concours d'écriture
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Chosit et commente le plus joli texte d'aprés toi
concours d'écriture
Une proposition de concours d'écriture se trouve dans la partie Salon.
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Dernière édition par Islemmedemars le Dim 7 Sep - 16:03, édité 1 fois
Re: concours d'écriture
le sujet est lancé dans le salon. Il manque cruellement de participants alors les ficteuses ont vous attends tout en bas du forum...
Re: concours d'écriture
Pour commencer, je voudrais féliciter chaque participante pour le temps passé sur ce concours, pour le travail que vous avez fourni. J'ai lu tous vos textes et je les trouvent tous superbe... je voudrais aussi vous féliciter pour avoir respecter la petite règle de la dernière lettre, première lettre, ce qui n'est pas toujours facile de faire... et pour le respect du nombre de mots à une exception prés. Mais comme c'est le premier concours et que les règles ont souvent changé et bien je n'en tiendrais pas rigueur.
pour ce qui est des votes, l'idée est la suivant, il vous est demandé de bien lire chaque texte et de commenter de manière trés trés trés argumenté s'il vous plait (par rapport à la photo, aux mots choisit, la tournures des phrases, biensur le sujet etc...) Donc les réponses du style"le texte n° N parce qu'il est super chouette..."sont à éviter merci et si possible mettre aussi un petit commentaire pour les 6 autres textes.
RAPPEL DU SUJET
- Spoiler:
- Concours d'écriture N°1
Thème : AMOUR : Les amoureux du banc public
Exercice : Décrire une photo (ce que vous voyez mais aussi ce que vous ressentez à travers elle, ce que peut vous inspirer la scène photographiée, les personnages, le lieu, l'ambiance...)
Difficulté : Dernière lettre, première lettre : le but et de commencer chacune de vos phrase avec la dernière lettre de la phrase précédente et cela, tout le long de votre récit.
Nombres de mots : entre 500 et 800Citation: Exemple : Je me baladais dans la rue, sans trop savoir ou aller. Rien de ce que je voyais ne m'inspirait la joie. Eviter les autres, mission impossible, c'était pourtant mon combat. Tout ce que je voulais c'était être seule... A savoir, les ensembles de mots tels que "c'était", "s'il", "j'étais", "qu'avec" etc... comptent pour 2 mots.Word les comptent pour un... ( si vous trouvez que c'est trop ou pas assez merci de le préciser)Les photos(choisissez celle que vous voulez)
Les travaux sont à me rendre par MP
vous devrez me préciser le nombre de mots écrits
me dire également la photo choisit.
les textes seront soumis aux votes des membres.
temps : Jusqu'au 28 Août et plus si nécessaire
Si j'ai oubliais des choses je les rajouterais au fur et à mesure.
Des questions ?
pour celle qui choisiront la photo n°5 voici le lien pour la voir en taille réelle elle est tellement grande que le site d'hébergement mettait un tant fou à la charger
ici
PS : Pas mal de petite règles ont changé en cours de route mais bon c'était le 1er concours d'écriture du forum.
LES TEXTES
Aimer c'est la moitié de croire.
Victor Hugo
C’est l’histoire d’un banc. Celui des amoureux, on en voit tous les jours mais on ne prend jamais le temps de s’arrêter devant le fabuleux spectacle d’amour, de tendresse,et de bonheur qu’ils nous offrent. Tant de fois on les lorgne du coin de l’œil, un très bref instant, et puis on les dépasse et on oublie. Enfouies dans les méandres de notre mémoire, des scènes pareilles s’estompent doucement, comme la lumière du jour, par un coucher de soleil.
Le ciel ressemblait à une couverture de bébé ce jour là, des trainés rosâtres se mélangeaient au blanc étincelant des nuages, et des rais de lumière balayaient la surface lisse du lac ; leur lac. Curieusement, je n’eus pas de gêne à oser les regarder fixement, on aurait dit qu’ils ne s’étaient même pas rendu compte que je les espionnais depuis un bon bout de temps. Sur un banc, ils s’étaient laissés choir, leurs sacs à dos gisaient à côté d'eux, ils semblaient hors du temps. Sortis tout droit d’un rêve, une sorte d’illusion, une utopie. Elle avait passé ses jambes pardessus l’une des siennes, un sourire béat sur les lèvres, et il la serra contre lui. Il lui murmurait des paroles à l'oreille qu’elle seule avait le privilège d’entendre, et soudain ils éclatèrent de rire d’un même élan. N’importe qui les auraient vus, aurait dit qu’ils respiraient la joie de vivre. Etait-ce parce qu’ils étaient ensemble tout simplement? Toutefois, il est de ces êtres qui vous comblent de bonheur rien que par leur présence.
Elle posa sa tête contre sa poitrine, et se prit à regarder le soleil qui se couchait à l’horizon. Nul doute n’était que sur ce banc, ensemble, ils n’auraient préféré être nulle part ailleurs. Seuls dans un monde qui était le leur, comblant les silences par des regards lourds de tendresse, et d’amour. Rien ne pouvait les extirper de ce puits de bonheur ou ils s’étaient plongés; le temps égrenait ses secondes imperceptiblement, l’une après l’autre, mais ils n’en avaient guère. Etiolant la devanture de leurs baskets, laissant ses marques sur le banc dont le bois s'atait défraichi, le temps avait partout laissé ses traces, sans rien omettre, sauf leur amour, fleuve intarissable.
Elle sortit une canette de coca de son sac et la lui tendit, après en avoir bu une gorgée il la lui rend, elle pose ses lèvres la où il avait posé les siennes et ils se sourient ; elle, sa canette de coca à la main, ses jambes pardessus les siennes, lui, lui caressant doucement le genou de sa main libre.
En les voyant je ne pouvais que m’extasier devant ces moments simples mais intenses qui font partie de notre quotidien. Ne faisant pas confiance à ma mémoire pour garder enfouies dans les recoins de mon for intérieur une scène pareille, je choisis de prendre ma plume, et de coucher sur papier les sentiments qui m’ont envahie à la vue de ce jeune couple qui a colorié d’amour ma journée. Et dans un futur proche ou lointain, quand je relirais ces quelques lignes écrites avec une frénésie, une fièvre de tout épancher, extérioriser les sentiments pour mieux les contrôler, je revivrais ces réminiscences du passé, souvenances arrachées à un support en papier pour combler le vide de ces journées passées à errer dans les rues.
Ce point lointain qu'ils fixent tous deux, voilà la seule chose qui les réunit désormais. Seule du matin au soir dans sa chambre d'hôpital, la jeune fille désespère en son absence. Encore et encore, elle imagine et redessine les courbes de son visage, son sourire si tendre qu'inlassablement, il consentait à lui offrir. Rien n'aurait pu prévoir, avant les longs mois de sa maladie, que le sentiment de vide remplacerait à terme celui de plénitude qu'il lui inspirait. Tous deux n'avaient pas pris garde au danger qui les guettait : tôt ou tard, leurs chemins étaient voués à se séparer.
Recluse dans sa souffrance physique, se complaisant dans la maladie et privée de son plus précieux soutien, la jeune femme actionnait elle-même la machine infernale. Elle perdait peu à peu cette vie mais aussi cette volonté de vivre que son jeune amant appréciait tant chez elle. Etonné par cette faiblesse qu'il ne lui connaissait pas et qu'il ne pouvait supporter indéfiniment, il avait décidé à contre cœur de s'éloigner d'elle, de fermer son être aux souffrances qu'elle lui inspirait. Tous les jours pourtant, des mois durant, il continua à venir la voir, puisqu'elle ne semblait pas pouvoir supporter les longues heures de son absence. Enfin, un jour, il se décida à espacer leurs entrevues, afin de se laisser le temps de vivre ses jeunes années, dans toute l'insouciance et la gaieté que cela peut supposer. Rien n'avait laissé présager à la jeune femme, enfermée dans sa maladie, ce revirement total de comportement de la part de cet être tant chéri. Incapable de lui reprocher la moindre chose, elle fit mine de comprendre et laissa son amant s'éloigner d'elle.
Et c'est ainsi qu'aujourd'hui, ils se retrouvent pour la première fois depuis 21 longs jours qu'elle a pris le temps de compter. Rien ne vient perturber le calme pesant qui les entoure. Etonnant spectacle alors que ce jeune couple, éloigné si longtemps, n'ayant plus mot à se dire, si ce n'est des banalités. Saisissant l'opportunité qui leur est donné de s'enthousiasmer ensemble, nos amants maudits fixent avec attention un enfant jouant avec son bateau. Une fois n'est pas coutume, elle a ôté son masque, rendu obligatoire à cause de sa fragilité. Elle s'expose ainsi à tous les maux mais elle n'en a que faire, elle veut vivre, elle veut le reconquérir, elle veut l'aimer à nouveau. Une voix au fond d'elle lui assure que tout cela est impossible, qu'il est déjà perdu pour elle mais elle veut lutter une fois encore. Elle veut gagner au moins ce combat là. A mesure que les jours passent, ses forces diminuent et bientôt elle ne pourra plus profiter des jours de pluie comme aujourd'hui, où elle a le loisir de se mettre à ses côtés et de rechercher sa chaleur. Rage de vivre ou peur de mourir, je ne peux pas lire sur son visage, je suis seulement le témoin invisible de leur lente séparation. Ne vous imaginez pas que mon esprit est malsain mais moi aussi, chaque jour, je me retrouve dans ce parc situé près de l'hôpital, seule face à ma solitude. Et cette histoire me touche, vraiment. Tous ces efforts qui viendront s'échouer, à court terme, sur ses refus à lui ou, à long terme, sur sa fin à elle : ce couple est définitivement maudit. Tiens, ils se séparent, la douleur, la tristesse, la mélancolie se lisent sur leurs visages, chacun retourne affronter sa vie … et il est temps pour moi d'aller affronter la mienne.
Dernière édition par Islemmedemars le Dim 7 Sep - 15:38, édité 1 fois
Re: concours d'écriture
TEXTE N°3
Voila plus d’une heure que je me ballade seule, dans les rues de Paris, unique cité de vie qui peut m’offrir le vague soupçon d’espoir que je recherche. Emerveillée, je l’avais été par ses rues, ses quartiers, ses âmes perdues, tout comme moi. Innocemment, j’ai cru en une vie meilleure ici, mais je n’ai trouvé que solitude et souffrance. Epuisée, sans épaule sur laquelle me reposer, j’ai errée, dans chaque recoin de cet asile. Et puis, allé savoir pourquoi, mes yeux se sont posés sur ce banc. C’est au-delà même de tout espoir, que mon destin à croisé le leur. Respirant le doux parfum du bonheur, un couple se tient là, devant moi, et leur amour semble vivre dans chaque parcelle de leurs corps. Sublime virtuosité de leur passion, son chant vient taquiner mon oreille qui ne semble même plus être mienne. Emmêlé par leur étreinte si charnelle, ils ne se soucient pas de la rue qui parait éteinte, eux seuls existent. Tandis que le temps a continuer son chemin, leur amour fait de même, il s’avère n’avoir nullement été touché par les tempêtes de la vie. Eternelle merveille, pourrait qualifier ma vision de cet instant. Tout n’est que beauté dans cette scène qui m’est offerte si gentiment, et sans rien demander en retour, car que puis-je offrir? Rien ! Non, ma vie ne me permet pas d’offrir pareil cadeau car je suis seule… Etonnement, depuis les quelques minutes que je les observe, mon cœur semble de nouveau battre dans ma poitrine et je comprend enfin pourquoi ! Involontairement j’ai retrouvé l’espoir ! Rare moments de bien-être depuis longtemps, car maintenant je sais ! Seule, je ne le suis plus, depuis que leur amour s’est immiscé au creux de mes reins, de mes poumons et même de mon cœur. Retrouvailles d’un compagnon que je croyais avoir perdu à jamais, à cause de la solitude dans laquelle je pensais m’être ancré au plus profond de mon âme. Emerveillée par ce couple, j’espère moi aussi être un jour sur ce même banc, j’espère sentir vivre tout mon être et je rêve tellement d’offrir à mon tour, à quelqu’un de perdu, ce même amour qu’ils mon offert. Tendrement, je les regarde s’éloigner pas à pas, loin de moi, loin de ce calme si apaisant. Tandis que cette vision enchanteresse semble peu à peu s’effacer, la cacophonie ambiante s’empare à nouveau de mes oreilles. Surement un peu étourdie, je reprend peu à peu mes esprits au milieu de cette rue où des gens passent, sans même prendre le temps de les regarder. Rarement je n’avais ressenti pareils émotions, que dis-je, jamais !! Silencieusement, je me détourne d’eux, sans un mot, sans un regard, je retourne d’où je suis venue. Etrangement, je me sens différente, leur présence en moi à pris la place de cette solitude trop pesante, leur passion à rallumée la flamme qui s’était trop vite éteinte dans mon regard, et leur amour, à combler ce grand vide qui avait désespérément habité mon cœur. Réunis dans ce petit bout de vie, nous avons tous les trois partagés un bonheur rarement expérimenté. Etonnement, le mot Amour a enfin trouvé une résonnance dans mon cœur meurtri. Instinctivement, je retourne dans ce monde douloureux que j’habite, celui qui ne laisse que si peu de place à ce bonheur inconnu qu’est l’amour. Remontant la rue à contre sens, comme je le fais chaque jour, je ne cesse de penser à cette photo, celle qui quelques secondes plutôt, avait bouleversé ma vie à jamais…
« Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques »
Je ne saurais dire pourquoi mais lorsque j'ai vu le sujet du concours c'est à cette chanson que j'ai aussitôt pensé. Et oui, une vieille rengaine des années 50 qui ne vous sort pas de la tête et qui agit telle une muse enchanteresse ...
****************************************************************************************
Je les observe depuis un long moment.Tranquillement,main dans la main, ils étaient arrivés - à la manière d'une paire d'oiseau de printemps virevoltant dans les airs - et avaient adopté cette position pour eux si naturelle qu'ils ne semblent vouloir changer pour tout l'or du monde. Évitant tout mouvement, il a une main posée sur ses jambes qui elles sont posées sur lui. Ils s'embrassent,s'esclaffent,se taquinent,chahutent; s'ensuivent alors de longs regards passionnés exprimant tout ce qui ne peut être franchi par la barrière des mots. Sous ce soleil de plomb qui les illuminent, ils semblent enveloppés dans un cocon étincelant où tout n'est que calme,bonheur et douceur. Rien que pour eux, le temps semblent s'être figé afin de capturer à jamais la perfection du moment. Tel un conte de fée, la nature apparaît comme le miroir de leur amour. Rien qu'en tendant l'oreille on peut percevoir des rires cristallins, des murmures mélodieux, des soupirs harmonieux suggérant l'éternelle et langoureuse musique des amoureux des bancs publics. Souvent le souffle du vent les caressent, un frisson les parcourent sans qu'ils ne sachent si il s'agit de cette légère brise ou bien de la passion les animant. Tentant de dissimuler leur trouble, ils ne peuvent cependant s'empêcher d'échanger de longs sourires embarrassés renfermant tant de non-dits et de sentiments réprouvés.
Si seulement ils savaient ce que moi je sais; moi qui il y a quelques temps encore n'était pas seule sur ce banc et m'adonnais à ces activités aujourd'hui à mes yeux bien futiles et désuètes. Sûrement s'éloigneraient-ils les uns des autres pour éviter la douleur lancinante d'un cœur brisé. Évidemment l'amertume me fait parler, mais bien souvent la vérité se trouve dans les complaintes d'une femme blessée ; j'erre à présent dans les limbes à la manière d'un papillon aux ailes brûlées. Susurrant à l'oreille des jeunes couples, de sombres révélations pour les sauver d'une chute brutale. Et pourtant quand je vois ces deux amoureux du banc public, mon âme se réveille malgré moi et je ne peux m'empêcher de penser que ces fugaces instants de quiétudes valent bien toutes les obscures souffrances. Sont-ils vraiment si pathétiques? Sans aucun doute mais n'est-ce pas là leur principale qualité?
Une rue déserte. Et pourtant si pleine de vie, tellement remplie d’amour et de passion. Ni voiture, ni passants. Seulement deux personnes qui s’aiment, comme des adultes, comme des enfants. Sont-ils alors ces adultes, ces enfants, ou des adolescents, qui sait. Toutes les fenêtres sont fermées, les voitures immobiles, les arbres semblent tristes, éloignés des uns des autres, mais semblant vouloir protéger ces personnes, comme des aînés bienveillants. Sur le trottoir, toujours ces arbres, hors de leur milieu, prisonniers du béton, mais témoin d’une effusion d’amour…
Retrouvons nous les conséquences d’une longue séparation, un amour de jeunesse délaissé, perdu sans que jamais la flamme qui l’allumait ne se consume.
Et si les personnes autour d’eux avaient tout simplement disparus, recouvert par un brouillard créé par l’amour, la passion et le désir, puissante maladie qui touche pratiquement tout le monde. Et à l’heure actuelle, sans qu’aucun remède n’ait été découvert, malgré ce que l’amour peut engendrer: Ravissement, gaieté, félicité, mais également chagrin, tristesse, dépendance et décadence…
Et rien ne semble exister autour d‘eux, des bras entrelacés dégageant une impression de douceur, de sérénité, tant de sentiments rassemblés dans deux êtres, ne faisant pourtant qu’un. Nullement conscients de ce qui les entoure, ils laissent parler leurs cœurs et leurs corps, dans un seul silencieux et long monologue…
Évidemment, je n’ai pas choisis cet endroit précis de la ville dans le but d’observer des couples s’entrelacer sur les bancs publics, comme la chanson, enfin bref… Faire des dessins, des poèmes, c’est ce à quoi je passe le plus clair de mon temps. Souvent, je vends mes œuvres, mais le spectacle se déroulant sous mes yeux est digne des plus grands poèmes jamais écrits…
Soigneusement emmitouflé dans ma couverture, discrètement, je peux observer à loisir toute la rue, mais mes yeux restent obstinément fixés sur ce couple, souriant tendrement, comme devant un spectacle qui se révèle être attendrissant, et faisant de dessiner un sourire sur chaque visage qui passe sur sa route.
Et j’imagine, une histoire, un poème, une chanson, une réalité où cet amour et cette tendresse sont prédominantes. Sans peine, douleur ou haine, un couple sur un banc au milieu d’une rue déserte ne peut que m’inspirer un monde idyllique, avec toutes les horreurs, les atrocités et les infamies dissimulées sous un coussin de velours.
Souvent, je n’ai pas le droit à la moindre attention, à part le regard curieux d’un enfant, dont la mère ressert sa main dans la sienne. Et dans mon champs de vision, une autre main se fraya un chemin sur un mollet, mais n’osant pas continuer sa route pour autant.
Toujours camouflé, je souris, et mon cœur se remplit de chaleur, contrastant avec mon corps glacé sous la fine couverture. Et ce vent doux qui parvient jusqu’à moi, comme un oiseau, glisse sous mon visage et me caresse tel des plumes. Soufflant doucement, ce vent doux transporte un fardeaux, une maladie, la maladie d’amour, et ceux dans le cœur des enfants, de 7 à 77 ans…
Dernière édition par Islemmedemars le Dim 7 Sep - 16:13, édité 1 fois
Re: concours d'écriture
TEXTE N°6
Titre : Derrière l’objectif …
Résumé : Grâce à une photo, une simple photo, elle repart des années en arrière …
Les escaliers menant au grenier craquaient. Tout en se tenant à la rampe, Elena poussa la porte et fut assaillie par une forte odeur de poussière. Elle grimaça mais pénétra à l’intérieur de la pièce sombre, trouva l’interrupteur et alluma la lumière, puis elle se dirigea droit vers une pile de cartons. Sans même prendre la peine de s’assoir, Elena farfouilla dedans, jusqu’à y trouver ce qu’elle cherchait. Tant de souvenirs accompagnait la photo qu’Elena venait de trouver … Renonçant à rester debout, elle épousseta rapidement une chaise de sa main ridée et s’y assit. Très peu de temps plus tard, Elena, soixante dix ans, était plongée dans son passé, portée par une vague de souvenirs qui se bousculaient dans son esprit.
Tant de choses s’étaient passées, cette année-là. A dix-neuf ans, Elena était une jeune fille discrète et timide. Elle n’aspirait qu’à une chose : quitter le village où elle vivait avec ses parents, pour voyager dans le monde entier. Rêveuse et ambitieuse, la jeune fille poursuivait des études de lettres, pour devenir écrivain, et l’un de ses plus grand rêve était d’écrire des best seller, de faire rêver les gens à travers ses livres. Seulement jusqu’ici, personne ne la prenait au sérieux, tout le monde la trouvait folle et stupide de s’accrocher à des chimères.
Suivant le chemin caillouteux qui menait à la ville, Elena, par un brumeux matin d’automne, se rendit à la boulangerie du village. En pénétrant dans le magasin, elle sentit le regard de Paul, le fils du boulanger, se poser sur elle, et la suivre du regard alors qu’elle s’approchait du comptoir. Rapidement, elle acheta ce dont elle avait besoin et quitta la boutique, tout en poussant un discret soupir de soulagement. Tous les jours, c’était la même histoire, et dire qu’elle n’aimait pas le regard de Paul qui la détaillait de la tête au pied aurait été mentir … rien ne lui faisait plus plaisir que de se sentir désirée. En fait, Elena ne ressentait rien pour Paul. Rien qui aurait pu la pousser à répondre aux nombreux signaux que le jeune homme lui envoyait, tous les jours.
Seulement voilà, ce n’était pas Elena qui décidait. Trop jeune, trop naïve, avait dit ses parents, et un an plus tard, la jeune femme épousait Paul et s’installait avec lui dans une petite maison, au fin fond de son village natal. Loin de la ville, étouffée dans une vie qui ne lui correspondait pas, Elena avait dû se résigner et accepter de mener une existence paisible et loin du tumulte qui, espérait-elle, allait pimenter sa vie. Engluée dans sa petite existence plate et morne, Elena dépérissait, aux côtés d’un mari pour qui elle avait de l’affection certes, mais qu’elle n’aimait pas. Ses rêves d’écriture et de voyages étaient partis en fumée, balayés par l’ennui, la routine, le quotidien.
Néanmoins, une occasion de s’échapper s’offrit à elle, lorsque, par miracle, elle gagna un voyage à Londres. Si un jour on lui avait dit qu’un de ces stupides jeux télévisés allait l’envoyer en Angleterre, elle n’y aurait sans doute pas cru.
Un beau jour, elle s’envola donc pour Londres, laissant pour un temps son mari et ses deux enfants. Subitement, après avoir pris ses quartiers dans la magnifique chambre d’hôtel qu’elle allait occuper pendant plusieurs jours, elle se sentit libre. Enivrée par cette sensation, elle déambulait dans les rues de Londres, libérée de ses obligations familiales. Soudain, tout lui paraissait prendre une nouvelle dimension, la vie prenait une nouvelle saveur. A vingt-deux ans, elle découvrait enfin une partie de ce monde qu’elle aurait tant aimé explorer, soulagée des entraves que lui imposait sa vie dans son petit village.
Et c’est à Londres qu’elle fit la connaissance d’Aurélien, un photographe français installé dans la capitale anglaise.
Emmenée par le jeune homme, elle découvrit Big Ben, le London Eye, le Tower Bridge … Emerveillée, Elena passa des jours entiers au bras de son nouvel ami, posant devant les plus célèbres monuments de la ville.
Et puis tout bascula. A la fin d’une journée qu’ils avaient passé à visiter des musées, Elena et Aurélien cédèrent au désir grandissant qui existait entre eux depuis leur rencontre. En un instant, ils se retrouvèrent dans l’appartement d’Aurélien, qui s’apparentait plus à un studio photo. Orienté au sud, clair et sobre, il était situé dans un quartier tranquille de la banlieue de Londres.
Sans trop réfléchir, ils s’abattirent sur le lit, se laissant tout deux submerger par une passion dévorante. Elena laissait Aurélien mener la danse. Elle se laissait couvrir de caresses, s’abandonnant complètement dans les bras de celui qui allait devenir son amant. Tous leurs vêtements vinrent bientôt joncher le sol et, lorsqu’Aurélien entra en elle, Elena se sentit plus vivante que jamais. Sous les mains expertes du jeune homme, elle partit à des années lumière de sa vie tranquille et rangée. Étroitement liée à Aurélien, plus rien n’avait d’importance.
Et pourtant, cette vie qu’elle voulait fuir allait finir par la rattraper ; revenue de Londres en compagnie d’Aurélien, Elena tomba sur son mari, alors qu’elle faisait visiter son village au jeune homme. Et, ne se doutant de rien, Paul invita sa femme et son « nouvel ami » à faire une promenade dans un parc proche.
Ensoleillé et ombragé à la fois, le parc était très agréable en cette fin d’après-midi ; gênée, Elena marchait les yeux baissés. Soudain Paul, ayant appris qu’Aurélien était photographe, pointa du doigt un bas, à l’abri d’un majestueux chêne.
-Est-ce vous voudriez nous prendre en photo, ma femme et moi, sur ce banc ?
Impassible, ou du moins essayant de l’être, Aurélien acquiesça, et Elena prit place à côté de Paul. Ce dernier enfoui son visage au creux du cou de la jeune femme, alors qu’Aurélien visait et appuyait sur le déclencheur, immortalisant le moment.
Tant bien que mal, le photographe refoula un intense sentiment de jalousie, tandis qu’Elena réalisa que le seul homme qu’elle aimait véritablement se trouvait là, derrière l’objectif.
« Il était une fois… ». Souvent dans les contes de fées, les histoires commencent comme cela. Autour d’un château, en contrebat d’une colline, l’on trouve princes et princesses, dragons et chevaliers, bois et villageois. Seulement, mon histoire n’a rien à voir avec celle-ci. Il était une fois, une petite fille enfermée dans un corps de femme, livrée à ses doutes les plus cruels, à ses peurs d’enfant et n’osant jamais s’aventurer vers des chemins trop sombres.
Seule, assise sur l’un des nombreux bancs qui bordent la rivière, je referme mon manteau contre mon corps essayant de me protéger de l’air frais de ce mois de février, essayant de protéger mon cœur contre les vices de l’amour. Rares sont ceux aujourd’hui qui ne recherchent pas l’être aimé. Exister, c’est vivre à travers les yeux de quelqu’un, voir son propre bonheur s’y refléter. Regretter, c’est ne pas avoir su saisir une opportunité et continuer d’avancer avec la sensation d’avoir manqué quelque chose.
Entendant un éclat de rire retentir à quelques mètres de moi, mon regard se tourne vers ce couple enlacé. En échangeant un baiser, leurs corps viennent se réchauffer. Rapidement mon imagination ne fait qu’un tour et leur histoire se met à défiler devant moi. Il est chef cuisinier, elle est enseignante. Ensemble, ils vivent un amour passionné et fusionnel, loin des restrictions imposées par leurs métiers, loin du conventionnel. Le genre d’amour que je me suis refusée il y a bien longtemps, lors de cette soirée de printemps où ma vie fut bouleversée.
Elançant mon cou pour tenter d’entendre les murmures de leurs voix, je ne fais que repenser aux erreurs que j’ai commises et qui m’ont values d’être seule et abandonnée. Expirant lourdement, je ressens une légère douleur au creux de mon cœur. Rien ne l’atteint jamais si ce ne sont les histoires dans lesquelles je me plonge pour combler le manque d’amour indéniable qui règne en moi. Imaginer, inventer, idéaliser, trois mots qui définissent plutôt bien ce qu’est ma vie aujourd’hui. Il était une fois, la phrase que je me répète à longueur de temps.
Sous le craquement d’un arbre dénudé par l’hiver, je viens m’assoir ici chaque jour contemplant la vie autour de moi qui ne m’a pas attendu pour exister. Respirant calmement, je vois les formes se composer et se faire de plus en plus précises à mesure que mon imagination les modélise. Et finalement, sous les tons d’une photo couleur sépia, entre mes mains se recrée l’album de leur vie. Entre hier et aujourd’hui je saute les époques, passant d’un couple à l’autre, d’un soldat en permission profitant de ses derniers instants de liberté avec sa fiancé à deux amoureux provenant tout droit des années quatre vingt et sur le point de se marier.
Recevant la multitude d’images qui parviennent jusqu’à mon esprit, je sais que je peux paraître triste et sans espoir mais je me suis accoutumée à ce genre de vie et je n’en attends pas plus. Sans être vraiment sure de ce qui va m’arriver, je sais que le bonheur pour moi est terminé, je l’ai laissé filé il y a bien trop longtemps et c’est probablement en guise de punition que je continue ce rituel, laissant mon cœur se meurtrir et se refermer sur des histoires que je ne vivrai jamais. Sachant pertinemment que jamais personne ne viendra m’enlacer avant de dormir, je laisse aux autres le soin d’achever leur histoire par le traditionnel « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».[center]
Dernière édition par Islemmedemars le Dim 7 Sep - 17:49, édité 3 fois
Re: concours d'écriture
Et bien wahou! Les textes sont tous plus beaux les uns que les autres...
melindina- Admis à l'infirmerie
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Re: concours d'écriture
Oui, les textes sont tous très beaux.
Mais ce n'est pas que pour dire ça que je poste; en fait je voudrais remercier Islem d'avoir eu l'idée de donner naissance à un tel concours, et d'avoir pris le temps de tout organiser, et de tout préparer; voilà donc un GRAND merci à toi Islem.
Mais ce n'est pas que pour dire ça que je poste; en fait je voudrais remercier Islem d'avoir eu l'idée de donner naissance à un tel concours, et d'avoir pris le temps de tout organiser, et de tout préparer; voilà donc un GRAND merci à toi Islem.
angel_keikoo- Mr Crane you have a phone call...
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Re: concours d'écriture
bon c'est pas facile je dois douter entre facile 4 textes lol !! on a combien de temps pour voter ??
Re: concours d'écriture
Ben moi je te dit un grand de rien ca m'a fait plaisir, mais maintenant il faut que je relis tout vos texte et que je commente...angel_keikoo a écrit:Oui, les textes sont tous très beaux.
Mais ce n'est pas que pour dire ça que je poste; en fait je voudrais remercier Islem d'avoir eu l'idée de donner naissance à un tel concours, et d'avoir pris le temps de tout organiser, et de tout préparer; voilà donc un GRAND merci à toi Islem.
Re: concours d'écriture
ben comme je ne sais pas trop pour le moment j'ai mis 30 jours mais ca peut changermiliibnb a écrit:bon c'est pas facile je dois douter entre facile 4 textes lol !! on a combien de temps pour voter ??
Re: concours d'écriture
Ben moi je te dit un grand de rien ca m'a fait plaisir, mais maintenant il faut que je relis tout vos texte et que je commente...
Okay. Maintenant à vos votes.
Moi je dis que ce sera très difficile de choisir, les textes sont tous très très beaux.
angel_keikoo- Mr Crane you have a phone call...
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Re: concours d'écriture
oui c'est clair, pour les avoir lu la première fois, j'hésite entre 4 textes et ca va être dur de départager..angel_keikoo a écrit:Ben moi je te dit un grand de rien ca m'a fait plaisir, mais maintenant il faut que je relis tout vos texte et que je commente...
Okay. Maintenant à vos votes.
Moi je dis que ce sera très difficile de choisir, les textes sont tous très très beaux.
Re: concours d'écriture
Waou !! Je suis bluffée ! Tous les textes sont magnifiques!
Moi aussi j'hésite entre 4 textes
Moi aussi j'hésite entre 4 textes
Re: concours d'écriture
Juste une petite question Islemme : pourquoi nos textes sont anonymes sauf un ???
Sinon bravo à toutes, les textes sont supers, il sont tous touchant et prenant , bravo et merci Islemme
Sinon bravo à toutes, les textes sont supers, il sont tous touchant et prenant , bravo et merci Islemme
minnie90- Rattrapé par Mahone et Kellerman
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Re: concours d'écriture
tout à l'heure j'ai vu l'auteur du texte le plus long... apparemment c'est réglé lol
minnie90- Rattrapé par Mahone et Kellerman
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Re: concours d'écriture
Si c'est le cas, c'est une erreur mais semble l'avoir corrigéMélina a écrit:Ha il y en a un qui n'est pas anonyme ?
Re: concours d'écriture
je peux m'inscrire ou c'est trop tard?
sosam66- Kellerman my friend!
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Date d'inscription : 18/02/2007
Re: concours d'écriture
euhh non c'est fini, c'est les votes maintenant lool... ca sera pour la prochaine fois.sosam66 a écrit:je peux m'inscrire ou c'est trop tard?
Re: concours d'écriture
qui c'est qui a voté sans mettre de commentaire, c'est pas cool pour les paticipantes ca...
Re: concours d'écriture
euh déglutis difficillemment... cligne plusieurs fois des yeux, souffle coupé !
Waaa frenchement les filles je sais pas quoi dire, je suis subjuguée par ces 7 textes tous les 7 formidables et magnifiquement bien écrit ! Malheureusement il faut en choisir un, je dois dire que le choix est vraiment difficile car ils m'ont tous plus mais je dois avouer que mon coeur balance en faveur du texte n°1 ! Mais je vous rassure que tous sont géniaux !
Tout m'a charmée L'incroyable description, ces petits je suppose écoliers amoureux sur ce banc bref gros coup de coeur c'est mignon tout pleins je souriait béatement devant mon ordi toute seule comme une conne d'ailleurs c'est toujours le cas là tout de suite
Mais sachez toutes en tout cas que vos textes sont trop beaux et ils m'ont tous plus mais il fallait en choisir un...Encore bravo à toutes !!!
ps : je pourrais savoir qui c'est qui à écrit celui que j'ai choisis, le n°1 ?
Dernière édition par sarascofield le Dim 7 Sep - 23:02, édité 3 fois
sarascofield- Subi un intérrogatoire musclé à sona
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Re: concours d'écriture
Je dévoilerais les noms des auteurs à la fin du vote...sarascofield a écrit:ps : je pourrais savoir qui c'est qui à écrit celui que j'ai choisis, le n°1 ?
Re: concours d'écriture
même pas MP ? je sais la curiosité est un vilain défaut !
sarascofield- Subi un intérrogatoire musclé à sona
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Date d'inscription : 20/01/2007
Re: concours d'écriture
non non même pas lool...sarascofield a écrit:même pas MP ? je sais la curiosité est un vilain défaut !
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