne vois pas de menottes à vos poignets, ce qui veut dire qu’il vous fait confiance, si tant est qu’il sache encore ce que c’est.
Kristine marqua une légère pose, le temps de jeter un regard froid et examinateur à son frère. L’œil vif et brillant d’une intelligence particulière, la petite blonde commença son analyse.
- Il est mal rasé, les cheveux trop longs pour un homme qui les a toujours coupés trop court, chemise noire, jean… Il n’est pas en mission. Il fuit. Avec vous. Deux suppositions. Son poste au gouvernement lui a donné accès à des informations confidentielles, le genre d’informations qui peut pousser un homme amoureux de son travail, suffisamment pour ne pas donner de signe de vie en 15 ans, à rejoindre la cause des fugitifs les plus recherchés du pays. L’autre possibilité, c’est qu’il a perdu son travail, injustement car son soucis de perfection doit faire de lui le meilleur dans son domaine, et que l’idée de vengeance l’obsède tellement qu’il en est prêt à faire équipe avec vous. Le premier cas vous élève au rang de martyrs mais fait de Paul un homme soucieux de justice. Un homme bien. Le deuxième reflète un trait de caractère que je lui reconnaîtrais bien plus facilement que sa soif de justice, mais ne fait pas de vous des innocents pour autant. Pourtant si vous étiez vraiment ce que les gens prétendent, vous l’auriez tué, comme vous comptiez tuer tous les autres, par vengeance, comme lui. Parce que faire payer les responsables de votre condamnation vous importerait plus que de clamer votre innocence. Or Paul est toujours en vie… Donc dans les deux cas, j’ai du mal à vous imaginer vraiment dangereux. Par contre, le motif de vengeance me semble bien plus approprié que celui de faire triompher la justice. Hein, Paul ?
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shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
vivement la suite , hate et impatiente de la lire
met nous vite la vite
s t p
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Re: Brand New Day
excellente suite
et bien la soeur de k sait très bien analyser
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lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
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Re: Brand New Day
oups ! j'ai un train de retard (bon je sais c'est pas terrible...)
toujour, toujours et toujours aussi excellent ! je me demande comment tu fais pour toujours être à la hauteur félicitation en tout cas !
ça fait du bien de voir un autre kellermann de celui qu'on avait l'habitude de voir jusqu'a maintenant. On voit que même s'il essaie de se montrer toujours fort et surtout insensible, il arrive que sa carapace se casse. Sa soeur. peut-être un de ses seuls points faibles, ou alors peut-être est-ce le seul... je pense que de revoir sa soeur, donc une partie de sa famille va lui rappeler à quel point la famille et l'entraide familial est importante, lui qui ne semblait pas comprendre pour quoi Linc tient tant à LJ, et Michael tant à Sara
et puis ils sont malin dans la famille dis donc, d'abord kellerman qui réussi à s'allier avec les deux frères, et ensuite la soeurette qui devine tout
et puis la présence de kristine ferait un peu de bien à Sara, je pense qu'elle manque un peu de présence féminine
et puis pour l'instant Sara n' pas l'air très rassurée... ou alors elle est impatiente de se retrouver seul à seul avec Michael...
et linc qui parle pas beaucoup, sauf quand il sagit de s'engueuler avec Kllerman...
jpense que son fiston lui manque énormément, ainsi que Véronica...
super partiel ! encore un 10/10
BRAVOOO et la suite !!!
toujour, toujours et toujours aussi excellent ! je me demande comment tu fais pour toujours être à la hauteur félicitation en tout cas !
ça fait du bien de voir un autre kellermann de celui qu'on avait l'habitude de voir jusqu'a maintenant. On voit que même s'il essaie de se montrer toujours fort et surtout insensible, il arrive que sa carapace se casse. Sa soeur. peut-être un de ses seuls points faibles, ou alors peut-être est-ce le seul... je pense que de revoir sa soeur, donc une partie de sa famille va lui rappeler à quel point la famille et l'entraide familial est importante, lui qui ne semblait pas comprendre pour quoi Linc tient tant à LJ, et Michael tant à Sara
et puis ils sont malin dans la famille dis donc, d'abord kellerman qui réussi à s'allier avec les deux frères, et ensuite la soeurette qui devine tout
et puis la présence de kristine ferait un peu de bien à Sara, je pense qu'elle manque un peu de présence féminine
et puis pour l'instant Sara n' pas l'air très rassurée... ou alors elle est impatiente de se retrouver seul à seul avec Michael...
et linc qui parle pas beaucoup, sauf quand il sagit de s'engueuler avec Kllerman...
jpense que son fiston lui manque énormément, ainsi que Véronica...
super partiel ! encore un 10/10
BRAVOOO et la suite !!!
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
ta fic est très bien écrite vivement la suite !!!!
dolphie- Arrivé au Nouveau Mexique
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Re: Brand New Day
héhé c'est moi! mais tu sais ma p'tite Micko, je me le demande aussi (comment je fais pour être à la hauteur) je me le demande tout le temps! si quelqu'un a une explication scientifique, je suis preneuse! enfin... merci a tous, encore et encore, mais vous le savez que je vous adore de toute façon!!! voilà donc la suite, qui j'espère, vous plaira tout autant.
bonne lecture!
Ils avaient convenu un accord. Ce n’était pas Paul qui avait réussi à faire céder sa sœur, c’était Michael. Parce qu’ils ne se connaissaient pas, et de ce fait, c’était bien plus facile pour lui de lui demander quoi que ce soit.
Ils avaient donc une chambre pour une nuit. Ce qu’ils avaient convenu. Ce dont ils avaient besoin. Juste une nuit.
Alors que Kristine s’évertuait à agir comme si de rien n’était, s’occupant de faire sa lessive, Michael Lincoln et Sara pianotaient sur son ordinateur, afin de retrouver l’origine de la clé que détenait la jeune femme. Ce qui n’était guère chose facile compte tenu du peu d’informations dont ils disposaient.
Paul s’approcha doucement de la buanderie. Il préférait laisser sa sœur s’affairer un moment à sa tâche avant de venir l’interrompre. La jeune femme ne réalisa qu’elle était observée que lorsqu’elle empoigna son lourd panier de linge propre et se dirigea vers la sortie.
- Paul.
- Tu as besoin d’aide ?
- J’ai eu quinze ans pour apprendre à faire la lessive sans toi alors une de plus ou de moins…
Paul déploya beaucoup d’énergie à réprimer le sourire grandissant qui le gagnait. Mais c’était peine perdue. Et Kristine n’y répondit pas.
- Ok… Heu… Je vois que tu m’en veux…
Un sourcil arqué vint appuyer sa thèse.
- Mais bon sang, Kris, ça fait quinze ans qu’on ne s’est pas vus, tu ne crois pas qu’on pourrait juste… agir comme deux personnes civilisées ?
Un poing sur la hanche vint la contredire cette fois.
- Tu crois vraiment à ce que tu racontes ?
Paul ouvrit la bouche afin de lui rétorquer une réplique bien sentie mais… rien ne vint.
- Tu as raison, c’est stupide.
Il quitta la pièce le premier en secouant la tête, cherchant à évacuer l’afflux de pensées qui le submergeait mais revint sur ses pas, une dernière fois, alors que Kristine se dirigeait vers l’escalier.
- Et avec Griffin ?
- Toujours divorcés. Ca va bientôt faire cinq ans.
Paul afficha une mine sincèrement étonnée, bien que peu désolée face à l’annonce du divorce de sa sœur. Alors il s’éloigna afin de rejoindre les trois autres. Kristine gravit quatre marches avant de réaliser ce qui s’était réellement déroulé sous ses yeux, quelques secondes auparavant. Avant de réaliser un détail qui ne lui avait sauté aux yeux que trop tardivement.
- Paul ! Comment tu…
L’accusé se retourna vers le juge, une lueur de victoire dans le regard. Il était temps de parler des circonstances atténuantes.
- Quinze ans de manque, mais pas quinze ans d’absence.
Paul désigna du doigt une photo qui trônait sur une étagère parmi les livres écologistes et les albums photo.
- J’étais là.
Kristine, bouleversée, revint sur ses pas, et déposa son panier au pied de l’escalier, se jetant sur le vieux cadre comme pour protéger jalousement un ultime souvenir de la menace de ce frère revenu d’entre les morts.
- Oui, moi aussi, et je ne t’y ai pas vu.
- C’était le 21 septembre 1999. Un soleil magnifique. Presque autant que la mariée dans sa sublime robe blanche. Il y avait foule, la famille de Griffin Shepard, je suppose. Un brave type. Pas très fortuné, mais qu’importe ? Tu l’avais eu ton mariage grandiose. Ah oui, j’oubliais, tes cheveux, ondulés, tombant en cascade le long de ton dos. Comme Maman.
Les larmes coulèrent à nouveau, Kristine était en pleurs au beau milieu de son salon, face à ce fantôme dont elle pensait avoir été lâchement oubliée après tant d’années, et qui venait en l’espace de vingt secondes, de lui renvoyer son erreur en plein dans la figure. Une claque magistrale.
- Je l’ai même vu t’accompagner à l’autel. Il avait l’air serein. Tant mieux.
- Pourquoi tu n’es pas venu à son enterrement ? C’était ton père. Et tu m’as laissée toute seule affronter ça.
Paul avançait vers le bureau, laissant sa sœur, seule, à nouveau, face au passé. Alors qu’il franchissait la porte séparant les deux pièces, il la regarda une dernière fois, et lui répondit dans un murmure.
- Tu l’as dit toi-même. C’était mon père.
- Vous avez trouvé quelque chose ?
- On peut dire ça… Il semblerait qu’elle soit la propriété d’un club de cigares…
- Chicago ?
Sara lui répondit en le fixant dans les yeux, une lueur indéfinissable dans le regard.
- Chicago.
- Très bien, j’irai demain.
Lincoln se leva subitement de son siège.
- Je ne crois pas, non.
- mon visage n’est pas placardé dans tout le pays. Vous y allez, vous vous plantez, c’est simple.
- Vous n’aurez pas cette clé.
- Et bien j’irai avec Sara, mais vous savez bien que je suis le seul à pouvoir aller là bas sans me mettre à dos toutes les sections de police de l’état.
Cette fois, ce fut Michael qui se leva brusquement.
- Non. On ira tous ensemble. On ne va pas commencer à se séparer maintenant.
Encore une fois, une décision sans appel. Ils iraient donc tous à Chicago dès demain.
- Vous avez besoin d’aide ?
Kristine se retourna vers la jolie brune, étonnée mais ravie.
- J’ai refusé celle de mon frère mais je crois que la vôtre me sera utile.
Sara lui rendit son sourire, trop heureuse de pouvoir apprécier une compagnie féminine rien qu’un moment. Elle prit une serviette trempée, deux pinces à linge, et au travail.
- Dites moi… Sara, c’est ça ? Vous et mon frère vous ne…
La brunette stoppa toute activité, parvenant avec difficulté à cacher l’horreur qui la gagnait à cette pensée. Kristine qui assistait à sa décomposition, ne put retenir un rire cristallin.
- Ma mauvaise blague vous a fait peur, je suis vraiment désolée. C’est juste que… Ca faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas vu. Je ne peux que m’imaginer à quoi ressemble sa vie, maintenant. Et comme vous êtes la seule femme, vous comprendrez que j’ai pu penser… Enfin, j’avais une chance sur trois. Bien qu’à vous regards, ce ne soit pas bien compliqué de deviner lequel.
- Une chance sur trois ?
Sara était intriguée par les soudaines révélations de la jeune femme. Qu’entendait-elle par une chance sur trois, et comment ça lequel ?
- Je ne sais pas si vous réalisez que vous êtes maintenant aussi connue que les frères Burrows avec toute cette histoire… Vu votre tête, je suppose que non. La vidéo qui circule sur Internet, elle est numéro 1 sur tous les sites de téléchargement. On parle de vous dans ce…
- Et alors ?
- Et alors ? Vous êtes recherchée pour avoir aidé les prisonniers à s’évader. Les suppositions allaient déjà bon train sur vos motivations mais depuis cette vidéo… Tout le monde s’accorde à dire que vous avez ruiné votre carrière par amour. Et les femmes qui sacrifient leur vie pour leur homme sont tellement rares que lorsqu’elles se révèlent, elles deviennent de véritables icônes.
- Attendez, vous êtes en train de me dire que des millions de gens dans ce pays me soutiennent parce que j’ai laissé échapper un pédophile, un supposé meurtrier, un parrain de la mafia, et un déséquilibré mental ?
- Non, je suis en train de vous dire que des millions de femmes vous soutiennent parce qu’elles vous comprennent, et qu’elles admirent votre courage.
- Sara ?
Michael avançait prudemment dans le couloir, pénétrant dans un monde qui lui était totalement étranger. Des photos de petite fille ornaient les murs du premier étage et une porte entrouverte derrière laquelle Michael eut tout loisir d’apercevoir des quantités de jouets vint étayer l’hypothèse selon laquelle un enfant vivait ici. Mais ce n’était pas un enfant que Michael cherchait. Pourtant sa curiosité fut la plus forte, et le jeune homme poussa cette lourde porte, en se disant qu’il aurait ainsi de quoi patienter en attendant que celle qu’il cherchait daigne bien se montrer. Un château et des déguisements d’un côté, des poupées et leurs déguisements de l’autre. De toute évidence, cette petite fille était gâtée. Et de toute évidence, Michael aurait bien voulu l’être autant.
- Elle s’appelle Brittany. Elle a sept ans et demi. Kristine m’a dit qu’elle était chez son père en ce moment.
Michael se retourna vers celle qu’il était venu chercher, initialement. Pourtant il ne s’attendait pas à la découvrir uniquement vêtue d’une serviette et dégoulinante. Pas que cette vision le dérangeât, bien au contraire. Un sourire absurde sur le visage, il la laissa s’approcher, humant le doux parfum qu’elle répandait dans la pièce. Il avait brusquement besoin d’une douche lui aussi.
- Kristine a eu la gentillesse de me donner quelques vêtements propres.
Sara pointa du doigt les trois T-shirts, les deux chemises et les deux pulls qui gisaient sur la petite table dans le coin de la salle de jeux.
Il fallait vraiment qu’il pense à autre chose. Parce que ce n’était vraiment pas le moment de penser à ce qu’il était en train de penser.
- Des poupées… c’est bizarre, j’ai toujours refusé de jouer à la poupée. Au grand désespoir de mon père. Non, j’écoutais du hard rock, je fumais, je buvais, je me teignais les cheveux en noirs et je portais du cuir.
Michael la regarda, amusé.
- A sept ans ?
Ce fut au tour de Sara de lui lancer un regard amusé, quelque peu penaud.
- Oui, bon peut être pas à sept ans…
Elle alla chercher les affaires que Kristine lui avait déposé au fond de la pièce et revint vers Michael. Avant qu’elle n’ait eu le temps de faire un pas de plus, il lui saisit avec précaution le bras gauche.
- Alors comme ça, tu étais une enfant rebelle… Moi qui te croyais une gentille fille.
-------------------------------------------------------------------------------------
-vous l’avez gardé.
- Gardé quoi ?
Michael jeta un regard vers le cadeau qu’il lui avait fait pour son anniversaire.
- La fleur.
Mais Sara restait obstinément les yeux rivés sur son rapport.
- Je garde tout, je ne jette rien.
- Toute cette pagaille… c’est étouffant.
Sarcastique mais pas méchant. Suffisamment mordant pour la faire réagir.
- Vous devriez voir mon appartement.
Michael sourit à cette idée, trop heureux d’avoir une opportunité de plaisanter un peu, surtout avec elle.
- On n’a même pas encore dîné ensemble et vous m’invitez déjà chez vous. Je vous croyais une gentille fille.
Sara lui rendit son sourire et entra dans ce jeu qu’elle avait elle-même commencé sans même s’en rendre compte.
- Michael, on sait très bien que les gentilles filles sont toujours les dernières.
Un regard suggestif. Un sourire qui l’était tout autant.
- Et vous finissez quand ?
Il remonta son pull lentement.
- tout dépend de quand je commence. Respirez profondément.
La jolie rousse osa enfin plonger son regard dans le sien. Elle n’aurait pas dû, car elle commençait déjà à se noyer.
-------------------------------------------------------------------------------------
- Michael, on sait très bien que les gentilles filles sont toujours les dernières.
Mais Sara avait déjà son regard plongé dans celui de Michael, le même regard qu’à l’infirmerie. La même intensité. La même tension palpable. Alors Sara baissa les yeux.
Michael, quelque peu surpris par une réaction à laquelle il était loin de s’attendre, lui lança un regard incrédule mais tout aussi frustré. Ce à quoi la jeune femme répondit en déposant un tendre baiser sur la joue du beau brun :
- Crois-moi, tu aurais fini par regretter de l’avoir fait dans la salle de jeux d’une petite fille.
Et elle s’éloigna, esquissant un sourire étrange. Un sourire que finit par afficher Michael à son tour, malgré la situation. Elle avait raison, ce n’était vraiment pas le moment.
bonne lecture!
Ils avaient convenu un accord. Ce n’était pas Paul qui avait réussi à faire céder sa sœur, c’était Michael. Parce qu’ils ne se connaissaient pas, et de ce fait, c’était bien plus facile pour lui de lui demander quoi que ce soit.
Ils avaient donc une chambre pour une nuit. Ce qu’ils avaient convenu. Ce dont ils avaient besoin. Juste une nuit.
Alors que Kristine s’évertuait à agir comme si de rien n’était, s’occupant de faire sa lessive, Michael Lincoln et Sara pianotaient sur son ordinateur, afin de retrouver l’origine de la clé que détenait la jeune femme. Ce qui n’était guère chose facile compte tenu du peu d’informations dont ils disposaient.
Paul s’approcha doucement de la buanderie. Il préférait laisser sa sœur s’affairer un moment à sa tâche avant de venir l’interrompre. La jeune femme ne réalisa qu’elle était observée que lorsqu’elle empoigna son lourd panier de linge propre et se dirigea vers la sortie.
- Paul.
- Tu as besoin d’aide ?
- J’ai eu quinze ans pour apprendre à faire la lessive sans toi alors une de plus ou de moins…
Paul déploya beaucoup d’énergie à réprimer le sourire grandissant qui le gagnait. Mais c’était peine perdue. Et Kristine n’y répondit pas.
- Ok… Heu… Je vois que tu m’en veux…
Un sourcil arqué vint appuyer sa thèse.
- Mais bon sang, Kris, ça fait quinze ans qu’on ne s’est pas vus, tu ne crois pas qu’on pourrait juste… agir comme deux personnes civilisées ?
Un poing sur la hanche vint la contredire cette fois.
- Tu crois vraiment à ce que tu racontes ?
Paul ouvrit la bouche afin de lui rétorquer une réplique bien sentie mais… rien ne vint.
- Tu as raison, c’est stupide.
Il quitta la pièce le premier en secouant la tête, cherchant à évacuer l’afflux de pensées qui le submergeait mais revint sur ses pas, une dernière fois, alors que Kristine se dirigeait vers l’escalier.
- Et avec Griffin ?
- Toujours divorcés. Ca va bientôt faire cinq ans.
Paul afficha une mine sincèrement étonnée, bien que peu désolée face à l’annonce du divorce de sa sœur. Alors il s’éloigna afin de rejoindre les trois autres. Kristine gravit quatre marches avant de réaliser ce qui s’était réellement déroulé sous ses yeux, quelques secondes auparavant. Avant de réaliser un détail qui ne lui avait sauté aux yeux que trop tardivement.
- Paul ! Comment tu…
L’accusé se retourna vers le juge, une lueur de victoire dans le regard. Il était temps de parler des circonstances atténuantes.
- Quinze ans de manque, mais pas quinze ans d’absence.
Paul désigna du doigt une photo qui trônait sur une étagère parmi les livres écologistes et les albums photo.
- J’étais là.
Kristine, bouleversée, revint sur ses pas, et déposa son panier au pied de l’escalier, se jetant sur le vieux cadre comme pour protéger jalousement un ultime souvenir de la menace de ce frère revenu d’entre les morts.
- Oui, moi aussi, et je ne t’y ai pas vu.
- C’était le 21 septembre 1999. Un soleil magnifique. Presque autant que la mariée dans sa sublime robe blanche. Il y avait foule, la famille de Griffin Shepard, je suppose. Un brave type. Pas très fortuné, mais qu’importe ? Tu l’avais eu ton mariage grandiose. Ah oui, j’oubliais, tes cheveux, ondulés, tombant en cascade le long de ton dos. Comme Maman.
Les larmes coulèrent à nouveau, Kristine était en pleurs au beau milieu de son salon, face à ce fantôme dont elle pensait avoir été lâchement oubliée après tant d’années, et qui venait en l’espace de vingt secondes, de lui renvoyer son erreur en plein dans la figure. Une claque magistrale.
- Je l’ai même vu t’accompagner à l’autel. Il avait l’air serein. Tant mieux.
- Pourquoi tu n’es pas venu à son enterrement ? C’était ton père. Et tu m’as laissée toute seule affronter ça.
Paul avançait vers le bureau, laissant sa sœur, seule, à nouveau, face au passé. Alors qu’il franchissait la porte séparant les deux pièces, il la regarda une dernière fois, et lui répondit dans un murmure.
- Tu l’as dit toi-même. C’était mon père.
- Vous avez trouvé quelque chose ?
- On peut dire ça… Il semblerait qu’elle soit la propriété d’un club de cigares…
- Chicago ?
Sara lui répondit en le fixant dans les yeux, une lueur indéfinissable dans le regard.
- Chicago.
- Très bien, j’irai demain.
Lincoln se leva subitement de son siège.
- Je ne crois pas, non.
- mon visage n’est pas placardé dans tout le pays. Vous y allez, vous vous plantez, c’est simple.
- Vous n’aurez pas cette clé.
- Et bien j’irai avec Sara, mais vous savez bien que je suis le seul à pouvoir aller là bas sans me mettre à dos toutes les sections de police de l’état.
Cette fois, ce fut Michael qui se leva brusquement.
- Non. On ira tous ensemble. On ne va pas commencer à se séparer maintenant.
Encore une fois, une décision sans appel. Ils iraient donc tous à Chicago dès demain.
- Vous avez besoin d’aide ?
Kristine se retourna vers la jolie brune, étonnée mais ravie.
- J’ai refusé celle de mon frère mais je crois que la vôtre me sera utile.
Sara lui rendit son sourire, trop heureuse de pouvoir apprécier une compagnie féminine rien qu’un moment. Elle prit une serviette trempée, deux pinces à linge, et au travail.
- Dites moi… Sara, c’est ça ? Vous et mon frère vous ne…
La brunette stoppa toute activité, parvenant avec difficulté à cacher l’horreur qui la gagnait à cette pensée. Kristine qui assistait à sa décomposition, ne put retenir un rire cristallin.
- Ma mauvaise blague vous a fait peur, je suis vraiment désolée. C’est juste que… Ca faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas vu. Je ne peux que m’imaginer à quoi ressemble sa vie, maintenant. Et comme vous êtes la seule femme, vous comprendrez que j’ai pu penser… Enfin, j’avais une chance sur trois. Bien qu’à vous regards, ce ne soit pas bien compliqué de deviner lequel.
- Une chance sur trois ?
Sara était intriguée par les soudaines révélations de la jeune femme. Qu’entendait-elle par une chance sur trois, et comment ça lequel ?
- Je ne sais pas si vous réalisez que vous êtes maintenant aussi connue que les frères Burrows avec toute cette histoire… Vu votre tête, je suppose que non. La vidéo qui circule sur Internet, elle est numéro 1 sur tous les sites de téléchargement. On parle de vous dans ce…
- Et alors ?
- Et alors ? Vous êtes recherchée pour avoir aidé les prisonniers à s’évader. Les suppositions allaient déjà bon train sur vos motivations mais depuis cette vidéo… Tout le monde s’accorde à dire que vous avez ruiné votre carrière par amour. Et les femmes qui sacrifient leur vie pour leur homme sont tellement rares que lorsqu’elles se révèlent, elles deviennent de véritables icônes.
- Attendez, vous êtes en train de me dire que des millions de gens dans ce pays me soutiennent parce que j’ai laissé échapper un pédophile, un supposé meurtrier, un parrain de la mafia, et un déséquilibré mental ?
- Non, je suis en train de vous dire que des millions de femmes vous soutiennent parce qu’elles vous comprennent, et qu’elles admirent votre courage.
- Sara ?
Michael avançait prudemment dans le couloir, pénétrant dans un monde qui lui était totalement étranger. Des photos de petite fille ornaient les murs du premier étage et une porte entrouverte derrière laquelle Michael eut tout loisir d’apercevoir des quantités de jouets vint étayer l’hypothèse selon laquelle un enfant vivait ici. Mais ce n’était pas un enfant que Michael cherchait. Pourtant sa curiosité fut la plus forte, et le jeune homme poussa cette lourde porte, en se disant qu’il aurait ainsi de quoi patienter en attendant que celle qu’il cherchait daigne bien se montrer. Un château et des déguisements d’un côté, des poupées et leurs déguisements de l’autre. De toute évidence, cette petite fille était gâtée. Et de toute évidence, Michael aurait bien voulu l’être autant.
- Elle s’appelle Brittany. Elle a sept ans et demi. Kristine m’a dit qu’elle était chez son père en ce moment.
Michael se retourna vers celle qu’il était venu chercher, initialement. Pourtant il ne s’attendait pas à la découvrir uniquement vêtue d’une serviette et dégoulinante. Pas que cette vision le dérangeât, bien au contraire. Un sourire absurde sur le visage, il la laissa s’approcher, humant le doux parfum qu’elle répandait dans la pièce. Il avait brusquement besoin d’une douche lui aussi.
- Kristine a eu la gentillesse de me donner quelques vêtements propres.
Sara pointa du doigt les trois T-shirts, les deux chemises et les deux pulls qui gisaient sur la petite table dans le coin de la salle de jeux.
Il fallait vraiment qu’il pense à autre chose. Parce que ce n’était vraiment pas le moment de penser à ce qu’il était en train de penser.
- Des poupées… c’est bizarre, j’ai toujours refusé de jouer à la poupée. Au grand désespoir de mon père. Non, j’écoutais du hard rock, je fumais, je buvais, je me teignais les cheveux en noirs et je portais du cuir.
Michael la regarda, amusé.
- A sept ans ?
Ce fut au tour de Sara de lui lancer un regard amusé, quelque peu penaud.
- Oui, bon peut être pas à sept ans…
Elle alla chercher les affaires que Kristine lui avait déposé au fond de la pièce et revint vers Michael. Avant qu’elle n’ait eu le temps de faire un pas de plus, il lui saisit avec précaution le bras gauche.
- Alors comme ça, tu étais une enfant rebelle… Moi qui te croyais une gentille fille.
-------------------------------------------------------------------------------------
-vous l’avez gardé.
- Gardé quoi ?
Michael jeta un regard vers le cadeau qu’il lui avait fait pour son anniversaire.
- La fleur.
Mais Sara restait obstinément les yeux rivés sur son rapport.
- Je garde tout, je ne jette rien.
- Toute cette pagaille… c’est étouffant.
Sarcastique mais pas méchant. Suffisamment mordant pour la faire réagir.
- Vous devriez voir mon appartement.
Michael sourit à cette idée, trop heureux d’avoir une opportunité de plaisanter un peu, surtout avec elle.
- On n’a même pas encore dîné ensemble et vous m’invitez déjà chez vous. Je vous croyais une gentille fille.
Sara lui rendit son sourire et entra dans ce jeu qu’elle avait elle-même commencé sans même s’en rendre compte.
- Michael, on sait très bien que les gentilles filles sont toujours les dernières.
Un regard suggestif. Un sourire qui l’était tout autant.
- Et vous finissez quand ?
Il remonta son pull lentement.
- tout dépend de quand je commence. Respirez profondément.
La jolie rousse osa enfin plonger son regard dans le sien. Elle n’aurait pas dû, car elle commençait déjà à se noyer.
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- Michael, on sait très bien que les gentilles filles sont toujours les dernières.
Mais Sara avait déjà son regard plongé dans celui de Michael, le même regard qu’à l’infirmerie. La même intensité. La même tension palpable. Alors Sara baissa les yeux.
Michael, quelque peu surpris par une réaction à laquelle il était loin de s’attendre, lui lança un regard incrédule mais tout aussi frustré. Ce à quoi la jeune femme répondit en déposant un tendre baiser sur la joue du beau brun :
- Crois-moi, tu aurais fini par regretter de l’avoir fait dans la salle de jeux d’une petite fille.
Et elle s’éloigna, esquissant un sourire étrange. Un sourire que finit par afficher Michael à son tour, malgré la situation. Elle avait raison, ce n’était vraiment pas le moment.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
Que dire?
Comme d'habitude c'est juste genial merci
Comme d'habitude c'est juste genial merci
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
oui c'est vrai que dans la salle de jeu d'une enfant ce n'est pas super, mais ils auraient pu aller dans la chambre d'à côté... qu'est ce que j'ai les idées mal placés moi alors et moi qui croyait que j'étais une gentille fille...
Et bien toute mes félicitation pour ce petite partiel très émotionnel
Que du bonheur
ah ça fait du bien de voir un kellerman un peu plus attendrissant. On en vient presque à le plaindre. Presque.
et sa sœur m'a l'air très sympa, touchante, et on voit qu'elle a beaucoup souffert du départ de son frérot et qu'elle s'en veut de croire qu'il n'a jamais été présent durant toutes ses 15 dernières années. Elle pourrait presque lui pardonner d'être ainsi parti, mais il lui faudra encore un peu de temps je pense. Et puis je pense que quand elle va apprendre ce qu'il a fait a Sara... surtout qu'elles commencent à nouer des liens ensemble
et puis ce petit moment misa, qui j'avoue m'avait impatienter
je me suis un peu plus rassurée de voir que Sara n'ignore rien à leur petit moment dans le train. Et puis je pense que Michael va vite lui rappeler
Ou alors il faudrait que ce soit à son tour de voir Michael sortant tout juste de sa douche
Perfecto tu historia (oui F.Sucre me manque un peu lol)
la suite ! la suite !
Et bien toute mes félicitation pour ce petite partiel très émotionnel
Que du bonheur
ah ça fait du bien de voir un kellerman un peu plus attendrissant. On en vient presque à le plaindre. Presque.
et sa sœur m'a l'air très sympa, touchante, et on voit qu'elle a beaucoup souffert du départ de son frérot et qu'elle s'en veut de croire qu'il n'a jamais été présent durant toutes ses 15 dernières années. Elle pourrait presque lui pardonner d'être ainsi parti, mais il lui faudra encore un peu de temps je pense. Et puis je pense que quand elle va apprendre ce qu'il a fait a Sara... surtout qu'elles commencent à nouer des liens ensemble
et puis ce petit moment misa, qui j'avoue m'avait impatienter
je me suis un peu plus rassurée de voir que Sara n'ignore rien à leur petit moment dans le train. Et puis je pense que Michael va vite lui rappeler
Ou alors il faudrait que ce soit à son tour de voir Michael sortant tout juste de sa douche
Perfecto tu historia (oui F.Sucre me manque un peu lol)
la suite ! la suite !
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
j'adore j'adooore
toujours aussi génial
vivement la suite
avec espérons un petit (non, grand) moment MiSa
toujours aussi génial
vivement la suite
avec espérons un petit (non, grand) moment MiSa
Re: Brand New Day
hello les MiSamis!!! voilà donc une petite suite, première partie de mon nouveau chapitre, je vous poste la suite ce soir ou demain, je ne sais pas encore....
en tout cas, merci de votre soutien inconditionnel et micko, continue tes longs posts, j'adore!
Il se faisait tard, et l’heure tardive avait eu raison des rayons les plus téméraires. Sara était assise sous le porche, seule, face à elle-même. Les mots de Kristine lui revenaient sans cesse en tête, c’était plus fort qu’elle. « Des millions de femmes vous soutiennent parce qu’elles vous comprennent, et qu’elles admirent votre courage ». La comprenaient… Cela faisait tellement longtemps que pour elle, ce mot ne voulait plus dire grand chose. C’était plutôt difficile d’admirer le courage d’une ancienne junkie qui durant la moitié de sa vie, s’était contentée de la subir plutôt que de la vivre réellement. A cet instant, Sara prit conscience de ce que « vivre » signifiait. Elle était assise au Kansas, dans la maison d’une parfaite inconnue, en compagnie des ennemis publics n°1, alors qu’elle-même fuyait les autorités, avec l’avant bras en lambeaux et le moral tout autant. Et pourtant Sara ne s’était jamais sentie aussi vivante. Elle se sentait mal, certes, le poids de la culpabilité étant plus fort que tout, mais c’était ce mal être qui la faisait se sentir humaine. Tout autant que la plénitude qu’elle ressentait avec Michael. Elle n’était plus un simple fragment d’âme, elle était cette âme toute entière qui lui avait tellement manquée. Avec ses peines, ses joies, mais au moins, elle ressentait à nouveau quelque chose. Durant toutes ces années, elle s’était arrangée pour ne plus ressentir la douleur d’une vie trop imparfaite, mais au fil du temps, elle avait fini par ne plus rien ressentir du tout. Elle avait tué sa peine, et enterré la notion de bonheur avec. Mais Michael était là maintenant, et Sara réalisa que lui en avoir voulu pour ce qu’il avait fait, et la manière dont il s’y était pris, avait été la plus grosse erreur de sa vie. Parce qu’il l’avait fait souffrir. Mais parce que maintenant, oui, maintenant elle ressentait enfin quelque chose. La douleur n’était plus ankylosée. Le bonheur non plus. Car pour faire souffrir quelqu’un, il faut d’abord l’atteindre. Et Michael l’avait atteint. Il avait atteint son cœur avant d’atteindre sa fierté, et Sara n’aurait jamais dû lui en vouloir pour ça.
- Sara ?
Un simple chuchotement qui l’avait fait sursauter. Elle n’était plus désormais seule avec elle-même et ses réflexions durent s’arrêter là. Michael Scofield, un paradoxe vivant. Il arrivait toujours quand il ne fallait pas, mais c’était toujours le meilleur moment. Le jeune homme prit place à côté de Sara, en tâchant bien de lui lancer un regard en coin.
- Je vois que tu es décente cette fois…
- Ne fais pas ton malin avec moi Scofield.
Le beau brun sourit à cette remarque.
- C’est bizarre. Dans ta bouche, mon nom n’a pas du tout la même consonance que dans celle de Bellick.
- Quelque part ça me rassure...
Michael se tut, préférant observer du coin de l’œil cette femme sublime à ses côtés, illuminée par le clair de lune. Son sourire s’effaça.
- Quand on sera au panama, je t’emmènerai dîner dans un super restau’ sur le bord de mer…
- J’y compte bien. On se promènera sur la plage…
- On boira des bières à 25 cents…
Sara tiqua à cette phrase et ne se priva pas pour le bousculer gentiment d’un coup d’épaule.
- Oui, ça c’est romantique… Je te parle de balades et tu me parles de bière ?
Michael esquissa un faible sourire mais reprit vite son sérieux.
- Et le plus important… on mettra Lincoln chez une nourrice.
Le rire franc que laissa échapper Sara la métamorphosa complètement. Elle était simplement heureuse, savourant l’instant présent et Michael ne perdit pas une miette du spectacle, contaminé peu à peu par son hilarité. Son sourire s’effaça pourtant une nouvelle fois. Il prit délicatement la main de la jeune femme entre les siennes, caressant tendrement sa bague avec son pouce.
- Sara… à propos de ce que tu m’as dit dans le train…
La jolie brune releva la tête précipitamment vers Michael. Elle se souvenait parfaitement de ce qu’elle lui avait avoué dans ce train, elle se souvenait encore mieux de ce qui s’y était passé et de ce qui aurait pu s’y passer. Elle ne souriait plus, elle ne respirait plus. Elle appréhendait juste les prochains aveux du jeune homme.
- Moi aussi.
Malgré le regard impénétrable et envoûtant que Michael lui lança, Sara ferma les yeux, seule façon pour elle de dissimuler au mieux la peur stupide qui l’avait engourdie. Avec un effort surhumain, elle parvint alors à les rouvrir et à soutenir le contact visuel avec Michael, mais contenir le sourire niais qu’elle sentait naître au creux de ses lèvres était au dessus de ses forces. Son visage s’illumina de nouveau, mais cela n’avait plus aucun rapport avec le clair de lune, désormais le cadet de ses soucis. Se sentant parfaitement ridicule, Sara baissa la tête. Pourtant Michael ne la laissa pas faire. La voir sourire était trop rare pour gâcher un moment aussi intime. La jeune femme sentit alors les doigts du beau brun se refermer doucement sur son menton,la forçant à relever la tête et à affronter ce doux regard qui la couvait. Ils étaient proches, trop proches. La collision était inévitable, et ça tombait bien parce qu’ils ne voulaient pas l’éviter. Sara s’avança doucement vers les lèvres de Michael. Aucun train ne pourrait venir les interrompre.
- Michael ?
Aucun train, certes, mais avec Lincoln Burrows, il ne fallait jamais parler trop vite. Sara ferma les yeux, encore. Mais ce n’était pas l’appréhension qu’elle cherchait à contenir, c’était un sentiment bien plus perfide, et bien plus soudain. La haine. La haine de l’interruption et de l’interrupteur. Lorsqu’elle les rouvrit, elle réalisa qu’elle contrôlait la simulation bien plus que Michael. Les mâchoires contractées, les poings serrés, il ne cherchait même pas à cacher la frustration qui le faisait trembler de tous ses membres.
- Il faut que tu voies ça.
Le ton de Lincoln était sans appel. Bien qu’ayant conscience d’être arrivé à un instant critique, il ne tentait même pas de paraître désolé. Et c’était sans doute cette attitude qui générait l’énervement des deux autres. Vaincu, Michael ne démordit pas pour autant. Il n’aurait pas ses lèvres, sa main lui suffirait. Pour le moment. Il amena donc la main de la jeune femme jusqu’à ses lèvres, et y déposa un doux baiser, la couvant du regard.
- Au sujet de la nourrice, j’étais très sérieux.
Un dernier sourire de la princesse avant d’affronter la bête, le chevalier s’éloigna le coeur léger.
Kristine tenait encore le combiné près d’elle lorsqu’elle perçut le faible grincement du parquet, significatif de la présence d’un intrus sur le palier. Séchant les larmes d’une mère en manque de sa fille, elle se retourna vers celui qui se tenait dans l’encadrement de la porte de sa chambre. Paul brandit une photo sur laquelle posait une petite blonde de sept ans. Kristine tenta de maîtriser les sanglots dans sa voix. Comme s’il n’avait rien remarqué…
- Elle s’appelle Brittany.
- C’est ton portrait craché.
La jeune femme sourit à cette remarque. Il était en effet mieux placé que quiconque pour le savoir.
- Quel âge a-t-elle ?
- Elle a eu sept ans en janvier.
- Sept ans…
Kristine savait pertinemment ce à quoi son frère était en train de penser.
- On ne remarque pas ce genre de détail quand on se contente de rester assis dans sa voiture pendant toute la cérémonie.
Paul encaissa en silence parce que c’était mérité. Toujours silencieux, il s’avança à travers la pièce, et rejoignit Kristine sur le lit. Plantant son regard dans celui bien plus bleu et bien moins coupable que celui de sa sœur, Paul ne put retenir une question qui lui brûlait la langue.
- C’est pour ça que tu l’as épousé ? Parce que tu étais enceinte ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Allez Kris, tu es une fervente épiscopalienne. Tu vas à la messe tous les jours, comme tu l’as toujours fait depuis qu’on a perdu Maman, on ne fait surtout pas des enfants sans être marié, même moi je m’en souviens.
- J’ai été heureuse durant mon mariage.
- Peut être, mais le jour de la cérémonie, ton bonheur était loin de rayonner autant que le prix de ta robe, et ça, c’est le genre de détail qu’on peut facilement remarquer, même quand on se contente de rester assis dans sa voiture.
Kristine se tut. Paul avait touché un point sensible. Encore.
- Et si je voulais vraiment enfoncer le clou, je te dirais que toutes ces photos de vous deux, que tu affiches partout dans la maison, tu les gardes parce que détestes la solitude. Tu l’as toujours détestée. C’est pour ça que tu appelles ta fille et que tu raccroches en pleurs, c’est pour ça que tu m’as détesté quand je suis entré à West Point, et c’est aussi pour ça que tu m’en veux aujourd’hui. Parce que je suis parti, et que je t’ai laissé toute seule avec Lui. Et tu sais quoi ? Quand on était gosse, on se disait toujours que plus tard, on serait enfin tranquille, qu’Il n’aurait plus aucune influence sur nos vies. Et tu me hais aussi à cause de ça. Parce que moi j’ai réussi à m’en sortir. Alors que tu vis toujours avec Son fantôme. Il n’est plus là mais Il continue de te tourmenter. Tu détestes être seule comme cette petite fille que j’ai toujours connue. Parce qu’être seule ça veut dire être avec Lui. Et même maintenant, ça te terrifie encore.
en tout cas, merci de votre soutien inconditionnel et micko, continue tes longs posts, j'adore!
Il se faisait tard, et l’heure tardive avait eu raison des rayons les plus téméraires. Sara était assise sous le porche, seule, face à elle-même. Les mots de Kristine lui revenaient sans cesse en tête, c’était plus fort qu’elle. « Des millions de femmes vous soutiennent parce qu’elles vous comprennent, et qu’elles admirent votre courage ». La comprenaient… Cela faisait tellement longtemps que pour elle, ce mot ne voulait plus dire grand chose. C’était plutôt difficile d’admirer le courage d’une ancienne junkie qui durant la moitié de sa vie, s’était contentée de la subir plutôt que de la vivre réellement. A cet instant, Sara prit conscience de ce que « vivre » signifiait. Elle était assise au Kansas, dans la maison d’une parfaite inconnue, en compagnie des ennemis publics n°1, alors qu’elle-même fuyait les autorités, avec l’avant bras en lambeaux et le moral tout autant. Et pourtant Sara ne s’était jamais sentie aussi vivante. Elle se sentait mal, certes, le poids de la culpabilité étant plus fort que tout, mais c’était ce mal être qui la faisait se sentir humaine. Tout autant que la plénitude qu’elle ressentait avec Michael. Elle n’était plus un simple fragment d’âme, elle était cette âme toute entière qui lui avait tellement manquée. Avec ses peines, ses joies, mais au moins, elle ressentait à nouveau quelque chose. Durant toutes ces années, elle s’était arrangée pour ne plus ressentir la douleur d’une vie trop imparfaite, mais au fil du temps, elle avait fini par ne plus rien ressentir du tout. Elle avait tué sa peine, et enterré la notion de bonheur avec. Mais Michael était là maintenant, et Sara réalisa que lui en avoir voulu pour ce qu’il avait fait, et la manière dont il s’y était pris, avait été la plus grosse erreur de sa vie. Parce qu’il l’avait fait souffrir. Mais parce que maintenant, oui, maintenant elle ressentait enfin quelque chose. La douleur n’était plus ankylosée. Le bonheur non plus. Car pour faire souffrir quelqu’un, il faut d’abord l’atteindre. Et Michael l’avait atteint. Il avait atteint son cœur avant d’atteindre sa fierté, et Sara n’aurait jamais dû lui en vouloir pour ça.
- Sara ?
Un simple chuchotement qui l’avait fait sursauter. Elle n’était plus désormais seule avec elle-même et ses réflexions durent s’arrêter là. Michael Scofield, un paradoxe vivant. Il arrivait toujours quand il ne fallait pas, mais c’était toujours le meilleur moment. Le jeune homme prit place à côté de Sara, en tâchant bien de lui lancer un regard en coin.
- Je vois que tu es décente cette fois…
- Ne fais pas ton malin avec moi Scofield.
Le beau brun sourit à cette remarque.
- C’est bizarre. Dans ta bouche, mon nom n’a pas du tout la même consonance que dans celle de Bellick.
- Quelque part ça me rassure...
Michael se tut, préférant observer du coin de l’œil cette femme sublime à ses côtés, illuminée par le clair de lune. Son sourire s’effaça.
- Quand on sera au panama, je t’emmènerai dîner dans un super restau’ sur le bord de mer…
- J’y compte bien. On se promènera sur la plage…
- On boira des bières à 25 cents…
Sara tiqua à cette phrase et ne se priva pas pour le bousculer gentiment d’un coup d’épaule.
- Oui, ça c’est romantique… Je te parle de balades et tu me parles de bière ?
Michael esquissa un faible sourire mais reprit vite son sérieux.
- Et le plus important… on mettra Lincoln chez une nourrice.
Le rire franc que laissa échapper Sara la métamorphosa complètement. Elle était simplement heureuse, savourant l’instant présent et Michael ne perdit pas une miette du spectacle, contaminé peu à peu par son hilarité. Son sourire s’effaça pourtant une nouvelle fois. Il prit délicatement la main de la jeune femme entre les siennes, caressant tendrement sa bague avec son pouce.
- Sara… à propos de ce que tu m’as dit dans le train…
La jolie brune releva la tête précipitamment vers Michael. Elle se souvenait parfaitement de ce qu’elle lui avait avoué dans ce train, elle se souvenait encore mieux de ce qui s’y était passé et de ce qui aurait pu s’y passer. Elle ne souriait plus, elle ne respirait plus. Elle appréhendait juste les prochains aveux du jeune homme.
- Moi aussi.
Malgré le regard impénétrable et envoûtant que Michael lui lança, Sara ferma les yeux, seule façon pour elle de dissimuler au mieux la peur stupide qui l’avait engourdie. Avec un effort surhumain, elle parvint alors à les rouvrir et à soutenir le contact visuel avec Michael, mais contenir le sourire niais qu’elle sentait naître au creux de ses lèvres était au dessus de ses forces. Son visage s’illumina de nouveau, mais cela n’avait plus aucun rapport avec le clair de lune, désormais le cadet de ses soucis. Se sentant parfaitement ridicule, Sara baissa la tête. Pourtant Michael ne la laissa pas faire. La voir sourire était trop rare pour gâcher un moment aussi intime. La jeune femme sentit alors les doigts du beau brun se refermer doucement sur son menton,la forçant à relever la tête et à affronter ce doux regard qui la couvait. Ils étaient proches, trop proches. La collision était inévitable, et ça tombait bien parce qu’ils ne voulaient pas l’éviter. Sara s’avança doucement vers les lèvres de Michael. Aucun train ne pourrait venir les interrompre.
- Michael ?
Aucun train, certes, mais avec Lincoln Burrows, il ne fallait jamais parler trop vite. Sara ferma les yeux, encore. Mais ce n’était pas l’appréhension qu’elle cherchait à contenir, c’était un sentiment bien plus perfide, et bien plus soudain. La haine. La haine de l’interruption et de l’interrupteur. Lorsqu’elle les rouvrit, elle réalisa qu’elle contrôlait la simulation bien plus que Michael. Les mâchoires contractées, les poings serrés, il ne cherchait même pas à cacher la frustration qui le faisait trembler de tous ses membres.
- Il faut que tu voies ça.
Le ton de Lincoln était sans appel. Bien qu’ayant conscience d’être arrivé à un instant critique, il ne tentait même pas de paraître désolé. Et c’était sans doute cette attitude qui générait l’énervement des deux autres. Vaincu, Michael ne démordit pas pour autant. Il n’aurait pas ses lèvres, sa main lui suffirait. Pour le moment. Il amena donc la main de la jeune femme jusqu’à ses lèvres, et y déposa un doux baiser, la couvant du regard.
- Au sujet de la nourrice, j’étais très sérieux.
Un dernier sourire de la princesse avant d’affronter la bête, le chevalier s’éloigna le coeur léger.
Kristine tenait encore le combiné près d’elle lorsqu’elle perçut le faible grincement du parquet, significatif de la présence d’un intrus sur le palier. Séchant les larmes d’une mère en manque de sa fille, elle se retourna vers celui qui se tenait dans l’encadrement de la porte de sa chambre. Paul brandit une photo sur laquelle posait une petite blonde de sept ans. Kristine tenta de maîtriser les sanglots dans sa voix. Comme s’il n’avait rien remarqué…
- Elle s’appelle Brittany.
- C’est ton portrait craché.
La jeune femme sourit à cette remarque. Il était en effet mieux placé que quiconque pour le savoir.
- Quel âge a-t-elle ?
- Elle a eu sept ans en janvier.
- Sept ans…
Kristine savait pertinemment ce à quoi son frère était en train de penser.
- On ne remarque pas ce genre de détail quand on se contente de rester assis dans sa voiture pendant toute la cérémonie.
Paul encaissa en silence parce que c’était mérité. Toujours silencieux, il s’avança à travers la pièce, et rejoignit Kristine sur le lit. Plantant son regard dans celui bien plus bleu et bien moins coupable que celui de sa sœur, Paul ne put retenir une question qui lui brûlait la langue.
- C’est pour ça que tu l’as épousé ? Parce que tu étais enceinte ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Allez Kris, tu es une fervente épiscopalienne. Tu vas à la messe tous les jours, comme tu l’as toujours fait depuis qu’on a perdu Maman, on ne fait surtout pas des enfants sans être marié, même moi je m’en souviens.
- J’ai été heureuse durant mon mariage.
- Peut être, mais le jour de la cérémonie, ton bonheur était loin de rayonner autant que le prix de ta robe, et ça, c’est le genre de détail qu’on peut facilement remarquer, même quand on se contente de rester assis dans sa voiture.
Kristine se tut. Paul avait touché un point sensible. Encore.
- Et si je voulais vraiment enfoncer le clou, je te dirais que toutes ces photos de vous deux, que tu affiches partout dans la maison, tu les gardes parce que détestes la solitude. Tu l’as toujours détestée. C’est pour ça que tu appelles ta fille et que tu raccroches en pleurs, c’est pour ça que tu m’as détesté quand je suis entré à West Point, et c’est aussi pour ça que tu m’en veux aujourd’hui. Parce que je suis parti, et que je t’ai laissé toute seule avec Lui. Et tu sais quoi ? Quand on était gosse, on se disait toujours que plus tard, on serait enfin tranquille, qu’Il n’aurait plus aucune influence sur nos vies. Et tu me hais aussi à cause de ça. Parce que moi j’ai réussi à m’en sortir. Alors que tu vis toujours avec Son fantôme. Il n’est plus là mais Il continue de te tourmenter. Tu détestes être seule comme cette petite fille que j’ai toujours connue. Parce qu’être seule ça veut dire être avec Lui. Et même maintenant, ça te terrifie encore.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
Jte l'ai deja dit ailleur donc la je dis juste que c'est trop bien
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
génial , ta suite , j'adore
il est chiant !!!! linc a debarquer au mauvais moment , il va lacher michael et sara faire ce qui ont a faire!!!!!! non d'un chien !!!!!
vivement la suite la suiteeeeeeeeeeee
j'ai hate, impatiente de la lire , met la vite s t p
s t p , s t p
...................
il est chiant !!!! linc a debarquer au mauvais moment , il va lacher michael et sara faire ce qui ont a faire!!!!!! non d'un chien !!!!!
vivement la suite la suiteeeeeeeeeeee
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virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Re: Brand New Day
Grrrrrrr
Linc' le laisse Mike et Sara tranquille sinon
Special K deviendrait-il humain?
vivement la suite
PS: Michael si tu as besoin d'une nourrice pour Linc' appelle moi, tu as mon numéro, même si j'aurais préféré te garder toi!
bon ok je
Linc' le laisse Mike et Sara tranquille sinon
Special K deviendrait-il humain?
vivement la suite
PS: Michael si tu as besoin d'une nourrice pour Linc' appelle moi, tu as mon numéro, même si j'aurais préféré te garder toi!
bon ok je
Re: Brand New Day
eheh ! c'est un super partiel ça
je commence à croire que tout tes partiels sont tous les uns plus meilleurs que les autres...
Une chose à dire :
Bravo !
tout simplement génialissime ce petit passage misa
Décidément, ils n'auront jamais la possibilité d'être tranquille
M**de alors !! Linc, qu'est ce que tu fout là tu vois pas qu'ils ont envie de discuter tranquillement, seul à seul
en plus, juste au moment où Michael osait enfin avouer à Sara ce qu'il ressent c'était tellement mignon ce petit "moi aussi Il aurait été parfait si Linc ne l'avait pas interrompu
J'espère qu'il ne se passe rien de grave...
A moins avis, si Linc à jugé nescessaire d'interrompre Michael et Sara de cette façon, c'est qu'il y a bien une raison urgente
Mais j'ai beau me creuser le tête, je ne vois pas ce qu'il pourrait bien arriver
Et Kellerman, à croire qu'il veut faire souffrir sa sœur aussi, en lui rappelant ses faiblesses.
Il le fait peut-être pour son bien, mais je pense que ce n'est peut-être pas la meilleure des solutions... enfin, j'espère qu'il réussira tout de même à sortir sa sœurette de ses tourments et de sa tristesse.
J'ai hâte d'avoir des nouvelles de LJ, pauvre gamin, il doit souffir
Son père doit lui manquer et je pense que Linc aussi en souffre
surtoutn la réaction qu'il va avoir lorsque qu'il saurait que c'est Kellerman qui a tué son ancienne femme ainsi que le beau-père de LJ
la suite ! j'espère qu'elle viendra bientôt
un énorme Bravo pour tous ces partiels ! et surtout merci pour cette belle lecture
je commence à croire que tout tes partiels sont tous les uns plus meilleurs que les autres...
Une chose à dire :
Bravo !
tout simplement génialissime ce petit passage misa
Décidément, ils n'auront jamais la possibilité d'être tranquille
M**de alors !! Linc, qu'est ce que tu fout là tu vois pas qu'ils ont envie de discuter tranquillement, seul à seul
en plus, juste au moment où Michael osait enfin avouer à Sara ce qu'il ressent c'était tellement mignon ce petit "moi aussi Il aurait été parfait si Linc ne l'avait pas interrompu
J'espère qu'il ne se passe rien de grave...
A moins avis, si Linc à jugé nescessaire d'interrompre Michael et Sara de cette façon, c'est qu'il y a bien une raison urgente
Mais j'ai beau me creuser le tête, je ne vois pas ce qu'il pourrait bien arriver
Et Kellerman, à croire qu'il veut faire souffrir sa sœur aussi, en lui rappelant ses faiblesses.
Il le fait peut-être pour son bien, mais je pense que ce n'est peut-être pas la meilleure des solutions... enfin, j'espère qu'il réussira tout de même à sortir sa sœurette de ses tourments et de sa tristesse.
J'ai hâte d'avoir des nouvelles de LJ, pauvre gamin, il doit souffir
Son père doit lui manquer et je pense que Linc aussi en souffre
surtoutn la réaction qu'il va avoir lorsque qu'il saurait que c'est Kellerman qui a tué son ancienne femme ainsi que le beau-père de LJ
la suite ! j'espère qu'elle viendra bientôt
un énorme Bravo pour tous ces partiels ! et surtout merci pour cette belle lecture
micko- Retrouve Steadman
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Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
bon, comme je tiens mes promesses, mais toujours limite je vous poste bien la suite de mon chapitre, que je viens de finir d'écrire. En tout cas merci pour vos posts, Hayley et Virginie pour m'encourager comme vous le faites sur les deux sites, micko pour des posts hyper longs qui me font de la super lecture (t'as plus le droit d'en faire des mini, c'est fini), wentsarah, toujours là aussi, mais à des heures pas possibles merci à toutes!
au fait, c'ets sympa de vous proposer pour la nourrice, j'en parlerai à Mike...
bon, autant vous prévenir, vous allez crier au sacrilège! j'espère quand même que vous cintuerez à lire ce que je fais lol, sachant que si vous comprenez bien ce que j'ai marqué, il n'y a aucune incidence ok, c'est juste un grand moment d'égarement! bien, allez, j'assume... bonne lecture et je me charge des autres persos de PB dans le prochain chapitre!
- J’espère que tu avais une bonne raison…
- Si notre réhabilitation te semble moins importante que de batifoler avec ton infirmière, je ne te retiens pas.
Michael prit place face à l’ordinateur, en ne manquant pas d’incendier son frère du regard au passage. C’était de la pure provocation et Michael qui ne l’avait jamais accepté de personne, n’allait pas commencer avec lui.
- C’est quoi ton problème exactement ?
Lincoln expira longuement, puis releva la tête vers les deux yeux bleus qui le fixaient sans ménagement.
- Mon problème c’est que ta petite idylle passe avant le reste.
- Et c’est parce que j’ai blessé ton amour propre que tu te crois obligé d’être odieux ?
- Je me fous de mon amour propre Michael. Je l’ai perdu le jour où ils m’ont sanglé sur la chaise. Par contre je ne me fous pas de ce qui risque de nous arriver si on commet la moindre erreur. C’est dangereux pour nous, et pour elle. Tu nages dans le bonheur, c’est parfait, mais n’oublie pas le plus important.
Cette leçon de morale qui n’avait pas lieu d’être l’insupportait au plus haut point. Il allait exploser d’un moment à l’autre et Michael dut admettre qu’il avait perdu en cours de route le calme légendaire que tout le monde lui avait toujours envié. Il était devenu impulsif, et face à un caractère bien plus explosif encore que le sien, l’affrontement n’était pas toujours bénéfique.
- Le plus important ? J’ai ruiné sa vie pour toi, tu veux d’autres preuves de ma bonne foi ou ça te suffit ?
Lincoln était étonnamment calme, une attitude qui tranchait avec l’exaspération de son frère. Aussi ces simples mots fouettèrent l’air devenu électrique, tranchants mais limpides.
- Notre évasion n’a pas ruiné que la sienne, tâche de t’en rappeler.
Une simple phrase qui pourtant avait eu l’effet d’une saignée pour Michael, qui pour la première fois, se retrouvait sur le banc des accusés. Il comprenait cette phrase dans toute sa signification, ressentait toute l’amertume que son frère y avait crachée, mais son indignation n’en fut que plus grande encore.
- Tu m’en veux…
Le visage de Lincoln se décomposa, et le flegme étonnant dont il avait fait preuve jusque là s’effaça pour laisser le naturel de cette âme trop brute revenir au galop.
- Tu délires, tu m’as sauvé la vie Michael !
- Je ne te parle pas de ça. Tu me vois, avec Sara, je… comment tu dis ça ? Ah oui, je « nage dans le bonheur », et ça te renvoie à tes vieux souvenirs… avec Véro.
Lincoln se pétrifia sur place à l’entente de son prénom. Ses pensées le renvoyait sans cesse à cette femme mais penser son prénom de toute ses forces et l’entendre était deux choses bien distinctes. Et Lincoln se para du mieux qu’il put, avec l’esquive.
- J’ai pas vraiment envie d’en parler là, tu vois.
Totalement absurde et totalement inutile face à un homme qui avait passé deux cent heures à se faire tatouer le plan d’une prison sur le torse pour vous en faire évader.
- Tu m’en veux parce que malgré le bordel monumental que j’ai provoqué, pour toi, j’ai quand même réussi à rejoindre Sara. Alors que toi, toi qui n’a rien demandé, ni à entrer à Fox River ni à en sortir, tu dois te contenter pour unique compagnie des cauchemars que tu fais toutes les nuits à cause d’un coup de fil. Tu te sens coupable, pour beaucoup de choses, trop sûrement. Et comme tu ne peux pas assumer la responsabilité de tous les drames que cette affaire a causé, tu préfères me les déléguer. C’est tellement plus courageux…
- Je ne t’en veux pas, tu entends !
- Non, il est évident que si tu m’en voulais, tu aurais hurlé bien plus fort encore. Je peux comprendre ta tristesse mais pas ta hargne, Linc’. Je peux endurer tes larmes, mais pas tes reproches. Parce que c’est injuste, et tu le sais très bien. C’est injuste de m’en vouloir pour ça. Tu as peut être perdu l’amour de ta vie, mais moi j’ai perdu une amie… tâche de t’en rappeler.
Michael ne jeta pas un regard à son frère lorsqu’il quitta la pièce, aveuglé par sa colère. Lincoln resta donc, seul et pensif, face à l’écran noir de l’ordinateur. Avec tout ça, il n’avait même pas montré à Michael ce fameux site.
- Dis moi, Il n’a jamais…
- Je ne l’aurais pas permis.
- Maman, non plus, ne l’aurait jamais permis.
Kristine souffla bruyamment. L’émotion contenue durant cette conversation commençait à se faire trop lourde pour rester enfouie. Paul ne l’aidait pas vraiment. Non, il semblait prendre un malin plaisir à lui maintenir la tête sous l’eau.
- Paul, si tu m’accuses d’être…
- Une mauvaise mère ? Tu plaisantes, tu vas à la messe tous les jours, tu travailles pour Greenpeace, tu manges bio, tu n’as jamais tué une mouche de ta vie et tu voudrais que je t’accuse d’être une mauvaise mère ? Non, Kris, c’est juste qu’il est évident que je ne connaîtrai jamais ma nièce alors… disons que ça me rassurerait si tu me disais que sept ans d’absence ne font pas de moi un mauvais oncle.
Kristine le fixa de ses yeux bleus scintillant de ce trop plein d’émotion. D’un air grave, elle lui souffla d’une façon à peine audible :
- Il ne l’a jamais touchée.
Paul ne bougea pas un cil mais le soulagement qui l’envahit à cette nouvelle était aisément lisible dans le regard qu’il posa sur sa sœur.
- Bien. Je… On partira cette nuit. A ton réveil, ce sera comme si on n’était jamais venu, je te le promets.
Lorsque Paul quitta la pièce, laissant Kristine à ses pensées, la jeune femme ressentit un malaise qu’elle ne savait expliquer. Le poids de la solitude sans doute.
- Pourquoi vous faites ça ?
Lincoln leva les yeux vers cette femme qu’il commençait à bien connaître, maintenant. Bien que désirant par-dessus tout culpabiliser en silence et surtout tout seul, il n’eut pas le courage de la renvoyer. Mais il n’avait pas non plus le courage d’affronter un regard réprobateur de plus. Pas après Michael.
- Pourquoi je fais quoi ?
- Vous en prendre à lui, à moi, à tout le monde ?
- Parce que je ne sais faire que ça, ça vous va comme réponse ?
Lincoln était agressif, mais pas envers la bonne personne. C’était d’ailleurs pour cette raison que Sara persista. Parce qu’ils le savaient tous les deux.
- Vous en prendre à vous-même, ça je veux bien le croire. Lincoln, en presque trois ans j’ai fini par apprendre à vous connaître, que ça vous plaise ou non.
- Et vous avez votre théorie sur la question ?
- Oui, en partie… Vous faites souffrir ceux que vous aimez pour vous punir, parce que ça vous blesse d’agir comme vous le faites, et que c’est justement le but recherché.
Lincoln esquissa un sourire ironique, quelque peu impressionné.
- Je ne vous connaissais pas psychologue.
- Non, moi non plus.
Le médecin et son patient échangèrent un regard complice. Mais le sourire qu’ils partagèrent ensuite n’avait plus rien d’une relation professionnelle.
- Vous avez tout entendu, hein ?
- J’ai bien peur que tout le quartier ait entendu…
- Je n’aurais jamais dû m’emporter contre lui.
- Crier non, mais lui dire, vous avez bien fait. Car vous et votre frère vous êtes pareils, on ne peut deviner vos pensées que si vous les exprimez à voix haute. Vous êtes très compliqués dans la famille.
Lincoln se tut, profitant de ce silence complice, un silence sans aucune gêne, un silence comme ceux qu’ils partageaient avec son frère. Sauf que la femme à ses côtés n’était pas son frère. Lincoln tourna alors la tête vers Sara, l’examinant de la tête aux pieds. Il l’avait toujours trouvé attirante, et cela ne venait pas du fait qu’elle était la seule femme à lui adresser la parole depuis trois ans. Elle était belle, tout simplement. Et maintenant elle était brune, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il avait toujours préféré les brunes. Lisa Rix était un simple accident qui, avec sa chance, s’était transformé en un lien pseudo marital « jusqu’à ce que la mort vous sépare ». Et la mort avait tenu sa promesse.
- Je suis vraiment désolée pour Véronica.
Sara lui lança un regard compatissant, et jugeant qu’un contact serait plus efficace que de simples mots de réconfort, la jeune femme posa sa main sur celle de Lincoln, dans un dernier geste apaisant. Comme le jour de son exécution…
Sara détestait cette sensation d’impuissance. Elle l’avait déjà ressentie bien des fois, mais jamais à un tel degré d’intensité. L’homme qui était à ses côtés allait bientôt mourir, et elle ne pouvait rien faire pour pallier cette situation infernale. Alors elle fit la seule chose qu’elle pouvait se permettre pour lui faire comprendre qu’elle était là, pour lui, jusqu’au bout, un infime réconfort qui était toujours bon à prendre peu importe la situation. Lincoln arrêta de se triturer les mains à la seconde où il sentit la douce chaleur des mains de Sara l’envahir. C’était infime, mais c’était ça quand même.
- Est-ce que vous avez des questions sur… comment ça va se passer ce soir ?
- Quand je peux manger, où je suis censé marcher, quelle sensation je vais avoir quand ils vont serrer les lanières… ça va m’aider à attendre ce soir ?
Lincoln se tourna vers le médecin, en attente d’une réponse qu’il ne soupçonnait pas déjà.
- Certains ont l’impression que c’est mieux d’être préparé.
Voilà une réponse qu’il soupçonnait.
- Comment va Michael ?
- il est impatient de vous voir. Malheureusement on nous a dit que c’est impossible avant la visite finale.
Le ton de Sara avait beau paraître calme, Lincoln observa avec un petit sourire que la jeune femme n’en était pas moins tourmentée. Le corps nous trahissait toujours.
- Ca vous est déjà arrivé avant ?
- Non... Juste pour que vous le sachiez, il faut qu’un médecin soit présent, donc, pour ce que ça vaut, je serai là ce soir.
Lincoln aussi repensait au passé, mais pas exactement à ce passé là. Leurs deux mains soudées lui avaient rappelé la sensation de bien être qu’il avait ressentie juste avant d’être ficelé comme un animal à cette chaise, quelques secondes de bien être qu’il ne devait qu’à une personne…
- Je t’ai aimé à la seconde où je t’ai vu.
Veronica se tenait face à lui, vulnérable, et si belle. Elle ne le serait plus jamais, pas de cette façon, et lui non plus. Surtout pas lui. Parce qu’il allait mourir. Il tenait la femme de sa vie dans ses bras et dans quelques minutes à peine, il allait fermer les yeux pour toujours. C’était tellement irréaliste que c’en était douloureux. Il ne voulait pas mourir, pas avant d’avoir fait une dernière chose.
Je suis venu en homme, donne moi la force de partir en homme.
Dans une dernière tentative désespérée, la dernière de sa vie, Lincoln prit le visage mouillé de larmes de Veronica entre ses mains et scella ses lèvres à celles de la jolie et inconsolable avocate. Un simple baiser en apparence, et pourtant tellement plus pour Lincoln. Car il allait quitter ce monde et ce baiser constituait le dernier souvenir qu’il allait emporter avec lui, où qu’il aille, le dernier qu’il voulait emporter. Savourant ces derniers instants volés, Lincoln rouvrit les yeux, rattrapé par la réalité, aussi cruelle soit-elle. Il lâcha alors le visage interdit de Sara, constatant avec horreur toute l’étendue de son hallucination, épouvanté par ce qui venait de se produire.
- Je… Je ne voulais pas, je suis désolé, je… je croyais…
Un dernier réconfort. Sara, tentant de surmonter la surprise de cette intimité qu’elle n’attribuait qu’à une pauvre âme blessée, se rapprocha de Lincoln, toujours perdu dans des excuses qu’il n’arrivait même pas à exprimer, et le prit dans ses bras. C’était tout ce qu’elle était en mesure de lui offrir, et c’était tout ce qu’il pouvait accepter. Un incident qui n’appartenait qu’à eux. Quelques secondes encore s’écoulèrent avant qu’ils ne se détachent l’un de l’autre, la gêne ayant disparu, ne laissant désormais de place que pour une profonde complicité. C’était mieux ainsi.
au fait, c'ets sympa de vous proposer pour la nourrice, j'en parlerai à Mike...
bon, autant vous prévenir, vous allez crier au sacrilège! j'espère quand même que vous cintuerez à lire ce que je fais lol, sachant que si vous comprenez bien ce que j'ai marqué, il n'y a aucune incidence ok, c'est juste un grand moment d'égarement! bien, allez, j'assume... bonne lecture et je me charge des autres persos de PB dans le prochain chapitre!
- J’espère que tu avais une bonne raison…
- Si notre réhabilitation te semble moins importante que de batifoler avec ton infirmière, je ne te retiens pas.
Michael prit place face à l’ordinateur, en ne manquant pas d’incendier son frère du regard au passage. C’était de la pure provocation et Michael qui ne l’avait jamais accepté de personne, n’allait pas commencer avec lui.
- C’est quoi ton problème exactement ?
Lincoln expira longuement, puis releva la tête vers les deux yeux bleus qui le fixaient sans ménagement.
- Mon problème c’est que ta petite idylle passe avant le reste.
- Et c’est parce que j’ai blessé ton amour propre que tu te crois obligé d’être odieux ?
- Je me fous de mon amour propre Michael. Je l’ai perdu le jour où ils m’ont sanglé sur la chaise. Par contre je ne me fous pas de ce qui risque de nous arriver si on commet la moindre erreur. C’est dangereux pour nous, et pour elle. Tu nages dans le bonheur, c’est parfait, mais n’oublie pas le plus important.
Cette leçon de morale qui n’avait pas lieu d’être l’insupportait au plus haut point. Il allait exploser d’un moment à l’autre et Michael dut admettre qu’il avait perdu en cours de route le calme légendaire que tout le monde lui avait toujours envié. Il était devenu impulsif, et face à un caractère bien plus explosif encore que le sien, l’affrontement n’était pas toujours bénéfique.
- Le plus important ? J’ai ruiné sa vie pour toi, tu veux d’autres preuves de ma bonne foi ou ça te suffit ?
Lincoln était étonnamment calme, une attitude qui tranchait avec l’exaspération de son frère. Aussi ces simples mots fouettèrent l’air devenu électrique, tranchants mais limpides.
- Notre évasion n’a pas ruiné que la sienne, tâche de t’en rappeler.
Une simple phrase qui pourtant avait eu l’effet d’une saignée pour Michael, qui pour la première fois, se retrouvait sur le banc des accusés. Il comprenait cette phrase dans toute sa signification, ressentait toute l’amertume que son frère y avait crachée, mais son indignation n’en fut que plus grande encore.
- Tu m’en veux…
Le visage de Lincoln se décomposa, et le flegme étonnant dont il avait fait preuve jusque là s’effaça pour laisser le naturel de cette âme trop brute revenir au galop.
- Tu délires, tu m’as sauvé la vie Michael !
- Je ne te parle pas de ça. Tu me vois, avec Sara, je… comment tu dis ça ? Ah oui, je « nage dans le bonheur », et ça te renvoie à tes vieux souvenirs… avec Véro.
Lincoln se pétrifia sur place à l’entente de son prénom. Ses pensées le renvoyait sans cesse à cette femme mais penser son prénom de toute ses forces et l’entendre était deux choses bien distinctes. Et Lincoln se para du mieux qu’il put, avec l’esquive.
- J’ai pas vraiment envie d’en parler là, tu vois.
Totalement absurde et totalement inutile face à un homme qui avait passé deux cent heures à se faire tatouer le plan d’une prison sur le torse pour vous en faire évader.
- Tu m’en veux parce que malgré le bordel monumental que j’ai provoqué, pour toi, j’ai quand même réussi à rejoindre Sara. Alors que toi, toi qui n’a rien demandé, ni à entrer à Fox River ni à en sortir, tu dois te contenter pour unique compagnie des cauchemars que tu fais toutes les nuits à cause d’un coup de fil. Tu te sens coupable, pour beaucoup de choses, trop sûrement. Et comme tu ne peux pas assumer la responsabilité de tous les drames que cette affaire a causé, tu préfères me les déléguer. C’est tellement plus courageux…
- Je ne t’en veux pas, tu entends !
- Non, il est évident que si tu m’en voulais, tu aurais hurlé bien plus fort encore. Je peux comprendre ta tristesse mais pas ta hargne, Linc’. Je peux endurer tes larmes, mais pas tes reproches. Parce que c’est injuste, et tu le sais très bien. C’est injuste de m’en vouloir pour ça. Tu as peut être perdu l’amour de ta vie, mais moi j’ai perdu une amie… tâche de t’en rappeler.
Michael ne jeta pas un regard à son frère lorsqu’il quitta la pièce, aveuglé par sa colère. Lincoln resta donc, seul et pensif, face à l’écran noir de l’ordinateur. Avec tout ça, il n’avait même pas montré à Michael ce fameux site.
- Dis moi, Il n’a jamais…
- Je ne l’aurais pas permis.
- Maman, non plus, ne l’aurait jamais permis.
Kristine souffla bruyamment. L’émotion contenue durant cette conversation commençait à se faire trop lourde pour rester enfouie. Paul ne l’aidait pas vraiment. Non, il semblait prendre un malin plaisir à lui maintenir la tête sous l’eau.
- Paul, si tu m’accuses d’être…
- Une mauvaise mère ? Tu plaisantes, tu vas à la messe tous les jours, tu travailles pour Greenpeace, tu manges bio, tu n’as jamais tué une mouche de ta vie et tu voudrais que je t’accuse d’être une mauvaise mère ? Non, Kris, c’est juste qu’il est évident que je ne connaîtrai jamais ma nièce alors… disons que ça me rassurerait si tu me disais que sept ans d’absence ne font pas de moi un mauvais oncle.
Kristine le fixa de ses yeux bleus scintillant de ce trop plein d’émotion. D’un air grave, elle lui souffla d’une façon à peine audible :
- Il ne l’a jamais touchée.
Paul ne bougea pas un cil mais le soulagement qui l’envahit à cette nouvelle était aisément lisible dans le regard qu’il posa sur sa sœur.
- Bien. Je… On partira cette nuit. A ton réveil, ce sera comme si on n’était jamais venu, je te le promets.
Lorsque Paul quitta la pièce, laissant Kristine à ses pensées, la jeune femme ressentit un malaise qu’elle ne savait expliquer. Le poids de la solitude sans doute.
- Pourquoi vous faites ça ?
Lincoln leva les yeux vers cette femme qu’il commençait à bien connaître, maintenant. Bien que désirant par-dessus tout culpabiliser en silence et surtout tout seul, il n’eut pas le courage de la renvoyer. Mais il n’avait pas non plus le courage d’affronter un regard réprobateur de plus. Pas après Michael.
- Pourquoi je fais quoi ?
- Vous en prendre à lui, à moi, à tout le monde ?
- Parce que je ne sais faire que ça, ça vous va comme réponse ?
Lincoln était agressif, mais pas envers la bonne personne. C’était d’ailleurs pour cette raison que Sara persista. Parce qu’ils le savaient tous les deux.
- Vous en prendre à vous-même, ça je veux bien le croire. Lincoln, en presque trois ans j’ai fini par apprendre à vous connaître, que ça vous plaise ou non.
- Et vous avez votre théorie sur la question ?
- Oui, en partie… Vous faites souffrir ceux que vous aimez pour vous punir, parce que ça vous blesse d’agir comme vous le faites, et que c’est justement le but recherché.
Lincoln esquissa un sourire ironique, quelque peu impressionné.
- Je ne vous connaissais pas psychologue.
- Non, moi non plus.
Le médecin et son patient échangèrent un regard complice. Mais le sourire qu’ils partagèrent ensuite n’avait plus rien d’une relation professionnelle.
- Vous avez tout entendu, hein ?
- J’ai bien peur que tout le quartier ait entendu…
- Je n’aurais jamais dû m’emporter contre lui.
- Crier non, mais lui dire, vous avez bien fait. Car vous et votre frère vous êtes pareils, on ne peut deviner vos pensées que si vous les exprimez à voix haute. Vous êtes très compliqués dans la famille.
Lincoln se tut, profitant de ce silence complice, un silence sans aucune gêne, un silence comme ceux qu’ils partageaient avec son frère. Sauf que la femme à ses côtés n’était pas son frère. Lincoln tourna alors la tête vers Sara, l’examinant de la tête aux pieds. Il l’avait toujours trouvé attirante, et cela ne venait pas du fait qu’elle était la seule femme à lui adresser la parole depuis trois ans. Elle était belle, tout simplement. Et maintenant elle était brune, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il avait toujours préféré les brunes. Lisa Rix était un simple accident qui, avec sa chance, s’était transformé en un lien pseudo marital « jusqu’à ce que la mort vous sépare ». Et la mort avait tenu sa promesse.
- Je suis vraiment désolée pour Véronica.
Sara lui lança un regard compatissant, et jugeant qu’un contact serait plus efficace que de simples mots de réconfort, la jeune femme posa sa main sur celle de Lincoln, dans un dernier geste apaisant. Comme le jour de son exécution…
Sara détestait cette sensation d’impuissance. Elle l’avait déjà ressentie bien des fois, mais jamais à un tel degré d’intensité. L’homme qui était à ses côtés allait bientôt mourir, et elle ne pouvait rien faire pour pallier cette situation infernale. Alors elle fit la seule chose qu’elle pouvait se permettre pour lui faire comprendre qu’elle était là, pour lui, jusqu’au bout, un infime réconfort qui était toujours bon à prendre peu importe la situation. Lincoln arrêta de se triturer les mains à la seconde où il sentit la douce chaleur des mains de Sara l’envahir. C’était infime, mais c’était ça quand même.
- Est-ce que vous avez des questions sur… comment ça va se passer ce soir ?
- Quand je peux manger, où je suis censé marcher, quelle sensation je vais avoir quand ils vont serrer les lanières… ça va m’aider à attendre ce soir ?
Lincoln se tourna vers le médecin, en attente d’une réponse qu’il ne soupçonnait pas déjà.
- Certains ont l’impression que c’est mieux d’être préparé.
Voilà une réponse qu’il soupçonnait.
- Comment va Michael ?
- il est impatient de vous voir. Malheureusement on nous a dit que c’est impossible avant la visite finale.
Le ton de Sara avait beau paraître calme, Lincoln observa avec un petit sourire que la jeune femme n’en était pas moins tourmentée. Le corps nous trahissait toujours.
- Ca vous est déjà arrivé avant ?
- Non... Juste pour que vous le sachiez, il faut qu’un médecin soit présent, donc, pour ce que ça vaut, je serai là ce soir.
Lincoln aussi repensait au passé, mais pas exactement à ce passé là. Leurs deux mains soudées lui avaient rappelé la sensation de bien être qu’il avait ressentie juste avant d’être ficelé comme un animal à cette chaise, quelques secondes de bien être qu’il ne devait qu’à une personne…
- Je t’ai aimé à la seconde où je t’ai vu.
Veronica se tenait face à lui, vulnérable, et si belle. Elle ne le serait plus jamais, pas de cette façon, et lui non plus. Surtout pas lui. Parce qu’il allait mourir. Il tenait la femme de sa vie dans ses bras et dans quelques minutes à peine, il allait fermer les yeux pour toujours. C’était tellement irréaliste que c’en était douloureux. Il ne voulait pas mourir, pas avant d’avoir fait une dernière chose.
Je suis venu en homme, donne moi la force de partir en homme.
Dans une dernière tentative désespérée, la dernière de sa vie, Lincoln prit le visage mouillé de larmes de Veronica entre ses mains et scella ses lèvres à celles de la jolie et inconsolable avocate. Un simple baiser en apparence, et pourtant tellement plus pour Lincoln. Car il allait quitter ce monde et ce baiser constituait le dernier souvenir qu’il allait emporter avec lui, où qu’il aille, le dernier qu’il voulait emporter. Savourant ces derniers instants volés, Lincoln rouvrit les yeux, rattrapé par la réalité, aussi cruelle soit-elle. Il lâcha alors le visage interdit de Sara, constatant avec horreur toute l’étendue de son hallucination, épouvanté par ce qui venait de se produire.
- Je… Je ne voulais pas, je suis désolé, je… je croyais…
Un dernier réconfort. Sara, tentant de surmonter la surprise de cette intimité qu’elle n’attribuait qu’à une pauvre âme blessée, se rapprocha de Lincoln, toujours perdu dans des excuses qu’il n’arrivait même pas à exprimer, et le prit dans ses bras. C’était tout ce qu’elle était en mesure de lui offrir, et c’était tout ce qu’il pouvait accepter. Un incident qui n’appartenait qu’à eux. Quelques secondes encore s’écoulèrent avant qu’ils ne se détachent l’un de l’autre, la gêne ayant disparu, ne laissant désormais de place que pour une profonde complicité. C’était mieux ainsi.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
Ca me fait de la peine pour Linc
Mais bon faut qu'il laisse un peu Mich et Sara tranquilles..
Un peu de tendresse dans ce monde de brut hein
Et derien pour mes post car c'est un plaisir a chaque fois
Mais bon faut qu'il laisse un peu Mich et Sara tranquilles..
Un peu de tendresse dans ce monde de brut hein
Et derien pour mes post car c'est un plaisir a chaque fois
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
de rien ca me plait d'ecrire sur les deux
j'adore , vivement la suite
hate , impatiente de lire ta nouvelle suite
mais c'est vrai !!! linc lache les un peu !!! lache les basques de michael et de sara , il ont le droit de faire ce qui ont a faire
oups je m'egare
viteeeeeeee la suite
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mais c'est vrai !!! linc lache les un peu !!! lache les basques de michael et de sara , il ont le droit de faire ce qui ont a faire
oups je m'egare
viteeeeeeee la suite
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Re: Brand New Day
Il m'a fait de la peine le pauvre Linc'
mais c'est pas une raison pour ne pas laisser Mike et Sara tranquille
bon maintenant Sara tu vas retrouver Mike pour le calmer allez go
vivement la suite j'adore
mais c'est pas une raison pour ne pas laisser Mike et Sara tranquille
bon maintenant Sara tu vas retrouver Mike pour le calmer allez go
vivement la suite j'adore
Re: Brand New Day
et bien et bien ! la première chose qui me vient à l'esprit, c'est que j'espère que Sara ne ressent rien vis à vis de Lincoln autre que d'une profonde amitié
Parce que je sais que même s'il a besoin d'amour, je ne veux pas qu'il prenne Sara
Il peu toujours se réconforter avec la sœurette de Kellerman
non, je pense qu'il a besoin d'un soutient affectif, et il garde celui de Véronica en souvenir.
et Sara et Michael peuvent toujours être là pour lui.
Oh et puis il' m'a déçu ce Linc
Qu'est ce qu'il a été chercher à culpabiliser Michael, alors qu'il sait très bien qu'il n'a rien avoir là dedans
Après tout ce que Michael à fait pour lui, il se permet de lui reprocher de prendre un peu de bon temps... Il est jaloux ! voilà c'est tout ! il est jaloux !
Michael il a rien fait alors linc il peut s'en prendre à qui il veut sauf à lui
(désolé je suis un peu énervé contre Linc )
J'ai une idée !!! Michael il peut encore prendre un service à son frère !
iil peut aller trouver LJ, afin de le ramener auprès d'eux, et comme ça Linc aura quelqu'un avec lui lui aussi
et il laissera tranquille mon pitit Mchael
Et Kellerman, lui il aurait falu qu'il reste pour réconforter sa soeur
Peut-être que finalement, ils vont serendre compte qu'ils tiennent trop l'un à l'autre pour pouvoir encore se séprarer
la suite !! j'adpre toujours autant !! de plus en plus
et puis pour mes longs posts, je ne me force pas du tout
rien de mieux pour remercier une super écrivaine comme tu l'es
Parce que je sais que même s'il a besoin d'amour, je ne veux pas qu'il prenne Sara
Il peu toujours se réconforter avec la sœurette de Kellerman
non, je pense qu'il a besoin d'un soutient affectif, et il garde celui de Véronica en souvenir.
et Sara et Michael peuvent toujours être là pour lui.
Oh et puis il' m'a déçu ce Linc
Qu'est ce qu'il a été chercher à culpabiliser Michael, alors qu'il sait très bien qu'il n'a rien avoir là dedans
Après tout ce que Michael à fait pour lui, il se permet de lui reprocher de prendre un peu de bon temps... Il est jaloux ! voilà c'est tout ! il est jaloux !
Michael il a rien fait alors linc il peut s'en prendre à qui il veut sauf à lui
(désolé je suis un peu énervé contre Linc )
J'ai une idée !!! Michael il peut encore prendre un service à son frère !
iil peut aller trouver LJ, afin de le ramener auprès d'eux, et comme ça Linc aura quelqu'un avec lui lui aussi
et il laissera tranquille mon pitit Mchael
Et Kellerman, lui il aurait falu qu'il reste pour réconforter sa soeur
Peut-être que finalement, ils vont serendre compte qu'ils tiennent trop l'un à l'autre pour pouvoir encore se séprarer
la suite !! j'adpre toujours autant !! de plus en plus
et puis pour mes longs posts, je ne me force pas du tout
rien de mieux pour remercier une super écrivaine comme tu l'es
micko- Retrouve Steadman
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Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
trop biennnnnnnnn
anso26- Retrouve Steadman
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Age : 32
Localisation : à los angeles avec went et sarah
Date d'inscription : 30/12/2006
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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