Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Milie87's staff² [MAJ : 20 2 7]
Pour mes fics précédentes, voici l'adresse : https://undeniable-attractio.probb.fr/viewtopic.forum?t=98
Me revoilà avec un nouveau texte, post-évasion. En espérant que ça vous plaise
'Need you
Michael/Sara
La jeune femme jeta un coup d’œil à l’écran de télévision, source de joie ou de mécontentement de plus de la moitié des clients du bar. Un match de base-ball était retransmis en direct. Elle n’avait aucune idée du score mais devinait que l’équipe nationale gagnait, étant donné les beuglements que poussaient les hommes les plus bruyants. Elle était consciente qu’elle était la seule présence féminine, que le taux de testostérone montait en flèche depuis le début du match mais elle s’en fichait. Elle n’avait pas l’esprit à cela.
Sara porta le verre d’alcool – le troisième - à ses lèvres, se maudissant de retomber aussi bas et de fuir ses problèmes de cette manière, puis avala une rasade du liquide. Elle sentit une intense chaleur au fond de sa gorge et ferma les yeux quelques secondes, savourant cet instant d’abandon. Elle n’avait cure des paires d’yeux qui la fixaient, des hurlements de joie des supporters ou des bruits de vaisselle venant du bar. Tout ce qu’elle voulait était oublier durant quelques heures la journée qui venait de se dérouler et l’espoir qui avait naquit en elle. Elle avait espéré trouver une réponse en traversant la moitié du pays or elle n’avait récolté que peur, fatigue et frustration.
Elle savait qu’elle était totalement irresponsable de rester assise dans ce bar alors qu’un type a récemment tenté de les tuer, Michael et elle. Elle voulait simplement rester seule pour réfléchir à tout ce qui s’était passé, à la mort de son père, à cette cavale, à lui. Les paroles de ce dernier résonnaient encore dans sa tête. Il désirait qu’elle attende un jour de plus. Et pour quoi ? S’enfuir au Panama dans l’espoir d’échapper à tous ceux qui voulaient leur mort.
Merveilleux comme plan. Et tellement irréaliste.
Elle avait pourtant cru Michael plus intelligent, plus réaliste. Elle s’était bien mise le doigt dans l’œil, et même jusqu’au coude.
Sara laissa échapper un rire inaudible parmi le brouhaha. Elle but une autre gorgée du whisky qu’elle avait commandé sous le regard étonné du barman et plaça sa tête entre ses mains. Si seulement ils pouvaient tous se taire !
Elle ne savait plus quoi faire maintenant qu’elle avait lui laissé ce mot. Pourquoi avait-elle écrit cette stupidité ? Probablement parce qu’elle avait cru sur le moment que les choses s’amélioreraient loin de lui et de son monde de fuite incessante. Seulement elle n’était plus du tout sûre de cela. C’était totalement ridicule de penser qu’elle pouvait s’en sortir seule, comme une grande, et échapper à des tueurs professionnel comme ceux qui avait froidement abattu Kelli Foster.
La jeune femme vida rapidement son verre, n’ayant plus le courage de rester au milieu de ces supporters, attrapa son sac qu’elle mit sur l’épaule et se dirigea vers la sortie. Elle n’avait pas l’intention de rentrer à l’hôtel dans lequel elle avait laissé Michael car elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état, après trois verres d’alcool fort. Alcoolique elle avait été, alcoolique elle était toujours. Elle n’échapperait décidément jamais à ses démons intérieurs.
Marchant jusqu’à sa voiture, un sentiment de désespoir la submergea brusquement. Pourquoi avait-il fallu que les choses se dégradent de cette manière ? Elle aurait tout donné pour que son père fasse de nouveau partie de sa vie. Même si leurs rapports avaient été souvent tendus, il lui manquait terriblement. Elle n’avait plus personne vers qui se tourner en dehors de Michael. Elle sentait encore la sensation brûlante des doigts du jeune homme sur son poignet. Elle avait délibéré évité son regard dans cette chambre d’hôtel, ayant eu pleinement conscience de l’effet qu’il lui faisait lorsqu’il était à ses côtés. Elle avait lutté pour contrôler ses émotions, pour rester la plus neutre possible en soignant sa blessure au bras.
« Sara ? » entendit-elle derrière elle.
La jeune femme se retourna et découvrit avec stupeur une silhouette bien familière. Comment l’avait-il retrouvée ?
« Laisse-moi. »
S’attendant à ce qu’il la suive, elle continua son chemin en direction de sa voiture quand elle réalisa qu’il n’avait pas bougé d’un cheveu. Il était là, au milieu du trottoir, à la fixer avec une telle intensité que cela la mettait dans tous ses états. Encore.
« Ne pars pas Sara. » déclara-t-il finalement après qu’elle soit revenue vers lui. « Ais confiance en moi. »
« Que je te fasse confiance ? » demanda Sara plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu. « Ce type a failli te tuer Michael ! Et tu penses que je vais me sentir plus en sécurité avec toi ? »
« Je ne peux pas t’assurer que tout se passera sans problème. Mais je te demande juste de réfléchir. »
Sara s’appuya contre un mur, sa tête commençant à tourner. Elle n’aurait jamais dû boire ces foutus verres de whisky.
« Je, je ne sais pas. » répondit-elle en se massant les paupières, une migraine lui vrillant les tempes.
« Est-ce que tu te sens bien ? »
Elle aurait voulu lui dire que non, elle se sentait tout sauf bien et qu’elle avait besoin de lui malgré ce qu’elle prétendait.
« Je suis désolé de t’avoir causé tant de soucis Sara. Je regrette la tournure des évènements. »
« Tu n’es pas le seul à avoir des regrets Michael. J’en ai aussi. »
La jeune femme se remit droite mais se sentit vaciller dangereusement, ses jambes ne semblant plus pouvoir la supporter. Et dire qu’elle s’était jurée de ne plus toucher un seul verre après ses séances de désintoxication. Cherchant un appui, Sara ne trouva que le vide autour d’elle.
« Wow, doucement. » fit Michael en la retenant par la taille, lui évitant de tomber au sol. « Tu as bu ? »
« Michael Scofied, vous êtes vraiment très perspicace. » répondit-t-elle en s’écartant, se trouvant beaucoup trop près de lui. « Je ferai mieux de rentrer. »
« Je ne te laisserai pas conduire dans cet état. »
« Michael, je suis assez grande pour me débrouiller seule. »
Le jeune homme resta muet, la regardant lutter pour retrouver le contrôle d’elle-même. Il ne pouvait pas la laisser partir comme cela. Elle ne ferait pas vingt mètres sans aller droit dans le paysage. Alors qu’elle s’éloignait de lui, il la rattrapa en lui empoignant délicatement le bras.
« Laisse-moi au moins te ramener. »
Sara tenta vainement de refouler le flot de sentiments contradictoires en elle et de ne pas faire attention à la sensation des doigts de Michael sur son bras. Seulement elle avait bu et perdait de plus en plus la maîtrise de ses émotions. Et le fait que le jeune homme se trouvait à quelques centimètres d’elle ne l’aidait pas à s’en sortir, mais alors pas du tout.
Ne prononçant plus un seul mot, Sara garda les yeux rivés sur ceux de Michael mais elle ne fit aucun geste. Il caressa doucement une de ses joues, se laissant hypnotiser par l’attrait que dégageait la jeune femme, même ivre. Il savait qu’il ne fallait pas qu’il profite de la situation car elle n’était pas dans son état normal. Elle l’aurait probablement déjà envoyé balader si elle avait été sobre, même s’il savait qu’elle avait toujours des sentiments à son égard.
Alors qu’elle raccourcissait la distance entre eux, Sara sentit que sa migraine empirait de plus en plus et se transformait en une douleur insupportable.
La jeune femme ouvrit les yeux et se redressa brutalement. Où était Michael ?
Elle se sentait très mal en point, nauséeuse. Il lui semblait que sa tête allait éclater d’un instant à l’autre et son bras l’élançait douloureusement. Elle grimaça en le tournant pour vérifier l’état dans lequel était la plaie et ne put que constater son aggravation, même si elle l’avait refermé. Il lui faudrait bientôt trouver un hôpital, au risque sinon de voir la blessure s’infecter dangereusement.
Sara appuya sa tête contre le mur en béton, se rappelant petit à petit les évènements récents. Kellerman l’avait enlevée et torturée. Elle avait évité une mort certaine en le blessant grièvement – avec un fer à repasser – mais s’était ouverte le bras gauche dans sa fuite. Son état fiévreux s’était empirer de minutes en minutes jusqu’à lui faire perdre connaissance et sombrer dans un sommeil profond. Son psychisme avait alors imaginé que rien de tout cela ne s’était produit et qu’elle avait quitté Michael pour aller s’enivrer dans ce bar. Dieu seul savait combien elle l’aurait voulu que les choses se passent de cette manière. Elle se sentait perdue et ne savait pas où pouvait se trouver l’ex-détenu alors qu’elle avait désespérément besoin de lui. Si seulement elle n’avait pas quitté cette chambre d’hôtel !
Elle sursauta lorsque son téléphone se mit soudainement à vibrer dans son sac à main. Evitant de penser à la douleur, elle le chercha frénétiquement et réussit à décrocher avant que son répondeur ne se déclenche.
« Allo ? »
Silence. Qui était l’idiot qui s’amusait à l’appeler pour ne rien dire à l’autre bout du fil ? Sara jeta un coup d’œil sur son écran. Elle ne connaissait pas le numéro, mais son cœur s’emballa lorsqu’elle supposa l’identité de son interlocuteur.
« Michael ? Michael ? ».
Me revoilà avec un nouveau texte, post-évasion. En espérant que ça vous plaise
'Need you
Michael/Sara
La jeune femme jeta un coup d’œil à l’écran de télévision, source de joie ou de mécontentement de plus de la moitié des clients du bar. Un match de base-ball était retransmis en direct. Elle n’avait aucune idée du score mais devinait que l’équipe nationale gagnait, étant donné les beuglements que poussaient les hommes les plus bruyants. Elle était consciente qu’elle était la seule présence féminine, que le taux de testostérone montait en flèche depuis le début du match mais elle s’en fichait. Elle n’avait pas l’esprit à cela.
Sara porta le verre d’alcool – le troisième - à ses lèvres, se maudissant de retomber aussi bas et de fuir ses problèmes de cette manière, puis avala une rasade du liquide. Elle sentit une intense chaleur au fond de sa gorge et ferma les yeux quelques secondes, savourant cet instant d’abandon. Elle n’avait cure des paires d’yeux qui la fixaient, des hurlements de joie des supporters ou des bruits de vaisselle venant du bar. Tout ce qu’elle voulait était oublier durant quelques heures la journée qui venait de se dérouler et l’espoir qui avait naquit en elle. Elle avait espéré trouver une réponse en traversant la moitié du pays or elle n’avait récolté que peur, fatigue et frustration.
Elle savait qu’elle était totalement irresponsable de rester assise dans ce bar alors qu’un type a récemment tenté de les tuer, Michael et elle. Elle voulait simplement rester seule pour réfléchir à tout ce qui s’était passé, à la mort de son père, à cette cavale, à lui. Les paroles de ce dernier résonnaient encore dans sa tête. Il désirait qu’elle attende un jour de plus. Et pour quoi ? S’enfuir au Panama dans l’espoir d’échapper à tous ceux qui voulaient leur mort.
Merveilleux comme plan. Et tellement irréaliste.
Elle avait pourtant cru Michael plus intelligent, plus réaliste. Elle s’était bien mise le doigt dans l’œil, et même jusqu’au coude.
Sara laissa échapper un rire inaudible parmi le brouhaha. Elle but une autre gorgée du whisky qu’elle avait commandé sous le regard étonné du barman et plaça sa tête entre ses mains. Si seulement ils pouvaient tous se taire !
Elle ne savait plus quoi faire maintenant qu’elle avait lui laissé ce mot. Pourquoi avait-elle écrit cette stupidité ? Probablement parce qu’elle avait cru sur le moment que les choses s’amélioreraient loin de lui et de son monde de fuite incessante. Seulement elle n’était plus du tout sûre de cela. C’était totalement ridicule de penser qu’elle pouvait s’en sortir seule, comme une grande, et échapper à des tueurs professionnel comme ceux qui avait froidement abattu Kelli Foster.
La jeune femme vida rapidement son verre, n’ayant plus le courage de rester au milieu de ces supporters, attrapa son sac qu’elle mit sur l’épaule et se dirigea vers la sortie. Elle n’avait pas l’intention de rentrer à l’hôtel dans lequel elle avait laissé Michael car elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état, après trois verres d’alcool fort. Alcoolique elle avait été, alcoolique elle était toujours. Elle n’échapperait décidément jamais à ses démons intérieurs.
Marchant jusqu’à sa voiture, un sentiment de désespoir la submergea brusquement. Pourquoi avait-il fallu que les choses se dégradent de cette manière ? Elle aurait tout donné pour que son père fasse de nouveau partie de sa vie. Même si leurs rapports avaient été souvent tendus, il lui manquait terriblement. Elle n’avait plus personne vers qui se tourner en dehors de Michael. Elle sentait encore la sensation brûlante des doigts du jeune homme sur son poignet. Elle avait délibéré évité son regard dans cette chambre d’hôtel, ayant eu pleinement conscience de l’effet qu’il lui faisait lorsqu’il était à ses côtés. Elle avait lutté pour contrôler ses émotions, pour rester la plus neutre possible en soignant sa blessure au bras.
« Sara ? » entendit-elle derrière elle.
La jeune femme se retourna et découvrit avec stupeur une silhouette bien familière. Comment l’avait-il retrouvée ?
« Laisse-moi. »
S’attendant à ce qu’il la suive, elle continua son chemin en direction de sa voiture quand elle réalisa qu’il n’avait pas bougé d’un cheveu. Il était là, au milieu du trottoir, à la fixer avec une telle intensité que cela la mettait dans tous ses états. Encore.
« Ne pars pas Sara. » déclara-t-il finalement après qu’elle soit revenue vers lui. « Ais confiance en moi. »
« Que je te fasse confiance ? » demanda Sara plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu. « Ce type a failli te tuer Michael ! Et tu penses que je vais me sentir plus en sécurité avec toi ? »
« Je ne peux pas t’assurer que tout se passera sans problème. Mais je te demande juste de réfléchir. »
Sara s’appuya contre un mur, sa tête commençant à tourner. Elle n’aurait jamais dû boire ces foutus verres de whisky.
« Je, je ne sais pas. » répondit-elle en se massant les paupières, une migraine lui vrillant les tempes.
« Est-ce que tu te sens bien ? »
Elle aurait voulu lui dire que non, elle se sentait tout sauf bien et qu’elle avait besoin de lui malgré ce qu’elle prétendait.
« Je suis désolé de t’avoir causé tant de soucis Sara. Je regrette la tournure des évènements. »
« Tu n’es pas le seul à avoir des regrets Michael. J’en ai aussi. »
La jeune femme se remit droite mais se sentit vaciller dangereusement, ses jambes ne semblant plus pouvoir la supporter. Et dire qu’elle s’était jurée de ne plus toucher un seul verre après ses séances de désintoxication. Cherchant un appui, Sara ne trouva que le vide autour d’elle.
« Wow, doucement. » fit Michael en la retenant par la taille, lui évitant de tomber au sol. « Tu as bu ? »
« Michael Scofied, vous êtes vraiment très perspicace. » répondit-t-elle en s’écartant, se trouvant beaucoup trop près de lui. « Je ferai mieux de rentrer. »
« Je ne te laisserai pas conduire dans cet état. »
« Michael, je suis assez grande pour me débrouiller seule. »
Le jeune homme resta muet, la regardant lutter pour retrouver le contrôle d’elle-même. Il ne pouvait pas la laisser partir comme cela. Elle ne ferait pas vingt mètres sans aller droit dans le paysage. Alors qu’elle s’éloignait de lui, il la rattrapa en lui empoignant délicatement le bras.
« Laisse-moi au moins te ramener. »
Sara tenta vainement de refouler le flot de sentiments contradictoires en elle et de ne pas faire attention à la sensation des doigts de Michael sur son bras. Seulement elle avait bu et perdait de plus en plus la maîtrise de ses émotions. Et le fait que le jeune homme se trouvait à quelques centimètres d’elle ne l’aidait pas à s’en sortir, mais alors pas du tout.
Ne prononçant plus un seul mot, Sara garda les yeux rivés sur ceux de Michael mais elle ne fit aucun geste. Il caressa doucement une de ses joues, se laissant hypnotiser par l’attrait que dégageait la jeune femme, même ivre. Il savait qu’il ne fallait pas qu’il profite de la situation car elle n’était pas dans son état normal. Elle l’aurait probablement déjà envoyé balader si elle avait été sobre, même s’il savait qu’elle avait toujours des sentiments à son égard.
Alors qu’elle raccourcissait la distance entre eux, Sara sentit que sa migraine empirait de plus en plus et se transformait en une douleur insupportable.
La jeune femme ouvrit les yeux et se redressa brutalement. Où était Michael ?
Elle se sentait très mal en point, nauséeuse. Il lui semblait que sa tête allait éclater d’un instant à l’autre et son bras l’élançait douloureusement. Elle grimaça en le tournant pour vérifier l’état dans lequel était la plaie et ne put que constater son aggravation, même si elle l’avait refermé. Il lui faudrait bientôt trouver un hôpital, au risque sinon de voir la blessure s’infecter dangereusement.
Sara appuya sa tête contre le mur en béton, se rappelant petit à petit les évènements récents. Kellerman l’avait enlevée et torturée. Elle avait évité une mort certaine en le blessant grièvement – avec un fer à repasser – mais s’était ouverte le bras gauche dans sa fuite. Son état fiévreux s’était empirer de minutes en minutes jusqu’à lui faire perdre connaissance et sombrer dans un sommeil profond. Son psychisme avait alors imaginé que rien de tout cela ne s’était produit et qu’elle avait quitté Michael pour aller s’enivrer dans ce bar. Dieu seul savait combien elle l’aurait voulu que les choses se passent de cette manière. Elle se sentait perdue et ne savait pas où pouvait se trouver l’ex-détenu alors qu’elle avait désespérément besoin de lui. Si seulement elle n’avait pas quitté cette chambre d’hôtel !
Elle sursauta lorsque son téléphone se mit soudainement à vibrer dans son sac à main. Evitant de penser à la douleur, elle le chercha frénétiquement et réussit à décrocher avant que son répondeur ne se déclenche.
« Allo ? »
Silence. Qui était l’idiot qui s’amusait à l’appeler pour ne rien dire à l’autre bout du fil ? Sara jeta un coup d’œil sur son écran. Elle ne connaissait pas le numéro, mais son cœur s’emballa lorsqu’elle supposa l’identité de son interlocuteur.
« Michael ? Michael ? ».
Dernière édition par Milie87 le Mar 20 Fév - 13:56, édité 9 fois
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
WWhaouuhhhhh sublime , tu écrit vraiment magnifiqueemnt bien ; bravo
Pauline- Kellerman my friend!
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Tout à fait d'accord avec Pauline, tu es DIVINEMENT bien. Continue, surtout continue, ne t'arrêtes pas en si bon chemin!! Elle est géniale ta fic^^
Nickki- Retrouve Steadman
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Localisation : Là où il n'y a aucun problème ...
Date d'inscription : 10/10/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
vraiment super !!! j'adore !! mais c'est vrai que tu t'es arreté à un mauvais moment j'ai ttrop envie de lire la suite maintenant que j'ai commencé a lire ta fic
met nous vite la suite stp
met nous vite la suite stp
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
vivement la suite j'adore
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
- Nombre de messages : 418
Age : 38
Date d'inscription : 24/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
J'adore, vive la suite!
Lydwine- Membre de la thérapie avec Sara
- Nombre de messages : 223
Age : 36
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 13/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Merci pour vos commentaires . J'imagine que vous avez tous reconnu la scène de fin de l'épisode 12 mais du point de vue de Sara.
Si j'ai le temps, j'essaierai d'écrire la suite, dans la continuité des épisodes .
Si j'ai le temps, j'essaierai d'écrire la suite, dans la continuité des épisodes .
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Très bon et beau style d'écriture !
français parfait! (ben, oui, je crois qu'il faut le signaler )
Imagination parfaite, sans dénaturer l'image de l'histoire originale que nous connaissons. Description suffisante et adaptée (ni trop longue, ni trop "lourde") juste bien, assez détaillée pour que l'on se représente bien mentalement la scène, idem pour les sentiments des personanges !
Vraiment très bien!!!!! continues !!!!!!!
français parfait! (ben, oui, je crois qu'il faut le signaler )
Imagination parfaite, sans dénaturer l'image de l'histoire originale que nous connaissons. Description suffisante et adaptée (ni trop longue, ni trop "lourde") juste bien, assez détaillée pour que l'on se représente bien mentalement la scène, idem pour les sentiments des personanges !
Vraiment très bien!!!!! continues !!!!!!!
rachel- Admis à l'infirmerie
- Nombre de messages : 55
Age : 49
Localisation : une ch'ti
Date d'inscription : 19/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
ç'est génial !!!! J'adore !!! Mets nous vite la suite !!!
coco lila- En route pour la frontière
- Nombre de messages : 625
Age : 35
Date d'inscription : 21/10/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Ayé. J'ai pu prendre du temps pour écrire un chapitre 2.
Chapitre 2
« Michael ? Est-ce que c’est toi ? » demanda Sara, se bouchant une oreille pour mieux écouter. « Je n’entends rien. Michael ? »
La jeune femme attendit quelques secondes, puis, n’ayant aucune réponse, raccrocha son téléphone. Indécise, elle ferma les yeux et laissa échapper un soupir. Elle ne savait pas pourquoi elle avait cru que c’était lui. Sûrement parce que c’était dorénavant la seule personne en qui elle avait confiance qui lui restait : son père était mort, un proche de celui-ci avait voulu la tuer et le salaud s’étant fait appeler Lance l’avait torturée puis avait également essayé de l’éliminer.
« Michael, où es-tu bon sang ? »
Dieu seul savait combien elle avait besoin de lui en ce moment. Elle se fichait maintenant qu’il lui ait menti lorsqu’ils étaient à Fox River. Dans cet hôtel à Gila, il lui avait bien fait comprendre qu’il était désolé de tout ce qu’il avait causé et qu’il tenait à elle.
Le rêve qu’elle venait de faire complétait ce qu’elle avait réalisé après avoir rasé la mort d’un cheveu, elle ne pouvait nier ses sentiments envers lui, même s’il était la cause de presque tous ses soucis. En refusant de donner à Kellerman ce qu’il désirait, elle avait compris qu’elle était prête à y laisser sa vie pour que le jeune homme prouve l’innocence de son frère et qu’il soit ainsi libre.
Jamais elle n’aurait pu imaginer être aussi folle d’un homme au point de mourir pour lui s’il le fallait. Un sourire se dessina sur les lèvres de Sara. C’était tellement pathétique et digne d’un scénario de film ou de roman à l’eau de rose, à la différence près que la petite-amie du héros était généralement sauvée par celui-ci ; ce qui ne s’était pas produit dans son cas. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour cela, comment aurait-il pu savoir ? C’était elle qui avait quitté le motel sans laisser la moindre trace, en dehors de ce stupide mot.
La jeune femme usa de toutes ses forces pour se lever et sortir des toilettes de la gare dans laquelle elle s’était réfugiée après avoir fui Kellerman. Par chance, l’endroit était désert et elle n’avait alors croisé personne jusqu’à ce qu’elle s’enferme pour recoudre sa blessure et se reposer un peu. Sara marcha d’un pas rapide, déboucha dans la rue principale et trouva une cabine téléphonique. Elle se jeta sur l’annuaire, manquant de déchirer les pages à chaque fois qu’elle les tournait. Il fallait impérativement qu’elle trouve un endroit où dormir et se cacher. Kellerman ne mettrait sûrement pas bien longtemps avant de la retrouver si elle restait à déambuler dans les rues, seule et sans fer à repasser comme moyen de défense.
Trouvant ce qu’elle cherchait, elle inscrivit sur un prospectus l’adresse de l’hôtel et réussit à replacer celui-ci sur le plan de la ville figurant dans l’annuaire. Elle parvint au 'Berkley’s Hotel' en quelques minutes et dégota une chambre, qu’elle trouva quelque peu miteuse. Mais peu importe. Elle pouvait prendre une douche et dormir dans un lit propre. C’était tout ce qu’elle désirait pour le moment.
Sara s’écroula littéralement sur son lit une demi-heure plus tard mais ne put fermer l’œil une bonne partie de la nuit. Son bras lui faisait de plus en plus mal – elle aurait tout donné pour un antalgique – tandis que les paroles de Michael lui revenaient sans cesse en tête. Si elle suivait ce qu’il lui avait dit, il devait déjà être au Mexique avec Lincoln. Son cœur se serra à cette idée. Elle avait terriblement besoin de lui parler, de le voir, de se sentir en sécurité avec lui.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux au lever du jour – combien de temps avait-elle dormi ? – tout lui revint en mémoire d’un seul coup. Elle eut la nausée dès qu’elle repensa à ce que lui avait fait subir Kellerman et se précipita aux toilettes pour vomir de la bile. Elle le revoyait encore se saisir du fer à repasser et se souvenait de la peur intense qu’elle avait ressentie à cet instant. Puis tout n’avait été que douleur.
Pourquoi fallait-il que pratiquement tous ceux qu’elle rencontre la trahissent ? Qu’est-ce qui clochait chez elle ?
Elle ne voyait qu’une seule solution pour se sortir de tout cela. Seulement elle ne savait pas comment retrouver Michael car elle n’avait aucun moyen de le contacter. Sauf si c’était véritablement lui qui l’avait appelée la veille au soir. Il fallait qu’elle essaye.
Après s’être rapidement habillée, la jeune femme quitta sa chambre et sortit téléphoner dans la rue, là où personne ne ferait attention à ce qu’elle s’apprêtait à dire. D’un geste nerveux, elle composa le numéro qui s’était affiché la veille sur son écran et attendit. Personne ne décrocha mais une voix féminine lui indiqua qu’un répondeur allait bientôt se déclencher. Super, elle allait devoir parler à une machine. Respirant à fond, Sara entendit le signal sonore l’autorisant à parler.
« Michael, c’est moi. Ecoute, ce téléphone a sonné hier soir et, euh, j’ai répondu mais je n’entendais rien à l’autre bout du fil. Je, je me demandais si par hasard c’était toi. »
La jeune femme jeta instinctivement un regard derrière elle, mais continua à parler.
« Oh mon Dieu, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si je dois laisser un message et si quelqu’un l'écoutera mais … je, euh, j’ai besoin de savoir que tu vas bien. »
Elle s’arrêta de marcher quelques instants, ayant de plus en plus de mal à exprimer ce qu’elle ressentait à cet instant.
« J’ai besoin que tu saches que je ne vais pas bien. Je ne suis pas partie à Gila, quelque chose m’est arrivé et je ne, euh, je ne sais pas quoi faire maintenant. Je ne sais pas où aller mais je sais que tu es la seule personne en qui je peux avoir confiance et j’ai besoin que tu, euh, j’ai besoin que tu ailles bien. »
Tournant sur elle-même, Sara laissa échapper un rire triste et gêné. Elle se sentait tellement perdue sans lui. Ne trouvant plus la force de continuer ce monologue, elle repris sa marche.
« Et j’ai, euh, j’ai besoin de toi. S’il te plaît. » finit-elle, la voix brisée et chargée d’émotions.
Les yeux fixés au sol, la jeune femme continua son chemin, ne sachant pas vraiment où aller. Se rendait-elle compte de ce qu’elle venait de dire ? Elle s’était ouverte à Michael parce qu’elle sentait qu’elle n’arrivait plus à contenir en elle tous ses sentiments envers lui. Son obstination à les refouler ne lui servait plus à grand chose dorénavant. Se sentant en partie soulagée par cet aveu implicite, elle tenta de deviner la réaction du jeune homme lorsqu’il entendrait ses propos. Elle se doutait bien qu’il ne resterait pas stoïque et qu’il chercherait à tout prix à la retrouver. Et c’était justement ce qu’elle désirait pour le moment.
Un violent élancement dans le bras la fit grimacer. Elle avait impérativement besoin de voir un médecin, seulement elle ne connaissait pas du tout cette ville. Par conséquent, elle allait devoir se contenter d’antalgiques et d’antibiotiques pour calmer la douleur et ralentir une possible infection.
Sara pénétra alors quelques minutes plus tard dans un drugstore, fila vers les rayons pharmaceutiques et sélectionna les médicaments dont elle avait besoin. Ne faisant pas attention au regard torve que lui jeta la caissière du fait de son haut déchiré à certains endroits, elle paya ses achats en liquide, ne voulant en aucun cas attirer encore une fois l’attention sur elle. Elle ne voulait en aucun cas retomber sur Kellerman ou un type du même genre. Elle avait eu sa dose de souffrance pour les dix ans à venir. La jeune femme avala rapidement les comprimés lorsqu’elle sortit du magasin, la douleur l’élançant de plus en plus, et jeta un nouveau coup d’œil à sa blessure qui ne semblait plus s’aggraver. C’était déjà ça de gagner. Alors qu’elle remettait en place sa manche, Sara passa près d’une vitrine derrière laquelle des postes de télévision diffusaient les informations nationales et s’arrêta en plein milieu du trottoir, bouche bée. C’était impossible. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait. Ils n’avaient pas pu se faire prendre, pas maintenant.
Louchant à moitié sur les écrans, la jeune médecin reconnu Michael sur une vidéo le montrant menotté dans un camion qui le conduisait vers le lieu où tout avait commencé : Fox River. Bien qu’elle ne distinguait pas grand chose, le découragement et la tristesse dans le regard du jeune homme lui sautèrent aux yeux. C’était tellement ridicule. Après tout ce qu’il avait préparé et accompli, il allait bientôt se retrouver à la case départ et sans retour possible. Contenant sa rage et sa déception, elle prit conscience qu’elle était seule désormais et n’aurait plus jamais l’occasion de le revoir. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux lorsqu’elle réalisa qu’elle l’avait quitté sur une sorte de message d’adieu – et de rejet.
L’épisode de sa torture par Kellerman lui revint soudain en mémoire. Maintenant que Michael ne pouvait plus lui apporter de l’aide, ce type avait de grande chance de la retrouver comme il l’avait fait à Gila. Il fallait qu’elle trouve un moyen pour brouiller les pistes. Elle ne voulait plus subir encore une fois ce qu’il lui avait fait. Plus jamais. Elle n’était pas Wonderwoman. Alors qu’elle déambulait dans les rues sans véritable but, une idée émergea dans son esprit. Kellerman cherchait la fille d’un gouverneur assassiné, il fallait peut-être alors que Sara Tancredi disparaisse de la circulation et qu’elle n’existe plus aux yeux de ces tueurs.
Prenant son courage à deux mains, la jeune femme repris la direction de l’hôtel dans lequel elle avait réservé une chambre. Elle attrapa un rasoir dans la salle de bain, ouvrit le robinet du lavabo avant de fixer son reflet dans le miroir.
Une partie d'elle devait mourir, pour sa survie.
Chapitre 2
« Michael ? Est-ce que c’est toi ? » demanda Sara, se bouchant une oreille pour mieux écouter. « Je n’entends rien. Michael ? »
La jeune femme attendit quelques secondes, puis, n’ayant aucune réponse, raccrocha son téléphone. Indécise, elle ferma les yeux et laissa échapper un soupir. Elle ne savait pas pourquoi elle avait cru que c’était lui. Sûrement parce que c’était dorénavant la seule personne en qui elle avait confiance qui lui restait : son père était mort, un proche de celui-ci avait voulu la tuer et le salaud s’étant fait appeler Lance l’avait torturée puis avait également essayé de l’éliminer.
« Michael, où es-tu bon sang ? »
Dieu seul savait combien elle avait besoin de lui en ce moment. Elle se fichait maintenant qu’il lui ait menti lorsqu’ils étaient à Fox River. Dans cet hôtel à Gila, il lui avait bien fait comprendre qu’il était désolé de tout ce qu’il avait causé et qu’il tenait à elle.
Le rêve qu’elle venait de faire complétait ce qu’elle avait réalisé après avoir rasé la mort d’un cheveu, elle ne pouvait nier ses sentiments envers lui, même s’il était la cause de presque tous ses soucis. En refusant de donner à Kellerman ce qu’il désirait, elle avait compris qu’elle était prête à y laisser sa vie pour que le jeune homme prouve l’innocence de son frère et qu’il soit ainsi libre.
Jamais elle n’aurait pu imaginer être aussi folle d’un homme au point de mourir pour lui s’il le fallait. Un sourire se dessina sur les lèvres de Sara. C’était tellement pathétique et digne d’un scénario de film ou de roman à l’eau de rose, à la différence près que la petite-amie du héros était généralement sauvée par celui-ci ; ce qui ne s’était pas produit dans son cas. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour cela, comment aurait-il pu savoir ? C’était elle qui avait quitté le motel sans laisser la moindre trace, en dehors de ce stupide mot.
La jeune femme usa de toutes ses forces pour se lever et sortir des toilettes de la gare dans laquelle elle s’était réfugiée après avoir fui Kellerman. Par chance, l’endroit était désert et elle n’avait alors croisé personne jusqu’à ce qu’elle s’enferme pour recoudre sa blessure et se reposer un peu. Sara marcha d’un pas rapide, déboucha dans la rue principale et trouva une cabine téléphonique. Elle se jeta sur l’annuaire, manquant de déchirer les pages à chaque fois qu’elle les tournait. Il fallait impérativement qu’elle trouve un endroit où dormir et se cacher. Kellerman ne mettrait sûrement pas bien longtemps avant de la retrouver si elle restait à déambuler dans les rues, seule et sans fer à repasser comme moyen de défense.
Trouvant ce qu’elle cherchait, elle inscrivit sur un prospectus l’adresse de l’hôtel et réussit à replacer celui-ci sur le plan de la ville figurant dans l’annuaire. Elle parvint au 'Berkley’s Hotel' en quelques minutes et dégota une chambre, qu’elle trouva quelque peu miteuse. Mais peu importe. Elle pouvait prendre une douche et dormir dans un lit propre. C’était tout ce qu’elle désirait pour le moment.
Sara s’écroula littéralement sur son lit une demi-heure plus tard mais ne put fermer l’œil une bonne partie de la nuit. Son bras lui faisait de plus en plus mal – elle aurait tout donné pour un antalgique – tandis que les paroles de Michael lui revenaient sans cesse en tête. Si elle suivait ce qu’il lui avait dit, il devait déjà être au Mexique avec Lincoln. Son cœur se serra à cette idée. Elle avait terriblement besoin de lui parler, de le voir, de se sentir en sécurité avec lui.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux au lever du jour – combien de temps avait-elle dormi ? – tout lui revint en mémoire d’un seul coup. Elle eut la nausée dès qu’elle repensa à ce que lui avait fait subir Kellerman et se précipita aux toilettes pour vomir de la bile. Elle le revoyait encore se saisir du fer à repasser et se souvenait de la peur intense qu’elle avait ressentie à cet instant. Puis tout n’avait été que douleur.
Pourquoi fallait-il que pratiquement tous ceux qu’elle rencontre la trahissent ? Qu’est-ce qui clochait chez elle ?
Elle ne voyait qu’une seule solution pour se sortir de tout cela. Seulement elle ne savait pas comment retrouver Michael car elle n’avait aucun moyen de le contacter. Sauf si c’était véritablement lui qui l’avait appelée la veille au soir. Il fallait qu’elle essaye.
Après s’être rapidement habillée, la jeune femme quitta sa chambre et sortit téléphoner dans la rue, là où personne ne ferait attention à ce qu’elle s’apprêtait à dire. D’un geste nerveux, elle composa le numéro qui s’était affiché la veille sur son écran et attendit. Personne ne décrocha mais une voix féminine lui indiqua qu’un répondeur allait bientôt se déclencher. Super, elle allait devoir parler à une machine. Respirant à fond, Sara entendit le signal sonore l’autorisant à parler.
« Michael, c’est moi. Ecoute, ce téléphone a sonné hier soir et, euh, j’ai répondu mais je n’entendais rien à l’autre bout du fil. Je, je me demandais si par hasard c’était toi. »
La jeune femme jeta instinctivement un regard derrière elle, mais continua à parler.
« Oh mon Dieu, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si je dois laisser un message et si quelqu’un l'écoutera mais … je, euh, j’ai besoin de savoir que tu vas bien. »
Elle s’arrêta de marcher quelques instants, ayant de plus en plus de mal à exprimer ce qu’elle ressentait à cet instant.
« J’ai besoin que tu saches que je ne vais pas bien. Je ne suis pas partie à Gila, quelque chose m’est arrivé et je ne, euh, je ne sais pas quoi faire maintenant. Je ne sais pas où aller mais je sais que tu es la seule personne en qui je peux avoir confiance et j’ai besoin que tu, euh, j’ai besoin que tu ailles bien. »
Tournant sur elle-même, Sara laissa échapper un rire triste et gêné. Elle se sentait tellement perdue sans lui. Ne trouvant plus la force de continuer ce monologue, elle repris sa marche.
« Et j’ai, euh, j’ai besoin de toi. S’il te plaît. » finit-elle, la voix brisée et chargée d’émotions.
Les yeux fixés au sol, la jeune femme continua son chemin, ne sachant pas vraiment où aller. Se rendait-elle compte de ce qu’elle venait de dire ? Elle s’était ouverte à Michael parce qu’elle sentait qu’elle n’arrivait plus à contenir en elle tous ses sentiments envers lui. Son obstination à les refouler ne lui servait plus à grand chose dorénavant. Se sentant en partie soulagée par cet aveu implicite, elle tenta de deviner la réaction du jeune homme lorsqu’il entendrait ses propos. Elle se doutait bien qu’il ne resterait pas stoïque et qu’il chercherait à tout prix à la retrouver. Et c’était justement ce qu’elle désirait pour le moment.
Un violent élancement dans le bras la fit grimacer. Elle avait impérativement besoin de voir un médecin, seulement elle ne connaissait pas du tout cette ville. Par conséquent, elle allait devoir se contenter d’antalgiques et d’antibiotiques pour calmer la douleur et ralentir une possible infection.
Sara pénétra alors quelques minutes plus tard dans un drugstore, fila vers les rayons pharmaceutiques et sélectionna les médicaments dont elle avait besoin. Ne faisant pas attention au regard torve que lui jeta la caissière du fait de son haut déchiré à certains endroits, elle paya ses achats en liquide, ne voulant en aucun cas attirer encore une fois l’attention sur elle. Elle ne voulait en aucun cas retomber sur Kellerman ou un type du même genre. Elle avait eu sa dose de souffrance pour les dix ans à venir. La jeune femme avala rapidement les comprimés lorsqu’elle sortit du magasin, la douleur l’élançant de plus en plus, et jeta un nouveau coup d’œil à sa blessure qui ne semblait plus s’aggraver. C’était déjà ça de gagner. Alors qu’elle remettait en place sa manche, Sara passa près d’une vitrine derrière laquelle des postes de télévision diffusaient les informations nationales et s’arrêta en plein milieu du trottoir, bouche bée. C’était impossible. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait. Ils n’avaient pas pu se faire prendre, pas maintenant.
Louchant à moitié sur les écrans, la jeune médecin reconnu Michael sur une vidéo le montrant menotté dans un camion qui le conduisait vers le lieu où tout avait commencé : Fox River. Bien qu’elle ne distinguait pas grand chose, le découragement et la tristesse dans le regard du jeune homme lui sautèrent aux yeux. C’était tellement ridicule. Après tout ce qu’il avait préparé et accompli, il allait bientôt se retrouver à la case départ et sans retour possible. Contenant sa rage et sa déception, elle prit conscience qu’elle était seule désormais et n’aurait plus jamais l’occasion de le revoir. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux lorsqu’elle réalisa qu’elle l’avait quitté sur une sorte de message d’adieu – et de rejet.
L’épisode de sa torture par Kellerman lui revint soudain en mémoire. Maintenant que Michael ne pouvait plus lui apporter de l’aide, ce type avait de grande chance de la retrouver comme il l’avait fait à Gila. Il fallait qu’elle trouve un moyen pour brouiller les pistes. Elle ne voulait plus subir encore une fois ce qu’il lui avait fait. Plus jamais. Elle n’était pas Wonderwoman. Alors qu’elle déambulait dans les rues sans véritable but, une idée émergea dans son esprit. Kellerman cherchait la fille d’un gouverneur assassiné, il fallait peut-être alors que Sara Tancredi disparaisse de la circulation et qu’elle n’existe plus aux yeux de ces tueurs.
Prenant son courage à deux mains, la jeune femme repris la direction de l’hôtel dans lequel elle avait réservé une chambre. Elle attrapa un rasoir dans la salle de bain, ouvrit le robinet du lavabo avant de fixer son reflet dans le miroir.
Une partie d'elle devait mourir, pour sa survie.
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Bravo, j'adore
Lydwine- Membre de la thérapie avec Sara
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Localisation : Belgique
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
c est tp bien!!!!!! j adore les clins d oeil au differents moments des episodes de la saison 2!
elo- Admis à l'infirmerie
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Localisation : ds les bras de michael...
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
vivment la suite j'avais l'impression d'etre dans la peau de sara
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
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Age : 38
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
très beau partiel!! j'ai hâte de voir la réaction de michael face a ce message
la suite !!
la suite !!
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Merci pour ces commentaires .
Je suis en effet en train de réfléchir à ce qui pourrait se passer du côté de Michael, Lincoln et Kellerman. Et également - peut-être, si vous êtes sages - à un new meeting entre nos deux 'chouchoux'.
Ooowwww, je crois que je vais avoir énormément de plaisir à écrire ce chapitre
Je suis en effet en train de réfléchir à ce qui pourrait se passer du côté de Michael, Lincoln et Kellerman. Et également - peut-être, si vous êtes sages - à un new meeting entre nos deux 'chouchoux'.
Ooowwww, je crois que je vais avoir énormément de plaisir à écrire ce chapitre
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Ayé. J'ai enfin fini ce chapitre.
Bon, comme vous allez le voir, il n'y a pas encore de meeting. Chaque chose en son temps. Ceci dit, j'ai pris énormément de plaisir à écrire.
Chapitre 3
Gardant les yeux baissés vers le sol, Sara marchait d’un pas rapide, l’esprit encore atteint par la récente capture de Michael. Elle s’arrêta soudainement au niveau d’une poubelle, trifouilla dans son sac et en ressortit son portefeuille et son téléphone portable. Elle jeta ce dernier sans la moindre réticence, de peur qu’on ne retrouve sa trace à partir de l’appel qu’elle avait passé au fugitif. Elle ne regrettait pas son geste – elle avait tant eu besoin d’expliquer ce qu’elle ressentait – mais elle ne voulait pas reproduire la même erreur que précédemment. Triant son portefeuille, la jeune femme tomba sur sa carte de membre du personnel de la prison de Fox River et durant un instant, elle imagina que rien de tout cela n’était arrivé, que Michael n’avait jamais eu l’intention de s’évader. Effleurant du bout des doigts sa photographie, – représentant une Tancredi professionnelle et souriante – un sentiment de mélancolie la submergea. Elle retint ses larmes, prit l’argent liquide nécessaire et laissa tomber violemment le portefeuille dans la poubelle, faisant disparaître celle qu’elle avait été jadis.
Non sans avoir surveiller ses arrières, elle reprit son chemin en direction du centre-ville. Quelques minutes plus tôt, dans cette sombre chambre d’hôtel, elle n’avait cessé de chercher à savoir ce qu’elle devait faire maintenant, alors qu’elle ne disposait plus d’aucune aide venant de Michael ou du collaborateur de son père. Il fallait qu’elle se débrouille seule, qu’elle arrive dénouement de toute cette histoire tortueuse. Son père était mort parce qu’il avait découvert quelque chose sur l’affaire Lincoln et il lui avait indirectement légué l’objet de toutes les convoitises - du moins celles de Kellerman. Seulement, elle n’avait aucune idée ce que cette clé pouvait bien ouvrir. Une porte ? Un coffre ? Un tiroir ? Dans un profond désespoir, elle n’avait trouvé qu’une seule solution pour répondre à sa question, même si cela lui semblait totalement stupide et irresponsable. Retourner à Chicago. Voilà tout ce qu’elle avait trouvé pour l’instant. C’était mieux que de rester dans ce trou perdu à attendre qu’un autre tueur vienne la descendre, non ?
Les pensées de Sara dérivèrent de nouveau vers Michael. Elle aurait tant aimé lui apporter son aide – encore une fois – mais elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire. Il repartait vers Fox River, y purgerait une peine encore plus sévère que la précédente après tout ce qui s’était déroulé tandis que son frère y trouverait la mort. A moins qu’elle ne réussisse – par miracle – à trouver la solution à toute cette énigme et évite alors à Lincoln de finir électrocuter sur une chaise.
Alors qu’elle trouva un bus pour l’emmener loin de cette ville, la jeune femme laissa échapper un petit rire. Elle était complètement folle de penser pouvoir à elle seule déjouer un complot qui prenait sa source de très haut dans la hiérarchie politique du pays américain. Elle n’était qu’un membre de la profession de médecine, et accessoirement une ancienne droguée.
« Très réaliste comme profil, ma pauvre Sara. Michael commence sérieusement à déteindre sur toi. C’est fort inquiétant. » pensa-t-elle tout haut, ce qui lui valu un certain nombre de regard suspicieux ou étonné de la part des autres usagers du bus.
*****
Michael porta son attention sur l’homme qui marchait à ses côtés. Comment avait-il su où ils se trouvaient, Lincoln et lui ? Paul Kellerman. C’était sous cette identité qu’il s’était présenté. Devait-il le croire ? Il avait appris à faire confiance au moins de personne possible.
« Vous travaillez pour qui ? CIA, NSA ? »
« Je vous croyais un peu plus perspicace que cela Mr Scofield. » répondit Kellerman, un sourire aux lèvres.
« Etant donné que vous n’avez pas l’air de porter le FBI dans votre cœur, il reste la solution d’un service plus haut. Vous avez mentionné tout à l’heure la Présidente Reynolds. »
« Touché. Seulement ce n’est plus le cas à l’heure actuelle. Disons que les choses ont changé, et que je veux vous aider à la faire tomber. »
Scofield se passa une main sur le visage. Il lui tardait que tout cela se finisse. Il avait besoin de se reposer et de penser à autre chose.
« Admettons que vous ne travailliez plus pour elle. En quoi vous pouvez nous être utile ? »
« Michael ? » s’enquit soudainement Lincoln, la main posée sur le torse de son frère dans le but de stopper sa marche. « Je peux te parler, seul à seul ? »
L’intéressé lança un regard à leur nouvel ‘ami’ puis fit un mouvement de la tête en signe d’acquiescement.
« Je connais ce type Michael. » déclara Burrows. « Et je ne crois pas qu’il soit judicieux de lui faire confiance. »
« Comment ça tu le connais ? »
« Quand nous étions à Fox River, tout le monde a cru que j’avais tenté de m’évader en allant voir LJ. Le fourgon dans lequel j’étais à été attaqué et … »
« Je sais déjà tout ça Linc’. Où veux-tu en venir ? »
« C’est l’homme qui a tenté de me tuer ce jour là. »
Voyant que quelque chose se tramait entre les deux frères, Kellerman rajuste nerveusement ses lunettes. Burrows l’avait-il finalement reconnu ? Dans ce cas, il allait devoir trouver un sérieux prétexte pour ne pas se retrouver six pieds sous terre à son tour. Usant ses meilleurs réflexes, il évita de justesse le poing de Lincoln et se recula de plusieurs mètres, les mains en hauteur.
« Hey, on se calme Burrows. » déclara-t-il tandis que Lincoln s’approchait dangereusement de lui.
« Restez où vous êtes, okay ? »
Kellerman joignit le geste à la parole, dégainant son arme et le pointant sur le frère de Michael. Ce dernier n’avait pas bougé d’un cil, analysant la situation du mieux qu’il pouvait. Les choses dérapaient, et il devait vite trouver une solution car il connaissait assez son frère pour savoir qu’il était capable de tuer ce type.
« Scofield, vous feriez mieux de calmer votre frère. »
« Pourquoi je ferai ça à votre avis ? »
« Parce que vous ne voulez pas avoir sa mort sur la conscience, n’est-ce pas ? »
« Qui vous dit que ce sera moi la victime ? » le provoqua Lincoln. « Vous avez tenté de me tuer et je ne vous laisserais pas recommencer. »
« Linc’ attends. »
L’intéressé tourna la tête vers son frère, le regard interrogateur.
« S’il avait voulu nous éliminer, il aurait très bien pu laisser Mahone le faire. Je suis certain que c’était le boulot qu’on lui avait attribué mais je crois que les choses ont changé. Vous n’êtes plus dans les grâces de la Présidente Reynolds, ni dans celles de vos supérieurs, je me trompe Kellerman ?
« Je retire ce que j’ai dit. Vous êtes intelligent Scofield, mais ne soyez pas aussi condescendant avec moi. Je vous suis autant utile que j’ai besoin de vous, ne l’oublier pas. »
« Qu’est-ce qui m’empêche de vous fracasser le crâne ? » s’enquit Lincoln.
« Je peux vous conduire à celui qui est la cause de tous vos soucis. »
Veronica apparut alors dans l’esprit de Lincoln. Steadman était non seulement celui par qui tout avait commencé mais également responsable de la mort de son ancienne petite-amie. L’homme serra les poings à s’en blanchir les jointures mais contint sa rage et sa colère. Il devait maîtriser ses émotions.
Les trois hommes arrivèrent rapidement à la voiture de Kellerman, celui-ci préféra laisser le volant à l’un des deux frères, histoire de pouvoir réagir rapidement si la situation se dégradait. Avant de monter dans le véhicule, l’agent enleva ses lunettes de soleil et s’adressa à Michael.
« Appelez moi Paul. C’est tellement plus amical, vous ne trouvez pas ? »
*****
Sara colla sa joue contre la vitre du bus, regardant défiler le paysage sous ses yeux. Cela faisait bientôt huit heures qu’elle était montée et sa tête lui semblait sur le point d’exploser. Le moindre bruit, la moindre exclamation de ses compagnons de route lui donnait des envies de meurtre. Elle était si fatiguée, si désireuse de voir la fin de cette histoire.
Elle n’avait jamais véritablement pensé à ce qu’elle allait devenir si l’affaire Burrows était résolue. Elle doutait de pouvoir à nouveau exercer la profession de médecin, pas après tout ce qui s’était passé. Que lui restait-il ? Elle n’avait plus de famille. L’homme pour qui elle avait risqué sa vie ne pouvait plus être à ses côtés, n’était plus en mesure de prendre soin d’elle. Le visage de Michael lui manquait tellement. Elle aurait tout donné pour le revoir une dernière fois, l’écouter lui parler avec intelligence ou poser à nouveau ses lèvres sur les siennes. Elle avait tellement besoin de lui pour se sentir mieux.
Une larme coula le long de la joue de la jeune femme et finit sa descente en s’écrasant sur le rebord de la vitre. Sara sentit sur elle le regard de la grosse dame assise à côté, qui devait probablement se demander ce qu’elle pouvait bien avoir vécu pour pleurer de la sorte. Peu importe, du moment qu’on la laissait tranquille. La jeune médecin murmura le prénom de l’ex-détenu, comme si cela pouvait l’aider à oublier où elle se trouvait et à tenir jusqu’à Chicago.
« Vous avez dit quelque chose ? »
Sara laissa échapper un soupir inaudible. Pourquoi ne pouvait-on pas la laisser seule ?
« Excusez-moi ? » demanda-t-elle, un faux sourire aux lèvres lorsqu’elle se tourna vers sa voisine.
« Je n’ai pas bien entendu ce que vous avez dit. »
Que lui répondre ? Elle ne pouvait pas non plus l’envoyer bouler vulgairement, même si elle mourait d’envie de le faire.
« Je ne me souviens pas de vous avoir parlé Madame, je suis désolée. »
« Vous ne voulez pas me dire ce qui vous chagrine à ce point ? »
« Je crois que je préfère être seule en fait. »
« Ce n’est jamais bon vous savez. D’être seul. Tout le monde a besoin de se confier un jour ou l’autre. »
Bon, comme vous allez le voir, il n'y a pas encore de meeting. Chaque chose en son temps. Ceci dit, j'ai pris énormément de plaisir à écrire.
Chapitre 3
Gardant les yeux baissés vers le sol, Sara marchait d’un pas rapide, l’esprit encore atteint par la récente capture de Michael. Elle s’arrêta soudainement au niveau d’une poubelle, trifouilla dans son sac et en ressortit son portefeuille et son téléphone portable. Elle jeta ce dernier sans la moindre réticence, de peur qu’on ne retrouve sa trace à partir de l’appel qu’elle avait passé au fugitif. Elle ne regrettait pas son geste – elle avait tant eu besoin d’expliquer ce qu’elle ressentait – mais elle ne voulait pas reproduire la même erreur que précédemment. Triant son portefeuille, la jeune femme tomba sur sa carte de membre du personnel de la prison de Fox River et durant un instant, elle imagina que rien de tout cela n’était arrivé, que Michael n’avait jamais eu l’intention de s’évader. Effleurant du bout des doigts sa photographie, – représentant une Tancredi professionnelle et souriante – un sentiment de mélancolie la submergea. Elle retint ses larmes, prit l’argent liquide nécessaire et laissa tomber violemment le portefeuille dans la poubelle, faisant disparaître celle qu’elle avait été jadis.
Non sans avoir surveiller ses arrières, elle reprit son chemin en direction du centre-ville. Quelques minutes plus tôt, dans cette sombre chambre d’hôtel, elle n’avait cessé de chercher à savoir ce qu’elle devait faire maintenant, alors qu’elle ne disposait plus d’aucune aide venant de Michael ou du collaborateur de son père. Il fallait qu’elle se débrouille seule, qu’elle arrive dénouement de toute cette histoire tortueuse. Son père était mort parce qu’il avait découvert quelque chose sur l’affaire Lincoln et il lui avait indirectement légué l’objet de toutes les convoitises - du moins celles de Kellerman. Seulement, elle n’avait aucune idée ce que cette clé pouvait bien ouvrir. Une porte ? Un coffre ? Un tiroir ? Dans un profond désespoir, elle n’avait trouvé qu’une seule solution pour répondre à sa question, même si cela lui semblait totalement stupide et irresponsable. Retourner à Chicago. Voilà tout ce qu’elle avait trouvé pour l’instant. C’était mieux que de rester dans ce trou perdu à attendre qu’un autre tueur vienne la descendre, non ?
Les pensées de Sara dérivèrent de nouveau vers Michael. Elle aurait tant aimé lui apporter son aide – encore une fois – mais elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire. Il repartait vers Fox River, y purgerait une peine encore plus sévère que la précédente après tout ce qui s’était déroulé tandis que son frère y trouverait la mort. A moins qu’elle ne réussisse – par miracle – à trouver la solution à toute cette énigme et évite alors à Lincoln de finir électrocuter sur une chaise.
Alors qu’elle trouva un bus pour l’emmener loin de cette ville, la jeune femme laissa échapper un petit rire. Elle était complètement folle de penser pouvoir à elle seule déjouer un complot qui prenait sa source de très haut dans la hiérarchie politique du pays américain. Elle n’était qu’un membre de la profession de médecine, et accessoirement une ancienne droguée.
« Très réaliste comme profil, ma pauvre Sara. Michael commence sérieusement à déteindre sur toi. C’est fort inquiétant. » pensa-t-elle tout haut, ce qui lui valu un certain nombre de regard suspicieux ou étonné de la part des autres usagers du bus.
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Michael porta son attention sur l’homme qui marchait à ses côtés. Comment avait-il su où ils se trouvaient, Lincoln et lui ? Paul Kellerman. C’était sous cette identité qu’il s’était présenté. Devait-il le croire ? Il avait appris à faire confiance au moins de personne possible.
« Vous travaillez pour qui ? CIA, NSA ? »
« Je vous croyais un peu plus perspicace que cela Mr Scofield. » répondit Kellerman, un sourire aux lèvres.
« Etant donné que vous n’avez pas l’air de porter le FBI dans votre cœur, il reste la solution d’un service plus haut. Vous avez mentionné tout à l’heure la Présidente Reynolds. »
« Touché. Seulement ce n’est plus le cas à l’heure actuelle. Disons que les choses ont changé, et que je veux vous aider à la faire tomber. »
Scofield se passa une main sur le visage. Il lui tardait que tout cela se finisse. Il avait besoin de se reposer et de penser à autre chose.
« Admettons que vous ne travailliez plus pour elle. En quoi vous pouvez nous être utile ? »
« Michael ? » s’enquit soudainement Lincoln, la main posée sur le torse de son frère dans le but de stopper sa marche. « Je peux te parler, seul à seul ? »
L’intéressé lança un regard à leur nouvel ‘ami’ puis fit un mouvement de la tête en signe d’acquiescement.
« Je connais ce type Michael. » déclara Burrows. « Et je ne crois pas qu’il soit judicieux de lui faire confiance. »
« Comment ça tu le connais ? »
« Quand nous étions à Fox River, tout le monde a cru que j’avais tenté de m’évader en allant voir LJ. Le fourgon dans lequel j’étais à été attaqué et … »
« Je sais déjà tout ça Linc’. Où veux-tu en venir ? »
« C’est l’homme qui a tenté de me tuer ce jour là. »
Voyant que quelque chose se tramait entre les deux frères, Kellerman rajuste nerveusement ses lunettes. Burrows l’avait-il finalement reconnu ? Dans ce cas, il allait devoir trouver un sérieux prétexte pour ne pas se retrouver six pieds sous terre à son tour. Usant ses meilleurs réflexes, il évita de justesse le poing de Lincoln et se recula de plusieurs mètres, les mains en hauteur.
« Hey, on se calme Burrows. » déclara-t-il tandis que Lincoln s’approchait dangereusement de lui.
« Restez où vous êtes, okay ? »
Kellerman joignit le geste à la parole, dégainant son arme et le pointant sur le frère de Michael. Ce dernier n’avait pas bougé d’un cil, analysant la situation du mieux qu’il pouvait. Les choses dérapaient, et il devait vite trouver une solution car il connaissait assez son frère pour savoir qu’il était capable de tuer ce type.
« Scofield, vous feriez mieux de calmer votre frère. »
« Pourquoi je ferai ça à votre avis ? »
« Parce que vous ne voulez pas avoir sa mort sur la conscience, n’est-ce pas ? »
« Qui vous dit que ce sera moi la victime ? » le provoqua Lincoln. « Vous avez tenté de me tuer et je ne vous laisserais pas recommencer. »
« Linc’ attends. »
L’intéressé tourna la tête vers son frère, le regard interrogateur.
« S’il avait voulu nous éliminer, il aurait très bien pu laisser Mahone le faire. Je suis certain que c’était le boulot qu’on lui avait attribué mais je crois que les choses ont changé. Vous n’êtes plus dans les grâces de la Présidente Reynolds, ni dans celles de vos supérieurs, je me trompe Kellerman ?
« Je retire ce que j’ai dit. Vous êtes intelligent Scofield, mais ne soyez pas aussi condescendant avec moi. Je vous suis autant utile que j’ai besoin de vous, ne l’oublier pas. »
« Qu’est-ce qui m’empêche de vous fracasser le crâne ? » s’enquit Lincoln.
« Je peux vous conduire à celui qui est la cause de tous vos soucis. »
Veronica apparut alors dans l’esprit de Lincoln. Steadman était non seulement celui par qui tout avait commencé mais également responsable de la mort de son ancienne petite-amie. L’homme serra les poings à s’en blanchir les jointures mais contint sa rage et sa colère. Il devait maîtriser ses émotions.
Les trois hommes arrivèrent rapidement à la voiture de Kellerman, celui-ci préféra laisser le volant à l’un des deux frères, histoire de pouvoir réagir rapidement si la situation se dégradait. Avant de monter dans le véhicule, l’agent enleva ses lunettes de soleil et s’adressa à Michael.
« Appelez moi Paul. C’est tellement plus amical, vous ne trouvez pas ? »
*****
Sara colla sa joue contre la vitre du bus, regardant défiler le paysage sous ses yeux. Cela faisait bientôt huit heures qu’elle était montée et sa tête lui semblait sur le point d’exploser. Le moindre bruit, la moindre exclamation de ses compagnons de route lui donnait des envies de meurtre. Elle était si fatiguée, si désireuse de voir la fin de cette histoire.
Elle n’avait jamais véritablement pensé à ce qu’elle allait devenir si l’affaire Burrows était résolue. Elle doutait de pouvoir à nouveau exercer la profession de médecin, pas après tout ce qui s’était passé. Que lui restait-il ? Elle n’avait plus de famille. L’homme pour qui elle avait risqué sa vie ne pouvait plus être à ses côtés, n’était plus en mesure de prendre soin d’elle. Le visage de Michael lui manquait tellement. Elle aurait tout donné pour le revoir une dernière fois, l’écouter lui parler avec intelligence ou poser à nouveau ses lèvres sur les siennes. Elle avait tellement besoin de lui pour se sentir mieux.
Une larme coula le long de la joue de la jeune femme et finit sa descente en s’écrasant sur le rebord de la vitre. Sara sentit sur elle le regard de la grosse dame assise à côté, qui devait probablement se demander ce qu’elle pouvait bien avoir vécu pour pleurer de la sorte. Peu importe, du moment qu’on la laissait tranquille. La jeune médecin murmura le prénom de l’ex-détenu, comme si cela pouvait l’aider à oublier où elle se trouvait et à tenir jusqu’à Chicago.
« Vous avez dit quelque chose ? »
Sara laissa échapper un soupir inaudible. Pourquoi ne pouvait-on pas la laisser seule ?
« Excusez-moi ? » demanda-t-elle, un faux sourire aux lèvres lorsqu’elle se tourna vers sa voisine.
« Je n’ai pas bien entendu ce que vous avez dit. »
Que lui répondre ? Elle ne pouvait pas non plus l’envoyer bouler vulgairement, même si elle mourait d’envie de le faire.
« Je ne me souviens pas de vous avoir parlé Madame, je suis désolée. »
« Vous ne voulez pas me dire ce qui vous chagrine à ce point ? »
« Je crois que je préfère être seule en fait. »
« Ce n’est jamais bon vous savez. D’être seul. Tout le monde a besoin de se confier un jour ou l’autre. »
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
La jeune femme lança un regard suspicieux. Pourquoi cet intérêt soudain ? Est-ce que, par hasard, cette femme pouvait être au courant ? Cherchait-elle à lui faire avouer sa complicité dans l’évasion de Michael ?
Paranoïaque. Cette cavale la rendait vraiment parano. Et si cette dame ne voulait simplement que l’aider à évacuer ce qu’elle avait sur le cœur ? Seulement, elle ne pouvait parler de cette histoire à personne. Elle était condamnée à rester emmurée dans sa solitude, ce qui bientôt allait lui être insupportable. N’ayant aucune réponse, la femme obèse cessa de s’intéresser au triste état de Sara et laissa cette dernière dans sa mélancolie. Alors que le bus pénétrait dans la ville de Clayton, des images défilèrent dans sa tête : sa première rencontre avec Michael, son attitude charmeuse avec elle, ses sempiternelles venue à l’infirmerie pour se faire soigner, son sauvetage in extremis, son père refusant de jeter un coup d’œil au dossier de Lincoln, ce dernier assis sur la chaise électrique, le baiser de Michael, la révélation de son projet d’évasion, la mort horrible de son père, son rendez-vous à Gila avec le fugitif.
Ce qu’elle regrettait d’avoir agit de la sorte, d’avoir été aussi distante avec lui. Elle s’était sentie tellement partagée entre ses sentiments lui hurlant de se blottir dans ses bras et sa peur de ne jamais sortir vivante de ce bourbier monumental. Il lui avait déclaré qu’il avait été heureux qu’elle soit venue le retrouver. C’était la dernière parole inscrite dans sa mémoire, et elle n’aurait jamais l’occasion de lui répondre. Pourquoi fallait-il nécessairement qu’elle éprouve des sentiments pour ce type ? Elle n’aurait pas pu simplement faire son job et le considérer comme un patient indifférent ? Elle ne regrettait pas de l’avoir connu, bien sûr que non. Elle se maudissait uniquement d’avoir succombé à son charme irrésistible. Michael Scofield, source de joie et de tourments à la fois.
*****
Kellerman baissa le volume de la radio, ce qui lui valut un coup de la part de Lincoln.
« Remontez le son. »
« Quoi ? Vous aimez réellement cette musique ? » s’enquit l’agent, prenant un air étonné. « Vous êtes la brute dans toute cette histoire et vous écoutez du classique ? Vous me faites marcher, hein. »
« Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? »
« Oh non. Vous avez vraiment une tête de truand Borrows. »
« Paul, fermez-là. » lança Michael, assis volontairement à l’arrière. « Et remontez le volume. »
Le jeune génie s’appuya contre le dossier de son siège, surveillant de loin Kellerman. Cela faisait plus de cinq heures qu’il avait quitté Mahone et il n’avait cessé de se demander durant le voyage s’il n’était pas en train de se planter en faisant confiance à l’agent. Celui-ci semblait plongé dans de profondes réflexions et se frottait les paupières à l’aide de son index et de son pouce.
« Je crois que vous n’aviez jamais prévu la gravité de cet acte d’évasion Michael. » fit-il en gardant les yeux toujours fermés. « Vous ne pensiez pas que ça aurait tant de conséquences sur la vie de nombreuses personnes, n’est-ce pas ? »
Michael ne répondit rien et continua obstinément à regarder le paysage défilé.
« Henri Pope, Abruzzi, Westmoreland, Sara. Tous ont eu leur vie brisée par votre désir de sauver votre frère. »
« Sara ? » répéta bêtement le jeune homme.
« Je dois avouer que c’est une femme comme on en rencontre rarement de nos jours. Séduisante, combative, fort caractère.
« Linc’, arrête-toi. »
« Quoi ? »
« Arrête la voiture ! Maintenant. »
Lincoln se gara sur le côté, ne comprenant pas le changement de comportement de son frère. Ce dernier ouvrit sa portière, sortit de la voiture et se posta à côté du véhicule, se prenant la tête entre les mains tandis que les deux autres hommes l’imitèrent.
« C’est quoi le problème Michael ? » s’enquit Lincoln.
« Comment connaissez-vous Sara ? »
« C’est une très longue histoire à vrai dire. Et je ne suis pas sûr qu’elle vous plaise. »
« Ne jouer pas à ce jeu avec moi Paul. Je vous le déconseille. »
« J’étais chargé de recueillir les informations qu’elle détenait sur toute cette histoire et ce que son père lui avait révélé. »
« Vous n’avez pas répondu à ma question. »
Kellerman remit ses lunettes, dans l’espoir que Michael ne distingue pas la gène qui s’était emparé de lui. Cela lui avait été difficile de prendre la décision de la tuer parce qu’il s’était pris d’affection pour elle. Pas le même lien qu’elle entretenait avec le fugitif mais il avait eu plaisir – malgré lui – à partager quelques moments avec elle. Alors révéler à Michael qu’il avait du être contraint de la torturer, en dépit de la relation amicale qu’il avait nouée avec elle, lui était quelque peu embarrassant. Il n’était pas du tout fier de la tournure des évènements, que ce soit l’ordre de Mr Kim d’éliminer la jeune femme ou bien la fuite de celle-ci.
« C’est une femme têtue et elle ne semblait pas vouloir que les choses se déroulent de manière douce. J’ai du employer des moyens un peu plus persuasifs mais elle n’a pas céder pour autant. »
Michael sentit un frisson lui parcourir l’échine toute entière. Qu’avait-il fait ? Il avait envoyé la femme qu’il aimait dans la gueule du loup et avait été à deux doigts de la perdre pour de bon. Sans avoir eu le temps de réagir, Kellerman vit Michael fondre sur lui et le plaquer contre la voiture. L’ex-détenu abattit ses poings sur son visage, évacuant toute la tension et la rage qu’il détenait en lui et ne s’éloigna du tueur que sous la pression des mains de son frère qui le tirait en arrière, en lui hurlant d’arrêter. Michael regarda ses mains, dont les phalanges étaient à vif et les essuya frénétiquement sur son T-shirt, cherchant à tout prix à effacer la preuve de son manque de self-control. Il était en train de changer. Le Michael Scofield qui était entré à Fox River disparaissait petit à petit pour se transformer en un homme plus rude, plus violent et surtout plus tourmenté. Beaucoup plus.
Kellerman, le visage en sang, se releva comme il put en prenant appuie sur la voiture et tapota sa veste à la recherche d’un mouchoir. Il devait se forcer à ne pas répliquer à l’attaque de Michael, quand bien même il rêvait de sortir son automatique, appuyer sur la détente et voir le jeune homme mourir devant ses yeux. Il avait un objectif précis dans la tête et pour rien au monde il ne laisserait Scofield l’empêcher de l’atteindre.
« Si ça peut vous faire plaisir, Sara a fait preuve d’un courage incroyable pour rester en vie. »
Brusquement, l’ex-détenu revit son téléphone portable vibrer alors qu’ils étaient derrière les barreaux et fit quelques pas en direction du tueur.
« J’ai besoin de votre téléphone, le mien est sous scellé. »
Kellerman hésita durant plusieurs secondes puis céda à la demande de Michael, voulant montrant sa coopération. S’ils continuaient à se méfier l’un de l’autre, ils n’arriveraient jamais vivants chez Steadman et sincèrement, il n’avait nullement envie de quitter ce monde avant d’avoir eu ce qu’il désirait. Michael composa le numéro lui permettant d’accéder à sa messagerie et, le cellulaire collé à l’oreille, il entendit une voix mécanique lui indiquant qu’un message attendait. Il reconnu de suite la voix de la jeune femme et sentit une boule monter progressivement jusqu’au niveau de sa gorge lorsqu’il remarqua la voix brisée et apeuré de Sara. Réalisant la portée de ce qu’elle lui avouait implicitement, les regrets du jeune homme s’intensifièrent et il usa de toute sa force pour refouler les larmes qui lui montaient aux yeux. Garder le contrôle de soi, ne pas montrer ses émotions.
« Il est temps de reprendre la route vers le Montana Michael, le temps joue contre nous. »
L’intéressé hocha la tête, lança la téléphone portable à Kellerman et ouvrit rapidement sa portière, les paroles de Sara résonnant encore dans son esprit. Elle avait besoin de lui alors qu’il lui était impossible d’être à ses côtés, de la prendre dans ses bras et de lui dire qu’elle était en sécurité.
Il se fit la promesse de la protéger, quoiqu’il se passe.
Paranoïaque. Cette cavale la rendait vraiment parano. Et si cette dame ne voulait simplement que l’aider à évacuer ce qu’elle avait sur le cœur ? Seulement, elle ne pouvait parler de cette histoire à personne. Elle était condamnée à rester emmurée dans sa solitude, ce qui bientôt allait lui être insupportable. N’ayant aucune réponse, la femme obèse cessa de s’intéresser au triste état de Sara et laissa cette dernière dans sa mélancolie. Alors que le bus pénétrait dans la ville de Clayton, des images défilèrent dans sa tête : sa première rencontre avec Michael, son attitude charmeuse avec elle, ses sempiternelles venue à l’infirmerie pour se faire soigner, son sauvetage in extremis, son père refusant de jeter un coup d’œil au dossier de Lincoln, ce dernier assis sur la chaise électrique, le baiser de Michael, la révélation de son projet d’évasion, la mort horrible de son père, son rendez-vous à Gila avec le fugitif.
Ce qu’elle regrettait d’avoir agit de la sorte, d’avoir été aussi distante avec lui. Elle s’était sentie tellement partagée entre ses sentiments lui hurlant de se blottir dans ses bras et sa peur de ne jamais sortir vivante de ce bourbier monumental. Il lui avait déclaré qu’il avait été heureux qu’elle soit venue le retrouver. C’était la dernière parole inscrite dans sa mémoire, et elle n’aurait jamais l’occasion de lui répondre. Pourquoi fallait-il nécessairement qu’elle éprouve des sentiments pour ce type ? Elle n’aurait pas pu simplement faire son job et le considérer comme un patient indifférent ? Elle ne regrettait pas de l’avoir connu, bien sûr que non. Elle se maudissait uniquement d’avoir succombé à son charme irrésistible. Michael Scofield, source de joie et de tourments à la fois.
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Kellerman baissa le volume de la radio, ce qui lui valut un coup de la part de Lincoln.
« Remontez le son. »
« Quoi ? Vous aimez réellement cette musique ? » s’enquit l’agent, prenant un air étonné. « Vous êtes la brute dans toute cette histoire et vous écoutez du classique ? Vous me faites marcher, hein. »
« Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? »
« Oh non. Vous avez vraiment une tête de truand Borrows. »
« Paul, fermez-là. » lança Michael, assis volontairement à l’arrière. « Et remontez le volume. »
Le jeune génie s’appuya contre le dossier de son siège, surveillant de loin Kellerman. Cela faisait plus de cinq heures qu’il avait quitté Mahone et il n’avait cessé de se demander durant le voyage s’il n’était pas en train de se planter en faisant confiance à l’agent. Celui-ci semblait plongé dans de profondes réflexions et se frottait les paupières à l’aide de son index et de son pouce.
« Je crois que vous n’aviez jamais prévu la gravité de cet acte d’évasion Michael. » fit-il en gardant les yeux toujours fermés. « Vous ne pensiez pas que ça aurait tant de conséquences sur la vie de nombreuses personnes, n’est-ce pas ? »
Michael ne répondit rien et continua obstinément à regarder le paysage défilé.
« Henri Pope, Abruzzi, Westmoreland, Sara. Tous ont eu leur vie brisée par votre désir de sauver votre frère. »
« Sara ? » répéta bêtement le jeune homme.
« Je dois avouer que c’est une femme comme on en rencontre rarement de nos jours. Séduisante, combative, fort caractère.
« Linc’, arrête-toi. »
« Quoi ? »
« Arrête la voiture ! Maintenant. »
Lincoln se gara sur le côté, ne comprenant pas le changement de comportement de son frère. Ce dernier ouvrit sa portière, sortit de la voiture et se posta à côté du véhicule, se prenant la tête entre les mains tandis que les deux autres hommes l’imitèrent.
« C’est quoi le problème Michael ? » s’enquit Lincoln.
« Comment connaissez-vous Sara ? »
« C’est une très longue histoire à vrai dire. Et je ne suis pas sûr qu’elle vous plaise. »
« Ne jouer pas à ce jeu avec moi Paul. Je vous le déconseille. »
« J’étais chargé de recueillir les informations qu’elle détenait sur toute cette histoire et ce que son père lui avait révélé. »
« Vous n’avez pas répondu à ma question. »
Kellerman remit ses lunettes, dans l’espoir que Michael ne distingue pas la gène qui s’était emparé de lui. Cela lui avait été difficile de prendre la décision de la tuer parce qu’il s’était pris d’affection pour elle. Pas le même lien qu’elle entretenait avec le fugitif mais il avait eu plaisir – malgré lui – à partager quelques moments avec elle. Alors révéler à Michael qu’il avait du être contraint de la torturer, en dépit de la relation amicale qu’il avait nouée avec elle, lui était quelque peu embarrassant. Il n’était pas du tout fier de la tournure des évènements, que ce soit l’ordre de Mr Kim d’éliminer la jeune femme ou bien la fuite de celle-ci.
« C’est une femme têtue et elle ne semblait pas vouloir que les choses se déroulent de manière douce. J’ai du employer des moyens un peu plus persuasifs mais elle n’a pas céder pour autant. »
Michael sentit un frisson lui parcourir l’échine toute entière. Qu’avait-il fait ? Il avait envoyé la femme qu’il aimait dans la gueule du loup et avait été à deux doigts de la perdre pour de bon. Sans avoir eu le temps de réagir, Kellerman vit Michael fondre sur lui et le plaquer contre la voiture. L’ex-détenu abattit ses poings sur son visage, évacuant toute la tension et la rage qu’il détenait en lui et ne s’éloigna du tueur que sous la pression des mains de son frère qui le tirait en arrière, en lui hurlant d’arrêter. Michael regarda ses mains, dont les phalanges étaient à vif et les essuya frénétiquement sur son T-shirt, cherchant à tout prix à effacer la preuve de son manque de self-control. Il était en train de changer. Le Michael Scofield qui était entré à Fox River disparaissait petit à petit pour se transformer en un homme plus rude, plus violent et surtout plus tourmenté. Beaucoup plus.
Kellerman, le visage en sang, se releva comme il put en prenant appuie sur la voiture et tapota sa veste à la recherche d’un mouchoir. Il devait se forcer à ne pas répliquer à l’attaque de Michael, quand bien même il rêvait de sortir son automatique, appuyer sur la détente et voir le jeune homme mourir devant ses yeux. Il avait un objectif précis dans la tête et pour rien au monde il ne laisserait Scofield l’empêcher de l’atteindre.
« Si ça peut vous faire plaisir, Sara a fait preuve d’un courage incroyable pour rester en vie. »
Brusquement, l’ex-détenu revit son téléphone portable vibrer alors qu’ils étaient derrière les barreaux et fit quelques pas en direction du tueur.
« J’ai besoin de votre téléphone, le mien est sous scellé. »
Kellerman hésita durant plusieurs secondes puis céda à la demande de Michael, voulant montrant sa coopération. S’ils continuaient à se méfier l’un de l’autre, ils n’arriveraient jamais vivants chez Steadman et sincèrement, il n’avait nullement envie de quitter ce monde avant d’avoir eu ce qu’il désirait. Michael composa le numéro lui permettant d’accéder à sa messagerie et, le cellulaire collé à l’oreille, il entendit une voix mécanique lui indiquant qu’un message attendait. Il reconnu de suite la voix de la jeune femme et sentit une boule monter progressivement jusqu’au niveau de sa gorge lorsqu’il remarqua la voix brisée et apeuré de Sara. Réalisant la portée de ce qu’elle lui avouait implicitement, les regrets du jeune homme s’intensifièrent et il usa de toute sa force pour refouler les larmes qui lui montaient aux yeux. Garder le contrôle de soi, ne pas montrer ses émotions.
« Il est temps de reprendre la route vers le Montana Michael, le temps joue contre nous. »
L’intéressé hocha la tête, lança la téléphone portable à Kellerman et ouvrit rapidement sa portière, les paroles de Sara résonnant encore dans son esprit. Elle avait besoin de lui alors qu’il lui était impossible d’être à ses côtés, de la prendre dans ses bras et de lui dire qu’elle était en sécurité.
Il se fit la promesse de la protéger, quoiqu’il se passe.
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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