Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara
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Finding a way that leads to you

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Message  Nickki Jeu 5 Fév - 18:49

Coucou !

Après moult temps sans rien écrire sur PB, me v'là de r'tour avec une nouvelle fic, qui a la base devait être un OS mais bon, vous savez ce que c'est hein xD

Bref, v'là le tout début, j'aurais besoin d'un avis ou deux pour savoir si je continue dans ma lancée ou pas ! ^^



****
***
**
*



Titre: Finding a way that leads to you / Trouver le chemin qui conduit vers toi
Auteur : Nickki
Spoilers : Saison 4 (enfin ... y'a pas de gros spoilers hein, étant donné que je ne les lis pas)
Résumé : Famille, quand tu nous tient ...
Notes : Histoire basée sur l’hypothèse que la saison 4 ne se finisse pas dans le sang et les larmes xD Et au passage je remercie Nawelle, pour ses idées !

-



1. Gone
( | Parti | )


Los Angeles

Tout était fini. Mais malgré cet état de fait, Sara se sentait comme sur le qui-vive. La trahison de Don Self lui était restée en travers de la gorge, et la jeune femme était devenue méfiante à l’égard de tout le monde. Elle trouvait cela déplorable, qu’à cause de tout ça elle n’arrivait plus à placer sa confiance en personne. Le monde était devenu à l’image de tous ces gens qui s’étaient joués d’eux. Un endroit inhospitalier, sombre, sans espoir, sans lumière, sans foi, sans rien.

Toutes leurs affaires étaient rassemblées devant le petit hôtel qu’ils occupaient, Lincoln, Michael et elle, en attendant de décider quoi faire, ou aller. La liberté, ils s’étaient battus pour la retrouver ; mais maintenant qu’ils l’avaient acquise, c’était comme un saut dans l’inconnu : où aller, quoi faire, pourquoi … Tant de questions et d’appréhension. Mais aucun d’entre eux n’auraient eu la mauvaise idée de se plaindre. Ils étaient libres, et peu importait le reste.
Sara monta deux par deux les escaliers jusqu’à atteindre le palier où se trouvait la chambre qu’elle partageait avec Michael. Elle ouvrit la porte, s’attendant à trouver le jeune homme dans la pièce ; mais il n’était nulle part. Nerveusement, la jeune femme passa ses doigts dans ses cheveux ; elle se traita instantanément d’idiote. Il ne pouvait pas être loin. Il était sans doute allé acheter à manger, ou autre chose, n’importe quoi.

La grue en papier posée sur le couvre-lit la détrompa.


-=-



Sara scrutait le visage de Lincoln alors qu’il déchiffrait lentement les quelques lignes que la jeune femme avait découvert en dépliant l’origami. Après quelques secondes, il leva les yeux vers elle.

-Ecoute Sara … Michael a toujours fait ce qu’il a voulu. Il devait avoir une bonne raison …
-Une bonne raison ?? s’indigna Sara qui s’attendait à un soutien de la part de Lincoln. Et tu ne crois pas qu’il en avait de bonnes pour rester aussi ?
-Sara … Je sais que tu tiens à lui, mais je connais mon frère.
-On doit le retrouver Lincoln. Il ne peut pas être parti … comme ça !
-On ne le retrouvera pas. S’il ne veut pas l’être, c’est inutile, on perdrait notre temps. Ecoute …

Il posa une main qu’il voulait rassurante sur l’épaule de Sara.

-Je suis sûr qu’il reviendra. Il tient à toi.
-Vraiment ? Permet moi de douter de ça, Lincoln. On se retrouve là, libres, on n’a plus besoin de regarder derrière nous constamment, du moins j’ose l’espérer, et lui il fiche le camp ?

Lincoln, en lui-même, pensa que la jeune femme avait tout à fait raison. Ça avait toujours été le style de Michael, ça. Foutre la merde quand tout commençait à s’arranger. En même temps, il ne s’inquiétait pas trop ; lorsque son cadet avait quelque chose en tête, il ne l’avait pas ailleurs. Tout ce qui l’inquiétait maintenant, c’était qu’il savait pertinemment que Sara n’allait pas le laisser s’en tirer comme ça. S’il fallait qu’elle traverse tous les Etats Unis, elle le ferait, il en était persuadé.

-Comme je te l’ai dit, il devait avoir une bonne raison. D’ici quelques jours il va sûrement t’appeler et tu pourras… hum … lui demander des comptes. Mais pour l’instant, viens avec moi rejoindre LJ et Sofia. Repose-toi quelques jours et ensuite … tu pourras faire ce que tu veux.


La proposition de Lincoln était tentante. Sara savait combien elle avait besoin de lâcher prise pendant quelques temps ; de ne penser qu’à elle, de cesser d’être constamment sur la défensive. Quelques fois, elle s’étonnait elle-même : comment avait-elle pu ne pas devenir complètement cinglée ? Elle n’aurait pu situer avec précision le moment où l’angoisse et la peur étaient devenues une constante. Comme si au fil du temps, elles s’étaient confortablement installées en Sara pour faire partie intégrante de son corps.

-Où … Où sont-ils ?
-Ils sont restés au Panamá. On a prévu de rester quelques temps là-bas et puis ensuite de revenir ici, aux Etats Unis. Pense un peu à toi Sara. Laisse-toi le temps de souffler.
-Je ne sais pas… Je pense que je serais incapable de me détendre en ne sachant pas ce que fait Michael et pourquoi il a disparu. Il ne répond pas au téléphone, j’ai dû lui laisser au moins trente messages …

Excédée, Sara se détourna de Lincoln et fit quelques pas sur le trottoir. Elle lutta pour retenir les larmes qui menaçaient de dévaler ses joues, tout en pensant que c’était vraiment le comble. Alors que tout finissait par s’arranger, il restait tout de même une ombre au tableau. Non, elle ne pouvait pas partir. Pas avant de l’avoir revu et de lui avoir parlé. Et s’il ne voulait pas revenir vers elle, tant pis. Cela ne ferait que confirmer que toute cette histoire avait finalement eu raison d’eux. Elle se résignerait. Elle essaierait.
Sara revint se planter face à Lincoln.

-Ecoute Linc … Ta proposition est très généreuse, vraiment, c’est … C’est vraiment très gentil à toi. Mais je ne peux pas.

Le jeune homme resta un instant silencieux, scrutant les yeux bruns de Sara.

-Très bien, dit-il enfin. Mais écoute … Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelle. Notre porte te sera toujours ouverte.
-Merci, merci beaucoup.

Ils s’étreignirent, puis Sara s’empara de son sac et héla un taxi. Avant d’y monter, elle jeta un dernier regard à Lincoln, qui lui répondit par un faible sourire.

-=-


2. Hidden
| Cachée |


Chicago

La rue en contrebas était inondée de soleil ; l’été n’était pas loin. Zoe Porter essaya d’imaginer les rayons de l’astre sur sa peau, mais elle abandonna vite ; comment ressentir de la chaleur alors que sa chambre d’hôtel était complètement plongée dans la pénombre ? La jeune femme n’avait jamais eu une imagination très développée ; et à cet instant, elle aurait préféré descendre et rester plantée sur le trottoir, les yeux fermés, le visage levé vers le soleil. Seule la peur l’en empêchait.
Ses doigts jouèrent un instant avec le vieux rideau occultant qu’elle tenait écarté pour observer le monde, en bas, puis elle laissa retomber son bras et se retourna pour faire face à la chambre.

Le rideau ne laissait plus passer de lumière ; seule la petite fenêtre de la salle de bain projetait une faible lueur dans la pièce. Dans la quasi obscurité du lieu, ses affaires et les quelques meubles ne ressemblaient qu’à des choses sans forme éparpillées dans la pièce. Mais Zoe avait passé tellement de temps dans cette chambre qu’elle aurait pu en décrire les moindres détails …
Ses deux valises n’étaient pas défaites. Reposant par terre, elles étaient ouvertes, révélant des piles de vêtements presque parfaites. Zoe prenait un soin tout particulier à tenir en ordre ses valises. On ne sait jamais quand le passé pouvait nous rattraper, n’est-ce pas ? Le lit, défait, témoignait d’une nuit agitée : les draps étaient froissés, l’oreiller en boule, et le couvre-lit élimé traînait par terre. La seule et unique fois où un lit avait ressemblé à ça après son passage, c’était à Albuquerque, lorsqu’elle s’était laissée aller à faire l’amour avec un total inconnu. Pour sa défense, Zoe se disait que c’était alors une période particulièrement difficile de sa vie ; et hier après-midi, elle avait quand même frôlé la catastrophe. Pas étonnant qu’elle ait mal dormi …

Avec un soupir, Zoe s’empara de quelques affaires et se dirigea vers la douche. Il fallait bien qu’elle mange.
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Message  isaxxxx Jeu 5 Fév - 20:40

super tu te remets a écrure! et tu écris toujours aussi bien! Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 bravo pour ce début et contunue comme! je veux savoir ou est Mike et qui est cette fille ds la 2eme partie!!
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Message  MiSa07 Jeu 5 Fév - 21:22

Comme je l'ai dit sur l'autre forum, je tiens absolument à ce que tu continue ta fic !!! Ce début est génial !!!! Et il nous plonge dans le mystère ! ça annonce une très belle fic !!!!
Vivement la suite !

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Message  Nickki Ven 6 Fév - 11:43

Merci les filles ! Finding a way that leads to you Amoureux

Je suis en train d'essayer d'écrire la suite là, je poste dès que possible, promis Finding a way that leads to you Invisio3
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Message  Nickki Ven 6 Fév - 21:01

Voici une suite ! =)



3. Why did you leave me ?
| Pourquoi m’as-tu quitté ? |



Los Angeles



La petite pièce exigüe dans laquelle Sara se trouvait n’arrangeait rien. Elle sentait monter en elle une désagréable sensation de claustrophobie, et l’angoisse qu’elle ressentait depuis qu’elle était montée dans ce fichu taxi allait de mal en pis.

Après avoir quitté Lincoln, Sara s’était mis en quête d’un petit hôtel pour se poser et réfléchir. Le chauffeur avait été d’une aide précieuse puisqu’il lui avait indiqué un endroit pas cher et assez discret ; mais Sara commençait sérieusement à regretter de n’avoir pas choisi quelque chose de plus grand. En quelques pas, elle fut devant la fenêtre et l’ouvrit brusquement. Le brouhaha de la ville en dessous l’apaisa quelques instants, et elle prit une profonde inspiration avant de se mettre à réfléchir.

La veille de la disparition de Michael, ils étaient tous les deux dans leur chambre d’hôtel, une chambre adjacente à celle de Lincoln. Un peu sonnés par leur liberté nouvellement acquise, ils étaient tous deux assis au bord du lit, ne sachant trop que dire, que faire. Ce fut Michael qui rompit le silence.

-Qu’est-ce que tu … hum … Où veux-tu qu’on aille demain ?

Sara l’avait regardé, un peu étourdie d’avoir enfin le choix.

-Je ne sais pas trop … Tu m’avais parlé d’un magasin de plongée au Panamá.

Michael rit doucement.

-Je ne pense pas que ça sera pour tout de suite. Et puis je n’ai pas envie de me lancer tout de suite dans les affaires. J’ai bien envie de … profiter un peu. De ça. De toi.

Un sourire étira les lèvres de Sara. Elle détourna la tête pour cacher sa gêne.

-On ira n’importe où, dit-elle finalement. On n’aura qu’à … décider une fois que nous serons à l’aéroport.
-Je suis d’accord.

Le silence s’installa une fois de plus. Michael posa sa main sur celle de Sara.

-Ma mère veut me voir avant que nous partions. Je lui ai dit que je passerais en fin d’après-midi.

La jeune femme acquiesça, mais Michael sentit qu’elle n’était plus emballée que ça par cette visite.

-Hey, murmura-t-il en levant la main pour la poser sur la joue de la jeune femme. Il ne m’arrivera rien.
-Hm … Si toute cette histoire m’a appris une chose, c’est de ne jamais être sûr de quelque chose …
-C’est une simple visite Sara. Je ne sais pas très bien de quoi elle veut me parler, mais je te jure qu’il ne m’arrivera rien.

A cet instant, Sara décida d’arrêter de s’en faire. Il était une heure de l’après-midi, ils étaient seuls tous les deux, et puis Michael avait passé son bras autour de sa taille, son visage était très près du sien, elle pouvait sentir son souffle sur sa joue …

Oui, à ce moment la jeune femme pensait que plus rien ne pouvait venir entraver la fabuleuse liberté qu’ils venaient de retrouver. Accoudée à la petite balustrade de la fenêtre de sa chambre d’hôtel, Sara se souvint très clairement de qu’elle avait ressenti, alors que Michael approchait encore un peu plus son visage du sien. Une grande bouffée d’espoir, et l’impression un peu folle d’être invincible, que plus rien ne pourrait les arrêter. Avec un frisson, qui n’avait rien à voir avec la légère brise qui balayait la ville et qui caressait doucement son visage, Sara continua à errer dans ses souvenirs tout frais, qui dataient de la veille. Elle se remémora la façon dont les lèvres de Michael étaient venues se sceller aux siennes ; la façon dont ses mains s’étaient mises à chercher à s’insinuer sous ses vêtements ; la sensation nouvelle de sentir la peau du jeune homme glisser sur la sienne. En quelques secondes, il se trouvait au dessus d’elle ; en un regard, ils se comprirent. Aucun d’eux ne voulait gâcher pareil moment ; aucun d’eux ne voulait se donner à l’autre dans pareilles circonstances.
Alors Michael vint se coucher près de Sara, et ses doigts caressèrent délicatement sa joue. Il posa une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes, puis Sara le vit fermer les yeux et fit de même.

Sara se souvint être alors tombée dans un demi-sommeil. A la limite de l’inconscience, elle sentait néanmoins la présence de Michael à ses côtés, une présence rassurante qui la fit rapidement s’endormir profondément.

*


Rien dans l’attitude de Michael n’avait laissé supposer que son entrevue avec sa mère s’était mal passée. Il était revenu à l’hôtel, il lui avait brièvement raconté comment cela s’était passé, et c’était tout. Ils avaient ensuite été dînés dans un coquet petit restaurant, et c’était tout.
Mais maintenant qu’elle y repensait, et avec un peu de recul sur les évènements, Sara devait bien admettre que Michael s’était montré quelque peu évasif lorsqu’il avait évoqué sa rencontre avec Christina Rose. A ce moment-là, la jeune femme n’avait rien remarqué, trop occupée à savourer les prémices d’une nouvelle vie.

Mentalement, Sara se traita d’idiote. Elle quitta la fenêtre et décida d’aller manger un morceau ; cela lui permettrait de réfléchir à la suite des opérations.

-=-



4. Flight
| Vol, fuite |



Aéroport International de Los Angeles

Il joua des coudes parmi la foule pour approcher suffisamment près du tableau d’affichage des départs pour être en mesure de vérifier l’heure à laquelle son vol pour Chicago devait décoller. Légèrement étourdi par la foule autour de lui, il repéra un banc à l’écart et s’y assit. Il observait les gens sans vraiment les voir ; et depuis qu’il s’était engouffré le matin même dans le taxi, il devait faire des efforts pour ne pas penser à elle. Il était bien conscient que ce qu’il lui avait fait était impardonnable, mais il ne voulait tout simplement pas l’entraîner dans une autre aventure dont il ne connaissait pas l’issue.

Au bout de quelques minutes, il fut tiré de son inertie contemplative par une petite fille qui vint s’assoir près de lui.

-T’es triste ?

Il tourna la tête pour plonger ses yeux dans ceux, d’un bleu intense, d’une petite fille aux cheveux châtains attachés en deux tresses.

-Un peu, lui répondit-il.

Il leva un instant les yeux et fouilla quelques secondes l’aéroport ; à quelques mètres d’eux, il vit une femme brune surveiller la petite fille du coin de l’œil.

-Et toi, tu es triste ?
-Non, moi je vais voir mon grand-père à New York. Pourquoi t’es triste ?
-Hum … J’ai quitté mon amoureuse pour aller à Chicago.
-Ton amoureuse ? Pourquoi t’as fais ça ?
-Je dois … faire quelque chose d’important là-bas.

La petite fille baissa la tête, comme si elle réfléchissait.

-Elle doit être triste aussi ton amoureuse. J’m’appelle Lynn, et toi M’sieur ?
-Moi c’est Michael.


-=-




5. Running
| Courir |




Chicago


Les bras chargés de sac en papier dans lesquels se trouvaient de la nourriture pour environ quatre jours, Zoe Porter referma la porte de sa chambre d’hôtel à l’aide de son pied. Elle déposa les sacs sur le lit, toujours défait, poussa un soupir de soulagement, s’empara d’un sachet de bonbons, l’ouvrit et enfourna quatre sucreries dans sa bouche. Le goût sucré lui tira un frisson de plaisir.

Lorsqu’elle eut vidé les trois quarts du paquet, elle le posa sur la petite commode à côté du lit, reprit les paquets dans ses bras et les posa sur l’évier, dans la petite kitchenette adjacente à la salle de bain.

Depuis cette pièce, elle entendit un bruit, presque imperceptible. Le claquement de deux portières de voitures, successivement.

Zoe se rua vers la fenêtre et écarta violemment le rideau, projetant une vague de lumière dans la pièce. Comme toujours lorsqu’elle entendait une voiture se garer et des portières claquer, une peur panique s’empara d’elle ; la plupart du temps, il ne s’agissait que d’autres clients de l’hôtel, ou alors des habitants des immeubles avoisinants.

Mais cette fois, ce que la jeune femme vit en contrebas faillit lui arracher un cri de désespoir.

Deux voitures noires étaient stationnées juste en dessous de sa fenêtre. Quatre hommes en costumes noirs se dirigeaient d’un pas vif vers l’entrée de l’hôtel ; et pendant quelques secondes, Zoe put apercevoir, à la ceinture de l’un d’eux, l’étui qui contenait l’une des armes qui allait sûrement la tuer.
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Message  MiSa07 Ven 6 Fév - 22:40

Géniale ta suite !!!!!! Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10
Mais je ne vois toujours pas qui peut bien être cette Zoé scratch
Mais c'est horrible, tu peux pas nous laisser comme ça...
J'adore la scène MiSa !!!
Vivement la suite !!!!!

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Message  Nickki Mar 10 Fév - 22:50

Merci pour ton comme Miss ! =D Voilà une suite ^^

6. Running (2ème partie)


La fuite faisait depuis quelques temps partie intégrante de sa vie. Zoe s’était habituée à n’avoir aucune attache, aucun endroit fixe où rester plus d’une semaine. Son existence ne consistait qu’à se cacher, à fuir quand il le fallait et à rester en vie. Le reste ne comptait pas. Depuis des mois, la jeune femme parcourait les Etats Unis, s’établissait quelque part, puis, quand on la retrouvait, fuyait encore. Les « Men in Black » comme elle les appelait lorsqu’elle était d’humeur à plaisanter, ne mettait pas plus de quatre jours pour retrouver sa trace, malgré qu’elle redoublait de prudence lorsqu’elle se déplaçait.

Lorsque Zoe Porter aperçut les quatre hommes se précipiter vers l’entrée de l’hôtel, son cœur s’emballa, à tel point qu’elle se retrouva le souffle court. Pendant quelques secondes, son corps et son cerveau furent comme paralysés ; incapable de bouger et de prendre une décision, elle resta immobile près de la fenêtre, la respiration rapide, son regard fouillant la pièce comme s’il y avait une issue cachée. Puis, comme si elle avait reçu une décharge électrique, Zoe se précipita sur ses valises telle une furie. Les types en noir devaient être au second étage. Il n’y avait pas d’ascenseur dans cet hôtel, c’était là un des critères obligatoires lorsque Zoe choisissait ses hôtels. Cela lui laissait quelques secondes de plus pour fuir …

Une fois ses valises fermées, la jeune femme eut une pensée fugitive pour la nourriture, dans la kitchenette. Elle pourrirait sans doute jusqu’à ce que quelqu’un s’en occupe … Zoe avait un esprit très méthodique, elle ne laissait rien au hasard ; elle ne croulait pas sous l’argent, et le peu qu’elle avait de côté lui servait pour les billets d’avions, les voyages en car d’un état à un autre, la nourriture, les hôtels. Lorsqu’elle le pouvait, Zoe prenait des petits boulots, qu’elle devait quitter quelques jours après avoir été embauchée. Une vie régie par la prudence, mais aussi par la peur. Un seul faux pas, et un de ces types qui gravissaient en ce moment les escaliers serait son bourreau.

La jeune femme sortit dans le couloir en tirant ses valises. Elle referma la porte ; cela retarderait peut-être ses poursuivants de quelques secondes, le temps qu’ils la cherchent dans la chambre et qu’ils ne s’aperçoivent qu’elle avait déjà mis les voiles.

Mais peut-être Zoe Porter avait-elle sous-estimé les hommes en noir.

A peine avait-elle fait quelques pas dans le couloir qu’ils déboulèrent ; ils hurlèrent quelque chose qu’elle n’entendit pas. Terrorisée – ils ne l’avaient jamais approchée d’aussi près -, Zoe commença à courir dans le couloir, traînant ses valises derrière elle ; à quelques mètres à peine de la sortie de secours, des balles sifflèrent à ses oreilles. La plupart vinrent se ficher dans le mur en face ; mais l’une d’elle effleura le bras de la jeune femme, lui arrachant un cri de douleur. Les hommes en noir se rapprochaient dangereusement d’elle ; ignorant la douleur qui irradiait dans tout son bras, elle souleva une de ses valises et la jeta violemment vers ses poursuivants ; l’un d’entre eux, déséquilibré, tomba lourdement sur le sol. Les trois autres contournèrent l’obstacle en quelques secondes ; Zoe s’empara de la deuxième valise, recula un peu puis, de toute la force qu’elle possédait encore, la propulsa sur les trois hommes. Sans prendre la peine de s’assurer que son bagage, lourd de vêtements, avait accompli son œuvre, Zoe se rua vers la sortie de secours.

*



-PORTER !!!!

L’interpellée fit brusquement volte-face. Quelques instants auparavant, elle avait dévalé, ou plutôt survolé les escaliers menant dans la petite ruelle adjacente à l’hôtel dans laquelle elle se trouvait à présent. Un des hommes en noir la tenait à présent en joue, prêt à tirer au moindre de ses mouvements.

-Si tu bouges, tu finiras ta vie dans cette ruelle, Porter. A toi de choisir.
-Je n’appelle pas ça un choix, souffla Zoe, haletante.

Une tache écarlate s’élargissait progressivement sur sa chemise blanche, là où la balle l’avait effleurée.

-Viens doucement par ici, lui intima l’homme. Et pas de gestes brusques.

Zoe prit un instant pour envisager toutes les possibilités qui s’offrait à elle. Elle n’avait que quelques secondes pour prendre une décision ; si elle choisissait de fuir, l’homme l’abattrait d’une balle dans le dos ; si elle se rendait, Dieu sait ce que ces tarés lui feraient subir. Que faire alors ? Prendre le risque de se faire tuer ici, ou bien …

-Hey !! Mais qu’est-ce que vous faites ?!

Derrière l’homme en noir, un type, d’une trentaine d’années. Un passant quelconque, qui avait sans doute la fâcheuse habitude de jeter un coup d’œil dans chaque ruelle humide devant lesquelles il passait … A cet instant, Zoe saisit sa chance, sans se préoccuper des conséquences. L’homme en noir fit volte face pour voir qu’il l’avait interpellé ainsi ; Zoe se retourna et commença à courir.

Quelques secondes plus tard, elle entendit un coup de feu, et puis le bruit mat d’un corps qui tombe à terre. Encore une victime innocente de plus. Un dommage collatéral. Un type qui n’avait rien demandé à personne.

*


7. Anger
| Colère |



Quartier Général de la Compagnie, Los Angeles


-Quatre hommes, et aucun n’a été capable de la ramener !!

Au fur et à mesure qu’il s’emportait, Jonathan Krantz s’empourprait un peu plus. On aurait dit que ses yeux verts étaient prêts à tuer ; immobile devant la fenêtre panoramique de son bureau, il balayait de son regard plein de rage la ville qui s’étendait à ses pieds. Un peu comme un prédateur qui aurait à sa merci un nombre incalculables de proies potentielles. L’homme en noir, près de la porte, frissonna légèrement.

-Comment avez-vous pu la laissez s’échapper ? !
-Il … Il y avait cet homme, Monsieur … Il m’a vu dans la ruelle avec elle, il a voulu intervenir et j’ai dû me débarrasser de lui.
-Et Porter vous a filé entre les doigts, c’est ça ?
-Oui … Monsieur.

L’homme en noir déglutit difficilement. Le Général Krantz se retourna et marcha vers lui.

-Vous l’avez blessée, n’est-ce-pas ?
-Oui, l’une de mes balles l’a effleuré. Elle avait l’air mal en point quand je l’ai…
-Laisser filer !!

L’homme crut que son patron allait le liquider sur place. Il ne savait pas pourquoi le Général tenait tant à récupérer cette fille, et il n’allait pas se risquer à le lui demander. De toute façon, il n’était pas payé pour poser des questions. Il pensa subitement qu’il aurait dû abattre cette garce avant qu’elle…

-Ecoutez. Vous allez la retrouver. Prenez tous les hommes qu’il vous faudra, passez TOUTE la ville au peigne fin, vous m’entendez ? Les aéroports, les gares routières … Vous vérifiez tout. Et si vous n’êtes pas capable de la retrouver… C’est vous qu’on retrouvera.

-=-


8. Making a Decision
| Prendre une décison |



Quelque part à Los Angeles, dans un motel


L’après-midi était déjà bien avancé lorsque Sara Tancredi prit finalement une décision. Pendant plus de deux heures, la jeune femme avait tourné et retourné le problème dans tous les sens : Michael pouvait être n’importe où. Il pouvait très bien se trouver ici, à L.A., comme à Dallas, à la Nouvelle Orléans, à New York … Impossible de savoir. Sara ne savait pas pourquoi le jeune homme était parti, ce qu’il cherchait, ce qu’il fuyait … Elle n’avait aucune piste. Michael restait désespérément injoignable ; à chaque fois, elle tombait sur son répondeur, et était contrainte de laisser un message. Sara était à peu près sûre qu’il les écoutait ; ce qui la confortait dans l’idée qu’il y avait bien une raison valable à son départ. Restait à trouver cette fameuse raison.

Mais pour l’instant, Sara se concentrait sur la décision qu’elle venait juste de prendre. C’était risqué, c’était certes un peu fou, mais c’était la seule alternative qu’elle possédait.

Tout en s’asseyant sur le lit, Sara composa le numéro de Lincoln. Par chance, elle tomba sur le répondeur ; l’aîné de Michael n’aurait sans doute pas beaucoup apprécié son plan.

Une fois le message laissé, et une fois qu’elle eut passé une dizaine de fois ses doigts dans ses cheveux, Sara se leva et se prépara à sortir.

A affronter Christina Rose Scofield.


-=-


9. Regrets
| Regrets |



Vol 565 à destination de New York, escale à Chicago
Quelque part au dessus du Colorado



-Votre fille m’a dit que vous alliez à New York ?
-C’est exact, nous rendons visite à mon père.


Par un heureux hasard, Michael était placé juste à côté de la mère de la petite fille qu’il avait rencontrée à l’aéroport de Los Angeles. Lynn s’était endormie, la tête posée sur l’épaule de Julia.

-Et vous, reprit la mère de la petite, qu’allez-vous faire à Chicago ?
-Je hum … J’ai quelques petites affaires à régler là-bas.
-Je vois. Lynn, qui ne peut pas s’empêcher de tenir sa langue, dit Julia avec un regard attendrissant pour sa fille, m’a dit que … vous aviez quitté … quelqu’un, à L.A. ?

Michael sourit et décida de jouer franc jeu. Du moins … jusqu’à un certain point seulement.

-Oui. J’ai laissé derrière moi une femme. Je ne sais pas si elle sera capable de me pardonner ça.
-Hum … Je pense que si elle vous aime vraiment, elle saura trouver la force de le faire, non ?
-Sans doute. Mais je lui en ai déjà demandé trop.

Julia observa un instant Michael. Elle le trouvait mystérieux. Ses yeux exprimaient quelque chose que la jeune femme n’arrivait pas à définir clairement ; était-ce de la peine, de la souffrance, une empathie particulière pour les autres, tout ça à la fois ? Cet homme était décidemment très intriguant. Julia sentait qu’elle pouvait lui faire confiance ; en fait, elle se sentait en sécurité, un sentiment qu’elle n’avait éprouvé que rarement dans sa vie.

-Mon mari est mort en Irak, dit-elle soudain. Il y a tellement … tellement de choses que j’aurais dû lui dire avant qu’il ne parte, tellement de choses que j’aurais dû faire … Les regrets ne sont pas bons, Michael.

Julia sentit monter en elle une vague de chagrin, comme chaque fois qu’elle repensait à son défunt mari, mort dans une guerre qu’elle jugeait inutile et cruelle. Elle fit de son mieux pour se contenir.

-Je suis désolé, murmura Michael.
-Ce n’est rien. C’était il y a un an déjà, mais quelques fois, c’est dur.

Michael acquiesça silencieusement, perdu dans ses pensées. Les paroles de Julia résonna dans son esprit.

Regrets … Tellement de choses …


Il dû se faire violence pour ne pas s’emparer de son téléphone pour appeler Sara.
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Message  isaxxxx Mar 10 Fév - 23:14

vas-y vas y appele la!!!
et met nous une suite vite!!! quel est le lien entre zoé et mike?? quand estce que Micke et sara vont se retrouver (parceque ils vont se retrouver hein?) et que va donne Sara vs Cris R Scofiled??? autan de Question Question il faut des réponses alors une suite!!! ta fic est trop bien!
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Message  MiSa07 Mer 11 Fév - 16:16

Merci pour cette suite !!!
Géniale !!!!!!!!!!! Comme toujours, d'ailleurs !!!! Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10
Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10

Quelques secondes plus tard, elle entendit un coup de feu, et puis le bruit mat d’un corps qui tombe à terre. Encore une victime innocente de plus. Un dommage collatéral. Un type qui n’avait rien demandé à personne.
Ce passage est trop triste, mais trop trop trop bien écrit !!!!!
En fait, la totalité est trop bien écrite !!!!
Allez Michael ! Appelle Sara !!! appelle la, appelle la !!!
Oui c'est vrai ta fic est trop géniale, et là il n'y a pas de doute la dessus !!!
J'ai hâte de lire la suite et la confrontation Sara/C.R.S !!!

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Message  Nickki Mar 17 Mar - 19:58

Coucou par ici =D

Pardon pour le big retard, j'ai eu pas mal d'imprévus et autres joyeuseries, mais voici la suite ! =)


10. At Risk
| En danger |



Los Angeles


Immobile sur le quai, Sara observait l’imposante bâtisse qui surplombait légèrement l’Océan. La jeune femme ressemblait à n’importe quelle touriste venu admirer les yachts, profiter de la brise marine et s’offrir ensuite une bonne glace. Sauf que Sara n’était pas venue pour flâner. Quelqu’un qui savait ce qu’elle cherchait aurait dit qu’elle faisait tout pour retrouver Michael. La jeune femme, elle, appelait ça se jeter dans la gueule du loup.

Mais loup ou pas, Christina Rose Scofield était la dernière personne en relation avec la Compagnie avec qui Michael avait parlé. Nul doute qu’elle savait ce qu’il était advenu du jeune homme, pourquoi il avait filé sans donner d’explications. Une petite voix dans la tête de Sara – qu’elle s’efforçait d’ignorer – lui soufflait que peut-être il n’avait pas envie d’être retrouvé. Mais que pouvait-elle faire ? Trouver une petite bourgade tranquille, quelque part aux Etats Unis, s’y installer, refaire sa vie ? Rien que d’y penser, cela lui donnait la nausée. Il fallait qu’elle le retrouve. Même s’il n’était pas d’accord. Et une fois en face de lui, s’il ne voulait plus entendre parler d’elle, eh bien …

Sara cessa instantanément de penser. Une minute plus tard, elle frappa à la porte de la maison de la mère de Michael.


*




Ce fut un homme en noir qui lui ouvrit la porte. Son air méfiant semblait ne jamais quitter son visage ; et lorsqu’il vit Sara, il la détailla des pieds à la tête, comme s’il jaugeait son degré de dangerosité.

-Sara Tancredi. Je viens voir Madame Scofield.
-Pourquoi ?

Sara se sentit instantanément agacée.

-Affaire personnelle.
-Vous n’êtes pas …
-Ecoutez, dites-lui simplement qui veut la voir, et laissez-la décider si elle veut ou pas me recevoir, d’accord ?

La jeune femme planta son regard dans celui de l’homme qui, avec un soupir, referma la porte. Quelques instants plus tard, il la rouvrit, afficha un sourire faussement poli et s’écarta pour la laisser passer. Sans lui jeter un regard, Sara s’avança dans l’immense hall de la maison.


*



-Sara Tancredi.

Ce furent les seuls mots de Christina Rose Scofield, lorsqu’elle vit le reflet de Sara dans la baie vitrée, devant laquelle elle se tenait debout.

Sara prit quelques secondes pour observer la pièce dans laquelle elle se trouvait, très lumineuse grâce à la fenêtre panoramique qui laissait se déverser la clarté de cette fin d’après-midi. L’endroit inspirait la sécurité, tant par les couleurs pastelles des murs et des tapis que par le silence qui y régnait.

-Je suppose que vous savez pourquoi je suis ici, lança Sara.

Il y eut un silence, puis Christina Rose Scofield se retourna pour faire face à son invitée.

-Pourquoi pensez-vous que je sais ce qui vous amène ?

Sara fut un instant décontenancée. Cette femme lui rappelait tellement Michael, c’en était presque douloureux ; elle avait les mêmes yeux vert-bleu et la même expression déterminée. Elle posa sur la jeune femme un regard pétillant d’intelligence.

-J’en suis quasiment persuadée parce que Michael a disparu peu de temps après vous avoir rencontrée, hier. Il a dû se passer quelque chose.
-Et l’idée que mon fils puisse hum … comment dire … être parti disons … de son plein gré, ne vous a pas effleuré ?

Sara eut un sourire sarcastique.

-Michael n’est pas le genre d’homme à partir sans donner d’explications. S’il n’avait pas … S’il était parti de son plein gré, comme vous dites, il m’en aurait expliqué la raison. Mais ça, vous devez le savoir. C’est encore votre fils.

La jeune femme sut qu’elle avait marqué un point lorsque Christina Rose détourna un instant le regard ; un sourire apparut sur son visage.

-Je ne sais rien au sujet de Michael. Vous perdez votre temps.
-Au contraire, je crois que vous savez parfaitement pourquoi Michael est parti, et peut-être même où il se trouve en ce moment.

La mère du jeune homme observa un instant Sara. C’était quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment prévu ; une femme qui serait autant attaché à son fils cadet ; une femme capable de parcourir des milliers de kilomètres pour le retrouver.

-Ecoutez …

Christina Rose soupira.

-Je ne sais pas où est Michael, ce qu’il fait, et avec qui. Vous perdez votre temps.

Comme pour mettre fin à la conversation, elle tourna le dos à Sara et reporta son regard au dehors, vers la surface scintillante de l’Océan. Quelque peu excédée, Sara sentit la colère s’insinuer en elle et haussa le ton.

-Arrêter de nier à tout bout de champ ! Vous savez forcément quelque chose.
-Je ne sais rien, je vous l’ai dit ! Maintenant partez.
-Hors de question. Pas tant que je n’aurais pas ce que je suis venue chercher.
-Partez, où je vous forcerais à le faire.
-Vos chiens de garde ne me font pas peur. Vous devez sans doute savoir que j’ai vécu bien pire.

Des images du calvaire qu’elle avait vécu au Panama déferlèrent dans son esprit, décuplant sa colère. Elle fit un pas vers Christina Rose.

-Michael est resté très évasif, lorsqu’il m’a parlé de son entrevue avec vous. Je n’ai pas fait tout de suite attention à ça, mais je suis persuadée que vous lui avez dit quelque chose qui l’a poussé à partir. Dites-moi ce que vous savez.
-Vous êtes complètement paranoïaque. Je n’ai rien à voir avec le départ de mon fils.
-Vous en êtes responsable. Où est-il ?
-Je ne …
-OU EST-IL ??

Sara sentit qu’elle perdait tout contrôle sur la situation. Mais à cet instant, la colère était comme un de ces doses de morphine qu’elle s’injectait, avant : nécessaire pour ne pas sombrer. Christina Rose, surprise par le ton de Sara, ne répondit rien ; elle se contenta de se tourner de nouveau vers la jeune femme.

-Sortez.
-Où est Michael ?
-Sortez d’ici, Sara.
-Dites-moi où il se trouve !!

A peine la jeune femme avait-elle achevé de crier cette phrase qu’un garde fit irruption dans la pièce ; il posa une main sur l’étui de son Glock.

-Un problème Madame Scofield ?
-Non, pas du tout. Mademoiselle Tancredi allait partir, dit cette dernière en lançant un regard appuyé à Sara.

Qui n’était pas du tout disposée à partir sans informations.

La jeune femme ne saurait jamais vraiment ce qu’elle aurait été prête à faire, si le garde derrière elle n’avait pas entravé ses bras et ne l’avait retenue avant qu’elle ne puisse atteindre Christina Rose Scofield. L’homme en noir la tira en arrière, pour mettre de la distance entre les deux femmes.

-Lâchez-moi, intima Sara d’une voix sourde. Où est Michael ? Aboya-t-elle ensuite à l’attention de la mère de Michael, tout en se débattant pour échapper à l’étreinte du garde.

Mais plus elle gesticulait, et plus l’homme en noir la tirait en arrière. Bientôt, ils se retrouvèrent aculés contre la porte d’entrée ; l’homme tâtonna pour trouver la poignée.

-Vous n’auriez pas dû mettre les pieds ici Sara, lança Christina à l’autre bout de la pièce. Vous …
-Où est Michael ?? cria Sara, luttant toujours pour se dégager de l’emprise du garde.

Cet instant fut l’un de ceux que Sara, même en y repensant pendant des heures et en se repassant la scène encore et encore, ne comprendrait jamais vraiment. Alors que le garde était sur le point de la faire sortir de la pièce, Christina Rose s’empara du dossier posé sur la table basse du salon ; en quelques pas, elle fut devant Sara.

-Prenez ça, souffla-t-elle, comme si elle se trouvait au comble de l’irritation.

Elle fourra le dossier entre les mains de Sara, qui l’instant d’après fut poussée hors de la maison.

La jeune femme fit quelques pas sur le quai. Clignant des yeux sous le contraste entre la luminosité de la maison et celle de l’extérieur, elle ouvrit le dossier.

Sous le choc des révélations, Sara se laissa tomber sur un banc.


*



11. Surviving
| Survivre |




Personne n’aimait ces petites ruelles : crasseuses, malodorantes la plupart du temps, sombres et dangereuses la nuit … Les gens préféraient les grands axes. Ils préféraient ignorer la misère qui se terrait dans ces ruelles ; ils préféraient la lumière, et pas l’obscurité.

Ce jour-là, ce n’était pas le cas de Zoe Porter. Après avoir couru sur des centaines et des centaines de mètres, la jeune femme s’était écroulée dans une ruelle adjacente à un bar ; cachée derrière une benne à ordure, elle tentait d’endiguer le flot de sang qui s’échappait de son bras. Elle avait retiré sa veste et sa chemise blanche ; tant bien que mal, elle avait déchiré un morceau de tissu pour le nouer autour de la blessure. A présent, elle enfilait de nouveau sa veste, grimaçant à chaque mouvement de son bras, alors que les pires insultes tourbillonnaient dans sa tête. Dirigées contre les hommes en noir, évidemment.

De là où elle se trouvait, Zoe percevait les bruits de la rue, les vrombissements de moteur, les klaxons, les cris des passants. Elle n’avait aucune envie de quitter cette ruelle pour aller chercher de l’aide ; tout lui semblant menaçant, dangereux. La perspective de tomber sur d’autres types en noir faisait naître en elle une terreur incontrôlable. Il l’avait loupé cette fois ; mais la prochaine serait la bonne, elle en était sûre. Et moisir ici n’arrangerait pas les choses …

Avec un grognement de douleur, Zoe se leva, épousseta ses vêtements de sa main valide puis elle sortit enfin de l’ombre. Une seule personne avait sa confiance la plus totale. Une seule personne pouvait l’aider.
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Message  MiSa07 Mar 17 Mar - 22:25

Hey ! Salut !!!
Comment ça va ?
Une suite !!!!!!!!!! MERCI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle est géniale !!!!!!!!!!!!! Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10
Et cette confrontation est...juste...SUPER !!!!!!!!!!!
Hé hé !!! Sara laisse pas tombé comme ça !!! Very Happy
J'adore ton style d'écriture, c'est vrai t'écris trop bien !!!!!!!!!!
-Prenez ça, souffla-t-elle, comme si elle se trouvait au comble de l’irritation.

Elle fourra le dossier entre les mains de Sara, qui l’instant d’après fut poussée hors de la maison.

La jeune femme fit quelques pas sur le quai. Clignant des yeux sous le contraste entre la luminosité de la maison et celle de l’extérieur, elle ouvrit le dossier.

Sous le choc des révélations, Sara se laissa tomber sur un banc.
Mais quelles sont ces révélations ?????!!!!!!
ça doit vraiment être horrible pour que Sara réagisse de cette manière !!!
J'ai vraiment, vraiment hâte de lire la suite !!!!!!!!!!!

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Message  mike and sara !! Mar 17 Mar - 22:55

oui c'est quoi c'est mystère !!!!super de retrouver ta fic ici mais je la lis sur misastory
mike and sara !!
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Message  Nickki Mer 18 Mar - 11:25

mike and sara !! a écrit:mais je la lis sur misastory

Oui, j'essaie de la poster un peu partout pour avoir des avis assez différents, ça m'aide pour écrire ^^ Et puis les commentaires, c'est un peu comme le chocolat hein xD

Bref, merci les filles, vraiment vos reviews me touchent beaucoup Embarassed
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Message  MiSa07 Mer 18 Mar - 15:29

Nickki a écrit:
mike and sara !! a écrit:mais je la lis sur misastory

Oui, j'essaie de la poster un peu partout pour avoir des avis assez différents, ça m'aide pour écrire ^^ Et puis les commentaires, c'est un peu comme le chocolat hein xD

Bref, merci les filles, vraiment vos reviews me touchent beaucoup Embarassed

Pas de quoi ! Ils sont mérités !!!!!!!

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Message  Nickki Jeu 26 Mar - 0:13

Coucou par là ! =)

Voici une suite, je voulais poster plus tôt mais j'ai eu un soucis de connexion xD

Notes : Pour cet extrait, j’ai trouvé que ces quelques lignes de la chanson de Theory of a Deadman collaient bien. J’ai juste fait une petite modification pour cette partie de la fic ; pour voir les vraies paroles, c’est par ici Wink Ah oui, et si vous voulez écoutez cette mangnifique chanson ... Cliquez !




12. Just us against the world
|Nous contre le monde |




Vol 869 à destination de Chicago, escale à Denver



« And I remember the day when you left Santa Monica
You left me to remain with all your excuses for everything
And I remember the time when you left Santa Monica
And I remember the day you told me it's over »

| Et je me souviens du jour où tu as quitté Santa Monica
Tu m’as laissé avec tes excuses pour tout
Et je me souviens quand tu as quitté Santa Monica
Et du jour où tu m’as dit que tout était fini |



Theory of a Deadman – Santa Monica



Le dossier était posé sur la tablette, juste en face d’elle. A sa gauche, au-delà du hublot, les nuages donnaient l’impression de voler dans du coton ; l’appareil, bruissant des conversations quelques heures plutôt, était maintenant quasi silencieux. Une chance pour Sara qui avait besoin de calme pour trier toutes les informations fournies par le dossier que Christina Rose lui avait remis.

La jeune femme ne savait pas comment réagir face à ces révélations. Sa colère envers Michael n’avait pas faibli, bien au contraire ; pourquoi ne lui avait-il rien dit ? A cette question, Sara pensait avoir la réponse : il ne voulait sûrement pas l’embarquer encore dans une course folle. Mais de quel droit décidait-il ainsi de ce qu’elle voulait ou ne voulait pas ? Qui lui avait dit qu’elle ne serait pas d’accord pour l’aider ? Personne. Michael Scofield avait décidé tout seul qu’il fallait qu’elle reste bien sagement à Los Angeles, pendant que lui irait Dieu seul savait où.

Lorsque l’hôtesse passa avec son chariot et lui demanda si elle avait besoin de quelque chose, Sara n’acheta qu’une bouteille d’eau. Pendant la majeure partie du voyage, la jeune femme lut encore et encore les feuillets se trouvant dans le dossier ; elle regarda longuement la photo, épinglée avec l’une des feuilles ; et elle tourna et retourna la grue en origami trouvée sur le couvre lit, dans la chambre d’hôtel à Los Angeles.

Lorsqu’elle avait lu les quelques mots griffonnés sur le papier, Sara n’avait pas vraiment prêté attention à la façon dont Michael avait écrit, la façon dont il avait formé ses mots. Une fois à l’hôtel, à Los Angeles, elle avait relut ces lignes, examiné de plus près les lettres, et avait conclu, avec un certain soulagement, que le jeune homme avait hésité en écrivant. En effet, il semblait que Michael, en proie au doute, se soit arrêté d’écrire pour réfléchir ; ce faisant, il était repassé plusieurs fois sur certaines lettres, comme pour mieux se concentrer.
Voilà comment Sara avait interprété ces « ratures » qu’elle pensait voir sur le papier.

A présent, quelque chose d’autre lui venait à l’esprit.


*


Il ne restait que quelques heures avant que l’avion n’atterrisse à O’Hare, l’un des trois aéroports que compte Chicago. Beaucoup de passagers dormaient ; d’autres visionnaient le film diffusé ; d’autres encore lisait ou admirait la vue depuis leur hublot. L’avion volait maintenant dans un ciel clair et dégagé.

Mais Sara avait autre chose en tête que la clarté du ciel ; elle pensait avoir mis le doigt sur quelque chose. Oui, elle en était sûre et certaines. Michael, en écrivant ces quelques lignes sur la grue en papier, lui avait laissé un message.



13. Home
| Chez soi |


Michael n’avait plus mis les pieds à Chicago depuis qu’ils avaient tous quitté la « Ville des Vents » pour Los Angeles, dans le but de faire tomber la Compagnie.

Par la fenêtre du taxi, Michael regardait avec une certaine nostalgie cette ville dans laquelle, notamment, sa vie avait basculée, aussi bien du bon que du mauvais côté. Cette ville dans laquelle il avait rencontré Sara.
Le jeune homme laissa son regard glisser sur les façades en verre des innombrables buildings qui se dressaient contre le ciel bleu, tandis que le taxi s’engageait dans la file de véhicules qui se dirigeaient vers le centre ville ; et alors que, quelques minutes plus tard, la voiture filait sur Lake Street, en direction de l’hôtel The Write Inn, Michael se laissa griser par la sensation d’immensité et de liberté qui l’envahit. Une sensation bien vite remplacée par l’inquiétude. Chicago est une ville vaste, très vaste ; et à cet instant, Michael se demanda, dans toute cette infinité de voitures, d’immeubles, de gens allant et venant, où elle pouvait se trouver.


*



14. Safe
| En sécurité |



Julien Leroy s’attendait à tout.
Sauf à voir Zoe Porter débarquer chez lui, le bras en sang et l’air d’avoir tous les problèmes possibles et imaginables.

En fin d’après-midi, Julien, journaliste littéraire et écrivain à ses heures, travaillait sur son article à propos du nouveau roman du Paul Auster, un écrivain américain à succès ; il avait été interrompu par des coups frappés contre la porte d’entrée. Délaissant à regrets son ordinateur, Julien avait été ouvrir.

Et il avait soudainement basculé de sa douce réalité américaine à un rêve proche du cauchemar.


*



Zoe, après avoir quitté l’abri relatif de la benne à ordure, état parvenue à la conclusion qu’errer dans but dans les rues de Chicago ne servait à rien. La solution s’était imposée d’elle-même : il lui fallait trouver la seule personne en qui elle avait confiance… Le seul problème majeur étant que ladite personne ignorait totalement la présence de Zoe en ville, et que la jeune femme ignorait qu’elle serait sa réaction.


*


La vie de Zoe Porter n’avait jamais été un modèle de stabilité ; elle ne savait rien de ses parents biologiques, sinon qu’ils l’avaient envoyés en France presque dès sa naissance. Pourquoi, elle n’en savait rien, mais toute sa scolarité s’était faite au pays des mangeurs de grenouilles … Et c’est au lycée qu’elle avait rencontré Julien Leroy.

Attiré par cette jeune fille pleine de mystères, Julien s’en était vite rapproché ; ils étaient devenus amis. Mais lorsque le jeune homme avait voulu aller plus loin, il s’était heurté à un mur. La seule explication que Zoe avait consenti à lui donner était des phrases bateau qui parlaient de mettre en péril leur amitié, ce genre de choses ; des phrases que Julien lui avait pardonné, mais qu’il n’avait jamais oubliées … Ils avaient terminés le lycée ensemble, jusqu’à ce que la vie décide de s’en mêler et ne les séparent ; Julien était partit tenter sa chance aux Etats-Unis, tandis que pour Zoe, les ennuis avaient commencé. Sans raisons apparentes, du moins était-ce ce que la jeune femme avait pensé, des types louches en costumes noirs s’étaient mises à la suivre partout, jusqu’à ce soir de juillet que Zoe refusait de se remémorer. Elle savait que la peur n’était qu’un monstre hideux tapis en elle, qui ne demandait qu’à sortir … Zoe avait en quelques sortes suivit les traces de Julien en venant se réfugier aux Etats Unis, mais les hommes en noir n’étaient pas de ceux que l’on peut facilement semer.

A cet instant, immobile sur le seuil de l’appartement de Julien, Zoe n’espérait qu’une chose : qu’il ne lui claque pas la porte au nez.
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Message  Nickki Ven 27 Mar - 22:42

Vlà une suite ! =)


15. Decoding the message
| Décoder le message |




Clayton Weyer, gérant du cyber café « Dot Com », un des deux cybers café de l’aéroport, avait la tête dans son cahier de comptes. Cela ne l’empêcha pas de remarquer, du coin de l’œil, une jeune femme brune entrer dans l’établissement ; elle se dirigea vers le comptoir, lui acheta une heure de connexion Internet et alla s’installer tout au fond. De temps en temps, il lui jetait un regard ; elle n’était pas désagréable à regarder et semblait plancher sur un problème assez … épineux.

Et effectivement, Sara Tancredi était aux prises avec un problème des plus sérieux. Dans l’avion, elle n’était parvenue qu’à décoder une partie du message de Michael ; le reste demandait de faire quelques recherches.

La jeune femme farfouilla dans son sac et en tira la grue, qui n’était plus qu’un morceau de papier froissé, ainsi qu’un stylo, puis elle s’empara du bloc note posé près de l’écran de l’ordinateur et nota les quelques informations qu’elle était parvenue à décoder.


Finding a way that leads to you Michae10



Les lettres que Michael avaient intentionnellement mises en relief formaient un mot, ou plutôt un nom : C CAIN. Tout d’abord, Sara avait pensé qu’il s’agissait du nom d’un homme qu’elle aurait sans doute dû retrouver pour une quelconque raison ; mais, se remémorant le premier message que Michael lui avait laissé, avant de s’évader, la jeune femme avait préféré tenter une approche plus mathématique ; et en remplaçant les lettres par des chiffres, on obtenait 3319 et 14, pour la lettre N.

Sara, face à la page du navigateur Google, prit quelques secondes pour réfléchir. Si Michael lui avait effectivement laissé ce message, c’est qu’il savait qu’elle allait tenter de le retrouver ; il fallait donc associer toute recherche sur ces chiffres au nom « Chicago », sans quoi, Sara en était sûre, ses recherches ne la mèneraient à rien.

Elle tapa donc ces chiffres et le nom de la ville dans la barre de recherche ; mais rien de concluant n’apparut dans les résultats : des maisons à vendre, des adresses inutiles … Une impasse. Une chose restait cependant obscure : que signifiait ce point minuscule, sous la lettre « n » ? Etait-il là par hasard ? Encore une fois, Sara se tortura l’esprit pour tenter de trouver une solution acceptable ; ce « n » était la seule lettre marquée de cette façon, cela devait bien avoir une signification particulière … A tout hasard, Sara omis de remplacer le « n » par sa position dans l’alphabet ; ainsi, elle tapa « 3319 N Chicago » et fut surprise de constater que les résultats obtenus étaient beaucoup plus concluants.

Restait à déchiffrer la dernière phrase. Il suffisait d’ouvrir la boîte … Quelle boîte ? Pourquoi fallait-il l’ouvrir pour …

Sara porta son regard de l’écran au morceau de papier.

Il suffit d’ouvrir la boîte …

La boîte. Le sixième résultat donnait l’adresse d’une boîte postale, sur Cicero Avenue, qui commençait par 3319 N.

Effectivement, il suffisait d’ouvrir la boîte. Une boîte postale, dont l’adresse exacte était 3319 N CICERO AVE, CHICAGO, IL 60641.


*



16. You live in the past
| Tu vis dans le passé |





L’air ahuri de Julien Leroy excluait qu’il puisse avoir l’idée de lui claquer la porte au nez ; il resta quelques secondes debout, fixant de ses yeux noisettes son amie du lycée, qu’il n’avait pas revue depuis des années. Il fut tiré de sa torpeur par le gémissement de douleur de Zoe.

-Mon Dieu. Viens par ici.

Julien la prit par la taille pour la soutenir ; il la fit entrer dans l’appartement et la conduisit tout droit dans la salle de bain.

-Assied-toi ici, ne bouge pas, je vais chercher de quoi désinfecter la plaie.
-Je ne peux pas aller bien loin, riposta Zoe qui se tordait de douleur.
-Tu es toujours la même, tu n’as vraiment pas changé, lança Julien en quittant la pièce.

Quelques minutes plus tard, il revint avec du désinfectant et des bandages.

-Bon. Laisse-moi m’occuper de ça, dit Julien en désignant la tache rouge et poisseuse sur la chemise de Zoe. Ensuite tu m’expliqueras ce qu’il t’est arrivé.
-Et si je ne veux pas ?

Julien soupira. Toujours la même, ça oui, elle l’était. Comme autrefois. Bornée.

-Si tu ne veux pas, je te soigne ça et tu peux foutre le camp, Zoe. Est-ce que tu te rends compte à quel point tu es … tu es ….
-Je suis ?
-Stupide.
-Bah voyons.

Julien, debout devant Zoe, cherchait son regard, tandis que la jeune femme s’échinait à éviter le sien. Elle avait conscience d’être vraiment ingrate et horriblement méchante, mais elle préférait crever plutôt que de mêler Julien à ses histoires.

-Ecoute Julien, tu me mets un bandage sur ce truc et je m’en vais.
-Comme tu veux.

Le jeune homme s’assit près de Zoe, sur le rebord de la baignoire.

-Retire ta chemise, s’il te plaît.

La jeune femme lui jeta un regard en biais, puis obéit. Depuis le lycée, leur relation n’avait jamais été des plus normales. Il y avait toujours eu ce quelque chose entre eux, quelque chose de difficilement explicable et décelable. Quelque chose qui, malgré les difficultés, les avaient gardés connectés, comme si le lien qui existait entre eux était indestructible, même malgré la distance.

Zoe se retrouva donc en caraco, non sans mal ; la douleur irradiait dans tout son bras. Avec une grimace de dégoût, elle observa les dégâts qu’avait faits la balle en l’effleurant ; même si elle n’avait fait que la frôler, le petit bout de métal avait mit la chair à vif. Le sang n’avait pas l’air de vouloir s’arrêter de couler ; et Zoe sentait que peu à peu, ses forces l’abandonnaient.

-Ça va piquer un peu …

La jeune femme retint un cri de douleur lorsque Julien appliqua une gaze imbibée de désinfectant.

-Qu’est-ce que tu fais à Chicago ? Non attends. Qu’est-ce que tu fais aux Etats Unis, Zoe ? demanda-t-il sans quitter la blessure des yeux, tout en continuant à éponger le sang.
-C’est une longue histoire.
-J’ai tout mon temps.

Leurs regards se rencontrèrent ; Zoe fut submergée par une douloureuse vague de tristesse. Elle n’était jamais complètement parvenue à vivre avec son passé et son lot de regrets et d’espoirs déchus ; elle vivait avec un pied dans le passé. Sans cesse, son enfance et son adolescence revenaient la hanter, des périodes de sa vie plus heureuses, plus sereines que ce qu’elle vivait au présent. Julien Leroy faisait parti de ce passé qu’elle ne parvenait pas à quitter.

-J’ai voulu vivre le rêve américain.
-Je ne pense pas que tu sois venue pour ça, Zoe.
-Qu’est-ce qui te faire dire ça ?
-Cette plaie sur ton bras.

Zoe ne put retenir un sourire. De toutes les personnes qu’elle avait fréquentées, Julien était le seul qui savait contourner ce mur qu’elle avait bâti autour d’elle. Le seul qui ai prit la peine de ne pas s’arrêter à cette indifférence et cette froideur feintes que Zoe affichait pour se protéger des autres. Et la jeune femme lui avait toujours été reconnaissante pour ça.

-Tu n’as vraiment pas besoin de savoir ça, Julien. J’ai juste … eu un petit accident.
-Les euphémismes ont toujours été ta tasse de thé, n’est-ce pas ?

Julien ne se sentait nullement agacé, loin de là ; il était trop heureux de revoir la jeune femme pour se formaliser de cette distance qu’elle semblait mettre entre eux et des secrets qu’elle avait l’air de détenir. Il espérait juste qu’elle allait décider de rester, même s’il ne faisait rien pour la retenir. Lui faciliter la tâche n’avait jamais été dans ses plans.

Le jeune homme s’empara des bandages et entreprit de panser la blessure de Zoe. Pendant une minute, aucun d’eux ne parla ; chacun était plongé dans ses pensées. Lorsque Julien eut terminé, il se leva, quitta un instant la pièce et y revint quelques minutes plus tard, un chemisier propre à la main.

-Tiens, dit-il en lui tendant.
-C’est … (Zoe prit le chemisier) Ce n’est pas à toi, n’est-ce pas ?

Julien sourit ; c’était un chemisier féminin.

-Non. C’est à Emelyn.

Devant l’air d’incompréhension de Zoe, Julien dû s’expliquer.

-C’est ma fiancée. Nous allons nous marier dans quelques mois.

Le jeune homme fut sincèrement peiné lorsqu’il vit le visage de son amie s’assombrir.

-Et pourquoi tu … vous n’habitez pas ensemble ?
-On va acheter un appartement dans quelques temps. Il faut encore que la banque nous accorde le prêt, tu sais ce que s’est.
-Ouais, je vois.

Zoe se leva en grimaçant et lui rendit le chemisier.

-Ecoute, merci mais je vais … je vais rester comme ça. Merci de m’avoir aidé. Je repasserai.

Julien s’écarta pour la laisser passer.

Zoe fit quatre ou cinq pas hors de la salle de bain ; des points noirs se mirent à danser devant ses yeux, avant que ses jambes ne se dérobent sous elle. La dernière chose que la jeune femme vit avant de sombrer fut le regard noisette de Julien.
Nickki
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Retrouve Steadman

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Message  MiSa07 Ven 27 Mar - 23:01

Ces 4 suites sont géniales !!!!!!!! Merci !!!!!!!!
Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10
La chanson de Theory of a Deadman est super !!!
Michael à laissé un message codé à Sara, et comme toujours elle a trouvé la signification !!! Smile
Zoe fit quatre ou cinq pas hors de la salle de bain ; des points noirs se mirent à danser devant ses yeux, avant que ses jambes ne se dérobent sous elle. La dernière chose que la jeune femme vit avant de sombrer fut le regard noisette de Julien.
Eh ben, pauvre Zoé !!!

Super suites !!!!!!!!!!!!!
Vivement la suite !!!!!!

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Message  veronique Mar 31 Mar - 0:01

Finding a way that leads to you 10-10 Finding a way that leads to you 10-10 une suite STP dit nous sara va bien retrouver michaël ?
ne nous laisse pas comme çà. Finding a way that leads to you 85030
On en veut plus plus....... sinon Finding a way that leads to you 10363152
veronique
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