Entre Deux Mondes-WeSah Fanfic (Chapitre 14- 06 Jan 2009)

merci pour ton comms...oui je sais que la scene d'amour est (jai assez rougi en l"ecrivant) mais je venais de finir un roman damour et jetai inspirée...

voila une suite bonne lecture

Spoiler:

Chapitre 12

Le lendemain matin, Sarah se tire du lit en soupirant. Une grande angoisse l’a empêchée de dormir pendant la nuit. Elle n’avait pas vraiment hâte d’aller au tournage parce qu’elle craignait la réaction de Wentworth lorsqu’il va apprendre de sa bouche qu’elle a donné une deuxième chance à Josh.



Dès qu’elle entre, elle peut voir un immense sourire qui éclaire son visage et l’accueil. Il a les yeux un peu plus brillants que d’habitude, sans cette peine qui les habitait constamment. Le cœur de Sarah se serre et elle essaie de lui dessiner son plus beau sourire sur le visage. Elle prie le ciel pour ne pas être trahie avant d’en avoir décidé ainsi. Elle salue tout le monde et se dirige vers lui.
-Sarah : Hey, Went. Ça va?
-Went : Je ne pourrais pas aller mieux. Et, toi? (plus bas) Tu m’as manqué.
-Sarah : Oh, ça va, je vais bien.

Elle essaie d’éviter son regard le plus subtilement possible. Mais, il la connaît beaucoup, beaucoup trop même.
-Went : Hum…Sarah, il y a quelque chose qui ne vas pas? Quelque chose que tu aimerais ou que tu devrais me dire?
-Sarah : Went, il faut qu’on parle.

Elle le prend par la main et l’emmène à son trailer à elle. Elle ferme la porte derrière eux et la verrouille. Elle s’assoie sur le canapé et demande à Went de la rejoindre. Il s’assoit silencieusement et croise ses mains. Elle prend une bonne inspiration et commence.
-Sarah : Alors, voilà. J’ai parlé à Josh, qui est rentré hier, soit dit en passant, à la place d’aujourd’hui, parce qu’il s’inquiétait pour moi. Je lui ai raconté pour nous deux…et…il l’a pris avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de peine. Il…hum…il m’a demandé une deuxième chance…
-Went : Ok, ça va, j’ai compris. Tu lui as bien sûre dit oui.
-Sarah : Went, ne le prend pas comme ça…
-Went : Comment tu veux que je le prenne? Je n’arrive pas à croire que tu lui as TOUT raconté et il a encore voulu une deuxième chance…
-Sarah : D’accord, j’avoue que je ne lui ai pas TOUT raconté J’ai…hum…omis quelques détails…
-Went : Oui, « quelques détails » qui constituent en fait toute l’histoire puisqu’on a encore rien fait d’autre que ces « quelques détails ». Tu sais quoi…je suis fatigué…
-Sarah : Je sais, je sais ce que tu penses mais…lui donner une deuxième chance…c’est…ce n’est pas vrai…c’est juste en paroles parce que je vais tout faire pour lui prouver que notre couple ne marche pas…
-Went : …
-Sarah : Et puis, on va continuer à se voir toi et moi, comme avant, mais plus vraiment en tant que seulement amis…

Elle le regarde avec plein de sous-entendus dans les yeux. Il commence à sourire. C’est la première fois qu’il lui voit cette expression.
-Sarah : Quoi?
-Went : Je suis un homme soumis…je sens que je perds toute ma virilité.
-Sarah : Laisse-moi voir.

Elle s’approche de lui et plaque ses lèvres sur les siennes. Dieu! À chaque fois que leurs bouches se retrouvent, milles feux explosent dans son bas ventre, elle se sent happée par le désir et elle se surprend à en vouloir encore plus. Elle quitte ses lèvres uniquement pour reprendre son souffle.
-Sarah : Mmm…tu manques de virilité, tu dis. Si avec tout ce que tu me fais là, tu en manques…ça serait quoi quand tu n'en manqueras plus…tu vas m’achever, c’est sûr. Overdose de Virilité. Je n’arrive même à comprendre comment ils ont osé dire que tu es gay…mais ils sont aveugles…
-Went : Non, c’est parce qu’ils n’ont pas eu les privilèges que tu as.
-Sarah (amusée) : De quels privilèges tu parles?

Il lui fait un grand sourire et commence à lui montrer de quels privilèges il parle.


Alors???

Ahhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!! Je suis fan!!!!!!!!!!!
Grandiosement écrit!!!!!! Félicitations à l'auteur!!!!
PS: A quand une suite??? ^^

Merci pour ton comm

Voila la suite...

Chapitre 13

Deux mois ont passés depuis cette fameuse nuit où Sarah et Wentworth se sont enfin retrouvés dans le tourbillon de l’amour. La vie a continué son cours. Les jours ont passés, semblables les uns aux autres, ponctués de baisers éphémères et secrets. Mais, il y a une certitude en ce matin de mars, la situation du couple que forment désormais et en secret Wentworth et Sara va très prochainement s’améliorer et ils seront un couple aux vu et su de tous. Josh, qui est partit en voyage d’affaires en Asie, a promis à Sarah de penser à leur relation de son côté et elle lui a promis, non sans lui mentir un peu, d’y penser aussi de son côté.

Josh était parti depuis quelques jours et Wentworth a recommencé à respirer normalement et à bien dormir la nuit.
De très bonne humeur en cette belle journée de Mars, il arrive au lieu de tournage avec la hâte d’en sortir très vite. Sarah et lui ont décidés de s’enfermer dans l’appartement de Wentworth pendant quelques jours pour avoir la paix et vivre leur amour à longueur de journée et de nuit, sans le devoir de se lever le matin pour travailler ou la menace d’un quelconque fiancé à quelques kilomètres de l’appartement. Wentworth n’aurait pas pu être plus heureux. Sarah a lui, lui seul, pendant des jours entiers. Il vit sur un nuage depuis que le projet a été discuté.

Sarah aussi est aux anges. Depuis que Josh est parti, elle ressent un immense soulagement. Tout le temps qu’il était à Los Angeles, elle se sentait coupable de voir Wentworth, de l’embrasser et de parfois, mais très rarement, lui faire l’amour et, en plus à la va vite, parce qu’ils n’avaient droit qu’à des instants volés à la vie. Maintenant, on dirait que puisqu’elle ne voit plus Josh, elle se sent plus libre et moins honteuse de sa relation secrète. Elle sait qu’après le retour de Josh, il n’y aura pas de troisième ou quatrième chance. Tout sera fini entre les deux fiancés, elle sera libre et elle vivra son amour avec Wentworth sans cachoteries.

Mais, tout cela est trop beau pour être vrai.

Tout le monde sort du lieu du tournage en racontant des blagues et en riant. La bonne humeur règne et tous sont heureux et calmes, comme si cette magnifique journée de Mars influençait leur esprit. Wentworth et Sarah devancent les autres et les saluent. Tous sortent sur le stationnement pour récupérer leurs autos.
-Sarah : Bon, on prend voitures séparés, comme on a dit.
-Went : Oui, je te suis, tu marches devant. C’est toi le chef.

Elle lui fait un très grand sourire et ses yeux sont brillants de joie et d’amour. Il a tellement le goût de l’embrasser à cet instant précis. Il en meurt d’envie. Mais, ils ne sont pas seuls. Il va falloir qu’il attende qu’ils soient à l’abri des regards dans son appartement. Il la regarde se diriger vers son auto et il rêve à toutes les choses qu’il va lui faire une fois qu’ils seront rendus à destination.

Comme prévu, elle sort du stationnement la première et Wentworth la suit. Derrière se trouve l’auto de Amaury qui raccompagne Jodi chez elle, puisque l’auto de celle-ci est en réparation. En quatrième vient l’auto de Dominic.

Wentworth est si heureux qu’il fredonne des chansons de Charlie Brown en regardant de temps à autre la tête de Sarah qui le devance. Comme il aime cette femme…comme il est heureux en cet instant précis…rien ne peut gâter cette belle journée de Mars, rien.

Mais, Wentworth a tenté les Dieux.



Quelque part à Los Angeles, une jeune femme et son amant entrent dans l’appartement de celle-ci pour récupérer quelques affaires dont elle aura besoin pour passer quelques jours avec lui. Mais, cela faisait tellement longtemps qu’ils n’étaient pas ensembles que l’homme n’arrive plus à se retenir et il commence à embrasser la femme.
-Femme : Oh…Mais, attend qu’on aille à ton appartement…
-Homme : Je suis fatigué d’attendre…je te veux, maintenant.
-Femme : Et…si…il rentre?
-Homme : Mais, non, il est en voyage…il ne va pas rentrer.

Mais, l’amant a tenté les Dieux. Pendant qu’il fait l’amour passionnément à la femme, quelque rentre dans l’appartement et se dirige rapidement vers la chambre à coucher, si rapidement que le couple n’a même pas le temps de se couvrir. L’homme qui est entré observe la scène, d’abord avec stupeur, ensuite avec une grande colère. Il vocifère des mots et des insultes, il fait pleurer la femme et faillit se battre avec son amant si la femme ne les avait pas retenues. Dans une colère noire, l’homme sort de l’appartement en trombe, s’assoit dans sa voiture et roule à l’aveuglette dans les rues de Los Angeles. Plus il pense à la scène dont il a été témoin, plus il enfonce son pied sur la pédale de vitesse. Et, puis, tellement aveuglé par sa peine et sa douleur, il ne voit pas le feu rouge.



La scène se passe au ralentit devant ses yeux. Il voit l’auto noire dépasser le feu rouge sans freiner. Il voit l’auto qui le devance se faire frapper et traîner par la force de la poussée jusqu’au poteau du feu de circulation. Il se voit peser sur la pédale du frein et éviter le choque de justesse. Et puis, l’aveuglement, l’affolement. Il se voit ouvrir sa portière, sortir de la voiture, courir vers la voiture qui le devançait, frapper sur la portière du conducteur de l’auto et crier, crier et crier encore :

-SAAAAAAAAAAAAARAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH.

Et puis…plus rien.




Désolée pour le sadisme...

ahhhhhhhhhhhhhh tu peux pas nous laisser comme ça ! on veux la suiteeee ! et dire que tout allé si bien au début !

Ok ok...je sais a quel point c triste alors je me suis dépêchée de faire une suite

Voila


Chapitre 14




Il vit dans le monde qui l’entoure, il le voit, mais il n’entend rien. Il n’entend ni les portières des autos qui le suivaient s’ouvrir et se refermer, ni les pas qui se précipitent vers lui, ni les exclamations d’horreur et de tristesse que les gens de la rues poussent autour de lui. Il n’entend que sa peine. Il est devenu sourd à tout ce qui est d’autre que ce cri qui lui martèle le crâne inlassablement, ce cri que ses poumons, que tout son être a poussé il y a quelques secondes. Il effectue des gestes qui lui semblent automatiques et involontaires à cause de sa surdité, mais il n’arrive quand même pas à se sortir de son état. Alors, il agit en pensant à l’autre. Lui, il s’occupera de lui-même plus tard, beaucoup plus tard.

Il voit bien que l’accès à la portière du conducteur est bloqué par l’auto noire qui lui est entrée dedans. Il contourne la voiture rapidement, en se foutant carrément du conducteur de la voiture noire qui agonise. La portière du passager avant est un peu tabassée, mais avec un peu de force, il parviendra à l’ouvrir. Il utilise toute la force de ses mains, toute sa peine, pour ouvrir la portière. Et, puis, il la voit et son cœur saute un battement. Son cœur s’arrête pendant une seconde tellement la peine l’a meurtrie à la vue de ce corps fragile et aimé. La tête de Sarah pend vers l’avant, son visage est rempli de sang, ses mains sont mi-ouvertes, comme prête à laisser échapper la vie. « Non. Non, elle n’est pas morte… », ce sont les mots la phrase qui viennent remplacer les cris dans le crâne de Wentworth.

Le jeune homme vit tellement dans le monde de sa peine qu’il n’est même pas certain de pouvoir sortir un son de sa bouche.
-Went : S…Sarah…Sarah…Parle-moi.

Il s’agenouille sur le siège du passager avant et caresse le visage ensanglanté. Il manque d’air dans cette auto. Il tâte le corps de Sarah pour s’assurer qu’il n’y a aucune cassure apparente, il lui prend ferment le cou dans la main en essayant de le bouger le moins possible, pour éviter de créer ou d’amplifier l’importance d’une blessure et tout doucement et lentement, il la sort de la voiture et la dépose par terre. Il remarque alors les gens qui mettent leur main sur leur bouche, mais ne réagit pas. Il prend le pouls de Sarah, il le cherche, suppliant. Il le trouve, faible, très faible, mais il le trouve. Elle est vivante. Il la serre contre lui en essayant de lui donner toute sa chaleur, tout son amour. Il veut les lui donner pour qu’elle vive encore longtemps. S’il pouvait lui donner sa vie, il l’aurait fait sans hésitation.

Il voit alors les ambulanciers, la police et les pompiers arriver. « Pourquoi tant de monde. Sarah n’est pas morte, ELLE N’EST PAS MORTE. », A-t-il envie de leur crier. Mais, il reste là, agenouillé dans la rue, Sarah dans ses bras. Soudain, il voit plein d’éclaires dans sa face, des milliers. Il voit quelqu’un, une jeune femme dont le sourire est rassurant, une jeune femme en blouse blanche s’approcher de lui et lui parler. Il ne répond pas, il en est incapable. Le jeune ambulancier qui accompagne la jeune médecin semble comprendre la situation de Wentworth. Ils le laissent tranquille pour un moment et commencent à faires les premiers soins à Sarah.
Wentworth, en la gardant dans ses bras, observe ce qui se passe autour de lui. Il voit Dominic gesticuler et crier. Mais, il n’entend pas que son ami est entrain de chasser les paparazzis : « Bande de cons. Vous n’avez aucune dignité, aucun cœur. Vous venez ici pour prendre vos foutus photos et en faire de l’argent demain, comme s’il n’y avait pas assez de morts et de blessés dans le monde? Ce n’est pas un lieu de tournage ici, c’est un vrai drame, bande de salauds. Si vous possédez un petit grain de moralité et de conscience vous cesseriez de nous marteler avec vos foutus flashes et vous gardiez le silence par respect. » Le silence se fait et les paparazzis baissent leur tête, honteux.

Jodi, elle-même secouée de tremblements et de sanglots, passe une main rassurante sur le dos de Dominic. Réconforté par sa chaleur, il la prend dans ses bras pour essayer de lui alléger sa peine.

À deux pas d’eux, Amaury observe Wentworth qui semble dans un autre monde que lui. Il a tellement de la peine pour son ami, mais il sait que cette peine n’est rien à côté de la douleur qui lacère le cœur de Wentworth.

Wentworth reporte son attention à Sarah, indifférent à tout sauf à elle. Il regarde le jeune médecin prendre son pouls, il capte la panique dans ses yeux et émerge alors soudain de son état.
-Médecin : On la perd. Préparez-moi les électrochocs.

« NOOON, non. Sarah, Sarah, je t’en prie reste avec moi. Sarah, mon amour, s’il te plait, reste, reste. Ne lâche surtout pas…Ne lâche pas…reste avec moi, je ne te lâcherai pas, reste avec moi. Sarah, je t’en prie. » Il continue ses prières en prenant la main de Sarah dans la sienne.
-Infirmier : Monsieur, je suis désolé, mais il va falloir que vous vous éloigniez d’elle pendant quelques secondes.

Captant l’urgence dans la voix du jeune homme, Wentworth s’éloigne à contrecœur, mais ses pensés sont toujours avec Sarah. « Lâche pas, lâche pas, lâche pas… »

Il voit le corps de Sarah se soulever suite au choc que les ambulanciers lui ont administré. Il voit la jeune docteur pousser un soupire de soulagement.
-Médecin : On l’a sauvée…mais, je ne sais pas pour combien de temps. Vite, il faut la transporter à l’hôpital.

Il monte avec elle dans l’ambulance et ne quitte sa main pendant tout le trajet. L’infirmier, assis à côté de lui, lui met une main chaleureuse sur l’épaule.
-Infirmier : Parlez-lui. Même dans votre cœur ou dans vos pensés. Parlez-lui et elle vous entendra et elle vous reviendra.

Il a tellement envie de croire aux paroles du jeune homme. Alors, il lui parle, encore et encore, pour qu’elle l’entende, pour qu’elle revienne.

pauvre sarah cette suite était tres belle mais trop triste & went qui est totalement déboussolé le pauv' chouchou , j'espere que sara va se réveiller vite Impatiente de lire la suiteeee

Merci pour ton comm...

Voila la suite...elle est assez longue...pour le réveil de Sarah...il va falloire attendre un peu...dsl pour le sadisme

Chapitre 15

Silvia Barteloni s’efforce de ne pas courir dans les couloirs de l’hôpital. Son cœur bat à une vitesse folle et, dans son esprit, elle répète la même phrase : « Dieu, faites qu’elle soit vivante. » Plus elle s’approche de la chambre des soins intensifs plus elle arrive à distinguer la silhouette de Wentworth, immobile, le visage et les mains collés à la vitre de la chambre. Elle peut aussi voir une femme en noire, assise sur une chaise, la tête entre les mains et les épaules secoués de sanglots. « Dieu, faites qu’elle soit vivante. » Silvia a réussit à s’interdire de pleurer jusque là…mais, elle ne sait plus si elle va pouvoir tenir pendant encore longtemps. Elle s’approche de Wentworth et il ne réagit pas. Aucun mouvement dans les muscles de son visage figés dans la douleur. Il n’y a que ses yeux, dont elle voit le reflet dans la vitre, qui sont plus animés. Mais, quelle animation! Une animation de douleur, de peur, d’angoisse… Sachant qu’il fallait le laisser tranquille, elle se dirige, la main sur le cœur, comme pour essayer de le calmer, vers Jodi qui n’a cessé une seconde de pleurer le plus silencieusement possible pour ne pas peiner davantage Wentworth.
-Silvia : Jodi…Jodi…il faut me dire…qu’est-ce qu’il y a?
-Jodi (en faisant un effort inhumain pour parler) : Elle…elle…est…
« Dieu, faites qu’elle soit vivante. »
-Jodi : Elle est dans le…coma…

Et, en s’entendant dire ces mots, elle s’effondre de nouveau. Silvia ressent une douleur aigue dans son cœur. Elle se laisse tomber sur la chaise à côté de Jodi. Elle ferme les yeux et essaie de se calmer…mais, elle n’a plus aucun contrôle, plus aucune force. Sarah dans le coma… Cette fois, la prière qu’elle répétait se transforme : « Dieu, faites qu’elle vive. »



Une heure plus tard, tous sont là. La mère de Sarah, inconsolable, pleure à chaudes larmes dans les bras de Silvia qui a besoin elle-même d’être consolée. Dominic frotte le dos de Jodi qui n’a pas arrêté de pleurer et s’occupe des paperasses pour l’hôpital. Roxann Miller, se tient plus à l’écart, dans le coin de la chambre où Sarah, toujours dans un état comateux, a été installée, et, s’efforçant de ne pas sortir sa peine en larmes, observe son fils qui est comme une statue au chevet de Sarah.

Leigh a raconté à Roxann ce qui c’est passé pendant le weekend que Sarah et Wentworth ont passés chez les Miller il y a déjà quelques mois. Roxann, qui connaît très bien son fils, a tout de suite compris que c’est Sarah qui assombrit ses yeux de tristesse. Elle a vite deviné que c’est la seule femme qui pourra rendre son fils heureux. Elle s’est même mise à rêver à un futur pour les deux. Et, soudain, comme dans un mauvais rêve, elle se trouve là, dans l’hôpital, impuissante devant l’intolérable douleur que ressent son fils.



Dominic observe Wentworth. Cet homme est abattu. Dominic craint même qu’il soit détruit et irrécupérable s’il arrive quoi que ce soit à Sarah, si elle m… Non! Il préfère ne pas y penser. Il préfère croire au minime pourcentage de gens qui sortent du coma. Il faut qu’il parle à son ami, qu’il le réconforte, qu’il le sorte au moins de son état de choc qui le rend si immobile et indifférent à ce qui l’entoure. Mais, toutes ses larmes et ses plaintes déversées autour de Dominic commencent à lui tomber sur les nerfs. Comme si Wentworth comprenait tout à fait ce que ressent Dominic, il soupire avec lassitude et lève les yeux vers son ami. Celui-ci, quitte Jodi, et s’approche de lui.
-Dominic : Went…je suis désolé…
Wentworth le fait taire d’un signe de la main.
-Went : Veux-tu me rendre un immense service? Veux-tu me les sortir tous de là…ils me dépriment…ce n’est pas un milieu parfait pour que les mo…les malades veuillent bien revenir à la vie…avec toutes ses plaintes…Sort les, Dom. Je veux rester seul avec elle, je veillerai sur elle, juste sort les…

Roxann, qui a deviné les propos de son fils, s’avance vers lui et lui donne un baiser sur le front. Elle s’approche doucement de Sarah, lui touche le visage et lui embrasse la joue. Dans un dernier regard de sympathie vers la mère de cette dernière, elle quitte la chambre.

Cela prend une quinzaine de minutes à Dominic pour réussir à convaincre la mère de Sarah de quitter sa fille au soin de l’hôpital et de Wentworth. Il sort avec elle et Jodi pour les reconduire chez eux. Seule Silvia reste jusqu’à la fin.
-Silvia : Wentworth…tu veux que je prenne ta relève, que je passe la nuit avec elle ici. Je...je comprends si tu désires le faire…c’est comme tu veux…
-Went : Merci, Silvia.
-Silvia : Tu veux que je t’apporte quelque chose? Tu as besoin de quoi que ce soit?
-Went : Non, ça va aller, je crois. Je n’arrive pas à bien penser maintenant. Demain, je vais voir.
-Silvia : Je passerai demain et, je…je préviendrai Josh ce soir.

Pendant ces dernières heures, Wentworth avait complètement oublié l’existence de Josh.
-Went : Oh…Josh, bien sûre.
-Silvia : Bon, je te laisse.

Elle s’approche pieusement de Sarah. Elle lui caresse les cheveux et dépose un baiser sur son front. Avant de partir, elle lui murmure à l’oreille : « Je prie pour toi, Sarah, et lui aussi. Revient, revient pour toi, revient pour lui. » Elle fait un dernier effort pour sourire à Wentworth et ferme la porte de la chambre derrière elle.



Le silence. Enfin.

Il n’a pas pleuré, il n’a pas crié, il ne s’est pas lamenté et plaint comme eux. Il se sent vide. Juste vide. Sans aucune émotion. Sa douleur l’a anesthésié. Il la regarde, étendue là, sur se lit blanc, dans ses draps blancs. Elle dort, elle a l’aire de dormir, avec le même abandon qu’il lui connaît. Il ferme les yeux. Il est fatigué. On toque à la porte. Il soupire. Quoi encore?

Le jeune ambulancier entre en souriant d’un sourire chaleureux. Aucune pitié dans ses yeux. Seulement de la sympathie. Pas une sympathie du type qu’on vous administre après un deuil, non, une sympathie franche. Et, compréhensible. Il ne le regarde pas avec cette angoisse et cette peur. Il n’a pas pitié de son état d’immobilité et d’insensibilité apparente. Il vérifie quelques choses sur les moniteurs et vient finalement s’assoir à côté de Wentworth.
-Mon nom est Nicholas Reid. Vous pouvez m’appeler Nicholas ou Nick, ça n’a pas d’importance. Je sais qui vous êtes, ne prenez pas la peine de vous présenter. Je ne serai pas aussi impertinent en vous disant que je suis un fan, même si c’est vrai, et en vous demandant un autographe, parce que ce n’est pas du tout mon genre. Je suis là, pour vous dire un ou deux mots. Je ne sais pas s’ils vont vous aider. Je sais aussi que vous les avez probablement déjà entendus, mais, je vais vous les répéter quand même. Pas parce que c’est mon devoir de le faire, mais parce que je sais de quoi je parle. Je ne suis pas de ceux qui administrent des conseils, de belles paroles sans en avoir témoigné. Lorsque je vous ai vu cet après-midi, je me suis vu dans votre état. Je me suis revu, serait plus juste de dire. Il y a cinq ans, j’ai vécu à peu près la même histoire que vous, sauf que j’étais dans la voiture. Je ne conduisais pas…Mais, croyais moi, j’aurais aimé conduire juste pour être celui qui aurait reçu le coup à sa place. Tout a passé au ralenti devant mes yeux. J’ai vu le conducteur de l’auto qui nous a frappés nous foncer dedans. J’ai entendu le cri de douleur qu’elle a poussé et mon propre cri et puis, plus rien. J’étais devenu sourd et indifférent à tout ce qui se passait autour de moi. Les ambulanciers sont venus et m’ont trouvé dans la même position que vous, cet après-midi, agenouillé dans la rue, immobile, la tête de ma fiancée sur les cuisses. Rien ne pouvait m’ébranler et ma peine avait occupée toute la place. Elle est entrée dans le coma, elle aussi. Alors, j’ai commencé d’abord à me parler tout seul. Et puis, j’ai décidé de lui parler, de lui raconter tout ce qui me passait par l’esprit. Des fois je le faisais à haute voix, pour être certain qu’elle m’entende. D’autres fois, quand je ne le pouvais pas, je lui parlais comme je me parle à moi-même. Je la suppliais de revenir à moi et je lui ai fait milles et une promesses pour qu’elle revienne à la vie. Elle m’a écouté, elle me la dit plus tard, et elle a survécut. Elle est vivante maintenant et le plus beau dans tout cela c’est qu’elle m’entendais lorsque je lui parlais. Il faut que vous lui parliez, vous aussi. Racontez-lui vos peines, vos rêves, une histoire, ce qui se passe autour d’elle, à quel point les gens l’aiment et veulent qu’elle revienne. À quel point vous l’aimez…elle reviendra, rien que pour vous, elle reviendra.

Il quitte doucement la chambre et ferme la porte derrière lui.

Alors, Wentworth commence à lui raconter, d’abord dans son cœur et puis il laisse les mots sortir de sa bouche et envahir le silence de la pièce.



Sarah, c’est moi, Wentworth.
Je suis avec toi, dans l’hôpital. Je tiens ta main dans la mienne pour te donner ma chaleur. C’est toi qui a toujours dis que j’ai les mains chaudes, non? Bon, je n’ai aucune idée si tu m’entends maintenant. Mais, selon ce mec, Nicholas, tu m’entends. J’ai envie de le croire. Il a l’aire bien.

Je ne sais pas si je dois te raconter ma peine…mais, c’est tout ce qui me vient à l’esprit pour le moment. J’est cette grosse boule dans la gorge qui me fait mal. Je me sens triste, angoissé et…coupable, oui coupable. J’aurais voulu être à ta place pour t’épargner cette peine…mais, tu serais peut-être à ce moment là à ma place entrain de vivre ce que je vis…et c’est très douloureux. Ça revient au même, à la fin. On aurait souffert tous les deux. Mais, tu sais ce que le médecin m’a dit? Il m’a dis que tu es chanceuse parce que l’homme qui t’as foncé dedans est mort. Je ne sais pas si je lui en veux, si je lui pardonne, si je suis fâché contre lui…je ne sais même pas c’est quoi son histoire et je dois te paraître sans cœur, mais je me fiche de lui. Tout ce qui compte pour moi maintenant, c’est toi. Toi, et rien d’autre au monde.

J’ai des regrets aussi. J’aurais voulu succomber à mon envie et t’embrasser cet après-midi lorsque j’en ai eu le goût. J’aurais du le faire, au moins, j’aurais eu un dernier baiser…de quoi me permettre de tenir pendant un bout de temps. Je t’imagine sourire, là.

Quelle histoire que la nôtre! Comme si nous ne sommes pas destinés à être ensemble. Je sais, fâche-toi pas, mais ça à l’aire de ça. Regarde-nous. À l’heure qu’il est, nous étions supposé être entrain de manger, de parler, de rire, de s’embrasser, de faire l’amour, d’être ensemble, heureux et libres. Mais, non, c’est trop beau pour être vrai. Il fallait qu’il arrive quelque chose. Je pense que j’aurais préféré que Josh débarque et nous surprend ensemble à ce que tu sois maintenant dans cet état. Josh…toujours terrain glissant entre toi et moi. Okay, on n’en parlera plus, comme d’habitude.

Sarah, je veux te supplier de t’attacher et de revenir à la vie. Je prie Dieu, où qu’il soit, de te rendre à la vie comme Sara Tancredi l’a été. Je sais que c’est un personnage de fiction, mais quand même…j’ai envie d’y croire, je veux y croire. Reviens-moi, Sarah, reviens-moi. Reviens à la vie, elle n’est pas belle sans toi. Reviens…reviens…

Avant de sombrer dans les bras de Morphée, Wentworth a le temps de dire une dernière phrase à Sarah.

Je t’aime.