Brand New Day
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Re: Brand New Day
lol micko, j'ai dit un moment d'égarement! en tout cas, merci merci merci pour vos encoragements, je ne me répéterai jamais assez, voilà donc le nouveau chapitre. j'espère que vous en serez satisfaits!
Michael était à son tour assis sous le porche, seul, et démangé par une intense envie de boire. Seul remède à la déprime. Temporaire mais efficace. Mais plus que tout, Michael avait besoin de son frère. Il avait besoin de le sentir avec lui, de son côté, et ce quoi qu’il arrive, sans quoi Michael n’était pas sur de pouvoir aller jusqu’au bout. Le doute était le pire des compagnons, et plus encore lorsqu’on édifiait le plus grand scandale que le monde ait jamais connu. Oui, Michael avait besoin de son frère. Mais l’amertume qu’il nourrissait pour lui, inconsciente mais présente, commençait à dégrader une relation qui n’avait jamais brillé par sa solidité.
- Quoi qu’il arrive, on sera toujours ensemble.
Le lac Michigan brillait de mille feux par cette belle journée. Un contraste plus qu’évident avec les deux petits hommes en costume sombre qui pleuraient un être cher disparu. Lincoln posa sa main sur la frêle épaule de son petit frère, un réconfort bien maigre face à la perte de leur mère, pourtant Michael se sentit soudain imprégné de la force de ce frère qui venait de lui jurer qu’il prendrait toujours soin de lui. Le petit garçon aurait tout donné pour rester ainsi, témoin d’une marque de tendresse d’un frère trop pudique quand il s’agissait de sentiments. Pourtant ce petit garçon savait que tout comme ceux qu’il avait aimés dans sa vie, cette proximité avec Lincoln ne serait bientôt plus qu’un souvenir, parce que ça s’était toujours passé comme ça, comment cela pourrait -il être autrement maintenant que leur mère n’était plus là ? Ne pas connaître ce père lâche et alcoolique qu’on lui avait dépeint lui pesait bien plus qu’il ne voulait l’admettre, accepter l’idée que sa mère les avait laissés était bien plus pénible encore, mais envisager celle que Lincoln puisse faire pareil, lui était plus douloureux que tout le reste.
- D’accord mais… et s’il t’arrive quelque chose ?
- Il faut que… tu gardes un peu confiance.
Michael se retourna vers Lincoln, dont ces quelques mots semblaient bien plus révélateurs d’un besoin de s’excuser que d’une réelle envie de nouer le dialogue. Alors Michael le laissa s’excuser.
- Je le pensais à l’époque et je le pense plus encore aujourd’hui.
- Linc’, je…
- Je suis désolé Michael. Je crois que toute cette histoire m’a fait perdre les pédales, je… j’ai peur, voilà. J’ai déjà perdu Veronica, Papa aussi, je ne pourrai pas supporter qu’il arrive quelque chose à toi ou à LJ. Vous êtes les personnes les plus importantes pour moi et… je m’en veux suffisamment d’avoir gâché vos vies, je ne pourrai pas aussi vous les prendre.
Michael laissa à son frère tout son temps, ils en avaient besoin tous les deux. Lincoln exposait trop rarement ses peurs aux autres pour faire le sourd à ses suppliques. Alors quand il eut fini, et seulement à cet instant, Michael leva les yeux vers le ciel, et dans un maigre sourire, chantonna doucement :
- Well there was a time when you let me know, what's really going on below… but now you never show that to me do you, but remember when I moved in you and the holy dove was moving too, and…
- Every breath we drew was hallelujah.
Michael lança un regard attendri à son frère, et celui-ci le lui rendit.
- Elle l’écoutait en boucle.
- Oui, et heureusement qu’elle n’est plus là pour t’entendre la massacrer.
Lincoln ne prit même pas la peine de paraître vexé, d’une part parce qu’il n’avait pas le cœur à ça, d’autre part parce qu’il avait conscience de chanter relativement faux. Ce qui ne l’empêcha pas de taper gentiment le crâne de Michael, comme un rappel à l’ordre.
Le jeune homme posa alors sa main sur l’épaule de Lincoln, comme il l’avait déjà fait à Fox River et murmura ces quelques mots qu’un « homme » remarquable lui avait déjà dit bien des années plus tôt, lors d’une sublime journée ensoleillée.
- Garde un peu confiance.
23h12, et tout le monde semblait d’accord sur un point, il était temps de dormir un peu. Kristine prit donc des draps propres pour chacun et leur souhaita bonne nuit avec politesse mais empressement. Chose qui n’échappa guère à Kellerman. Alors que sa sœur refermait la porte de sa chambre derrière elle, Paul remarqua un détail assez gênant, quatre personnes, deux chambres. Il jeta un regard à Sara, qui lui en rendit un bien plus expressif et bien plus menaçant. Avec un sourire, Paul la regarda s’écarter volontairement de lui, entraînant Michael avec elle. Il ne restait donc plus qu’une chambre et deux personnes. Un problème réglé, mais pas pour tout le monde. Lincoln et Paul durent pourtant s’y résigner, chacun à leur manière. Finalement, tous deux haussèrent les épaules avec leur nonchalance habituelle et pénétrèrent dans la dernière pièce disponible.
23h56, et personne ne dormait encore. Paul ne cessait de se retourner au grand agacement de son « colocataire ». La chaleur ? Il en doutait fortement, bien que cette gymnastique lui ait donné quelques sueurs. Non, la théorie la plus plausible était celle du malaise. Le malaise de disparaître, encore une fois, probablement aussi celui de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, ou tout ce qu’il fallait. Quoi qu’il en soit, Paul ne pouvait pas partir comme ça et ne comptait pas le faire. Il ôta le drap d’un coup sec, ce qui lui valut l’agacement le plus total de Lincoln et quitta la pièce sans un mot. La maison baignait dans l’obscurité la plus totale. Un simple rai de lumière semblait lutter vaillamment contre les ténèbres environnantes, et il venait de la chambre de Kristine. Paul frappa faiblement, trop peut être car il n’eut aucune réponse en retour. Alors il ouvrit doucement la porte, constatant avec tendresse que sa sœur s’était endormie avec la lumière allumée. Il fit le tour du lit afin de couper cette source aveuglante et lorsque la nuit l’enveloppa, il se sentit comme rassuré. Tirant une chaise à lui avec précaution, afin de ne pas la réveiller, Paul prit place, face à cette femme qu’il savait toujours perturbée, même durant son sommeil, surtout, durant son sommeil. Et alors qu’il la contemplait, telle la petite fille qu’il n’avait jamais quittée, il se surprit à rêver que malgré bien des erreurs commises, il était peut être un ancien agent, mais que frère, il le resterait toujours.
Lincoln se releva lorsqu’il perçut le faible grincement de la porte de sa chambre.
- Michael ?
Son frère, pris sur le fait accompli, referma la porte derrière lui et s’installa sur la place laissée désormais vacante par Kellerman.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Ca ne se voit pas ? Je dors avec mon frère.
Lincoln n’était pas sûr d’avoir bien compris, mais qu’importe. Il haussa à nouveau les épaules et se rallongea, savourant cette présence inattendue. Michael quant à lui, repositionna son oreiller à sa guise, attendant la fameuse question que son frère finirait forcément par lui poser, pour se laisser enfin aller au sommeil grandissant qui le gagnait.
- Et Sara ?
Michael, bien que conscient que Lincoln, pourtant à quelques centimètres de lui, ne devait pas distinguer grand-chose dans l’obscurité, lui sourit malicieusement.
- C’était son idée.
Lincoln haussa les sourcils et clôt cette brève conversation dans un petit rire moqueur.
- Ah oui, je me disais aussi…
Il courait comme il n’avait jamais couru jusqu’ici, pas même juste après l’évasion. Pourtant rester en vie est une excellente motivation. Oui, mais pas pour Sucre. Ce n’était pas LA motivation qui le faisait courir depuis… il avait oublié depuis quand, mais suffisamment pour savoir que son cœur allait sûrement le lâcher incessamment sous peu. L’aéroport n’était plus très loin. Enfin, il le voyait ce qui n’était pas si mal. Il courait tellement vite qu’il ne vit le petit garçon que trop tard. Il était minuscule et il n’avait pas le temps. Sans se poser plus de question, Fernando sauta par-dessus, heureux de constater qu’il n’avait pas eu la malchance de l’avoir piétiné.
Mahone commençait à manquer de souffle. Proche du but, il lui était inconcevable de pouvoir imaginer une seule seconde qu’il pourrait lui filer entre les doigts. La distance qui les séparait était trop mince. A mesure que ce fameux bruit de ferraille s’intensifiait, Alexander voyait ses chances de réussite s’amenuiser. Et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Les circonstances étaient telles qu’il s’était promis de ne pas le faire mais il avait appris depuis bien longtemps que les promesses étaient faites pour être défaites, principalement les promesses faites à soi même. Alors, sans cesser de courir, il dégaina son arme.
- Stop !
Inutile, il en avait conscience, mais avant tout protocolaire. N’ayant d’autre choix, il tira, et manqua sa cible qui venait de pénétrer à l’intérieur.
Sucre sentait cette sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale, la sueur de la peur. L’aéroport était bondé, et le temps lui manquait cruellement. Elle était là, il le savait, il le sentait et il ne quitterait pas cet endroit sans elle. Peu importe ce que cela pouvait impliquer.
Mahone courait toujours à en perdre haleine.
- FBI !
Hurlant de toutes se forces, il avait bien d’autres choses à faire que de se préoccuper de tous les visages qui le fixaient. Toute la ville semblait s’être donnée rendez-vous ici. Se frayant difficilement un chemin parmi la foule, il continuait de s’époumoner, en direction des vigiles.
Jetant un coup d’œil de l’autre côté, il le voyait, fier d’avoir réussi, fier de s’en être sorti, et fier d’être à l’abri.
- Ouvrez moi ces putains de porte !
Fernando bloqua sa respiration. Elle était là, dos à lui, trépignant d’impatience, comme il l’avait espéré. Il tendit alors une main vers elle, murmurant avec émotion un prénom dont il avait tant rêvé depuis des jours.
- Maricruz…
Non, de toute évidence, la jeune femme qui se retourna n’était pas Maricruz. Mauvaise pioche. Mais elle était là, il était sûr qu’elle était là. Ses mains devenaient affreusement moites, plus de doute que de peur cette fois. Le regard examinant toutes les filles de la salle, Sucre commençait à perdre patience. Et le pire, il était maintenant à deux doigts de pleurer. L’angoisse qui le rongeait était pire que tout. Il avait traversé le pays pour cette femme, il s’était évadé pour elle, il avait franchi la frontière pour pouvoir la voir, la toucher, la sentir encore une fois, et il allait bientôt se mettre à pleurer comme une fillette angoissée parce qu’il mourait d’envie de le lui dire, une dernière fois, et qu’il sentait cette opportunité lui filer entre les doigts.
Mahone tapait comme un forcené sur la ferraille. Il voyait petit à petit l’engin prendre de l’allure et il fallait qu’il arrête ça, tout de suite. Alors il leva son arme et tira à nouveau, mais en l’air. De grands cris s’élevèrent parmi les curieux et la plupart se jetèrent sur le sol, sans condition, alors que d’autres plus téméraires ou plus stupides s’évertuaient à rester debout. Cette petite mascarade eut au moins l’effet escompté. Le train freina. Lorsqu’il fut enfin immobile, Mahone cria une dernière fois : « FBI » et les portes s’ouvrirent d’elles même. Il était là. Et elle aussi. L’arme pointée vers lui, Mahone lui demanda le plus calmement possible de poser sa fille par terre et de lever les mains. Il ne voulait pas le faire, pas dans ces circonstances, mais il n’avait pas le choix.
- Posez Deedee par terre.
Mais C-Note restait cramponné à sa fille, en pleurs, face à ce qui l’attendait lui, et surtout face à ce qui l’attendait elle. Il ne pouvait pas la laisser, il ne pouvait pas… Il lui avait promis… Il se l’était promis…
- Lâchez là Benjamin. Ne m’obligez pas à le faire.
Le ton de l’agent était ferme mais compatissant, à sa manière. Il ne voulait pas intervenir car il savait qu’il n’aurait pas à le faire, alors il prit son mal en patience. Au bout d’un moment, le fugitif, toujours en pleurs, s’abaissa pour poser la petite poupée frissonnante par terre.
- Papa, ne me laisse pas.
Dans une dernière étreinte paternelle, C-Note lui murmura à l’oreille :
- Papa t’aime très fort ma chérie.
Un dernier baiser. Des dernières larmes. Des derniers cris.
- Non, papa, reste avec moi… Papa !
Un dernier regard, celui d’un père désolé de ne pas avoir été assez fort, pour une petite fille qui l’avait sans doute trop été pour son âge.
- Maricruz…
Pourtant cela n’avait plus rien à voir avec la scène initiale. La vision qui lui faisait face sans s’en rendre compte ne laissait place à aucun doute. A présent Sucre ne distinguait plus rien excepté eux. La masse ne bougeait plus. Les voix ne s’élevaient plus. Son cœur ne battait plus non plus. Elle était là, et Sucre l’avait toujours su. Alors il courut vers elle, bousculant maintes personnes sur son passage, mais qu’importe ? Elle était là.
- Maricruz !
Elle perçut enfin le faible écho qu’elle attendait depuis de trop longues minutes et se retourna. Lorsque leurs regards se croisèrent, les derniers évènements leur revinrent en mémoire, comme un flash de tout ce qui les avait conduits jusque ici. Leur rencontre, leurs premières caresses, la réponse à sa demande en mariage, l’annonce de sa grossesse… Tout était mêlé, plus rien n’avait de sens mais tous ces souvenirs étaient plus beaux encore maintenant qu’ils se tenaient l’un en face de l’autre. Alors Sucre, incapable de se tenir plus longtemps, laissa exploser toutes les émotions qui l’habitaient, du rire aux larmes, il sauta sur la jeune femme et la serra dans ses bras comme il n’avait jamais serré personne. Pleurant tous les deux, riant tous les deux, mais jamais en phase, Fernando la fit tournoyer puis la reposa sur le sol, la couvant de baisers.
- Bébé, si tu savais comme…
Mais Maricruz le coupa d’un nouveau baiser ce dont il s’accommoda avec plaisir. Après un moment, aucun des deux n’aurait su dire combien de temps exactement, Fernando reprit son souffle, et entreprit de lui déposer de tendres baisers sur tout le visage. Tremblant comme une feuille, il prit son visage entre ses mains et chacun colla son front à l’autre, dans un soupir de soulagement.
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime je t’aime je t’aime.
Maricruz fut soudainement victime d’un rire nerveux, seul moyen d’évacuer toute la pression de ces derniers instants d’attente. Les plus angoissants de toute sa vie, les plus terribles. Pourtant c’était fini. Ils étaient enfin réunis, tous les trois.
Michael était à son tour assis sous le porche, seul, et démangé par une intense envie de boire. Seul remède à la déprime. Temporaire mais efficace. Mais plus que tout, Michael avait besoin de son frère. Il avait besoin de le sentir avec lui, de son côté, et ce quoi qu’il arrive, sans quoi Michael n’était pas sur de pouvoir aller jusqu’au bout. Le doute était le pire des compagnons, et plus encore lorsqu’on édifiait le plus grand scandale que le monde ait jamais connu. Oui, Michael avait besoin de son frère. Mais l’amertume qu’il nourrissait pour lui, inconsciente mais présente, commençait à dégrader une relation qui n’avait jamais brillé par sa solidité.
- Quoi qu’il arrive, on sera toujours ensemble.
Le lac Michigan brillait de mille feux par cette belle journée. Un contraste plus qu’évident avec les deux petits hommes en costume sombre qui pleuraient un être cher disparu. Lincoln posa sa main sur la frêle épaule de son petit frère, un réconfort bien maigre face à la perte de leur mère, pourtant Michael se sentit soudain imprégné de la force de ce frère qui venait de lui jurer qu’il prendrait toujours soin de lui. Le petit garçon aurait tout donné pour rester ainsi, témoin d’une marque de tendresse d’un frère trop pudique quand il s’agissait de sentiments. Pourtant ce petit garçon savait que tout comme ceux qu’il avait aimés dans sa vie, cette proximité avec Lincoln ne serait bientôt plus qu’un souvenir, parce que ça s’était toujours passé comme ça, comment cela pourrait -il être autrement maintenant que leur mère n’était plus là ? Ne pas connaître ce père lâche et alcoolique qu’on lui avait dépeint lui pesait bien plus qu’il ne voulait l’admettre, accepter l’idée que sa mère les avait laissés était bien plus pénible encore, mais envisager celle que Lincoln puisse faire pareil, lui était plus douloureux que tout le reste.
- D’accord mais… et s’il t’arrive quelque chose ?
- Il faut que… tu gardes un peu confiance.
Michael se retourna vers Lincoln, dont ces quelques mots semblaient bien plus révélateurs d’un besoin de s’excuser que d’une réelle envie de nouer le dialogue. Alors Michael le laissa s’excuser.
- Je le pensais à l’époque et je le pense plus encore aujourd’hui.
- Linc’, je…
- Je suis désolé Michael. Je crois que toute cette histoire m’a fait perdre les pédales, je… j’ai peur, voilà. J’ai déjà perdu Veronica, Papa aussi, je ne pourrai pas supporter qu’il arrive quelque chose à toi ou à LJ. Vous êtes les personnes les plus importantes pour moi et… je m’en veux suffisamment d’avoir gâché vos vies, je ne pourrai pas aussi vous les prendre.
Michael laissa à son frère tout son temps, ils en avaient besoin tous les deux. Lincoln exposait trop rarement ses peurs aux autres pour faire le sourd à ses suppliques. Alors quand il eut fini, et seulement à cet instant, Michael leva les yeux vers le ciel, et dans un maigre sourire, chantonna doucement :
- Well there was a time when you let me know, what's really going on below… but now you never show that to me do you, but remember when I moved in you and the holy dove was moving too, and…
- Every breath we drew was hallelujah.
Michael lança un regard attendri à son frère, et celui-ci le lui rendit.
- Elle l’écoutait en boucle.
- Oui, et heureusement qu’elle n’est plus là pour t’entendre la massacrer.
Lincoln ne prit même pas la peine de paraître vexé, d’une part parce qu’il n’avait pas le cœur à ça, d’autre part parce qu’il avait conscience de chanter relativement faux. Ce qui ne l’empêcha pas de taper gentiment le crâne de Michael, comme un rappel à l’ordre.
Le jeune homme posa alors sa main sur l’épaule de Lincoln, comme il l’avait déjà fait à Fox River et murmura ces quelques mots qu’un « homme » remarquable lui avait déjà dit bien des années plus tôt, lors d’une sublime journée ensoleillée.
- Garde un peu confiance.
23h12, et tout le monde semblait d’accord sur un point, il était temps de dormir un peu. Kristine prit donc des draps propres pour chacun et leur souhaita bonne nuit avec politesse mais empressement. Chose qui n’échappa guère à Kellerman. Alors que sa sœur refermait la porte de sa chambre derrière elle, Paul remarqua un détail assez gênant, quatre personnes, deux chambres. Il jeta un regard à Sara, qui lui en rendit un bien plus expressif et bien plus menaçant. Avec un sourire, Paul la regarda s’écarter volontairement de lui, entraînant Michael avec elle. Il ne restait donc plus qu’une chambre et deux personnes. Un problème réglé, mais pas pour tout le monde. Lincoln et Paul durent pourtant s’y résigner, chacun à leur manière. Finalement, tous deux haussèrent les épaules avec leur nonchalance habituelle et pénétrèrent dans la dernière pièce disponible.
23h56, et personne ne dormait encore. Paul ne cessait de se retourner au grand agacement de son « colocataire ». La chaleur ? Il en doutait fortement, bien que cette gymnastique lui ait donné quelques sueurs. Non, la théorie la plus plausible était celle du malaise. Le malaise de disparaître, encore une fois, probablement aussi celui de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, ou tout ce qu’il fallait. Quoi qu’il en soit, Paul ne pouvait pas partir comme ça et ne comptait pas le faire. Il ôta le drap d’un coup sec, ce qui lui valut l’agacement le plus total de Lincoln et quitta la pièce sans un mot. La maison baignait dans l’obscurité la plus totale. Un simple rai de lumière semblait lutter vaillamment contre les ténèbres environnantes, et il venait de la chambre de Kristine. Paul frappa faiblement, trop peut être car il n’eut aucune réponse en retour. Alors il ouvrit doucement la porte, constatant avec tendresse que sa sœur s’était endormie avec la lumière allumée. Il fit le tour du lit afin de couper cette source aveuglante et lorsque la nuit l’enveloppa, il se sentit comme rassuré. Tirant une chaise à lui avec précaution, afin de ne pas la réveiller, Paul prit place, face à cette femme qu’il savait toujours perturbée, même durant son sommeil, surtout, durant son sommeil. Et alors qu’il la contemplait, telle la petite fille qu’il n’avait jamais quittée, il se surprit à rêver que malgré bien des erreurs commises, il était peut être un ancien agent, mais que frère, il le resterait toujours.
Lincoln se releva lorsqu’il perçut le faible grincement de la porte de sa chambre.
- Michael ?
Son frère, pris sur le fait accompli, referma la porte derrière lui et s’installa sur la place laissée désormais vacante par Kellerman.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Ca ne se voit pas ? Je dors avec mon frère.
Lincoln n’était pas sûr d’avoir bien compris, mais qu’importe. Il haussa à nouveau les épaules et se rallongea, savourant cette présence inattendue. Michael quant à lui, repositionna son oreiller à sa guise, attendant la fameuse question que son frère finirait forcément par lui poser, pour se laisser enfin aller au sommeil grandissant qui le gagnait.
- Et Sara ?
Michael, bien que conscient que Lincoln, pourtant à quelques centimètres de lui, ne devait pas distinguer grand-chose dans l’obscurité, lui sourit malicieusement.
- C’était son idée.
Lincoln haussa les sourcils et clôt cette brève conversation dans un petit rire moqueur.
- Ah oui, je me disais aussi…
Il courait comme il n’avait jamais couru jusqu’ici, pas même juste après l’évasion. Pourtant rester en vie est une excellente motivation. Oui, mais pas pour Sucre. Ce n’était pas LA motivation qui le faisait courir depuis… il avait oublié depuis quand, mais suffisamment pour savoir que son cœur allait sûrement le lâcher incessamment sous peu. L’aéroport n’était plus très loin. Enfin, il le voyait ce qui n’était pas si mal. Il courait tellement vite qu’il ne vit le petit garçon que trop tard. Il était minuscule et il n’avait pas le temps. Sans se poser plus de question, Fernando sauta par-dessus, heureux de constater qu’il n’avait pas eu la malchance de l’avoir piétiné.
Mahone commençait à manquer de souffle. Proche du but, il lui était inconcevable de pouvoir imaginer une seule seconde qu’il pourrait lui filer entre les doigts. La distance qui les séparait était trop mince. A mesure que ce fameux bruit de ferraille s’intensifiait, Alexander voyait ses chances de réussite s’amenuiser. Et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Les circonstances étaient telles qu’il s’était promis de ne pas le faire mais il avait appris depuis bien longtemps que les promesses étaient faites pour être défaites, principalement les promesses faites à soi même. Alors, sans cesser de courir, il dégaina son arme.
- Stop !
Inutile, il en avait conscience, mais avant tout protocolaire. N’ayant d’autre choix, il tira, et manqua sa cible qui venait de pénétrer à l’intérieur.
Sucre sentait cette sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale, la sueur de la peur. L’aéroport était bondé, et le temps lui manquait cruellement. Elle était là, il le savait, il le sentait et il ne quitterait pas cet endroit sans elle. Peu importe ce que cela pouvait impliquer.
Mahone courait toujours à en perdre haleine.
- FBI !
Hurlant de toutes se forces, il avait bien d’autres choses à faire que de se préoccuper de tous les visages qui le fixaient. Toute la ville semblait s’être donnée rendez-vous ici. Se frayant difficilement un chemin parmi la foule, il continuait de s’époumoner, en direction des vigiles.
Jetant un coup d’œil de l’autre côté, il le voyait, fier d’avoir réussi, fier de s’en être sorti, et fier d’être à l’abri.
- Ouvrez moi ces putains de porte !
Fernando bloqua sa respiration. Elle était là, dos à lui, trépignant d’impatience, comme il l’avait espéré. Il tendit alors une main vers elle, murmurant avec émotion un prénom dont il avait tant rêvé depuis des jours.
- Maricruz…
Non, de toute évidence, la jeune femme qui se retourna n’était pas Maricruz. Mauvaise pioche. Mais elle était là, il était sûr qu’elle était là. Ses mains devenaient affreusement moites, plus de doute que de peur cette fois. Le regard examinant toutes les filles de la salle, Sucre commençait à perdre patience. Et le pire, il était maintenant à deux doigts de pleurer. L’angoisse qui le rongeait était pire que tout. Il avait traversé le pays pour cette femme, il s’était évadé pour elle, il avait franchi la frontière pour pouvoir la voir, la toucher, la sentir encore une fois, et il allait bientôt se mettre à pleurer comme une fillette angoissée parce qu’il mourait d’envie de le lui dire, une dernière fois, et qu’il sentait cette opportunité lui filer entre les doigts.
Mahone tapait comme un forcené sur la ferraille. Il voyait petit à petit l’engin prendre de l’allure et il fallait qu’il arrête ça, tout de suite. Alors il leva son arme et tira à nouveau, mais en l’air. De grands cris s’élevèrent parmi les curieux et la plupart se jetèrent sur le sol, sans condition, alors que d’autres plus téméraires ou plus stupides s’évertuaient à rester debout. Cette petite mascarade eut au moins l’effet escompté. Le train freina. Lorsqu’il fut enfin immobile, Mahone cria une dernière fois : « FBI » et les portes s’ouvrirent d’elles même. Il était là. Et elle aussi. L’arme pointée vers lui, Mahone lui demanda le plus calmement possible de poser sa fille par terre et de lever les mains. Il ne voulait pas le faire, pas dans ces circonstances, mais il n’avait pas le choix.
- Posez Deedee par terre.
Mais C-Note restait cramponné à sa fille, en pleurs, face à ce qui l’attendait lui, et surtout face à ce qui l’attendait elle. Il ne pouvait pas la laisser, il ne pouvait pas… Il lui avait promis… Il se l’était promis…
- Lâchez là Benjamin. Ne m’obligez pas à le faire.
Le ton de l’agent était ferme mais compatissant, à sa manière. Il ne voulait pas intervenir car il savait qu’il n’aurait pas à le faire, alors il prit son mal en patience. Au bout d’un moment, le fugitif, toujours en pleurs, s’abaissa pour poser la petite poupée frissonnante par terre.
- Papa, ne me laisse pas.
Dans une dernière étreinte paternelle, C-Note lui murmura à l’oreille :
- Papa t’aime très fort ma chérie.
Un dernier baiser. Des dernières larmes. Des derniers cris.
- Non, papa, reste avec moi… Papa !
Un dernier regard, celui d’un père désolé de ne pas avoir été assez fort, pour une petite fille qui l’avait sans doute trop été pour son âge.
- Maricruz…
Pourtant cela n’avait plus rien à voir avec la scène initiale. La vision qui lui faisait face sans s’en rendre compte ne laissait place à aucun doute. A présent Sucre ne distinguait plus rien excepté eux. La masse ne bougeait plus. Les voix ne s’élevaient plus. Son cœur ne battait plus non plus. Elle était là, et Sucre l’avait toujours su. Alors il courut vers elle, bousculant maintes personnes sur son passage, mais qu’importe ? Elle était là.
- Maricruz !
Elle perçut enfin le faible écho qu’elle attendait depuis de trop longues minutes et se retourna. Lorsque leurs regards se croisèrent, les derniers évènements leur revinrent en mémoire, comme un flash de tout ce qui les avait conduits jusque ici. Leur rencontre, leurs premières caresses, la réponse à sa demande en mariage, l’annonce de sa grossesse… Tout était mêlé, plus rien n’avait de sens mais tous ces souvenirs étaient plus beaux encore maintenant qu’ils se tenaient l’un en face de l’autre. Alors Sucre, incapable de se tenir plus longtemps, laissa exploser toutes les émotions qui l’habitaient, du rire aux larmes, il sauta sur la jeune femme et la serra dans ses bras comme il n’avait jamais serré personne. Pleurant tous les deux, riant tous les deux, mais jamais en phase, Fernando la fit tournoyer puis la reposa sur le sol, la couvant de baisers.
- Bébé, si tu savais comme…
Mais Maricruz le coupa d’un nouveau baiser ce dont il s’accommoda avec plaisir. Après un moment, aucun des deux n’aurait su dire combien de temps exactement, Fernando reprit son souffle, et entreprit de lui déposer de tendres baisers sur tout le visage. Tremblant comme une feuille, il prit son visage entre ses mains et chacun colla son front à l’autre, dans un soupir de soulagement.
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime je t’aime je t’aime.
Maricruz fut soudainement victime d’un rire nerveux, seul moyen d’évacuer toute la pression de ces derniers instants d’attente. Les plus angoissants de toute sa vie, les plus terribles. Pourtant c’était fini. Ils étaient enfin réunis, tous les trois.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
Je l'ai deja dit:
C'est trop beau (et puis j'ai deja posé toute mes questions sur l'autre forum mdr )
C'est trop beau (et puis j'ai deja posé toute mes questions sur l'autre forum mdr )
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
Sucre et Maricruz
Mahone
C-Note
Spécial K qui devient quelque peu humain
Sara: mais qu'est ce que tu as fais virer Michael non mais oh ça va pas bien?!
pleaaaassseeee la suite
Mahone
C-Note
Spécial K qui devient quelque peu humain
Sara: mais qu'est ce que tu as fais virer Michael non mais oh ça va pas bien?!
pleaaaassseeee la suite
Re: Brand New Day
pouah pouah pouah, j'ai honte! je suis vraiment désolée, j'ai accumulé un retard monstre mais la reprise des cours, tout ça, une nouvelle fic sur l'autre forum en plus, ça m'a empêché d'écrire ma suite.*
DONC, je vous la poste samedi, promis juré, une longue longue suite, de préférence, de qualité lol, pour que vous sachiez à quel point je suis sorry...
et bien sur, merci pour vos commentaires
DONC, je vous la poste samedi, promis juré, une longue longue suite, de préférence, de qualité lol, pour que vous sachiez à quel point je suis sorry...
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shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Age : 35
Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
bon, allez-y sortez les cageots, mais j'ai pas le lon long chapitre que je vous ai promis, j'en ai que la 1e partie, donc je vous la poste ce soir, pour que vous ayez pas à attendre le chapitre jusqu'à 2h du mat', comme ça ça vous fait patienter plus facilement jusqu'à demain pour la suite. Surtout que la 2e partie ne parlera pas du même personnage donc autant couper ici. Cette partie est donc centrée sur Kellie.
bon, j'espère que ça vous plaira toujours autant et bonne lecture!
Le petit groupe s’affairait à préparer leurs affaires, le plus silencieusement possible. Il était plus de quatre heures du matin et il faisait encore nuit noire. Lorsque Sara referma la porte de sa chambre derrière elle, elle rejoignit Lincoln et Michael qui descendaient les marches une à une, avec précaution. Un malaise grandissant l’assaillait alors qu’elle se dirigeait vers la sortie, savourant les derniers instants d’une vie revenue à la normale le temps d’une journée. Elle n’avait aucune envie de retourner à Chicago, mais elle n’avait pas le choix. Beaucoup pensaient que dans la vie, tout était une question de choix, elle n’était pas de ceux-là. Pour elle, la vie ne nous permettait pas toujours d’avoir le choix, et dans son cas, elle se demandait si elle comprenait encore toute la signification du mot choisir. Elle n’avait pas choisi de laisser cette porte ouverte, elle avait dû le faire. Toutes ses longues délibérations avec elle-même au bord du lac, s’étaient établies à elle comme une évidence. Elle devait les aider. Elle ne l’avait pas choisi. C’était aussi pour ça que Sara avait eu du mal à accepter les excuses de Lincoln et ses remerciements. Pour un tas de raisons, en fait. Elle n’avait pas non plus choisi de les rejoindre. Ni de sauver la vie de Kellerman. Elle avait juste choisi Michael, ça aussi c’était une évidence. Une évidence qui en impliquait alors tellement plus, mais la seule chose qu’elle avait eu le courage de choisir depuis longtemps, c’était Michael. Rien d’autre. Et Michael retournait à Chicago.
Alors que Paul se dirigeait lui aussi vers les escaliers, fuyant vers Chicago, fuyant tout court, il regarda une dernière fois la porte blanche au fond du couloir, sentant cette boule infecte, celle des regrets, celle des remords, remonter le long de sa gorge, menaçante d’émotions. Un terme qu’il n’avait plus l’habitude d’employer depuis bien longtemps. Les agents ne ressentent rien. Les machines à tuer du gouvernement ne vivent pas, et par là même, empêchent les autres de le faire. Une belle leçon d’altruisme. Paul fixait toujours cette porte, dans l’attente d’un évènement, n’importe lequel, qui lui dise de tout arrêter, qu’il était encore temps de le faire, un évènement qui ne vint pas. La boule dans sa gorge le compressait encore plus, l’asphyxiant quasiment par la vitesse à laquelle elle croissait, se nourrissant de toutes ses erreurs passées, alors que le film de sa vie défilait sous ses yeux, une dernière fois. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite le faible rai lumineux émanant de la chambre du fond, comme cet évènement qu’il attendait. Il chuchota à Michael de l’attendre dans la voiture, qu’il n’en aurait pas pour longtemps. Puis, déposant le sac qu’il avait jeté quelques minutes plus tôt vulgairement sur son épaule, Paul avança à pas feutrés le long du couloir, touchant du bout des doigts les murs qui l’encerclaient, comme pour maintenir un équilibre qu’il se sentait perdre au fil de ses pas.
La chambre était plongée dans une ambiance tamisée, intime et propre à de meilleurs adieux qu’un simple baiser sur le front, à la dérobée. Kristine était encore couchée, dans la même position qu’il l’avait laissée, paisible, du moins en apparence. Paul préféra rester en retrait, gêné à l’idée de troubler le repos de la jeune femme. Alors il s’adossa contre la porte après l’avoir refermée sans bruit.
- Tu ne dors pas ?
- Je n’ai pas dormi de la nuit. Au fait, merci.
Paul comprit, lorsque son regard croisa celui de sa sœur, qu’elle parlait du fait qu’il ait veillé sur elle pendant des heures, s’imprégnant des dernières illusions d’appartenir à une famille, qu’il pourrait jamais s’accorder. Ce « merci » résonna comme le premier depuis très longtemps. D’autant plus symbolique qu’il venait de quelqu’un qui le connaissait par cœur, et qui, par conséquent, n’aurait d’ordinaire aucune raison de le remercier de quoi que ce soit. Ca faisait du bien de l’entendre. Aussi troublant fut-il. Enfin, la machine à tuer n’en était plus une, puisqu’elle ressentait des émotions. De réelles émotions. Bien plus fortes que la douleur qu’il avait ressentie lorsque Sara l’avait soigné, bien plus fortes que la curieuse pensée de mort qui l’avait traversé à cet instant, pas parce qu’il était blessé, mais parce qu’il en avait eu envie. Non, ça, ce n’était pas une émotion, juste du bon sens. Le bon sens d’un homme qui se savait condamné, et qui préférait encore s’octroyer le droit de décider de quand partir, plutôt que de laisser ce privilège à un autre. Non, ce qu’il ressentait, maintenant, face à sa sœur, c’était une émotion, juste une émotion. Il ne saurait expliquer laquelle précisément, parce qu’elle était un juste mélange de toutes celles qu’il avait refoulées pendant des années, la joie, la peine. Bien d’autres encore. Mais il ne voulait pas y penser, il voulait juste savourer encore cette fameuse boule dans la gorge qui ne faisait que grossir encore et encore, malsaine il y avait encore quelques minutes. Oui, ce « merci » signifiait tellement.
- Tu sais, je… je ne suis pas sur de revenir bientôt.
Kristine lui sourit, avec mélancolie. Elle le connaissait par cœur, et à cet instant, elle aurait tout donné pour avoir en face d’elle cet étranger revenu d’entre les morts qu’elle avait surpris sur son perron la veille. Pour pouvoir vivre encore dans une illusion. Mais non, l’agent Kellerman était redevenu Paul, simplement Paul, et son départ n’en était que plus cruel car Kristine savait parfaitement que ses au revoirs n’en étaient pas vraiment.
- Je sais. Paul, on sait tous les deux que tu ne reviendras pas, et je t’avoue que ça me fait peur de savoir pourquoi.
- Kris, il faut que je le fasse.
- Je sais. Je le vois, et crois moi, aujourd’hui je regrette que tu sois resté un homme de parole pendant tout ce temps. Tout serait tellement plus simple si…
- Non, s’il te plait, ne me demande pas d’être cet homme. On m’a pris ma liberté il y a bien longtemps et je vais la reprendre. Peu importe ce que ça implique.
Kristine le fixa d’un air douloureux, cette phrase, elle ne voulait pas l’entendre.
- Paul, tout serait tellement plus simple si tu ne te sentais pas le besoin de te justifier.
Un long silence s’abattit sur eux, Kristine fermant les yeux, de peur de les plonger dans ceux de son frère et d’y lire ce qu’elle se refusait à voir. Paul inspira avec difficulté, et contempla les premières lueurs du jour, naissant au creux des ténèbres. Il réalisa alors que le temps lui était compté.
- Il faut que j’y aille.
- Je sais.
Paul hocha la tête plus pour lui-même que pour sa sœur, et soupira un grand coup. Il se sentait soudain las, incroyablement vieux, incapable de faire un geste. Il se sentait humain à vrai dire.
- Prends soin de toi, Kris.
Agitant faiblement la main avec engourdissement, il ne fut pas surpris de ne pas l’entendre lui répondre la même chose, vu ce qu’il s’apprêtait à faire, c’était inutile. Alors il quitta la chambre péniblement, mais avec dignité, qui contrairement à sa liberté ne l’avait jamais laissé. Seul et angoissé, il franchit le salon, sentant le parquet grincer sous son unique poids, dans un craquement sinistre. Un dernier regard en arrière, puis il referma la porte d’entrée derrière lui. Les trois autres l’attendaient dans la voiture, comme prévu. Paul regrettait presque qu’il ne l’ait pas laissé ici. Il s’installa derrière le volant, sentant des tremblements parcourir son échine. Il était frigorifié. En plein mois de juin au Kansas. Un faible sourire se grava sur ses traits lorsqu’il aperçut la silhouette de Kristine derrière le rideau de la fenêtre de sa chambre. Personne ne disait quoi que ce soit, comme un ultime remerciement à l’hospitalité de cette femme qui ne leur avait rien demandé en échange, ou presque rien. Car lorsque Paul se frotta le visage entre ses mains alors qu’il allumait ses feux, il sentit un étrange frottement contre la peau de son avant bras. Dans la poche de sa chemise, il y avait une feuille, pliée en quatre. Une feuille qu’il n’avait pas mise et qui, de toute évidence, n’était pas arrivée là toute seule. Il y lut l’inscription manuscrite, une adresse, et ces quelques mots.
1601 SE 10th Ave… Ne le fais pas pour lui, mais pour toi. Un dernier regard vers la fenêtre, elle n’était plus là. Alors Paul prit une décision. Chicago pourrait attendre.
- Il faut que j’aille quelque part. Ce ne sera pas long.
Personne ne chercha à protester. Le temps manquait, mais la famille était le maître mot de leurs agissements jusque ici, pour chacun d’entre eux, alors il était légitime que ce soit à son tour aussi. Ils parvinrent à l’adresse indiquée en quelques minutes à peine. Lorsque Paul ouvrit la portière et examina brièvement le paysage qu’il s’apprêtait à explorer, il ne fut pas surpris d’y trouver des tombes. A l’instant où il avait vu cette adresse griffonnée à la hâte, il avait su où sa sœur voulait l’emmener. A vrai dire, il ne le faisait pas pour lui, mais pour elle. Il estimait qu’il n’en avait pas besoin. A sa guise. Pénétrant dans ce lieu de recueillement, évoluant parmi les stèles, il se sentait de trop. Il n’avait pas sa place ici, et ne voulait pas l’avoir. C’était pour cette raison qu’il n’était pas venu à Son enterrement. C’était Lui rendre un dernier hommage qu’Il ne méritait pas. Enfin il la trouva. La nervosité qui l’avait gagné au fil des minutes avait rendu sa recherche plus rapide qu’il ne l’avait prévue. Elle était fleurie. Cette pensée lui donna une profonde envie de vomir. C’était le seul ornement qu’il serait capable de Lui offrir, mais alors qu’il continuait de fixer la pierre tombale avec dégoût, il réalisa soudain un détail qui n’était que plus frappant au vu des écritures dorées gravées dans la pierre. Paul Kellerman. Ils avaient le même nom. Un lien intime qui l’avait toujours répugné, avant de le frapper de plein fouet aujourd’hui, alors qu’il contemplait cette tombe qui pouvait être la sienne. De par l’identité, il aurait très bien pu être cet homme, et il ne tarderait d’ailleurs pas à l’être. Un fait d’autant plus insupportable que l’évidence le mit K.O : on viendrait aussi vomir sur la sienne. Même si le chemin emprunté avait été différent, le résultat était là, il était comme son père. Et c’était pire que tout. Pire que d’être un monstre. Il était un monstre, comme Lui. Tout ce qu’il avait réussi à accomplir durant toutes ces années, c’était de faire exactement ce qu’il avait toujours craint de réaliser. Sous les dates, deux mots lui écorchèrent les yeux, rien que par leur lecture. Un père aimé. L’ironie de la situation lui réduisit les entrailles en miette, après tout ce qu’Il leurs avait fait subir, il s’en tirait avec les honneurs. Aux yeux du monde peut être, mais Paul et Kristine savaient qui Il était vraiment, et c’était tout ce qui comptait. Les apparences jusqu’au bout, hein Papa ? Puis soudain, sans qu’aucun évènement antérieur n’ait pu le prédire, mis à part cette colère dévastatrice qui ne pouvait pas rester intacte plus longtemps, Paul sentit cette boule logée dans sa gorge exploser, enfin. Les larmes coulèrent d’elles mêmes, sans qu’il ait eu le temps de les retenir, sans qu’il en ait eu l’envie. La fierté de l’homme mûr l’avait abandonné sans retenue. Face à cette tombe, il n’était plus que le petit garçon brisé par un père malsain, mais un père aimé quand même. Le long chemin de la rédemption touchait bientôt à sa fin. Il ne lui restait plus qu’une étape, la plus dure sans doute. Et pourtant l’essentielle. Toutes ces années de haine et de colère s’envolèrent, pour ne plus le confronter qu’à cette tombe, synonyme de sa supériorité, la première fois face à Lui. Lui, qui avait toujours paru supérieur, par sa force, par ses gestes, par son emprise. Lui, qui n’était plus aujourd’hui qu’un corps parmi tant d’autres dans ce lieu spirituel. Il n’avait plus aucun pouvoir. Il était juste comme les autres. C’était la première fois que Paul Le voyait ainsi. L’erreur est humaine, le pardon est divin. Quoi de plus juste dans ces quelques mots ? Son père, avant d’être un monstre, était avant tout un homme, juste un homme, dans le sens le plus vulgaire du terme. Alors Paul lui pardonna. Non plus le petit garçon qui pleurait sur la tombe de son père, mais l’homme, lui aussi imparfait, et lui aussi en attente d’un pardon de quelqu’un. Parce qu’on attendait et méritait tous le pardon de ceux qu’on avait blessés, et c’était pour cette seule raison que Paul Lui accorda le sien. Car maintenant qu’Il était pardonné pour ses erreurs, maintenant qu’Il ne détenait plus que le simple stade d’un être imparfait, et par là, humain et mortel, vulnérable finalement, Il était redevenu il. Tout simplement.
bon, j'espère que ça vous plaira toujours autant et bonne lecture!
Le petit groupe s’affairait à préparer leurs affaires, le plus silencieusement possible. Il était plus de quatre heures du matin et il faisait encore nuit noire. Lorsque Sara referma la porte de sa chambre derrière elle, elle rejoignit Lincoln et Michael qui descendaient les marches une à une, avec précaution. Un malaise grandissant l’assaillait alors qu’elle se dirigeait vers la sortie, savourant les derniers instants d’une vie revenue à la normale le temps d’une journée. Elle n’avait aucune envie de retourner à Chicago, mais elle n’avait pas le choix. Beaucoup pensaient que dans la vie, tout était une question de choix, elle n’était pas de ceux-là. Pour elle, la vie ne nous permettait pas toujours d’avoir le choix, et dans son cas, elle se demandait si elle comprenait encore toute la signification du mot choisir. Elle n’avait pas choisi de laisser cette porte ouverte, elle avait dû le faire. Toutes ses longues délibérations avec elle-même au bord du lac, s’étaient établies à elle comme une évidence. Elle devait les aider. Elle ne l’avait pas choisi. C’était aussi pour ça que Sara avait eu du mal à accepter les excuses de Lincoln et ses remerciements. Pour un tas de raisons, en fait. Elle n’avait pas non plus choisi de les rejoindre. Ni de sauver la vie de Kellerman. Elle avait juste choisi Michael, ça aussi c’était une évidence. Une évidence qui en impliquait alors tellement plus, mais la seule chose qu’elle avait eu le courage de choisir depuis longtemps, c’était Michael. Rien d’autre. Et Michael retournait à Chicago.
Alors que Paul se dirigeait lui aussi vers les escaliers, fuyant vers Chicago, fuyant tout court, il regarda une dernière fois la porte blanche au fond du couloir, sentant cette boule infecte, celle des regrets, celle des remords, remonter le long de sa gorge, menaçante d’émotions. Un terme qu’il n’avait plus l’habitude d’employer depuis bien longtemps. Les agents ne ressentent rien. Les machines à tuer du gouvernement ne vivent pas, et par là même, empêchent les autres de le faire. Une belle leçon d’altruisme. Paul fixait toujours cette porte, dans l’attente d’un évènement, n’importe lequel, qui lui dise de tout arrêter, qu’il était encore temps de le faire, un évènement qui ne vint pas. La boule dans sa gorge le compressait encore plus, l’asphyxiant quasiment par la vitesse à laquelle elle croissait, se nourrissant de toutes ses erreurs passées, alors que le film de sa vie défilait sous ses yeux, une dernière fois. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite le faible rai lumineux émanant de la chambre du fond, comme cet évènement qu’il attendait. Il chuchota à Michael de l’attendre dans la voiture, qu’il n’en aurait pas pour longtemps. Puis, déposant le sac qu’il avait jeté quelques minutes plus tôt vulgairement sur son épaule, Paul avança à pas feutrés le long du couloir, touchant du bout des doigts les murs qui l’encerclaient, comme pour maintenir un équilibre qu’il se sentait perdre au fil de ses pas.
La chambre était plongée dans une ambiance tamisée, intime et propre à de meilleurs adieux qu’un simple baiser sur le front, à la dérobée. Kristine était encore couchée, dans la même position qu’il l’avait laissée, paisible, du moins en apparence. Paul préféra rester en retrait, gêné à l’idée de troubler le repos de la jeune femme. Alors il s’adossa contre la porte après l’avoir refermée sans bruit.
- Tu ne dors pas ?
- Je n’ai pas dormi de la nuit. Au fait, merci.
Paul comprit, lorsque son regard croisa celui de sa sœur, qu’elle parlait du fait qu’il ait veillé sur elle pendant des heures, s’imprégnant des dernières illusions d’appartenir à une famille, qu’il pourrait jamais s’accorder. Ce « merci » résonna comme le premier depuis très longtemps. D’autant plus symbolique qu’il venait de quelqu’un qui le connaissait par cœur, et qui, par conséquent, n’aurait d’ordinaire aucune raison de le remercier de quoi que ce soit. Ca faisait du bien de l’entendre. Aussi troublant fut-il. Enfin, la machine à tuer n’en était plus une, puisqu’elle ressentait des émotions. De réelles émotions. Bien plus fortes que la douleur qu’il avait ressentie lorsque Sara l’avait soigné, bien plus fortes que la curieuse pensée de mort qui l’avait traversé à cet instant, pas parce qu’il était blessé, mais parce qu’il en avait eu envie. Non, ça, ce n’était pas une émotion, juste du bon sens. Le bon sens d’un homme qui se savait condamné, et qui préférait encore s’octroyer le droit de décider de quand partir, plutôt que de laisser ce privilège à un autre. Non, ce qu’il ressentait, maintenant, face à sa sœur, c’était une émotion, juste une émotion. Il ne saurait expliquer laquelle précisément, parce qu’elle était un juste mélange de toutes celles qu’il avait refoulées pendant des années, la joie, la peine. Bien d’autres encore. Mais il ne voulait pas y penser, il voulait juste savourer encore cette fameuse boule dans la gorge qui ne faisait que grossir encore et encore, malsaine il y avait encore quelques minutes. Oui, ce « merci » signifiait tellement.
- Tu sais, je… je ne suis pas sur de revenir bientôt.
Kristine lui sourit, avec mélancolie. Elle le connaissait par cœur, et à cet instant, elle aurait tout donné pour avoir en face d’elle cet étranger revenu d’entre les morts qu’elle avait surpris sur son perron la veille. Pour pouvoir vivre encore dans une illusion. Mais non, l’agent Kellerman était redevenu Paul, simplement Paul, et son départ n’en était que plus cruel car Kristine savait parfaitement que ses au revoirs n’en étaient pas vraiment.
- Je sais. Paul, on sait tous les deux que tu ne reviendras pas, et je t’avoue que ça me fait peur de savoir pourquoi.
- Kris, il faut que je le fasse.
- Je sais. Je le vois, et crois moi, aujourd’hui je regrette que tu sois resté un homme de parole pendant tout ce temps. Tout serait tellement plus simple si…
- Non, s’il te plait, ne me demande pas d’être cet homme. On m’a pris ma liberté il y a bien longtemps et je vais la reprendre. Peu importe ce que ça implique.
Kristine le fixa d’un air douloureux, cette phrase, elle ne voulait pas l’entendre.
- Paul, tout serait tellement plus simple si tu ne te sentais pas le besoin de te justifier.
Un long silence s’abattit sur eux, Kristine fermant les yeux, de peur de les plonger dans ceux de son frère et d’y lire ce qu’elle se refusait à voir. Paul inspira avec difficulté, et contempla les premières lueurs du jour, naissant au creux des ténèbres. Il réalisa alors que le temps lui était compté.
- Il faut que j’y aille.
- Je sais.
Paul hocha la tête plus pour lui-même que pour sa sœur, et soupira un grand coup. Il se sentait soudain las, incroyablement vieux, incapable de faire un geste. Il se sentait humain à vrai dire.
- Prends soin de toi, Kris.
Agitant faiblement la main avec engourdissement, il ne fut pas surpris de ne pas l’entendre lui répondre la même chose, vu ce qu’il s’apprêtait à faire, c’était inutile. Alors il quitta la chambre péniblement, mais avec dignité, qui contrairement à sa liberté ne l’avait jamais laissé. Seul et angoissé, il franchit le salon, sentant le parquet grincer sous son unique poids, dans un craquement sinistre. Un dernier regard en arrière, puis il referma la porte d’entrée derrière lui. Les trois autres l’attendaient dans la voiture, comme prévu. Paul regrettait presque qu’il ne l’ait pas laissé ici. Il s’installa derrière le volant, sentant des tremblements parcourir son échine. Il était frigorifié. En plein mois de juin au Kansas. Un faible sourire se grava sur ses traits lorsqu’il aperçut la silhouette de Kristine derrière le rideau de la fenêtre de sa chambre. Personne ne disait quoi que ce soit, comme un ultime remerciement à l’hospitalité de cette femme qui ne leur avait rien demandé en échange, ou presque rien. Car lorsque Paul se frotta le visage entre ses mains alors qu’il allumait ses feux, il sentit un étrange frottement contre la peau de son avant bras. Dans la poche de sa chemise, il y avait une feuille, pliée en quatre. Une feuille qu’il n’avait pas mise et qui, de toute évidence, n’était pas arrivée là toute seule. Il y lut l’inscription manuscrite, une adresse, et ces quelques mots.
1601 SE 10th Ave… Ne le fais pas pour lui, mais pour toi. Un dernier regard vers la fenêtre, elle n’était plus là. Alors Paul prit une décision. Chicago pourrait attendre.
- Il faut que j’aille quelque part. Ce ne sera pas long.
Personne ne chercha à protester. Le temps manquait, mais la famille était le maître mot de leurs agissements jusque ici, pour chacun d’entre eux, alors il était légitime que ce soit à son tour aussi. Ils parvinrent à l’adresse indiquée en quelques minutes à peine. Lorsque Paul ouvrit la portière et examina brièvement le paysage qu’il s’apprêtait à explorer, il ne fut pas surpris d’y trouver des tombes. A l’instant où il avait vu cette adresse griffonnée à la hâte, il avait su où sa sœur voulait l’emmener. A vrai dire, il ne le faisait pas pour lui, mais pour elle. Il estimait qu’il n’en avait pas besoin. A sa guise. Pénétrant dans ce lieu de recueillement, évoluant parmi les stèles, il se sentait de trop. Il n’avait pas sa place ici, et ne voulait pas l’avoir. C’était pour cette raison qu’il n’était pas venu à Son enterrement. C’était Lui rendre un dernier hommage qu’Il ne méritait pas. Enfin il la trouva. La nervosité qui l’avait gagné au fil des minutes avait rendu sa recherche plus rapide qu’il ne l’avait prévue. Elle était fleurie. Cette pensée lui donna une profonde envie de vomir. C’était le seul ornement qu’il serait capable de Lui offrir, mais alors qu’il continuait de fixer la pierre tombale avec dégoût, il réalisa soudain un détail qui n’était que plus frappant au vu des écritures dorées gravées dans la pierre. Paul Kellerman. Ils avaient le même nom. Un lien intime qui l’avait toujours répugné, avant de le frapper de plein fouet aujourd’hui, alors qu’il contemplait cette tombe qui pouvait être la sienne. De par l’identité, il aurait très bien pu être cet homme, et il ne tarderait d’ailleurs pas à l’être. Un fait d’autant plus insupportable que l’évidence le mit K.O : on viendrait aussi vomir sur la sienne. Même si le chemin emprunté avait été différent, le résultat était là, il était comme son père. Et c’était pire que tout. Pire que d’être un monstre. Il était un monstre, comme Lui. Tout ce qu’il avait réussi à accomplir durant toutes ces années, c’était de faire exactement ce qu’il avait toujours craint de réaliser. Sous les dates, deux mots lui écorchèrent les yeux, rien que par leur lecture. Un père aimé. L’ironie de la situation lui réduisit les entrailles en miette, après tout ce qu’Il leurs avait fait subir, il s’en tirait avec les honneurs. Aux yeux du monde peut être, mais Paul et Kristine savaient qui Il était vraiment, et c’était tout ce qui comptait. Les apparences jusqu’au bout, hein Papa ? Puis soudain, sans qu’aucun évènement antérieur n’ait pu le prédire, mis à part cette colère dévastatrice qui ne pouvait pas rester intacte plus longtemps, Paul sentit cette boule logée dans sa gorge exploser, enfin. Les larmes coulèrent d’elles mêmes, sans qu’il ait eu le temps de les retenir, sans qu’il en ait eu l’envie. La fierté de l’homme mûr l’avait abandonné sans retenue. Face à cette tombe, il n’était plus que le petit garçon brisé par un père malsain, mais un père aimé quand même. Le long chemin de la rédemption touchait bientôt à sa fin. Il ne lui restait plus qu’une étape, la plus dure sans doute. Et pourtant l’essentielle. Toutes ces années de haine et de colère s’envolèrent, pour ne plus le confronter qu’à cette tombe, synonyme de sa supériorité, la première fois face à Lui. Lui, qui avait toujours paru supérieur, par sa force, par ses gestes, par son emprise. Lui, qui n’était plus aujourd’hui qu’un corps parmi tant d’autres dans ce lieu spirituel. Il n’avait plus aucun pouvoir. Il était juste comme les autres. C’était la première fois que Paul Le voyait ainsi. L’erreur est humaine, le pardon est divin. Quoi de plus juste dans ces quelques mots ? Son père, avant d’être un monstre, était avant tout un homme, juste un homme, dans le sens le plus vulgaire du terme. Alors Paul lui pardonna. Non plus le petit garçon qui pleurait sur la tombe de son père, mais l’homme, lui aussi imparfait, et lui aussi en attente d’un pardon de quelqu’un. Parce qu’on attendait et méritait tous le pardon de ceux qu’on avait blessés, et c’était pour cette seule raison que Paul Lui accorda le sien. Car maintenant qu’Il était pardonné pour ses erreurs, maintenant qu’Il ne détenait plus que le simple stade d’un être imparfait, et par là, humain et mortel, vulnérable finalement, Il était redevenu il. Tout simplement.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
Moi j'ai adoré ce passage!
On voit Kelly sous un autre jour, j'adore
Merci
On voit Kelly sous un autre jour, j'adore
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hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
vite la suiteeeeeeeeeeee
s t p
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Localisation : je suis toujours en fuite
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Re: Brand New Day
je sais que je suis vraiment impardonnable j'ai pris du retard dans ta fic, et je m'en excuse !
je dois lire ces deux partiels, qui m'ont l'air tout simplement fabuleux et après tu peux t'attendre à un super commentaire de ma part !
je te demande déjà la suite ! même si je ne connais pas encore ces deux derniers partiels, mais je sais que dès que j'aurais finis de les lire, j'en voudrai encore
promis je vais trouver du temps pour les lire ! et merci encore.
je dois lire ces deux partiels, qui m'ont l'air tout simplement fabuleux et après tu peux t'attendre à un super commentaire de ma part !
je te demande déjà la suite ! même si je ne connais pas encore ces deux derniers partiels, mais je sais que dès que j'aurais finis de les lire, j'en voudrai encore
promis je vais trouver du temps pour les lire ! et merci encore.
micko- Retrouve Steadman
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Localisation : dans la loge de Mr Miller
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Re: Brand New Day
la suiteee super c'est genial
angel_of_suburbia- Admis à l'infirmerie
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Date d'inscription : 15/02/2007
Re: Brand New Day
une suite s'il te plait
sosam66- Kellerman my friend!
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Age : 35
Date d'inscription : 18/02/2007
Re: Brand New Day
bon, je sais c'est honteux de vous avoirs lâchés aussi longtemps, et croyez moi, je m'en excuse sincèrement, (enfin, pour ceux qui ont v ensemble c'est tout, on doit dire veuillez m'excuser )
mais ce final.... rrraaaaah çaa m'a donné envie de finir cette fic que j'aime et chéris, même si en ce moment ça se voit pas...
donc, la suite dans quelques jours, logiquement j'écris le chapitre suivant demain.
mais ce final.... rrraaaaah çaa m'a donné envie de finir cette fic que j'aime et chéris, même si en ce moment ça se voit pas...
donc, la suite dans quelques jours, logiquement j'écris le chapitre suivant demain.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
le grand retour de ma shmoulf
vite ! met nous une super suite !
vite ! met nous une super suite !
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
hey! mes MiSamis, voilà voilà, la suite que je vous poste honteusement à 00:02. je sais, c'est n'importe quoi, mais bon, j'espère que ma suite ne sera pas du grand n'importe quoi, juste un peu... et comme on dit... bonne lecture!
Le contraste était saisissant. L’agent face au criminel, le blanc face au noir, l’homme confiant face au désespéré. Alex s’amusait de la nervosité grandissante qu’il provoquait chez le prisonnier, alors qu’il feuilletait son dossier dans le calme le plus effroyable. En fait, il attendait précisément cet instant qui ne tarderait pas à venir, il le savait. Cet instant où Benjamin Franklin ne parviendrait plus à feindre le contrôle total de lui-même et de ses émotions. Il était en prison, encore, face à celui qui l’avait arrêté et arraché à sa fille mourante, le volcan ne demandait qu’à se réveiller. Et Mahone guettait ce moment fatidique avec une patience surhumaine. Il ne décrocherait pas le moindre mot avant d’avoir l’attention la plus complète de son interlocuteur. Il n’eut pas à attendre bien longtemps.
- Vous avez des enfants ?
C’était plus un aboiement qu’une simple question, mais peu importait la nature du dialogue, Mahone prenait ce qu’il y avait à prendre. Otant ses lunettes, il fit danser la monture entre ses doigts, de telle sorte que l’agacement de Franklin n’en soit qu’amplifié.
- Oui.
- Combien ?
- Un. Un garçon.
Pour l’instant, le seul à subir un interrogatoire était précisément celui qui avait coutume de poser les questions, au lieu d’y répondre. Mais Mahone savait où cette discussion allait les mener, il savait toucher où ça faisait mal, et il savait que la fibre paternelle du prisonnier était sans doute le plus bel atout de son jeu. Comme prévu, Benjamin continuait de mener la danse, à un rythme plus saccadé qu’auparavant.
- Alors vous devez comprendre pourquoi j’ai fait ça. Vous devez comprendre que ma fille est ce que j’ai de plus précieux au monde, et qu’elle est en train de mourir.
Alex dissimula avec peine sa contrariété face à un calme de son adversaire plus tenace qu’il ne l’aurait cru. Non, ce n’était pas de la rage que Benjamin tentait de refouler, c’était juste de la peine. Le désespoir d’un homme qui ne pourrait pas supporter la mort de son enfant. Encore moins en prison.
- Rassurez-vous, je comprends. Mais comprendre votre situation est loin d’être suffisant dans cette affaire.
L’agent avait finalement jeté son atout sur la table. Et il avait remporté la mise. Quoi de pire lorsque vous priez pour que votre fille survive qu’un autre père qui ose prétendre qu’il vous comprend ? Même lorsque cet autre père vous comprend réellement.
- Ma fille est malade, et ses deux parents sont en prison, bordel ! Vous pouvez vivre avec ça ?
Benjamin bouillonnait. Alex jubilait.
- Je vous rappelle que Dede aurait encore sa mère si vous ne vous étiez pas évadé. Vous lui faites déjà payer vos erreurs, ne me les mettez pas en plus sur le dos.
- Elle est en train de mourir !
- Vous l’avez déjà dit, Benjamin, et le redire une troisième fois n’arrangera pas plus les choses. J’aimerais l’aider, parce que je vous l’ai dit, je suis père moi aussi, mais mon travail est de mettre les criminels en prison, pas d’exaucer leurs prières.
- Je suis déjà en prison.
- Vous…oui.
Les pupilles du prisonnier s’illuminèrent. Tout était parfaitement clair, et ses intentions l’étaient plus encore.
- Vous voulez des criminels, hein ? C’est votre façon de me dire que tout peut se négocier ?
Mahone lui souriait. Benjamin fit tout son possible pour se retenir de lui casser les dents.
- Non, pas tout. Mais la vie de sa fille en fait partie.
- Et la libération de sa femme ?
- Vous me demandez beaucoup Benjamin.
Le prisonnier se pencha plus encore vers Mahone, comme pour se cacher d’éventuelles oreilles indiscrètes. Une vieille habitude de Fox River, parmi tant d’autres.
- Et si je vous donne beaucoup en échange ? Si je vous donne Scofield, vous le ferez ? Vous m’aiderez ?
- Je suis un homme de parole.
Aucun des deux ne cilla. Car chacun de son côté tiendrait sa promesse. Et l’autre le savait. Les enjeux étaient bien trop précieux de part et d’autre pour craindre un quelconque piège.
- Vous l’aurez.
- Alors, considérez que votre fille est sauvée et votre femme déjà dehors.
Lorsque Alex sortit enfin de la salle d’interrogatoire, le masque du parfait agent du FBI s’effrita à sa première bouffée d’air. La réussite dans ce métier était dure à acquérir. Les moyens pour y parvenir l’étaient d’autant plus. Et vendre l’âme d’un homme d’honneur pour en capturer un autre en faisait partie. Car Mahone avait parfaitement conscience que si Franklin avait su qu’il avait amené lui-même Dede à l’hôpital, s’évertuant à lui prodiguer les meilleurs soins, il n’aurait jamais vendu Scofield.
Ils roulaient maintenant depuis un peu plus de six heures. Chicago n’était plus très loin, le club de cigares non plus, et avec un peu de chance, la garantie de l’innocence de Lincoln. Sara s’était endormie depuis un moment. La tête posée sur l’épaule de Michael, elle semblait en paix avec elle-même. Une vision rassurante que le jeune homme n’avait cessé de contempler durant des heures, jusqu’à ce que la fatigue le gagne, lui aussi. A l’avant, Paul restait inexorablement attentif à la route, se confinant dans une bulle que Lincoln s’était gardé de briser jusque là.
- Ce cimetière…
- Allons, Lincoln, vous pensez vraiment que vous aurez droit à une sépulture ? Et vous voulez quoi comme épitaphe ? Ci gît Lincoln Burrows, un autre monstre mort sur la chaise, PS : merci de ne pas pisser sur la pierre tombale ?
Lincoln décida de ne pas répondre à ce fatalisme désolant. Parce que ce n’était pas le sujet, et parce que ça ne l’aidait pas vraiment.
- Un parent ? Une copine ? Une victime ?
Paul se tourna vers lui un court instant, suffisamment pour lui dédier un rictus purement ironique.
- Ca vous plait de me croire sans cœur…
- Vous ne faites pas grand-chose pour qu’on pense le contraire.
Paul encaissa, parce que Lincoln avait raison. Et uniquement pour ça. De son côté, la discussion était close. Mais pas pour Lincoln.
- Ca y est, je sais. Vous êtes allé rendre un dernier hommage à votre Danois.
Le fugitif observa Paul attentivement. Une contraction de la mâchoire, rien d’autre. Et même si Lincoln ressentait toute la tension qui émanait de ce seul homme, il devait admettre que sa capacité de dissimulation forçait l’admiration.
- Lincoln…
- Je sais, ce n’était pas personnel.
Le voilà qui souriait à présent. La nature humaine était décidément bien étrange.
- J’exécutais… j’exécutais juste les ordres.
Lincoln était incroyablement détendu, presque serein face à l’homme qui avait tenté de le tuer, à plusieurs reprises.
- Ouais…
- Vous le savez depuis le début hein ?
- Ouais…
- Et vous n’avez pas essayé de m’étrangler ?
- Non…
- Mais vous m’avez tiré dessus.
- Mais on sait tous les deux pourquoi.
Le plus étrange, c’est qu’ils se sourirent. Comme deux vieux amis échangeant des souvenirs d’enfance. Peut être ce climat de trêve, emmené magistralement par la voix vibrante et éternelle de Frank Sinatra qui berçait et adoucissait les mœurs ? Peut être ces paroles qui leur collaient finalement si bien à la peau ? Qu’importe ? Ils roulaient vers le salut.
Chicago. Chicago et son orchestre symphonique. Chicago et le lac Michigan. Chicago et les frères Burrows. Michael respira un grand coup, profitant du grand air de Chicago. Un air qui lui avait tellement manqué. Toute sa vie était là, sa vie, avant. Maintenant, toute sa vie tenait dans cette voiture. Mais cette voiture était à Chicago. Il était à Chicago. Et il n’en revenait pas. Pas après tout ça, il ne pensait pas revenir. Mais bon dieu, c’était chez lui ! Ces rues, ces magasins, ces restaurants, ces bureaux. Pourtant Michael n’était pas parti si longtemps. Ses pensées se bousculaient les unes aux autres, pour ne plus former qu’un tas d’informations informes dont il se souciait à peine. A présent il n’était plus en cavale, il était chez lui. Et c’était bien la première fois que Michael ne pensait plus à rien sauf à respirer. Se remplir les poumons de l’air affreusement pollué de Chicago. Son air.
Tandis que Kellerman garait la voiture face au club de cigares, fredonnant avec insolence la chanson Sweet Caroline, Sara sentait son cœur s’emballer. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était qu’il ne la lâche pas en route. Ce sentiment s’amplifia lorsqu’elle ouvrit la portière, s’extirpant avec difficulté du véhicule, suivie de près par Michael. Alors qu’elle tirait la porte de l’établissement vers elle, la jeune femme sentit une pression autour de sa taille, avant de voir la main de Michael posée sur son bassin. Cette protection, aussi minime soit-elle lui redonna un minimum de courage pour pénétrer dans le large hall, où une jeune hôtesse semblait accaparée par son livre de rendez vous. Avec politesse, elle leur souhaita la bienvenue, avant de remettre le nez dans son carnet pour ne plus le relever. Michael souffla lorsqu’il se rendit compte que regarder les informations ces derniers jours n’avait pas été la plus grande priorité de la petite blonde. Toutefois, le couple préféra ne pas trop s’attarder dans les vastes couloirs.
Gauche, droite, droit, gauche. Qu’est-ce qu’elle en savait ? Elle n’était venue ici qu’une seule fois, suffisamment pour ne pas confondre les toilettes des femmes et des hommes. Sara commençait à paniquer, et le silence affligeant de Michael ne l’aidait pas vraiment. Soudain la salle des coffres lui apparut, au fond du couloir et la jeune femme eut du mal à dissimuler son soulagement. Retrouver la sortie serait une autre histoire. Mais elle avait Michael, et s’il était capable de se repérer dans une prison, un club de cigares ne serait pas un trop grand défi pour lui.
- Mademoiselle Tancredi ?
Son sang se glaça, et à la pression douloureuse que Michael exerça sur sa main, le sien aussi. Il travaillait ici, et malheureusement, il semblait se souvenir de Sara aussi nettement qu’elle du vieil homme. Et évidemment, lui, il regardait les informations. Sara sursauta lorsqu’elle sentit le souffle de Michael lui chatouiller l’oreille.
- Trouve ce coffre.
Sans lui demander la moindre explication, la jolie brune fila vers la salle, à grands pas. Mais à l’instant où Sara tendit une main vers la lourde poignée, la porte en verre s’ouvrit, révélant une connaissance qu’elle ne s’attendait absolument pas à croiser un jour, et encore moins ici. Elle ne put retenir un cri de frayeur. Face à elle, Henry Pope la fixait avec l’étonnement le plus complet, avant de lui dédier le regard le plus froid dont il se sentait capable sur le moment. Il garda le regard interdit et haineux pour Michael, lorsque celui-ci débarqua subitement, toujours suivi par le maître d’hôtel. Les deux hommes ne savaient comment réagir. Aucun ne s’était préparé à la possible présence de l’autre dans les environs et la confrontation, en plus d’être brutale, était relativement inappropriée.
- Henry…
Mais l’ancien directeur fut le plus rapide.
- Appelez la police.
- C’est déjà fait.
Le vieil homme n’avait pas menti. Les sirènes ne tardèrent pas à se faire entendre. Tant pis pour le coffre, il y avait plus urgent à l’heure actuelle. Michael prit la main de Sara dans la sienne, et lui tira le bras pour qu’ils décampent rapidement. Lorsqu’ils repassèrent devant le vieil homme, celui-ci agrippa la manche de Sara, l’empêchant de continuer sa course. Mais c’était sans compter sur les réflexes du médecin qui agita son bras telle une furie dans tous les sens. Une animation qui eut finalement l’effet escompté puisqu’elle retrouva son bras rapidement. Michael et Sara s’enfuirent aussi vite qu’ils purent, pourchassés par l’employé, se perdant dans les dédales de couloirs, avant de repérer le mot sortie en affreuses lettres rouges, juste au dessus d’une issue de secours. Dans toute cette agitation, Sara ne s’était pas rendue compte que la clé n’était plus dans sa poche. Lorsqu’elle s’était débattue pour échapper à la prise du vieil homme, le petit objet avait échoué sur le sol. Personne ne l’avait remarqué. Sauf Henry, qui n’avait pas bougé. Il aurait pu courir après Michael. Mais cette mascarade n’aurait pas duré bien longtemps, il n’était plus tout jeune, et finalement, rester sur la touche, s’avérait bien plus intéressant. Reprenant ses esprits, Pope se baissa pour s’emparer de la clé. Elle ouvrait un de ces coffres, et il n’était pas bien compliqué de s’imaginer lequel.
alors, comment c'était?
Le contraste était saisissant. L’agent face au criminel, le blanc face au noir, l’homme confiant face au désespéré. Alex s’amusait de la nervosité grandissante qu’il provoquait chez le prisonnier, alors qu’il feuilletait son dossier dans le calme le plus effroyable. En fait, il attendait précisément cet instant qui ne tarderait pas à venir, il le savait. Cet instant où Benjamin Franklin ne parviendrait plus à feindre le contrôle total de lui-même et de ses émotions. Il était en prison, encore, face à celui qui l’avait arrêté et arraché à sa fille mourante, le volcan ne demandait qu’à se réveiller. Et Mahone guettait ce moment fatidique avec une patience surhumaine. Il ne décrocherait pas le moindre mot avant d’avoir l’attention la plus complète de son interlocuteur. Il n’eut pas à attendre bien longtemps.
- Vous avez des enfants ?
C’était plus un aboiement qu’une simple question, mais peu importait la nature du dialogue, Mahone prenait ce qu’il y avait à prendre. Otant ses lunettes, il fit danser la monture entre ses doigts, de telle sorte que l’agacement de Franklin n’en soit qu’amplifié.
- Oui.
- Combien ?
- Un. Un garçon.
Pour l’instant, le seul à subir un interrogatoire était précisément celui qui avait coutume de poser les questions, au lieu d’y répondre. Mais Mahone savait où cette discussion allait les mener, il savait toucher où ça faisait mal, et il savait que la fibre paternelle du prisonnier était sans doute le plus bel atout de son jeu. Comme prévu, Benjamin continuait de mener la danse, à un rythme plus saccadé qu’auparavant.
- Alors vous devez comprendre pourquoi j’ai fait ça. Vous devez comprendre que ma fille est ce que j’ai de plus précieux au monde, et qu’elle est en train de mourir.
Alex dissimula avec peine sa contrariété face à un calme de son adversaire plus tenace qu’il ne l’aurait cru. Non, ce n’était pas de la rage que Benjamin tentait de refouler, c’était juste de la peine. Le désespoir d’un homme qui ne pourrait pas supporter la mort de son enfant. Encore moins en prison.
- Rassurez-vous, je comprends. Mais comprendre votre situation est loin d’être suffisant dans cette affaire.
L’agent avait finalement jeté son atout sur la table. Et il avait remporté la mise. Quoi de pire lorsque vous priez pour que votre fille survive qu’un autre père qui ose prétendre qu’il vous comprend ? Même lorsque cet autre père vous comprend réellement.
- Ma fille est malade, et ses deux parents sont en prison, bordel ! Vous pouvez vivre avec ça ?
Benjamin bouillonnait. Alex jubilait.
- Je vous rappelle que Dede aurait encore sa mère si vous ne vous étiez pas évadé. Vous lui faites déjà payer vos erreurs, ne me les mettez pas en plus sur le dos.
- Elle est en train de mourir !
- Vous l’avez déjà dit, Benjamin, et le redire une troisième fois n’arrangera pas plus les choses. J’aimerais l’aider, parce que je vous l’ai dit, je suis père moi aussi, mais mon travail est de mettre les criminels en prison, pas d’exaucer leurs prières.
- Je suis déjà en prison.
- Vous…oui.
Les pupilles du prisonnier s’illuminèrent. Tout était parfaitement clair, et ses intentions l’étaient plus encore.
- Vous voulez des criminels, hein ? C’est votre façon de me dire que tout peut se négocier ?
Mahone lui souriait. Benjamin fit tout son possible pour se retenir de lui casser les dents.
- Non, pas tout. Mais la vie de sa fille en fait partie.
- Et la libération de sa femme ?
- Vous me demandez beaucoup Benjamin.
Le prisonnier se pencha plus encore vers Mahone, comme pour se cacher d’éventuelles oreilles indiscrètes. Une vieille habitude de Fox River, parmi tant d’autres.
- Et si je vous donne beaucoup en échange ? Si je vous donne Scofield, vous le ferez ? Vous m’aiderez ?
- Je suis un homme de parole.
Aucun des deux ne cilla. Car chacun de son côté tiendrait sa promesse. Et l’autre le savait. Les enjeux étaient bien trop précieux de part et d’autre pour craindre un quelconque piège.
- Vous l’aurez.
- Alors, considérez que votre fille est sauvée et votre femme déjà dehors.
Lorsque Alex sortit enfin de la salle d’interrogatoire, le masque du parfait agent du FBI s’effrita à sa première bouffée d’air. La réussite dans ce métier était dure à acquérir. Les moyens pour y parvenir l’étaient d’autant plus. Et vendre l’âme d’un homme d’honneur pour en capturer un autre en faisait partie. Car Mahone avait parfaitement conscience que si Franklin avait su qu’il avait amené lui-même Dede à l’hôpital, s’évertuant à lui prodiguer les meilleurs soins, il n’aurait jamais vendu Scofield.
Ils roulaient maintenant depuis un peu plus de six heures. Chicago n’était plus très loin, le club de cigares non plus, et avec un peu de chance, la garantie de l’innocence de Lincoln. Sara s’était endormie depuis un moment. La tête posée sur l’épaule de Michael, elle semblait en paix avec elle-même. Une vision rassurante que le jeune homme n’avait cessé de contempler durant des heures, jusqu’à ce que la fatigue le gagne, lui aussi. A l’avant, Paul restait inexorablement attentif à la route, se confinant dans une bulle que Lincoln s’était gardé de briser jusque là.
- Ce cimetière…
- Allons, Lincoln, vous pensez vraiment que vous aurez droit à une sépulture ? Et vous voulez quoi comme épitaphe ? Ci gît Lincoln Burrows, un autre monstre mort sur la chaise, PS : merci de ne pas pisser sur la pierre tombale ?
Lincoln décida de ne pas répondre à ce fatalisme désolant. Parce que ce n’était pas le sujet, et parce que ça ne l’aidait pas vraiment.
- Un parent ? Une copine ? Une victime ?
Paul se tourna vers lui un court instant, suffisamment pour lui dédier un rictus purement ironique.
- Ca vous plait de me croire sans cœur…
- Vous ne faites pas grand-chose pour qu’on pense le contraire.
Paul encaissa, parce que Lincoln avait raison. Et uniquement pour ça. De son côté, la discussion était close. Mais pas pour Lincoln.
- Ca y est, je sais. Vous êtes allé rendre un dernier hommage à votre Danois.
Le fugitif observa Paul attentivement. Une contraction de la mâchoire, rien d’autre. Et même si Lincoln ressentait toute la tension qui émanait de ce seul homme, il devait admettre que sa capacité de dissimulation forçait l’admiration.
- Lincoln…
- Je sais, ce n’était pas personnel.
Le voilà qui souriait à présent. La nature humaine était décidément bien étrange.
- J’exécutais… j’exécutais juste les ordres.
Lincoln était incroyablement détendu, presque serein face à l’homme qui avait tenté de le tuer, à plusieurs reprises.
- Ouais…
- Vous le savez depuis le début hein ?
- Ouais…
- Et vous n’avez pas essayé de m’étrangler ?
- Non…
- Mais vous m’avez tiré dessus.
- Mais on sait tous les deux pourquoi.
Le plus étrange, c’est qu’ils se sourirent. Comme deux vieux amis échangeant des souvenirs d’enfance. Peut être ce climat de trêve, emmené magistralement par la voix vibrante et éternelle de Frank Sinatra qui berçait et adoucissait les mœurs ? Peut être ces paroles qui leur collaient finalement si bien à la peau ? Qu’importe ? Ils roulaient vers le salut.
Chicago. Chicago et son orchestre symphonique. Chicago et le lac Michigan. Chicago et les frères Burrows. Michael respira un grand coup, profitant du grand air de Chicago. Un air qui lui avait tellement manqué. Toute sa vie était là, sa vie, avant. Maintenant, toute sa vie tenait dans cette voiture. Mais cette voiture était à Chicago. Il était à Chicago. Et il n’en revenait pas. Pas après tout ça, il ne pensait pas revenir. Mais bon dieu, c’était chez lui ! Ces rues, ces magasins, ces restaurants, ces bureaux. Pourtant Michael n’était pas parti si longtemps. Ses pensées se bousculaient les unes aux autres, pour ne plus former qu’un tas d’informations informes dont il se souciait à peine. A présent il n’était plus en cavale, il était chez lui. Et c’était bien la première fois que Michael ne pensait plus à rien sauf à respirer. Se remplir les poumons de l’air affreusement pollué de Chicago. Son air.
Tandis que Kellerman garait la voiture face au club de cigares, fredonnant avec insolence la chanson Sweet Caroline, Sara sentait son cœur s’emballer. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était qu’il ne la lâche pas en route. Ce sentiment s’amplifia lorsqu’elle ouvrit la portière, s’extirpant avec difficulté du véhicule, suivie de près par Michael. Alors qu’elle tirait la porte de l’établissement vers elle, la jeune femme sentit une pression autour de sa taille, avant de voir la main de Michael posée sur son bassin. Cette protection, aussi minime soit-elle lui redonna un minimum de courage pour pénétrer dans le large hall, où une jeune hôtesse semblait accaparée par son livre de rendez vous. Avec politesse, elle leur souhaita la bienvenue, avant de remettre le nez dans son carnet pour ne plus le relever. Michael souffla lorsqu’il se rendit compte que regarder les informations ces derniers jours n’avait pas été la plus grande priorité de la petite blonde. Toutefois, le couple préféra ne pas trop s’attarder dans les vastes couloirs.
Gauche, droite, droit, gauche. Qu’est-ce qu’elle en savait ? Elle n’était venue ici qu’une seule fois, suffisamment pour ne pas confondre les toilettes des femmes et des hommes. Sara commençait à paniquer, et le silence affligeant de Michael ne l’aidait pas vraiment. Soudain la salle des coffres lui apparut, au fond du couloir et la jeune femme eut du mal à dissimuler son soulagement. Retrouver la sortie serait une autre histoire. Mais elle avait Michael, et s’il était capable de se repérer dans une prison, un club de cigares ne serait pas un trop grand défi pour lui.
- Mademoiselle Tancredi ?
Son sang se glaça, et à la pression douloureuse que Michael exerça sur sa main, le sien aussi. Il travaillait ici, et malheureusement, il semblait se souvenir de Sara aussi nettement qu’elle du vieil homme. Et évidemment, lui, il regardait les informations. Sara sursauta lorsqu’elle sentit le souffle de Michael lui chatouiller l’oreille.
- Trouve ce coffre.
Sans lui demander la moindre explication, la jolie brune fila vers la salle, à grands pas. Mais à l’instant où Sara tendit une main vers la lourde poignée, la porte en verre s’ouvrit, révélant une connaissance qu’elle ne s’attendait absolument pas à croiser un jour, et encore moins ici. Elle ne put retenir un cri de frayeur. Face à elle, Henry Pope la fixait avec l’étonnement le plus complet, avant de lui dédier le regard le plus froid dont il se sentait capable sur le moment. Il garda le regard interdit et haineux pour Michael, lorsque celui-ci débarqua subitement, toujours suivi par le maître d’hôtel. Les deux hommes ne savaient comment réagir. Aucun ne s’était préparé à la possible présence de l’autre dans les environs et la confrontation, en plus d’être brutale, était relativement inappropriée.
- Henry…
Mais l’ancien directeur fut le plus rapide.
- Appelez la police.
- C’est déjà fait.
Le vieil homme n’avait pas menti. Les sirènes ne tardèrent pas à se faire entendre. Tant pis pour le coffre, il y avait plus urgent à l’heure actuelle. Michael prit la main de Sara dans la sienne, et lui tira le bras pour qu’ils décampent rapidement. Lorsqu’ils repassèrent devant le vieil homme, celui-ci agrippa la manche de Sara, l’empêchant de continuer sa course. Mais c’était sans compter sur les réflexes du médecin qui agita son bras telle une furie dans tous les sens. Une animation qui eut finalement l’effet escompté puisqu’elle retrouva son bras rapidement. Michael et Sara s’enfuirent aussi vite qu’ils purent, pourchassés par l’employé, se perdant dans les dédales de couloirs, avant de repérer le mot sortie en affreuses lettres rouges, juste au dessus d’une issue de secours. Dans toute cette agitation, Sara ne s’était pas rendue compte que la clé n’était plus dans sa poche. Lorsqu’elle s’était débattue pour échapper à la prise du vieil homme, le petit objet avait échoué sur le sol. Personne ne l’avait remarqué. Sauf Henry, qui n’avait pas bougé. Il aurait pu courir après Michael. Mais cette mascarade n’aurait pas duré bien longtemps, il n’était plus tout jeune, et finalement, rester sur la touche, s’avérait bien plus intéressant. Reprenant ses esprits, Pope se baissa pour s’emparer de la clé. Elle ouvrait un de ces coffres, et il n’était pas bien compliqué de s’imaginer lequel.
alors, comment c'était?
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
je suis préssée de lire la suite!!!
Pourquoi tu t'arrete la?????
cette partie était super!!
bravo!!!
Pourquoi tu t'arrete la?????
cette partie était super!!
bravo!!!
Re: Brand New Day
tu n'es pas rouiller du tout !!!!!! c'est meme tres bien
merci pour cette suite , je suis ravie de te relire
j'attend avec impatience la suivante, meme hate de savoir
ce qui va se passer ensuite
vite la suite s t p
merci pour cette suite , je suis ravie de te relire
j'attend avec impatience la suivante, meme hate de savoir
ce qui va se passer ensuite
vite la suite s t p
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Localisation : je suis toujours en fuite
Date d'inscription : 05/12/2006
Re: Brand New Day
Grandiose!!!!!!!!
J'atten la suite ac impatience!!
Mai ke va t-il se passer??? C'est tro angoissan!!!
J'atten la suite ac impatience!!
Mai ke va t-il se passer??? C'est tro angoissan!!!
nestella- Rendez vous avec Pope
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Date d'inscription : 05/11/2006
Re: Brand New Day
merci!! contente d'apprendre que j'ai encore quelques restes , bon je vous poste la suite demain, en espérant avoir aussi des nouvelles de la p'tite micko
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
je viens de découvrir ta fic est elle est génial !! bravo !! la suite stp !!
sarascofield- Subi un intérrogatoire musclé à sona
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Localisation : dans les bras de Michael
Date d'inscription : 20/01/2007
Re: Brand New Day
shmoulf a écrit: en espérant avoir aussi des nouvelles de la p'tite micko
ah don't be worried Shmoulf
tu ne me déscotcheras de ta fic aussi facilement ! J'en suis toujours aussi acro !!
Mais je ne suis malheureusement pas encore en vacances donc ce qui veut dire que je croule encore sous une tonne de devoirs
mais dès que mes vacs arrivent, je rattrape tout mon retard sur ta fic, et je laisserai aussi un com sur une autre fic que j'adore... c'est bien sûr ta wenfan storie ! avec la petite sam que j'aime !
je sais je suis super vilaine mais promis tu auras bientôt mon avis sur tes partiels ! j'avais d'ailleurs laissé un com sur le partiel spécial kellerman mais sur l'autre forum...
a bientôt
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
et le voilà mon com !! désolé pour ce retard
encore un super chapitre !! et un autre
ton partiel commence en beauté, avec cette superbe phrase très shmoulfienne
Deux parties dans ce partiel tout aussi bien l'une que l'autre.
la première avc le combat C-note et Mahone. Un vrai duel. Un vrai match, avc les deux plus grandes équipes de foot qu'on peut trouver
il s'agit d'enfants. Question d'habitude je suppose. mais il comprend C-note, et ça, on s'en aperçoit avec surprise quand on découvre qu'il a en fait donner tous les soins possible à Deedee.
Mais il va aussi atteindre son but. Il va réussir à avoir Michael de la part de franklin.
il arrive toujours a ses fins... espéront que ça ne soit pas aussi facile qu'il ne le croit
Michael et Mahone se ressemble, contre leur gré, tous les deux intelligents, et près à tout pour atteindre leur but.
Enfin un peu de bonne humeur entre ces deux hommes ! ça doit faire un bien fou !!
Et kellerman qui peu à peu se détend malgré la situation. Le robot commence enfin à disparaitre pour laisser place à un humain...
et Henry... non il ne peut pas, il ne pourrai pas laisser michael se débrouiller seul. Il va l'aider, j'en suis sûr... j'espère.
j'ai hâte de voir ce qui va se passer dans le prochain partiel !
et je peux juste ajouter un grand merci pour cette superbe lecture et aussi un grand GRAND Bravo !!!
la suite ! la suite !
encore un super chapitre !! et un autre
ton partiel commence en beauté, avec cette superbe phrase très shmoulfienne
Super comparaisons !! c'est ce genre de phrase que j'aime moiLe contraste était saisissant. L’agent face au criminel, le blanc face au noir, l’homme confiant face au désespéré.
Deux parties dans ce partiel tout aussi bien l'une que l'autre.
la première avc le combat C-note et Mahone. Un vrai duel. Un vrai match, avc les deux plus grandes équipes de foot qu'on peut trouver
la question qui dévrait tout résoudre... mais non. Mahone tient a se montrer dur, même quandVous avez des enfants ?
il s'agit d'enfants. Question d'habitude je suppose. mais il comprend C-note, et ça, on s'en aperçoit avec surprise quand on découvre qu'il a en fait donner tous les soins possible à Deedee.
Mais il va aussi atteindre son but. Il va réussir à avoir Michael de la part de franklin.
il arrive toujours a ses fins... espéront que ça ne soit pas aussi facile qu'il ne le croit
Michael et Mahone se ressemble, contre leur gré, tous les deux intelligents, et près à tout pour atteindre leur but.
Ca y est, je sais. Vous êtes allé rendre un dernier hommage à votre Danois.
Enfin un peu de bonne humeur entre ces deux hommes ! ça doit faire un bien fou !!
Et kellerman qui peu à peu se détend malgré la situation. Le robot commence enfin à disparaitre pour laisser place à un humain...
c'est tellement petit. mais c'est largement suffisant pour eux deux. Ils ont des choses bien plus importantes à faire que ce rassurer avc tout un long discours alors qu'un simple geste leur apporte plus.Alors qu’elle tirait la porte de l’établissement vers elle, la jeune femme sentit une pression autour de sa taille, avant de voir la main de Michael posée sur son bassin.
et Henry... non il ne peut pas, il ne pourrai pas laisser michael se débrouiller seul. Il va l'aider, j'en suis sûr... j'espère.
j'ai hâte de voir ce qui va se passer dans le prochain partiel !
et je peux juste ajouter un grand merci pour cette superbe lecture et aussi un grand GRAND Bravo !!!
la suite ! la suite !
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
Shmoulf ?? where are you ? donne nous vite de tes nouvelles !
Ainsi qu'une superbe suite ! S'il te plait
jsuis trop trop impatiente !!
Ainsi qu'une superbe suite ! S'il te plait
jsuis trop trop impatiente !!
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
SHMOUlF ??
est ce qu'il y aura une petite suite avant que je parte en vacs samedi 20 ?
S'il te plait !!!!
ça fait trop longtemps que je n'ai pas lus de partiels de ma fic préférée !
est ce qu'il y aura une petite suite avant que je parte en vacs samedi 20 ?
S'il te plait !!!!
ça fait trop longtemps que je n'ai pas lus de partiels de ma fic préférée !
micko- Retrouve Steadman
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