Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Superbe
Vive la suite
Vive la suite
Lydwine- Membre de la thérapie avec Sara
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
GENIAL TA FIC
TA SUITE SUPER
VIVEMENT LA SUITE
LA SUITE LA SUITE S T P . S T P . S T P .
TA SUITE SUPER
VIVEMENT LA SUITE
LA SUITE LA SUITE S T P . S T P . S T P .
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Super, vivement la suite
reaped- Admis à l'infirmerie
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Magnifique , vivement la suite
Pauline- Kellerman my friend!
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
magnifique sublime je sais aps quoi die a part peut etre vivement la suite
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
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Age : 38
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
waoooo c est fantastique!!!!!! j ai tp hate d avoir la suite!
elo- Admis à l'infirmerie
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Localisation : ds les bras de michael...
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
ta fic est géniale!! la suiteee!!
Maira- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 161
Age : 37
Localisation : quelque part avec Michael...
Date d'inscription : 09/10/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Ouf, j'ai enfin pu avoir une connexion internet (je ne suis pas chez moi). Donc voilà la suite de ma fic, j'ai été bcp inspirée pour ce chapitre !
Par ailleurs, je tiens à m'excuser par avance pour les anomalies de temps. Je m'explique : traverser les Etats-Unis prendre bcp, bcp d'heures et je ne voulais pas passer mon temps à décrire ce que pouvais bien faire les personnages pendant des jours en voiture ou en bus ...
Chapitre 4
La jeune femme porta la tasse de café à ses lèvres, sentant l’arôme délicat du liquide entre ses narines et laissa son regard dériver sur ce qui l’entourait. Elle reconnut la femme obèse dans un coin, plongée dans un roman, ainsi que l’homme qui avait ronflé bruyamment durant tout le trajet. Ce voyage jusqu’à Chicago prenait une tournure de cauchemar parce qu’il lui était de plus en plus insupportable de rester assise pendant des heures sans pouvoir faire abstraction des attitudes grotesques de ses compagnons de route. Certains se disputaient sans aucune discrétion tandis que d’autres chantaient à tu tête en pensant que cela faisait plaisir aux autres passagers.
Sara émit un soupir d’exaspération lorsque quelqu’un alluma la télévision, celle-ci diffusant une émission de télé-réalité qui semblait passionner la moitié des voyageurs. Combien de temps lui restait-il encore avant d’atteindre Chicago ? Une dizaine d’heures peut-être. Elle espérait que les choses s’étaient tassées depuis que son père était décédé. Elle se doutait bien que réussir à atteindre la résidence de ce dernier n’allait pas être une partie de plaisir et qu’elle serait sûrement refoulée par les autorités, voire même arrêtée du fait de sa participation à l’évasion des huit fugitifs. Elle était en effet presque certaine que les deux frères seraient contraints de reconnaître sa complicité en ayant laissé la porte de l’infirmerie ouverte. Mais elle se devait d’essayer, au lieu de rester à attendre sagement d’être tuer ou mise sous les barreaux.
Attendant que la serveuse du restaurant de l’hôtel lui apporte son petit-déjeuner, Sara porta son regard sur l’écran de télévision mais ne réussit pas à savoir quel était l’objet de la discussion entre deux candidats du show. Mais peu importe, cela lui semblait si superficiel compte tenu de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle reporta son attention sur sa tasse, contemplant le dessin représentant un aigle puis sortit son portefeuille dans le but de sortir le peu d’argent liquide qui lui restait. Ces gens qui l’entouraient n’avaient aucune idée de ce qui se déroulait dans leur dos. Mais pouvait-elle leur en vouloir ? Elle-même avait été à cent lieux de soupçonner des hauts fonctionnaires du Gouvernement américain d’être mêlés à l’affaire Burrows.
« Hey Pete, regarde un peu. Ces salauds se sont encore fait la malle ! Les Fed’ ne sont plus ceux qu’ils étaient … tous des lopettes. » entendit la jeune femme à l’autre bout de la pièce.
Elle leva la tête au moment où la serveuse arrivait, les bras chargés de plateaux. Plus rien n’eut d’importance, hormis le poste de télévision. Tandis que l’employée du restaurant attendit poliment que Sara daigne lui accorder son attention, celle-ci se concentra sur les paroles du journaliste expliquant avec le peu d’informations dont il disposait comment les deux hommes les plus recherchés du pays avaient une nouvelle fois échapper aux forces de police. Des images défilèrent et la jeune femme reconnu l’agent qui les avait poursuivis, Michael et elle. Selon le reporter, l’homme avait été grièvement blessé par balle par les fugitifs en tentant de les stopper dans leur fuite. Par balle ? Comment Michael et Lincoln avaient-ils pu se procurer une arme ? A moins d’en avoir subtiliser une à un des policiers, ils n’avaient pas pu tirer sur lui. Cette version des faits lui paraissait totalement fausse. Ce type, Mahone, avait probablement voulu les éliminer pendant le transfert jusqu’à Fox River mais avait été interrompu par une tierce personne armée.
Alors qu’elle allait délaisser ‘Mandy’ de son plateau, la jeune femme fut stoppée soudainement dans son élan, interloquée par ce qu’elle venait d’apercevoir. Une photo d’elle – la même qui avait figuré dans son portefeuille – était diffusée par les autorités qui complétaient leur avertissement en précisant qu’elle avait le statut officiel – ô combien glorieux – de fugitive parce qu’elle était non seulement complice dans l’évasion des deux frères mais également suspectée dans le meurtre de Kelli Foster.
Elle était en train de vivre un véritable cauchemar. Au bord des larmes, elle murmura une faible excuse à la serveuse et se précipita, non pas vers la sortie, mais vers les toilettes du restaurant. Comme si cela devenait une habitude, elle se jeta presque dans un des neuf cabines des toilettes mixtes et s’enferma, appuyant son dos contre la porte pour éviter la moindre tentative d’ouverture.
Que devait-elle faire ? Rester ici à se planquer dans l’espoir que personne ne remarque sa ressemblance avec l’ancienne Sara Tancredi ? Quitter cette cabine et sortir du restaurant en évitant de se faire accoster par le chanceux qui l’aurait reconnue ?
Dans un geste de désespoir, Sara frappa violemment la porte avec l’arrière de son crâne. Si Michael avait été là, il aurait sans doute su quoi faire. Seulement, il avait autre chose à penser que de venir la sauver comme un preux chevalier.
Bon, il fallait vraiment qu’elle se décide. Prenant son courage à deux mains, elle sortit de la cabine et se retrouva nez à nez avec un individu aux allures de brute mais fit semblant de ne pas faire attention à lui. Pourquoi ce soudain sentiment de malaise ?
« Excusez-moi ? » déclara l’homme alors qu’elle fermait les yeux, s’arrêtant de marcher. « Je crois que c’est à vous. »
Sara se retourna pour lui faire face et le découvrit en train de lui tendre son portefeuille qu’elle avait oublié sur sa table. Elle le remercia, enfouit l’objet dans son sac et s’apprêta à partir lorsque l’homme la retint par le bras, lui faisant monter son taux d’adrénaline.
« Il me semble que c’est votre visage que j’ai aperçu à la télévision. »
« Je ne crois pas non. » répondit-elle le plus froidement possible. « Lâchez-moi. »
« Sara, c’est ça ? Je ne suis pas sûr que ce soit bien raisonnable de vous laissez partir. »
La jeune femme sentit la panique commençant à l’envahir. Avec quoi pouvait-elle s’armer ? Il n’y avait rien qui pouvait être détachable du mur dans cette pièce.
« Ecoutez. Soit vous me lâchez gentiment le bras, soit je me mets à hurler. »
L’homme resserra encore plus sa poigne et plaça sa main dans son manteau, comme s’il allait sortir quelque chose d’une des poches intérieures. La panique s’accentua chez la jeune femme. Merde. Et si c’était un flingue ? Et s’il allait l’éliminer froidement dans ces toilettes ? Elle allait mourir sur ce carrelage dégoûtant, dans l’anonymat le plus complet et plus personne ne pouvait lui venir en aide. Une petite voix dans sa tête lui ordonna ne cesser de se lamenter et de faire n’importe quoi pour échapper à ce tueur. N’importe quoi.
Tentant le tout pour le tout, Sara se jeta de tout son poids sur l’homme qui perdit l’équilibre sous la surprise mais se retint à temps au rebord des lavabos. Il poussa un grognement sourd lorsqu’il sentit les coudes de la jeune femme s’enfoncer dans ses côtes et usa de toutes ses forces pour la repousser le plus loin de lui. Alors qu’elle s’apprêtait à continuer la lutte, telle une vraie tigresse, l’homme leva une main pour lui intimer l’ordre de s’arrêter.
« Stop. Vous ne faites qu’aggraver votre cas Mlle Tancredi. »
« Je ne vous laisserai pas me tuer aussi facilement. »
« Il n’est pas nécessaire que nous en arrivions là. Vous restez sage et personne ne sera blessé, okay ? »
Sara ne bougea pas d’un millimètre, tous ses sens en alerte. Comment ce type l’avait-elle retrouvée ? Elle avait pourtant tout fait pour brouiller les pistes. A moins que quelqu’un l’ait dénoncé. Qui ? Ses compagnons de route ? La femme obèse ou le conducteur ? Elle avait été consciente du risque qu’elle avait pris en prenant un moyen de transport où elle était en contact avec d’autres personnes. Seulement elle n’avait pas eu assez d’argent pour louer une voiture. Quoiqu’elle fasse, elle était prise au piège.
*****
Une porte. C’était tout ce qu’il voyait devant lui. Il se sentait exténué, comme s’il avait couru un marathon quelques minutes auparavant, alors qu’il se trouvait au milieu de nulle part. C’était comme si plus rien l’existait, juste lui et cette porte. Il distinguait une faible lumière derrière celle-ci et n’aspirait qu’à l’ouvrir pour sortir de cet endroit vide et sombre mais il n’y arrivait pas. Il n’en avait pas la force. Il lui semblait que ses jambes refusaient de continuer à bouger et qu’il allait rester ici pour le restant de ses jours. Il vit soudainement que la poignée se tournait lentement, très lentement comme si le temps passait au ralenti. Une silhouette noire apparut dans l’embrasure de la porte, contrastant avec la blancheur presque aveuglante de la lumière et s’avança vers lui. Il ne mit pas plus d’une seconde pour reconnaître celle qui à la fois le tourmentait et lui procurait une joie immense lorsqu’elle était à ses côtés. Elle souriait et ses lèvres remuaient comme si elle s’adressait à lui mais il n’entendait rien, ne comprenait pas. Pourquoi n’arrivait-il pas à la rejoindre dans cette lumière ?
Brusquement, il remarqua l’expression apeurée de ses yeux, quand bien même la jeune femme continuait de lui sourire et eut la sensation bizarre qu’il s’enfonçait dans le sol. Ou alors était-ce une chute ? Tout ce dont il se rendait compte était qu’il s’éloignait de plus en plus d’elle et qu’il n’était pas capable de remonter. Dans un geste désespéré, il tendit une main vers Sara qui ne cessait de le regarder sans faire le moindre mouvement pour l’aider, comme si elle ne désirait pas qu’il la rejoigne.
« Sara. »
Les deux hommes à l’avant de la voiture entendirent les paroles du jeune homme et se retournèrent en même temps. Lincoln reporta son attention sur la route après avoir vérifier que son frère allait bien tandis que Kellerman jetait un regard amusé à Michael.
« Vous êtes décidément très attachée à elle Michael. Sara se trouve même dans vos rêves. »
L’agent ne reçu qu’un lourd silence de la part de l’ex-détenu mais ne s’en offusquât pas. Il commençait à avoir l’habitude. Haussant les sourcils, il se réinstalla confortablement dans son siège avant de tendre la main vers le poste de radio.
« N’y pensez même pas. »
« Ne me dites pas que vous appréciez réellement l’atmosphère digne d’un enterrement qui règne dans cette voiture, je ne vous crois pas. » lança-t-il à Lincoln. « De la country, ça vous tente ? »
Burrows tapota le volant dans un geste d’agacement puis hocha la tête. Au moins il allait avoir la paix, même s’il n’appréciait pas vraiment ces chansons datant du Far West. Kellerman appuya longuement sur le bouton permettant d’avancer dans les stations, faisait parfois quelques commentaires. Après plusieurs minutes durant lesquelles il crut qu’il allait attraper une crampe au poignet, il tomba sur pile sur de la musique country. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres. Si les frères Burrows ne voulaient pas faire la conversation, tant mieux pour eux mais cela ne devait pas l’empêcher de se détendre un peu. La voix de Johnny Cash vibra dans l’habitacle de la voiture, emportant ses occupants dans un monde tellement différent de celui dans lequel ils vivaient à l’accoutumée.
« Il est bientôt onze heures, les nouvelles du jour. » déclara l’animateur de la radio, après avoir exprimé son adulation pour le chanteur Cash. « Nouveau rebondissement dans l’affaire des évadés de Fox River : Sara Tancredi aurait été arrêtée il y a quelques heures à la frontière entre le Missouri et l’Illinois, à St Louis. Depuis la récente fuite des frères Burrows, la volonté des autorités d’appréhender les fugitifs ne cesse de s’accroître et ont de surcroît lancé un mandat d’arrêt contre la fille de l’ancien Gouveneur, dans le but de récolter toute indication éventuelle de sa part sur la position des évadés. Proche Orient : le Gouvernement … »
Michael coupa subitement la radio, ce qui parut déplaire fortement à Kellerman, et s’adressa à son frère.
« Je, euh, continuez sans moi jusqu’au Montana, Linc’. »
« Tu es sûr de ce que tu veux faire ? »
« Je n’ai pas pu la retenir à Gila mais je ne peux la laisser là-bas. »
« Et vous croyez que votre attitude chevaleresque va l’aider Michael ? » demanda Kellerman sans se préoccuper du regard noir que lui jetait le jeune homme. « Vous allez vous faire tuer, ce qui ne lui servira pas à grand-chose. »
« Je dois essayer. »
« Sincèrement, je me demande parfois si vous êtes aussi intelligent que vous ne le faites croire. Parce que cette idée d’aller la chercher à St Louis est vraiment ridicule. »
« Licnc’, tu me déposes à la prochaine ville. Je me débrouillerai comme je peux pour atteindre St Louis. »
Par ailleurs, je tiens à m'excuser par avance pour les anomalies de temps. Je m'explique : traverser les Etats-Unis prendre bcp, bcp d'heures et je ne voulais pas passer mon temps à décrire ce que pouvais bien faire les personnages pendant des jours en voiture ou en bus ...
Chapitre 4
La jeune femme porta la tasse de café à ses lèvres, sentant l’arôme délicat du liquide entre ses narines et laissa son regard dériver sur ce qui l’entourait. Elle reconnut la femme obèse dans un coin, plongée dans un roman, ainsi que l’homme qui avait ronflé bruyamment durant tout le trajet. Ce voyage jusqu’à Chicago prenait une tournure de cauchemar parce qu’il lui était de plus en plus insupportable de rester assise pendant des heures sans pouvoir faire abstraction des attitudes grotesques de ses compagnons de route. Certains se disputaient sans aucune discrétion tandis que d’autres chantaient à tu tête en pensant que cela faisait plaisir aux autres passagers.
Sara émit un soupir d’exaspération lorsque quelqu’un alluma la télévision, celle-ci diffusant une émission de télé-réalité qui semblait passionner la moitié des voyageurs. Combien de temps lui restait-il encore avant d’atteindre Chicago ? Une dizaine d’heures peut-être. Elle espérait que les choses s’étaient tassées depuis que son père était décédé. Elle se doutait bien que réussir à atteindre la résidence de ce dernier n’allait pas être une partie de plaisir et qu’elle serait sûrement refoulée par les autorités, voire même arrêtée du fait de sa participation à l’évasion des huit fugitifs. Elle était en effet presque certaine que les deux frères seraient contraints de reconnaître sa complicité en ayant laissé la porte de l’infirmerie ouverte. Mais elle se devait d’essayer, au lieu de rester à attendre sagement d’être tuer ou mise sous les barreaux.
Attendant que la serveuse du restaurant de l’hôtel lui apporte son petit-déjeuner, Sara porta son regard sur l’écran de télévision mais ne réussit pas à savoir quel était l’objet de la discussion entre deux candidats du show. Mais peu importe, cela lui semblait si superficiel compte tenu de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle reporta son attention sur sa tasse, contemplant le dessin représentant un aigle puis sortit son portefeuille dans le but de sortir le peu d’argent liquide qui lui restait. Ces gens qui l’entouraient n’avaient aucune idée de ce qui se déroulait dans leur dos. Mais pouvait-elle leur en vouloir ? Elle-même avait été à cent lieux de soupçonner des hauts fonctionnaires du Gouvernement américain d’être mêlés à l’affaire Burrows.
« Hey Pete, regarde un peu. Ces salauds se sont encore fait la malle ! Les Fed’ ne sont plus ceux qu’ils étaient … tous des lopettes. » entendit la jeune femme à l’autre bout de la pièce.
Elle leva la tête au moment où la serveuse arrivait, les bras chargés de plateaux. Plus rien n’eut d’importance, hormis le poste de télévision. Tandis que l’employée du restaurant attendit poliment que Sara daigne lui accorder son attention, celle-ci se concentra sur les paroles du journaliste expliquant avec le peu d’informations dont il disposait comment les deux hommes les plus recherchés du pays avaient une nouvelle fois échapper aux forces de police. Des images défilèrent et la jeune femme reconnu l’agent qui les avait poursuivis, Michael et elle. Selon le reporter, l’homme avait été grièvement blessé par balle par les fugitifs en tentant de les stopper dans leur fuite. Par balle ? Comment Michael et Lincoln avaient-ils pu se procurer une arme ? A moins d’en avoir subtiliser une à un des policiers, ils n’avaient pas pu tirer sur lui. Cette version des faits lui paraissait totalement fausse. Ce type, Mahone, avait probablement voulu les éliminer pendant le transfert jusqu’à Fox River mais avait été interrompu par une tierce personne armée.
Alors qu’elle allait délaisser ‘Mandy’ de son plateau, la jeune femme fut stoppée soudainement dans son élan, interloquée par ce qu’elle venait d’apercevoir. Une photo d’elle – la même qui avait figuré dans son portefeuille – était diffusée par les autorités qui complétaient leur avertissement en précisant qu’elle avait le statut officiel – ô combien glorieux – de fugitive parce qu’elle était non seulement complice dans l’évasion des deux frères mais également suspectée dans le meurtre de Kelli Foster.
Elle était en train de vivre un véritable cauchemar. Au bord des larmes, elle murmura une faible excuse à la serveuse et se précipita, non pas vers la sortie, mais vers les toilettes du restaurant. Comme si cela devenait une habitude, elle se jeta presque dans un des neuf cabines des toilettes mixtes et s’enferma, appuyant son dos contre la porte pour éviter la moindre tentative d’ouverture.
Que devait-elle faire ? Rester ici à se planquer dans l’espoir que personne ne remarque sa ressemblance avec l’ancienne Sara Tancredi ? Quitter cette cabine et sortir du restaurant en évitant de se faire accoster par le chanceux qui l’aurait reconnue ?
Dans un geste de désespoir, Sara frappa violemment la porte avec l’arrière de son crâne. Si Michael avait été là, il aurait sans doute su quoi faire. Seulement, il avait autre chose à penser que de venir la sauver comme un preux chevalier.
Bon, il fallait vraiment qu’elle se décide. Prenant son courage à deux mains, elle sortit de la cabine et se retrouva nez à nez avec un individu aux allures de brute mais fit semblant de ne pas faire attention à lui. Pourquoi ce soudain sentiment de malaise ?
« Excusez-moi ? » déclara l’homme alors qu’elle fermait les yeux, s’arrêtant de marcher. « Je crois que c’est à vous. »
Sara se retourna pour lui faire face et le découvrit en train de lui tendre son portefeuille qu’elle avait oublié sur sa table. Elle le remercia, enfouit l’objet dans son sac et s’apprêta à partir lorsque l’homme la retint par le bras, lui faisant monter son taux d’adrénaline.
« Il me semble que c’est votre visage que j’ai aperçu à la télévision. »
« Je ne crois pas non. » répondit-elle le plus froidement possible. « Lâchez-moi. »
« Sara, c’est ça ? Je ne suis pas sûr que ce soit bien raisonnable de vous laissez partir. »
La jeune femme sentit la panique commençant à l’envahir. Avec quoi pouvait-elle s’armer ? Il n’y avait rien qui pouvait être détachable du mur dans cette pièce.
« Ecoutez. Soit vous me lâchez gentiment le bras, soit je me mets à hurler. »
L’homme resserra encore plus sa poigne et plaça sa main dans son manteau, comme s’il allait sortir quelque chose d’une des poches intérieures. La panique s’accentua chez la jeune femme. Merde. Et si c’était un flingue ? Et s’il allait l’éliminer froidement dans ces toilettes ? Elle allait mourir sur ce carrelage dégoûtant, dans l’anonymat le plus complet et plus personne ne pouvait lui venir en aide. Une petite voix dans sa tête lui ordonna ne cesser de se lamenter et de faire n’importe quoi pour échapper à ce tueur. N’importe quoi.
Tentant le tout pour le tout, Sara se jeta de tout son poids sur l’homme qui perdit l’équilibre sous la surprise mais se retint à temps au rebord des lavabos. Il poussa un grognement sourd lorsqu’il sentit les coudes de la jeune femme s’enfoncer dans ses côtes et usa de toutes ses forces pour la repousser le plus loin de lui. Alors qu’elle s’apprêtait à continuer la lutte, telle une vraie tigresse, l’homme leva une main pour lui intimer l’ordre de s’arrêter.
« Stop. Vous ne faites qu’aggraver votre cas Mlle Tancredi. »
« Je ne vous laisserai pas me tuer aussi facilement. »
« Il n’est pas nécessaire que nous en arrivions là. Vous restez sage et personne ne sera blessé, okay ? »
Sara ne bougea pas d’un millimètre, tous ses sens en alerte. Comment ce type l’avait-elle retrouvée ? Elle avait pourtant tout fait pour brouiller les pistes. A moins que quelqu’un l’ait dénoncé. Qui ? Ses compagnons de route ? La femme obèse ou le conducteur ? Elle avait été consciente du risque qu’elle avait pris en prenant un moyen de transport où elle était en contact avec d’autres personnes. Seulement elle n’avait pas eu assez d’argent pour louer une voiture. Quoiqu’elle fasse, elle était prise au piège.
*****
Une porte. C’était tout ce qu’il voyait devant lui. Il se sentait exténué, comme s’il avait couru un marathon quelques minutes auparavant, alors qu’il se trouvait au milieu de nulle part. C’était comme si plus rien l’existait, juste lui et cette porte. Il distinguait une faible lumière derrière celle-ci et n’aspirait qu’à l’ouvrir pour sortir de cet endroit vide et sombre mais il n’y arrivait pas. Il n’en avait pas la force. Il lui semblait que ses jambes refusaient de continuer à bouger et qu’il allait rester ici pour le restant de ses jours. Il vit soudainement que la poignée se tournait lentement, très lentement comme si le temps passait au ralenti. Une silhouette noire apparut dans l’embrasure de la porte, contrastant avec la blancheur presque aveuglante de la lumière et s’avança vers lui. Il ne mit pas plus d’une seconde pour reconnaître celle qui à la fois le tourmentait et lui procurait une joie immense lorsqu’elle était à ses côtés. Elle souriait et ses lèvres remuaient comme si elle s’adressait à lui mais il n’entendait rien, ne comprenait pas. Pourquoi n’arrivait-il pas à la rejoindre dans cette lumière ?
Brusquement, il remarqua l’expression apeurée de ses yeux, quand bien même la jeune femme continuait de lui sourire et eut la sensation bizarre qu’il s’enfonçait dans le sol. Ou alors était-ce une chute ? Tout ce dont il se rendait compte était qu’il s’éloignait de plus en plus d’elle et qu’il n’était pas capable de remonter. Dans un geste désespéré, il tendit une main vers Sara qui ne cessait de le regarder sans faire le moindre mouvement pour l’aider, comme si elle ne désirait pas qu’il la rejoigne.
« Sara. »
Les deux hommes à l’avant de la voiture entendirent les paroles du jeune homme et se retournèrent en même temps. Lincoln reporta son attention sur la route après avoir vérifier que son frère allait bien tandis que Kellerman jetait un regard amusé à Michael.
« Vous êtes décidément très attachée à elle Michael. Sara se trouve même dans vos rêves. »
L’agent ne reçu qu’un lourd silence de la part de l’ex-détenu mais ne s’en offusquât pas. Il commençait à avoir l’habitude. Haussant les sourcils, il se réinstalla confortablement dans son siège avant de tendre la main vers le poste de radio.
« N’y pensez même pas. »
« Ne me dites pas que vous appréciez réellement l’atmosphère digne d’un enterrement qui règne dans cette voiture, je ne vous crois pas. » lança-t-il à Lincoln. « De la country, ça vous tente ? »
Burrows tapota le volant dans un geste d’agacement puis hocha la tête. Au moins il allait avoir la paix, même s’il n’appréciait pas vraiment ces chansons datant du Far West. Kellerman appuya longuement sur le bouton permettant d’avancer dans les stations, faisait parfois quelques commentaires. Après plusieurs minutes durant lesquelles il crut qu’il allait attraper une crampe au poignet, il tomba sur pile sur de la musique country. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres. Si les frères Burrows ne voulaient pas faire la conversation, tant mieux pour eux mais cela ne devait pas l’empêcher de se détendre un peu. La voix de Johnny Cash vibra dans l’habitacle de la voiture, emportant ses occupants dans un monde tellement différent de celui dans lequel ils vivaient à l’accoutumée.
« Il est bientôt onze heures, les nouvelles du jour. » déclara l’animateur de la radio, après avoir exprimé son adulation pour le chanteur Cash. « Nouveau rebondissement dans l’affaire des évadés de Fox River : Sara Tancredi aurait été arrêtée il y a quelques heures à la frontière entre le Missouri et l’Illinois, à St Louis. Depuis la récente fuite des frères Burrows, la volonté des autorités d’appréhender les fugitifs ne cesse de s’accroître et ont de surcroît lancé un mandat d’arrêt contre la fille de l’ancien Gouveneur, dans le but de récolter toute indication éventuelle de sa part sur la position des évadés. Proche Orient : le Gouvernement … »
Michael coupa subitement la radio, ce qui parut déplaire fortement à Kellerman, et s’adressa à son frère.
« Je, euh, continuez sans moi jusqu’au Montana, Linc’. »
« Tu es sûr de ce que tu veux faire ? »
« Je n’ai pas pu la retenir à Gila mais je ne peux la laisser là-bas. »
« Et vous croyez que votre attitude chevaleresque va l’aider Michael ? » demanda Kellerman sans se préoccuper du regard noir que lui jetait le jeune homme. « Vous allez vous faire tuer, ce qui ne lui servira pas à grand-chose. »
« Je dois essayer. »
« Sincèrement, je me demande parfois si vous êtes aussi intelligent que vous ne le faites croire. Parce que cette idée d’aller la chercher à St Louis est vraiment ridicule. »
« Licnc’, tu me déposes à la prochaine ville. Je me débrouillerai comme je peux pour atteindre St Louis. »
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Kellerman ferma les yeux, se passant une main sur le visage. Voilà que les choses commençaient à mal tourner. Merde. Ce n’était pas dans ses plans que Michael renonce à rencontrer Steadman, il avait besoin de lui. Mais il n’avait aucun moyen de le dissuader de partir à St Louis – lui tirer dessus ne servirait à rien et ne ferait qu’aggraver la situation. Merde.
Les trois hommes gardèrent le silence jusqu’à ce que Lincoln coupe le contact et sorte de la voiture en même temps que son frère.
« Ne fais rien de stupide, okay ? » lança-t-il en l’enlaçant. « Papa est mort Michael. Tu … tu es tout ce qui me reste hormis LJ. »
Luttant pour ne pas pleurer devant le jeune homme, Lincoln détourna le regard. Il connaissait parfaitement ce que ressentait son frère pour le Docteur Tancredi et le comprenait car lui aussi avait eu quelqu’un à aimer et à vouloir protéger. Seulement il prenait de plus en plus conscience de l’amour qu’il portait à son petit frère, malgré toutes les conneries qu’il avait pu faire et les paroles qu’il avait pu prononcer avant d’être incarcéré.
« Fais attention à toi aussi. Je, euh … » commença Michael en se grattant nerveusement l’arrière du crâne. « Bonne chance Linc’. J’espère te revoir bientôt. »
*****
Du café. Elle aurait donné corps et âme pour du café brûlant. Elle grelottait de froid depuis des heures dans cette cellule de deux mètres carré où elle n’avait qu’un modeste matelas comme lit. Et ils ne lui avaient même pas proposé si elle désirait aller au petit coin avant de la jeter littéralement dans cette pièce.
« Sara Tancredi, tu es vraiment dans une sale situation. » déclara-t-elle à voix haute.
La jeune femme se laissa tomber comme une pierre sur le matelas, se contraignant à ne pas faire attention à l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait et scruta le plafond.
Qu’allait advenir d’elle dorénavant ?
Elle serait sûrement interrogée pendant de longues et fatigantes heures par une multitude de policiers, qui ne cesseraient de répéter toujours les mêmes questions. Où était Michael Scofield ? Quand était la dernière fois qu’elle avait pris contact avec lui ? Où avait-il l’intention de disparaître ?
Questions auxquelles elle n’avait aucune réponse, enfin presque. Il lui avait révéler sa volonté de partir au Panama pour débuter une nouvelle vie. Qu’ils aillent se faire voir, elle ne trahirait pas Michael. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il ne lâcherait jamais son frère et ferait tout pour l’innocenter, alors ce n’était pas elle qui allait l’en empêcher en révélant ce qu’elle savait.
Sara se releva rapidement lorsqu’elle entendit la porte de la cellule s’ouvrir sur l’homme qui l’avait arrêté à St Louis. Il pénétra dans la pièce mais resta à une distance raisonnable d’elle.
« Je suis certain que vous aimeriez une cellule plus confortable Mlle Tancredi, mais il va falloir répondre à nos questions. »
« Je ne sais pas où est Michael Scofield. »
« Bien sûr oui. Comme vous ne l’avez jamais aidé à s’évader de cette prison, je présume. Sérieusement, vous devriez coopérer. »
« Si vous pensez que votre chantage ridicule peut marcher, et bien vous vous mettez le doigt dans l’œil. » dit-elle en croisant les bras, même si elle mourrait d’envie de s’asseoir sur une chaise. « Michael ne m’a pas mise au courant de ses projets, je ne sais pas ce qu’il a en tête. »
L’homme poussa un soupir d’exaspération. Elle commençait vraiment à lui taper sur le système. Sans un mot, il la fit sortir de la cellule pour l’emmener dans une tout autre pièce, beaucoup plus grande et éclairée. Une table trônait au milieu, deux chaises de chaque côté et un miroir au fond. Une vraie salle d’interrogation en bonne et due forme. Il ne manquait plus que le gentil et le méchant flic pour compléter le cliché.
« Vous vous asseyez et vous ne bougez plus. »
« Parce que vous pensez que je vais aller loin avec ces menottes ? » s’enquit-elle en agitant ses poignets. « Vous me prenez pour qui ? »
L’homme ne répondit pas et quitta la salle, laissant la jeune femme à ses interrogations. Pourquoi avait-elle l’impression que quelque chose clochait ? Elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui la dérangeait mais elle trouvait juste que tout cela était … bizarre. Sara enfouit sa tête dans ses bras posés sur la table et ferma les yeux quelques instants, sentant la fatigue et un mal de crâne s’accroîtrent de minutes en minutes. Elle sursauta lorsque quelqu’un entra précipitamment dans la pièce et son regard s’arrêta sur une femme aux cheveux blonds. Encore un agent ?
« Bonjour Sara, je peux vous appelez Sara ? »
Non, elle ne le voulait pas mais elle hocha pourtant la tête en signe d’acquiescement.
« Je n’ai pas l’intention de tourner autour du pot, je vous rassure. Seulement, je voudrai savoir si vous êtes consciente de la gravité de vos actions ? »
« Je n’ai pas tué cette femme, et vous le savez pertinemment. Vous voulez simplement trouver quelqu’un sur qui vous déchaîner parce que Michael Scofield vous échappe depuis le début. »
La jeune femme sourit, ce qui agaça légèrement Sara. Pour qui se prenait-elle ?
« Quels sont vos rapports avec lui ? »
« Michael était mon patient. » répondit froidement Sara, tentant de ne penser pas à ce que le jeune homme pouvait bien devenir.
« Avez-vous eu une relation extra-professionnelle ? »
« Je croyais que vous ne vouliez pas tourner autour du pot. »
« Très bien. » fit l’inspectrice en se penchant vers elle. « Je crois que vous allez bientôt connaître les moindres petits recoins de votre cellule. »
« Aller au diable. » déclara Sara, signifiant qu’elle garderait le silence jusqu’à la fin.
*****
Michael rajusta sa casquette de baseball d’un geste nerveux et repris sa tâche. Sentant des goûtes de transpirations couler le long de sa colonne vertébrale, il concentra son attention sur les fils multicolores qu’il avait devant les yeux. D’abord hésitant, il ferma les yeux un instant puis coupa les trois fils d’un geste rapide et précis. Si ses déductions étaient bonnes, plus aucune source de lumière n’éclairait le commissariat de St Louis.
L’arrestation de Sara était sur toutes les lèvres des habitants de cette ville et il ne lui avait pas fallu plus de cinq minutes pour trouver l’endroit et mettre son plan à exécution. Il était simple : faire en sorte d’évacuer le plus de policiers possible et se rendre quasi-invisible pour eux. C’était risqué – et surtout très probablement sans issue – mais c’est tout ce qu’il avait pu trouvé depuis qu’il avait quitté son frère. Il était toujours étonné du fait que, malgré les avertissements quotidiens des médias sur la dangerosité des évadés de Fox River, personne ne les reconnaissait à moins d’avoir un portrait d’eux à portée de main. En effet, il avait marché durant de nombreuses heures à pieds le long de la route, histoire d’éviter le plus de personne possible, et s’était finalement assis par terre, à bout de force et complètement découragé. Pourtant, une voiture s’était arrêtée, le conducteur lui avait proposé de monter – ce qu’il avait accepté après maintes réflexions – et Michael avait pénétré à St Louis quelques heures plus tard, nullement reconnu.
Bon, tout se jouait maintenant. Il avait deux possibilités : soit attendre gentiment que le personnel du commissariat vienne le cueillir devant le disjoncteur principal du bâtiment puisqu’il n’existait pas de disjoncteur de secours – il trouvait cela vraiment stupide de leur part – ou soit pénétrer le plus rapidement possible dans les lieux et éviter de foncer dans le tas comme l’aurait fait Lincoln.
Comment allait-il trouver Sara ? Voilà la vraie question. Il n’avait aucune idée de la pièce dans laquelle elle se trouvait.
Respirant à fond, Michael fit le tour du bâtiment et trouva l’entrée du parking réservé aux gradés. Il s’approcha de la guérite mais ne trouva personne à l’intérieur, ce qui l’étonna drôlement. Quand bien même plus aucune source d’électricité ne subsistait, un commissariat ne pouvait pas être aussi peu sécurisé selon lui. Soit il avait déclenché une telle panique que plus personne ne faisait son boulot correctement, soit on lui tendait un piège dans lequel il plongeait littéralement.
Espérant se trouver dans la première hypothèse, le jeune homme longea le plus discrètement possible la guérite et pénétra dans le parking. Priant pour que le bruit de ses chaussures au contact du sol ne résonne pas, Michael marcha prudemment – il ne voyait pratiquement rien devant lui - durant deux bonnes minutes sans trouver la moindre résistance. Il tomba alors sur une unique porte – fermée ! – qui menait sans doute vers les pièces principales du bâtiment. Okay, et maintenant il faisait quoi ? Enfoncer la porte peut-être ? Crier au secours pour ameuter tout le monde ?
Soudain, ses yeux se posèrent sur les dizaines de voitures garées à quelques mètres de lui. Peut-être que cela pouvait marcher. Prenant un véhicule au hasard, il frappa violemment sur l’une des vitres avec son poing à s’en arracher un hurlement. Parfois, il se comportait vraiment comme un idiot. Michael courut rapidement vers l’extérieur du parking, ramassa un hasard une pierre et retourna vers la voiture qu’il avait choisie. Il inspira profondément, leva la main au dessus de sa tête et abattit la pierre sur la vitre, qui se fêla en dizaine de fissures. Il recommença son geste jusqu’à ce que la vitre explose et qu’une alarme stridente retentisse dans tout le garage. Ne restant pas une seconde de plus où il se trouvait, il s’éloigna le plus rapidement possible et attendit qu’un curieux vienne voir ce qu’il se passait.
Malgré le bruit strident qui lui vrillait les tympans, Michael laissa ses pensées s’égarer vers Steadman et son frère. Il espérait que ce denier ait tenu le coup de la compagnie de Kellerman. Il ne lui faisait toujours pas entièrement confiance, pas après sa révélation par rapport à Sara. Lorsqu’il saurait un jour la vérité sur cette histoire avec la jeune femme, il se doutait qu’il ne pourrait contrôler très longtemps ses émotions. De toute manière, le moindre évènement en rapport avec elle le mettait dans tous ses états et lui faisait perdre son self-control. Il avait frappé de rage Bellick, sans regrets, pour qu’il se taise et qu’il cesse de parler de l’overdose de Sara. Parce que cela lui montrait qu’il n’avait pas réussi à éviter les imprévus. Ses sentiments pour Sara en étaient la preuve. Il ne serait jamais capable de tout contrôler parce qu’il n’était qu’un simple être humain, avec ses qualités et ses faiblesses. Sara représentait son point faible, et elle était dans le pétrin à cause de lui.
Comme si le ciel l’avait entendu, Michael vit l’unique porte accédant à l’intérieur du commissariat s’ouvrir et deux hommes en uniformes en sortirent, des lampes de torche dans les mains. Ils balayèrent le parking – Michael se recroquevilla encore plus – puis s’approchèrent lentement mais sûrement du véhicule. Il leur semblait que la voiture était devenue folle, ses feux clignotant toutes les demi secondes et son alarme hurlant rageusement.
« La vitre est cassée, Mike »
« Vandalisme ? »
« Tu crois vraiment qu’un type serait assez débile pour venir saccager un véhicule de flic ? »
« Y’a toujours des crétins qui veulent se faire remarquer, mais j’avoue que c’est assez bizarre. Et puis, ça survient maintenant, juste après la panne de courant … »
Sentant que les deux policiers commençaient à devenir méfiants, Michael enleva ses chaussures, les planqua dans un coin et marcha le plus silencieusement possible vers la porte dorénavant ouverte. Ses mains se posèrent sur la barre servant de loquet et poussèrent. La porte émit un couinement pitoyable mais qui passa inaperçu tant le son de l’alarme de la Chevrolet était fort. Dieu merci, les deux hommes ne s’étaient pas retournés. Dans le cas contraire, il n’aurait pas fait un mètre sans être plaqué à terre et enfermé à nouveau.
Okay. Maintenant qu’il se trouvait dans le commissariat, il fallait qu’il trouve l’endroit exact où se trouvait Sara. Logiquement, elle devait être en train de tourner en rond dans sa cellule, sauf si elle avait été emmenée dans une salle d’interrogatoire. Le seul problème était qu’il n’était nullement un flic et qu’il ne pouvait pas déambuler librement en pénétrant dans chaque pièce. Bon sang, cela devenait de plus en plus compliqué et dangereux. Dans quoi s’était-il embarqué ?
Alors qu’il longeait un couloir désert et faiblement éclairé par des bougies, le jeune homme détecta une présence derrière lui mais ne se retourna pas pour autant. Il valait mieux être le plus discret
Les trois hommes gardèrent le silence jusqu’à ce que Lincoln coupe le contact et sorte de la voiture en même temps que son frère.
« Ne fais rien de stupide, okay ? » lança-t-il en l’enlaçant. « Papa est mort Michael. Tu … tu es tout ce qui me reste hormis LJ. »
Luttant pour ne pas pleurer devant le jeune homme, Lincoln détourna le regard. Il connaissait parfaitement ce que ressentait son frère pour le Docteur Tancredi et le comprenait car lui aussi avait eu quelqu’un à aimer et à vouloir protéger. Seulement il prenait de plus en plus conscience de l’amour qu’il portait à son petit frère, malgré toutes les conneries qu’il avait pu faire et les paroles qu’il avait pu prononcer avant d’être incarcéré.
« Fais attention à toi aussi. Je, euh … » commença Michael en se grattant nerveusement l’arrière du crâne. « Bonne chance Linc’. J’espère te revoir bientôt. »
*****
Du café. Elle aurait donné corps et âme pour du café brûlant. Elle grelottait de froid depuis des heures dans cette cellule de deux mètres carré où elle n’avait qu’un modeste matelas comme lit. Et ils ne lui avaient même pas proposé si elle désirait aller au petit coin avant de la jeter littéralement dans cette pièce.
« Sara Tancredi, tu es vraiment dans une sale situation. » déclara-t-elle à voix haute.
La jeune femme se laissa tomber comme une pierre sur le matelas, se contraignant à ne pas faire attention à l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait et scruta le plafond.
Qu’allait advenir d’elle dorénavant ?
Elle serait sûrement interrogée pendant de longues et fatigantes heures par une multitude de policiers, qui ne cesseraient de répéter toujours les mêmes questions. Où était Michael Scofield ? Quand était la dernière fois qu’elle avait pris contact avec lui ? Où avait-il l’intention de disparaître ?
Questions auxquelles elle n’avait aucune réponse, enfin presque. Il lui avait révéler sa volonté de partir au Panama pour débuter une nouvelle vie. Qu’ils aillent se faire voir, elle ne trahirait pas Michael. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il ne lâcherait jamais son frère et ferait tout pour l’innocenter, alors ce n’était pas elle qui allait l’en empêcher en révélant ce qu’elle savait.
Sara se releva rapidement lorsqu’elle entendit la porte de la cellule s’ouvrir sur l’homme qui l’avait arrêté à St Louis. Il pénétra dans la pièce mais resta à une distance raisonnable d’elle.
« Je suis certain que vous aimeriez une cellule plus confortable Mlle Tancredi, mais il va falloir répondre à nos questions. »
« Je ne sais pas où est Michael Scofield. »
« Bien sûr oui. Comme vous ne l’avez jamais aidé à s’évader de cette prison, je présume. Sérieusement, vous devriez coopérer. »
« Si vous pensez que votre chantage ridicule peut marcher, et bien vous vous mettez le doigt dans l’œil. » dit-elle en croisant les bras, même si elle mourrait d’envie de s’asseoir sur une chaise. « Michael ne m’a pas mise au courant de ses projets, je ne sais pas ce qu’il a en tête. »
L’homme poussa un soupir d’exaspération. Elle commençait vraiment à lui taper sur le système. Sans un mot, il la fit sortir de la cellule pour l’emmener dans une tout autre pièce, beaucoup plus grande et éclairée. Une table trônait au milieu, deux chaises de chaque côté et un miroir au fond. Une vraie salle d’interrogation en bonne et due forme. Il ne manquait plus que le gentil et le méchant flic pour compléter le cliché.
« Vous vous asseyez et vous ne bougez plus. »
« Parce que vous pensez que je vais aller loin avec ces menottes ? » s’enquit-elle en agitant ses poignets. « Vous me prenez pour qui ? »
L’homme ne répondit pas et quitta la salle, laissant la jeune femme à ses interrogations. Pourquoi avait-elle l’impression que quelque chose clochait ? Elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui la dérangeait mais elle trouvait juste que tout cela était … bizarre. Sara enfouit sa tête dans ses bras posés sur la table et ferma les yeux quelques instants, sentant la fatigue et un mal de crâne s’accroîtrent de minutes en minutes. Elle sursauta lorsque quelqu’un entra précipitamment dans la pièce et son regard s’arrêta sur une femme aux cheveux blonds. Encore un agent ?
« Bonjour Sara, je peux vous appelez Sara ? »
Non, elle ne le voulait pas mais elle hocha pourtant la tête en signe d’acquiescement.
« Je n’ai pas l’intention de tourner autour du pot, je vous rassure. Seulement, je voudrai savoir si vous êtes consciente de la gravité de vos actions ? »
« Je n’ai pas tué cette femme, et vous le savez pertinemment. Vous voulez simplement trouver quelqu’un sur qui vous déchaîner parce que Michael Scofield vous échappe depuis le début. »
La jeune femme sourit, ce qui agaça légèrement Sara. Pour qui se prenait-elle ?
« Quels sont vos rapports avec lui ? »
« Michael était mon patient. » répondit froidement Sara, tentant de ne penser pas à ce que le jeune homme pouvait bien devenir.
« Avez-vous eu une relation extra-professionnelle ? »
« Je croyais que vous ne vouliez pas tourner autour du pot. »
« Très bien. » fit l’inspectrice en se penchant vers elle. « Je crois que vous allez bientôt connaître les moindres petits recoins de votre cellule. »
« Aller au diable. » déclara Sara, signifiant qu’elle garderait le silence jusqu’à la fin.
*****
Michael rajusta sa casquette de baseball d’un geste nerveux et repris sa tâche. Sentant des goûtes de transpirations couler le long de sa colonne vertébrale, il concentra son attention sur les fils multicolores qu’il avait devant les yeux. D’abord hésitant, il ferma les yeux un instant puis coupa les trois fils d’un geste rapide et précis. Si ses déductions étaient bonnes, plus aucune source de lumière n’éclairait le commissariat de St Louis.
L’arrestation de Sara était sur toutes les lèvres des habitants de cette ville et il ne lui avait pas fallu plus de cinq minutes pour trouver l’endroit et mettre son plan à exécution. Il était simple : faire en sorte d’évacuer le plus de policiers possible et se rendre quasi-invisible pour eux. C’était risqué – et surtout très probablement sans issue – mais c’est tout ce qu’il avait pu trouvé depuis qu’il avait quitté son frère. Il était toujours étonné du fait que, malgré les avertissements quotidiens des médias sur la dangerosité des évadés de Fox River, personne ne les reconnaissait à moins d’avoir un portrait d’eux à portée de main. En effet, il avait marché durant de nombreuses heures à pieds le long de la route, histoire d’éviter le plus de personne possible, et s’était finalement assis par terre, à bout de force et complètement découragé. Pourtant, une voiture s’était arrêtée, le conducteur lui avait proposé de monter – ce qu’il avait accepté après maintes réflexions – et Michael avait pénétré à St Louis quelques heures plus tard, nullement reconnu.
Bon, tout se jouait maintenant. Il avait deux possibilités : soit attendre gentiment que le personnel du commissariat vienne le cueillir devant le disjoncteur principal du bâtiment puisqu’il n’existait pas de disjoncteur de secours – il trouvait cela vraiment stupide de leur part – ou soit pénétrer le plus rapidement possible dans les lieux et éviter de foncer dans le tas comme l’aurait fait Lincoln.
Comment allait-il trouver Sara ? Voilà la vraie question. Il n’avait aucune idée de la pièce dans laquelle elle se trouvait.
Respirant à fond, Michael fit le tour du bâtiment et trouva l’entrée du parking réservé aux gradés. Il s’approcha de la guérite mais ne trouva personne à l’intérieur, ce qui l’étonna drôlement. Quand bien même plus aucune source d’électricité ne subsistait, un commissariat ne pouvait pas être aussi peu sécurisé selon lui. Soit il avait déclenché une telle panique que plus personne ne faisait son boulot correctement, soit on lui tendait un piège dans lequel il plongeait littéralement.
Espérant se trouver dans la première hypothèse, le jeune homme longea le plus discrètement possible la guérite et pénétra dans le parking. Priant pour que le bruit de ses chaussures au contact du sol ne résonne pas, Michael marcha prudemment – il ne voyait pratiquement rien devant lui - durant deux bonnes minutes sans trouver la moindre résistance. Il tomba alors sur une unique porte – fermée ! – qui menait sans doute vers les pièces principales du bâtiment. Okay, et maintenant il faisait quoi ? Enfoncer la porte peut-être ? Crier au secours pour ameuter tout le monde ?
Soudain, ses yeux se posèrent sur les dizaines de voitures garées à quelques mètres de lui. Peut-être que cela pouvait marcher. Prenant un véhicule au hasard, il frappa violemment sur l’une des vitres avec son poing à s’en arracher un hurlement. Parfois, il se comportait vraiment comme un idiot. Michael courut rapidement vers l’extérieur du parking, ramassa un hasard une pierre et retourna vers la voiture qu’il avait choisie. Il inspira profondément, leva la main au dessus de sa tête et abattit la pierre sur la vitre, qui se fêla en dizaine de fissures. Il recommença son geste jusqu’à ce que la vitre explose et qu’une alarme stridente retentisse dans tout le garage. Ne restant pas une seconde de plus où il se trouvait, il s’éloigna le plus rapidement possible et attendit qu’un curieux vienne voir ce qu’il se passait.
Malgré le bruit strident qui lui vrillait les tympans, Michael laissa ses pensées s’égarer vers Steadman et son frère. Il espérait que ce denier ait tenu le coup de la compagnie de Kellerman. Il ne lui faisait toujours pas entièrement confiance, pas après sa révélation par rapport à Sara. Lorsqu’il saurait un jour la vérité sur cette histoire avec la jeune femme, il se doutait qu’il ne pourrait contrôler très longtemps ses émotions. De toute manière, le moindre évènement en rapport avec elle le mettait dans tous ses états et lui faisait perdre son self-control. Il avait frappé de rage Bellick, sans regrets, pour qu’il se taise et qu’il cesse de parler de l’overdose de Sara. Parce que cela lui montrait qu’il n’avait pas réussi à éviter les imprévus. Ses sentiments pour Sara en étaient la preuve. Il ne serait jamais capable de tout contrôler parce qu’il n’était qu’un simple être humain, avec ses qualités et ses faiblesses. Sara représentait son point faible, et elle était dans le pétrin à cause de lui.
Comme si le ciel l’avait entendu, Michael vit l’unique porte accédant à l’intérieur du commissariat s’ouvrir et deux hommes en uniformes en sortirent, des lampes de torche dans les mains. Ils balayèrent le parking – Michael se recroquevilla encore plus – puis s’approchèrent lentement mais sûrement du véhicule. Il leur semblait que la voiture était devenue folle, ses feux clignotant toutes les demi secondes et son alarme hurlant rageusement.
« La vitre est cassée, Mike »
« Vandalisme ? »
« Tu crois vraiment qu’un type serait assez débile pour venir saccager un véhicule de flic ? »
« Y’a toujours des crétins qui veulent se faire remarquer, mais j’avoue que c’est assez bizarre. Et puis, ça survient maintenant, juste après la panne de courant … »
Sentant que les deux policiers commençaient à devenir méfiants, Michael enleva ses chaussures, les planqua dans un coin et marcha le plus silencieusement possible vers la porte dorénavant ouverte. Ses mains se posèrent sur la barre servant de loquet et poussèrent. La porte émit un couinement pitoyable mais qui passa inaperçu tant le son de l’alarme de la Chevrolet était fort. Dieu merci, les deux hommes ne s’étaient pas retournés. Dans le cas contraire, il n’aurait pas fait un mètre sans être plaqué à terre et enfermé à nouveau.
Okay. Maintenant qu’il se trouvait dans le commissariat, il fallait qu’il trouve l’endroit exact où se trouvait Sara. Logiquement, elle devait être en train de tourner en rond dans sa cellule, sauf si elle avait été emmenée dans une salle d’interrogatoire. Le seul problème était qu’il n’était nullement un flic et qu’il ne pouvait pas déambuler librement en pénétrant dans chaque pièce. Bon sang, cela devenait de plus en plus compliqué et dangereux. Dans quoi s’était-il embarqué ?
Alors qu’il longeait un couloir désert et faiblement éclairé par des bougies, le jeune homme détecta une présence derrière lui mais ne se retourna pas pour autant. Il valait mieux être le plus discret
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
possible et ne pas se faire remarquer. Après tout, il pouvait très bien se faire passer pour un des gradés qui ne portaient jamais d’uniforme. Le seul hic était qu’il se trimballait en chaussettes. Très mauvais plan.
« Hey, vous cherchez quelque chose ? » entendit-il derrière lui.
Michael arrêta sa marche, le visage crispé, puis fit face à son interlocuteur. Le couloir étant très mal éclairé, le policier ne semblait pas capable de voir distinctement ses traits, heureusement pour lui.
« J’ai trouvé des bougies pour mettre dans les cellules. Mais je suis complètement perdu sans lumière. »
« Vraiment ? » s’enquit l’autre homme, suspicieux.
« Je suis arrivé dans le service il y a trois jours et je ne connais pas encore très bien les lieux. »
Le policier ne répondit rien durant quelques secondes qui parurent une éternité à Michael puis lui indiqua la direction à prendre pour aller jusqu’aux cellules.
« C’est quoi votre nom au fait ? »
« Mike. » répondit-il en se souvenant du prénom d’un des deux hommes du parking.
« Vous ne portez pas votre uniforme ? »
« En fait, j’étais en train de me changer quand les lumières se sont éteintes » rétorqua Michael en agitant les pieds dans le but de lui montrer qu’il ne portait pas de chaussures.
A la vue des chaussettes blanches, l’autre homme émit un rire gras puis le salua et repartit dans la direction opposée à celle de Michael. Ce dernier laissa échapper un soupir de soulagement. Il fallait vraiment qu’il pense à arrêter de faire ce genre de choses, cela devenait de plus en plus suicidaire.
*****
Le dos appuyé contre le mur humide, Sara somnolait. Elle n’avait pas eu le café qu’elle avait demandé et sa cellule n’était plus du tout éclairée. La nuit étant tombée depuis plusieurs heures, elle était plongée dans le noir le plus total et le plus angoissant. Elle découvrait dorénavant ce qu’avaient pu ressentir Michael et Lincoln dans leur cellule d’isolement à Fox River. Elle comprenait très bien la raison pour laquelle l’homme dont elle était amoureuse avait pu perdre la raison dans une situation semblable. Elle se sentait terriblement angoissée dans cette pièce isolée et si froide. Tellement froide. Elle ne sentait même plus ses doigts ni ses orteils.
Pourquoi personne ne rétablissait cette foutue lumière ?
Elle savait que quelqu’un était devant sa porte, elle avait entendue des voix plusieurs dizaines de minutes auparavant. Seulement elle n’avait plus le courage de se lever, de frapper et de demander une couverture ou quelque chose qui puisse la réchauffer. Elle n’avait toujours rien révélé sur Michael et son frère, quand bien même elle se sentait de plus en plus faible. L’idée qu’ils avaient coupé la lumière de sa cellule pour la torturer encore plus lui traversa l’esprit mais elle l’oublia bien vite. Qu’importe. Si Michael avait une chance d’établir l’innocence de Lincoln, alors elle se devait de résister jusqu’au bout.
Oscillant entre le rêve et la réalité, la jeune femme entendit des sons de plus en plus fort à l’extérieur. Venaient-ils voir dans quel était elle se trouvait ? Brusquement, un bruit sourd contre la porte la fit sursauter et se lever puis une vive lumière l’éblouit, la poussant à mettre un bras devant ses yeux. Sara sentit quelque chose lui toucher le coude alors qu’elle tentait de s’adapter à cette nouvelle source lumineuse et elle poussa un hurlement.
« Sara, calme-toi. »
N’écoutant pas la voix qui lui parlait, elle battit l’air de ses mains dans l’espoir d’attaquer son agresseur tout en reculant contre le mur en béton. Elle ne voulait pas mourir, pas ici, pas comme cela.
« Sara, c’est moi. Michael. »
Lorsque le prénom s’inscrivit dans son cerveau, la jeune femme cessa ses mouvements et plissa les yeux, comme si cela pouvait l’aider à mieux distinguer la personne qui lui faisait face. Etait-ce vraiment lui ?
« Michael ? »
« Il ne faut pas rester ici plus longtemps, viens. »
Sara fixa bêtement la main qu’il lui tendait. Elle se vit pourtant poser les doigts sur la paume du jeune homme, contact qui l'électrisa de la tête jusqu'au bout des orteils, et se mettre à courir derrière lui.
Elle rêvait. Elle ne pouvait pas être en train de s’enfuir d’un commissariat avec le fugitif le plus recherché du territoire. C’était … quoi ? Invraisemblable ? Seulement toute cette histoire était irréelle : l’évasion de la prison, les tentatives de meurtre, les poursuites, les tortures physique et morale. Tout.
Sans rencontrer la moindre âme qui vive, ils coururent à s’en détruire les poumons durant une centaine de mètres, tentant vainement de trouver une sortie. S’arrêtant au milieu d’une pièce déserte, Michael jeta des regards circulaires autour d’eux, analysant la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Ils n’avaient aucune possibilité de sortir de cet endroit sans être abattu par des policiers.
« Hey, vous cherchez quelque chose ? » entendit-il derrière lui.
Michael arrêta sa marche, le visage crispé, puis fit face à son interlocuteur. Le couloir étant très mal éclairé, le policier ne semblait pas capable de voir distinctement ses traits, heureusement pour lui.
« J’ai trouvé des bougies pour mettre dans les cellules. Mais je suis complètement perdu sans lumière. »
« Vraiment ? » s’enquit l’autre homme, suspicieux.
« Je suis arrivé dans le service il y a trois jours et je ne connais pas encore très bien les lieux. »
Le policier ne répondit rien durant quelques secondes qui parurent une éternité à Michael puis lui indiqua la direction à prendre pour aller jusqu’aux cellules.
« C’est quoi votre nom au fait ? »
« Mike. » répondit-il en se souvenant du prénom d’un des deux hommes du parking.
« Vous ne portez pas votre uniforme ? »
« En fait, j’étais en train de me changer quand les lumières se sont éteintes » rétorqua Michael en agitant les pieds dans le but de lui montrer qu’il ne portait pas de chaussures.
A la vue des chaussettes blanches, l’autre homme émit un rire gras puis le salua et repartit dans la direction opposée à celle de Michael. Ce dernier laissa échapper un soupir de soulagement. Il fallait vraiment qu’il pense à arrêter de faire ce genre de choses, cela devenait de plus en plus suicidaire.
*****
Le dos appuyé contre le mur humide, Sara somnolait. Elle n’avait pas eu le café qu’elle avait demandé et sa cellule n’était plus du tout éclairée. La nuit étant tombée depuis plusieurs heures, elle était plongée dans le noir le plus total et le plus angoissant. Elle découvrait dorénavant ce qu’avaient pu ressentir Michael et Lincoln dans leur cellule d’isolement à Fox River. Elle comprenait très bien la raison pour laquelle l’homme dont elle était amoureuse avait pu perdre la raison dans une situation semblable. Elle se sentait terriblement angoissée dans cette pièce isolée et si froide. Tellement froide. Elle ne sentait même plus ses doigts ni ses orteils.
Pourquoi personne ne rétablissait cette foutue lumière ?
Elle savait que quelqu’un était devant sa porte, elle avait entendue des voix plusieurs dizaines de minutes auparavant. Seulement elle n’avait plus le courage de se lever, de frapper et de demander une couverture ou quelque chose qui puisse la réchauffer. Elle n’avait toujours rien révélé sur Michael et son frère, quand bien même elle se sentait de plus en plus faible. L’idée qu’ils avaient coupé la lumière de sa cellule pour la torturer encore plus lui traversa l’esprit mais elle l’oublia bien vite. Qu’importe. Si Michael avait une chance d’établir l’innocence de Lincoln, alors elle se devait de résister jusqu’au bout.
Oscillant entre le rêve et la réalité, la jeune femme entendit des sons de plus en plus fort à l’extérieur. Venaient-ils voir dans quel était elle se trouvait ? Brusquement, un bruit sourd contre la porte la fit sursauter et se lever puis une vive lumière l’éblouit, la poussant à mettre un bras devant ses yeux. Sara sentit quelque chose lui toucher le coude alors qu’elle tentait de s’adapter à cette nouvelle source lumineuse et elle poussa un hurlement.
« Sara, calme-toi. »
N’écoutant pas la voix qui lui parlait, elle battit l’air de ses mains dans l’espoir d’attaquer son agresseur tout en reculant contre le mur en béton. Elle ne voulait pas mourir, pas ici, pas comme cela.
« Sara, c’est moi. Michael. »
Lorsque le prénom s’inscrivit dans son cerveau, la jeune femme cessa ses mouvements et plissa les yeux, comme si cela pouvait l’aider à mieux distinguer la personne qui lui faisait face. Etait-ce vraiment lui ?
« Michael ? »
« Il ne faut pas rester ici plus longtemps, viens. »
Sara fixa bêtement la main qu’il lui tendait. Elle se vit pourtant poser les doigts sur la paume du jeune homme, contact qui l'électrisa de la tête jusqu'au bout des orteils, et se mettre à courir derrière lui.
Elle rêvait. Elle ne pouvait pas être en train de s’enfuir d’un commissariat avec le fugitif le plus recherché du territoire. C’était … quoi ? Invraisemblable ? Seulement toute cette histoire était irréelle : l’évasion de la prison, les tentatives de meurtre, les poursuites, les tortures physique et morale. Tout.
Sans rencontrer la moindre âme qui vive, ils coururent à s’en détruire les poumons durant une centaine de mètres, tentant vainement de trouver une sortie. S’arrêtant au milieu d’une pièce déserte, Michael jeta des regards circulaires autour d’eux, analysant la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Ils n’avaient aucune possibilité de sortir de cet endroit sans être abattu par des policiers.
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
sa fait de la lecture
en tout cas excellent
michael qui vien sauver sara
vivement la suite
en tout cas excellent
michael qui vien sauver sara
vivement la suite
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
c est grandiose
elo- Admis à l'infirmerie
- Nombre de messages : 58
Localisation : ds les bras de michael...
Date d'inscription : 02/12/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Alors là... chapeau!!! C'est vraiment grandiose comme l'a dit Elo! Super bien écrit, avec un mélange d'action et de MiSa: Génialissime!!!
Un grand bravo à toi et vivement la suite!!!
Un grand bravo à toi et vivement la suite!!!
mickara- Parti au secours de Sara
- Nombre de messages : 537
Age : 33
Localisation : En ballade sur l'Ile Mouton...
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Merci pour vos commentaires . J'espère que d'autres arriverons.
Ow, je n'ai pas pu résister à mon envie d'écrire en cette période de Nowel.
Je sais que je coupe au milieu d'une fic mais je poste tout de même celle que je viens de finir, en espérant qu'elle vous plaise !
A Christmas time.
« Bonjour Docteur. »
« Bonjour Michael » répondit Sara avec un sourire adressé à lui seul. « Comment allez-vous aujourd’hui ? Votre pied vous fait toujours des misères ? »
« Par moment oui. »
Comme d’habitude, la jeune femme s’affaira à préparer son matériel tandis que Michael enleva sa chaussure puis sa chaussette avant de regarder la discrètement, activité dont il ne se lassait jamais. Et spécialement aujourd’hui.
Sans un mot, Sara entreprit de nettoyer les moignons des deux orteils avant d’appliquer un nouveau bandage tout neuf, usant de gestes précis mais délicats, ne voulant nullement lui faire le moindre mal. Elle se rappelait encore l’instant où on le lui avait amené dans cette même pièce et la souffrance qu’elle avait décelée dans son regard. Elle avait vu les larmes qui avaient coulé sur les joues du détenu mais à cette époque – qui lui semblait si loin – elle n’était pas encore tombée sous son charme, du moins pas autant qu’elle ne l’était aujourd’hui.
« Vous avez des doigts de fée vous savez, la douleur s’atténue. »
Sara répondit par un sourire timide, concentrée sur sa tâche et tentant de faire abstraction de sa proximité avec Michael. Ne pas déraper surtout, rester professionnelle. Demeurer Sara Tancredi, médecin de la prison de Fox River.
« Et voilà. Veillez à ne pas trop mouiller le bandage à l’avenir. » lança-t-elle en s’éloignant de lui pour ranger son matériel.
« Je vois que vous avez décoré votre bureau, c’est assez joli toutes ces guirlandes et ce gui. »
« Katie a insisté pour les accrocher et je dois avouer que cela donne un petit côté festif à cette pièce. »
Michael remit délicatement sa chaussette et sa chaussure mais resta assis sur la table, les mains posées de chaque côté de ses cuisses.
« Vous n’avez pas l’air d’aimer cette période de l’année. »
« Je n’ai jamais vraiment su ce que Noël signifiait en fait. Mon père n’était jamais présent ce soir là. »
« L’idée est que tout – ou presque – ce dont on désire ce jour-là vienne à se réaliser ultérieurement. »
« Vraiment ? » s’enquit-elle, un demi-sourire aux lèvres.
« C'est ce que mon père m'a appris, mais ceci dit je n’ai pourtant jamais rencontré le Père Noël. »
Sara le regarda sans comprendre. Le Père Noël ?
« C’était mon vœux le plus cher quand j’étais gamin. »
« Et vous l’espérer toujours peut-être ? »
« Mes désirs ont changé à vrai dire. » répondit Michael en souriant à son tour et en quittant la table sur laquelle il était assis.
Il s’arrêta non loin de la sortie et fut rejoint par la jeune femme qui lui tendit une feuille signée de sa main, prouvant qu’il se trouvait à l’infirmerie durant son temps de travail au TP. Il ne s'empara pas de suite du document, gardant ses mains dans ses poches, puis prit ensuite tout son temps pour les sortir de son pantalon.
« Merci de m’accorder un peu de votre temps. Et promis, je ne vous dérangerais plus en arrivant à l’improviste la prochaine fois. »
« Vous ne me déranger pas Michael. » répondit-elle en accrochant son regard d’un bleu intense. « Au contraire. »
« Il me semble que nous sommes sous du gui, Docteur Tancredi. »
Sara leva la tête, découvrit effectivement la plante, pendant au plafond, puis revint sur la jeune homme. L’avait-il fait exprès ? Quand bien même cela aurait été vrai, elle s’en moquait. C’était un fait, elle n’arriverait jamais à rester professionnelle avec lui. Et spécialement aujourd’hui.
« Je n’avais pas fait attention. » ne trouva-t-elle qu'à répondre alors qu’il se rapprochait dangereusement d’elle.
Elle jouait avec le feu et se doutait qu’elle finirait par se brûler. Seulement elle était incapable de faire le moindre geste pour stopper son patient et d’appeler les gardiens pour qu’il quitte cette pièce. Et puis, ils avaient une excuse, non ? Ce n'était pas comme s'ils se rapprochaient délibérément l'un de l'autre, écoutant leur désir mutuel. Non, ils se trouvaient simplement sous une feuille de gui.
Sentant une chaleur intense l’irradier des pieds jusqu’à la tête, Michael ferma les yeux lorsque son visage ne fut plus qu’à quelques centimètres de celui de Sara. Il était fou de faire cela alors qu’ils pouvaient être interrompu à n’importe quel instant mais il n’avait pas pu résister de sauter sur l’occasion. Depuis combien de temps rêvait-il de ce moment ?
Sara ferma à son tour les yeux quand elle sentit le souffle du jeune homme sur sa joue puis dans le creux de son oreille. Elle se sentait sur le point de défaillir tant il se tenait proche d’elle et lui faisait ressentir des émotions qu’elle s’était jurée de ne plus avoir depuis son addiction.
« Joyeux Noël Sara. » murmura Michael, savourant l’effet qu’il faisait à la jeune femme.
Ils restèrent dans cette position plus que nécessaire, chacun s’enivrant de l’odeur de la peau de l’autre et se perdant dans des pensées quelque peu fiévreuses, quand bien même ils n’avaient échangé aucun baiser. Ils se dirent que cela valait peut-être mieux car Dieu seul savait ce qu’il se serait passé dans l’hypothèse contraire.
Sara fut la première à s’éloigner de Michael, prétextant que du travail l’attendait et qu’elle ne pouvait pas prendre du retard. Elle le salua d’un sourire qu’elle seule avait le secret et qui faisait fondre le prisonnier puis attendit qu’il disparaisse de son bureau pour reprendre sa respiration. Le cœur battant la chamade, elle rangea le dossier de Michael et attrapa le premier de la haute pile qui trônait sur son bureau.
« Joyeux Noël Michael » chuchota-t-elle avant que ne rentre son prochain patient.
Ow, je n'ai pas pu résister à mon envie d'écrire en cette période de Nowel.
Je sais que je coupe au milieu d'une fic mais je poste tout de même celle que je viens de finir, en espérant qu'elle vous plaise !
A Christmas time.
« Bonjour Docteur. »
« Bonjour Michael » répondit Sara avec un sourire adressé à lui seul. « Comment allez-vous aujourd’hui ? Votre pied vous fait toujours des misères ? »
« Par moment oui. »
Comme d’habitude, la jeune femme s’affaira à préparer son matériel tandis que Michael enleva sa chaussure puis sa chaussette avant de regarder la discrètement, activité dont il ne se lassait jamais. Et spécialement aujourd’hui.
Sans un mot, Sara entreprit de nettoyer les moignons des deux orteils avant d’appliquer un nouveau bandage tout neuf, usant de gestes précis mais délicats, ne voulant nullement lui faire le moindre mal. Elle se rappelait encore l’instant où on le lui avait amené dans cette même pièce et la souffrance qu’elle avait décelée dans son regard. Elle avait vu les larmes qui avaient coulé sur les joues du détenu mais à cette époque – qui lui semblait si loin – elle n’était pas encore tombée sous son charme, du moins pas autant qu’elle ne l’était aujourd’hui.
« Vous avez des doigts de fée vous savez, la douleur s’atténue. »
Sara répondit par un sourire timide, concentrée sur sa tâche et tentant de faire abstraction de sa proximité avec Michael. Ne pas déraper surtout, rester professionnelle. Demeurer Sara Tancredi, médecin de la prison de Fox River.
« Et voilà. Veillez à ne pas trop mouiller le bandage à l’avenir. » lança-t-elle en s’éloignant de lui pour ranger son matériel.
« Je vois que vous avez décoré votre bureau, c’est assez joli toutes ces guirlandes et ce gui. »
« Katie a insisté pour les accrocher et je dois avouer que cela donne un petit côté festif à cette pièce. »
Michael remit délicatement sa chaussette et sa chaussure mais resta assis sur la table, les mains posées de chaque côté de ses cuisses.
« Vous n’avez pas l’air d’aimer cette période de l’année. »
« Je n’ai jamais vraiment su ce que Noël signifiait en fait. Mon père n’était jamais présent ce soir là. »
« L’idée est que tout – ou presque – ce dont on désire ce jour-là vienne à se réaliser ultérieurement. »
« Vraiment ? » s’enquit-elle, un demi-sourire aux lèvres.
« C'est ce que mon père m'a appris, mais ceci dit je n’ai pourtant jamais rencontré le Père Noël. »
Sara le regarda sans comprendre. Le Père Noël ?
« C’était mon vœux le plus cher quand j’étais gamin. »
« Et vous l’espérer toujours peut-être ? »
« Mes désirs ont changé à vrai dire. » répondit Michael en souriant à son tour et en quittant la table sur laquelle il était assis.
Il s’arrêta non loin de la sortie et fut rejoint par la jeune femme qui lui tendit une feuille signée de sa main, prouvant qu’il se trouvait à l’infirmerie durant son temps de travail au TP. Il ne s'empara pas de suite du document, gardant ses mains dans ses poches, puis prit ensuite tout son temps pour les sortir de son pantalon.
« Merci de m’accorder un peu de votre temps. Et promis, je ne vous dérangerais plus en arrivant à l’improviste la prochaine fois. »
« Vous ne me déranger pas Michael. » répondit-elle en accrochant son regard d’un bleu intense. « Au contraire. »
« Il me semble que nous sommes sous du gui, Docteur Tancredi. »
Sara leva la tête, découvrit effectivement la plante, pendant au plafond, puis revint sur la jeune homme. L’avait-il fait exprès ? Quand bien même cela aurait été vrai, elle s’en moquait. C’était un fait, elle n’arriverait jamais à rester professionnelle avec lui. Et spécialement aujourd’hui.
« Je n’avais pas fait attention. » ne trouva-t-elle qu'à répondre alors qu’il se rapprochait dangereusement d’elle.
Elle jouait avec le feu et se doutait qu’elle finirait par se brûler. Seulement elle était incapable de faire le moindre geste pour stopper son patient et d’appeler les gardiens pour qu’il quitte cette pièce. Et puis, ils avaient une excuse, non ? Ce n'était pas comme s'ils se rapprochaient délibérément l'un de l'autre, écoutant leur désir mutuel. Non, ils se trouvaient simplement sous une feuille de gui.
Sentant une chaleur intense l’irradier des pieds jusqu’à la tête, Michael ferma les yeux lorsque son visage ne fut plus qu’à quelques centimètres de celui de Sara. Il était fou de faire cela alors qu’ils pouvaient être interrompu à n’importe quel instant mais il n’avait pas pu résister de sauter sur l’occasion. Depuis combien de temps rêvait-il de ce moment ?
Sara ferma à son tour les yeux quand elle sentit le souffle du jeune homme sur sa joue puis dans le creux de son oreille. Elle se sentait sur le point de défaillir tant il se tenait proche d’elle et lui faisait ressentir des émotions qu’elle s’était jurée de ne plus avoir depuis son addiction.
« Joyeux Noël Sara. » murmura Michael, savourant l’effet qu’il faisait à la jeune femme.
Ils restèrent dans cette position plus que nécessaire, chacun s’enivrant de l’odeur de la peau de l’autre et se perdant dans des pensées quelque peu fiévreuses, quand bien même ils n’avaient échangé aucun baiser. Ils se dirent que cela valait peut-être mieux car Dieu seul savait ce qu’il se serait passé dans l’hypothèse contraire.
Sara fut la première à s’éloigner de Michael, prétextant que du travail l’attendait et qu’elle ne pouvait pas prendre du retard. Elle le salua d’un sourire qu’elle seule avait le secret et qui faisait fondre le prisonnier puis attendit qu’il disparaisse de son bureau pour reprendre sa respiration. Le cœur battant la chamade, elle rangea le dossier de Michael et attrapa le premier de la haute pile qui trônait sur son bureau.
« Joyeux Noël Michael » chuchota-t-elle avant que ne rentre son prochain patient.
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
trop beau et tellement dans l'esprit de Noël
reaped- Admis à l'infirmerie
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Lydwine- Membre de la thérapie avec Sara
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Date d'inscription : 13/11/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
pas mal le coup du gui
vivement la suite de l'autre fic
vivement la suite de l'autre fic
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
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Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
magnifique tes fics. Vivement LES suites !!
dolphie- Arrivé au Nouveau Mexique
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Age : 39
Localisation : France
Date d'inscription : 14/10/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Tres bien écrit J'ai hate de voir la suite
S.Sisco- Déchiffre l'origami
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Date d'inscription : 01/01/2007
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
Merci pour ces com'
Voilà la suite de 'Need you, plus courte que la précédente.
Chapitre 5.
Lincoln claqua sa portière et marcha en direction de l’établissement du nom de ‘The Winter Forest’, sans un regard pour son compagnon de route. Les deux hommes pénétrèrent dans l’hôtel, jetèrent un coup d’œil furtif aux quelques personnes présentes dans le hall puis s’approchèrent du gérant, planqué derrière son comptoir.
« Une chambre s’il vous plait. » annonça Kellerman, lunettes sur le nez.
« Avec un lit double ? » demanda le propriétaire de l’hôtel d’une voix neutre.
« Est-ce vous trouvez qu’on … » commença Lincoln en montant sur ses grands chevaux, l’œil mauvais.
« Deux lits séparés si possible. Sinon, on se débrouillera. »
L’homme à la cigarette feuilla son registre d’un geste lent, marmonna des mots inaudibles puis indiqua finalement une chambre – à lits séparés – à ses deux hôtes. Lincoln lui arracha pratiquement la clef des mains en lui lançant un vague ‘merci’ puis entraîna Kellerman dans les escaliers.
« Vous feriez mieux de vous calmer Burrows. »
« C’est une menace ? » demanda le frère de Michael en s’arrêtant au milieu de l’escalier.
« Prenez ça comme vous voulez. Mais mettez vous dans le crâne que je n’ai pas fait tout ça pour que vous vous retrouviez derrière les barreaux avant d’avoir trouvé Steadman. » répondit l’agent avec rage.
Lincoln ne tenta pas de se justifier et continua à monter les marches deux à deux. Il ne voulait pas avouer que la peur s’était emparée de lui depuis que Michael les avait quitté pour retrouver Sara. Il avait peur de ne pas être à la hauteur, ne pas pourvoir se débrouiller sans l’aide de son frère pour lui indiquer quoi faire. Il savait qu’il n’était pas si réfléchi que lui et qu’il avait tendance à foncer tête baissée dans les ennuis. Et la présence de Kellerman ne le rassurait pas vraiment. Ce type avait tenté de le tuer alors qu’il était complètement dans les vapes après l’accident de son fourgon et il pouvait très bien recommencer. Néanmoins, il était probable que Kellerman possédait moins de force physique que Lincoln et que ce dernier aurait facilement l’avantage dans une lutte à mains nues.
*****
Sara ne cessa de fixer l’homme qui lui faisait face. Elle avait espérer qu’il vienne la chercher dans cet endroit humide et glacial mais elle n’y avait jamais cru parce qu’elle pensait que cela relevait de la fiction pure. Or il était venu, il avait ouvert la porte de sa cellule et l’avait éloigné de cet endroit qui lui faisait peur, comme si le ciel avait répondu à ses espérances, alors qu’il était considéré comme l’ennemi public numéro un du territoire américain.
Les deux jeunes gens se remirent à courir, prenant des couloirs au hasard et tombèrent bientôt sur un cul-de-sac. Sentant la panique monter en elle, Sara s’apprêta à faire demi-tour lorsque Michael la retint par le bras.
« Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Il n’y a pas d’issue ici Michael, il faut faire demi-tour ! »
« Non, non. Si nous revenons sur nos pas, tu peux être sûre que quelqu’un va nous tomber dessus. »
« Tu as mieux peut-être ? » déclara-t-elle plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu.
Le jeune homme ne lui répondit rien mais l’entraîna dans la première pièce qu’ils trouvèrent. Il attrapa la jeune femme par la taille et la poussa délicatement vers la plus proche fenêtre d’eux, lui conseillant de se protéger le visage. Alors qu’il s’apprêtait à attraper une chaise dans le but de fracasser la vitre, une voix le stoppa dans son élan.
« Reposez cette chaise immédiatement ! »
Le couple se retourna et découvrit un automatique et une petite lampe de torche pointés sur eux et tenu par un homme d’une quarantaine d’année
Michael reposa l’objet en question mais ne quitta pas l’arme des yeux. Il lui semblait que leur adversaire était nerveux et donc dangereux. Un coup pouvait partir n’importe quand.
« Vous, euh, vous êtes celui qu’on recherche n’est-ce pas ? »
Voilà pourquoi l’homme était d’une grande nervosité. Il avait peur de Michael parce que les Fédéraux le considéraient comme un redoutable criminel qu’il fallait mettre rapidement sous les verrous au risque de provoquer la mort d’innocents.
« Ecoutez, vous ne voulez pas que ça dégénère hein ? » s’enquit Michael en s’approchant lentement. « Tout ce que je veux, c’est partir d’ici avec la jeune femme derrière moi. Rien d’autre. »
« Reculez Scofield ! » cria le policier, agitant son arme comme si c’était un jouet inoffensif.
Celui-ci garda les yeux fixés sur le fugitif tout en détachant la radio qu’il portait à sa ceinture et indiqua à ses collègues de venir lui prêter main-forte. Il essuya les gouttes de sueur perlant sur son front avec la manche de son bras libre et scruta les deux personnes devant lui. Il reconnaissait la fille derrière Scofield, elle était arrivée il y avait plus de douze heures en compagnie de l’agent fédéral, le grand type aux traits sinistres. Il avait cru comprendre qu’elle était médecin et qu’elle avait exercée à la prison où le fugitif avait été incarcéré. Comment avait-elle pu aider ce type à s’évader ? Il fallait être complètement malade pour laisser des criminels dans la nature selon lui.
Brusquement, l’homme lança un juron et ferma les yeux lorsque la lumière du commissariat fut rétablie. Michael et Sara furent également surpris par cette différence de luminosité mais le fugitif fut plus rapide que le policier à se réhabituer à la lumière et profita de la situation pour tenter de le mettre à terre. Michael sentit ses os de main craquer lorsqu’il abattit son poing sur la mâchoire du policier mais n’y fit pas attention. Tout ce qui importait était de sortir de cet endroit mortellement dangereux pour lui et pour la femme qu’il aimait.
Dès qu’il se rendit compte que son adversaire était tombé dans l’inconscience, il saisit le pistolet automatique et interpella Sara pour qu’elle se verrouille la porte le temps qu’il brise la fenêtre. Celle-ci commença pas se fissurer puis céda au bout du quatrième choc entre le verre et la chaise de bureau. La vitre vola en éclat tandis que les deux jeunes gens se précipitèrent à l’extérieur du bâtiment. Ils débouchèrent rapidement sur la rue principale, Washington Avenue, sans faire attention aux passants qu’ils bousculaient et aux cris des policiers courant derrière eux.
Michael sentit que la jeune femme ralentissait son allure du fait qu’elle n’avait plus de force. Ils empruntèrent North Tucker Boulevard et ralentirent leur course pour se mêler à la foule qui emplissait le trottoir. Tentant de prendre une allure normale, ils continuèrent à marcher durant cinq bonnes minutes avant de bifurquer dans une ruelle. Sara s’adossa péniblement contre le mur en brique d’un immeuble, sentant que la moindre parcelle de son corps la faisait souffrir horriblement.
Prendre la fuite était décidément devenu une véritable habitude depuis plusieurs jours.
« Est-ce que ça va ? » demanda son compagnon en s’approchant d’elle.
« Non. »
« Il faut trouver un moyen pour quitter la ville. Ils doivent être … »
« Michael. » le coupa-t-elle. « J’en ai marre de courir et je suis fatiguée. »
L’intéressé la regarda longuement sans rien dire tandis qu’elle se traitait d’égoïste.
« Excuse-moi. C’est juste que … les choses empirent de jour en jour. Et je, euh, je ne sais plus … je ne sais plus où j’en suis. » dit-elle d’une voix chargée d’émotion.
Elle détourna le regard et s’obstina à fixer un point invisible devant elle. Elle ne voulait pas qu’il voie combien elle était effrayée et perdue. Ses yeux rencontrèrent pourtant ceux du jeune homme lorsqu’il lui toucha tendrement le poignet, ce qui lui fit perdre toute envie de se montrer forte. Elle fondit sur lui, passa ses bras autour de son cou et laisse échapper ses larmes alors que Michael prenait conscience de la détresse de la jeune femme. Comment avait-il pu lui infliger tous ces tourments ?
Un désir intense de la protéger, de lui faire oublier ce qui s’était passé le prit. Il sentit des larmes chaudes mouiller son T-shirt au niveau de l’épaule, passa délicatement ses doigts entre les cheveux de la femme dont il était éperdument amoureux mais ne prononça pas un mot parce qu’il savait que rien ne pouvait la réconforter et qu’elle ne serait libérée de ses peurs qu’à la fin de ce cauchemar.
Pourtant, lorsqu’elle cessa de pleurer, il se recula légèrement et lui prit le visage entre ses délicates mains.
« C’est bientôt fini Sara. Il faut juste tenir encore un peu. » murmura-t-il. « Lincoln se dirige vers le Montana pour retrouver Steadman. Si nous arrivons à montrer qu’il n’y a jamais eu de meurtre et que tout n’était qu’une machination du Gouvernement, nous n’aurons plus à fuir. »
Sara reste muette mais ne cessa de fixer le jeune homme.
« Je te demande simplement de croire en moi. Juste encore une fois. »
« Récemment, j’ai … j’ai compris que tu étais le seul en qui je pouvais avoir confiance. » répondit-elle en baissant le regard. « Je ne veux plus être seule Michael. »
Le jeune homme posa ses lèvres sur le front de la jeune médecin avant de la prendre de nouveau dans ses bras. Il aurait tellement voulu ne jamais la laisser partir de cette chambre d’hôtel et lui éviter de tomber entre les mains de Kellerman.
Sara ferma les yeux durant un court instant, la joue contre la poitrine de Michael. Pourquoi avait-il fallu qu’elle quitte leur hôtel à Gila ? Elle se sentait terriblement bien à cet instant. Plus rien n’avait d’importance. Il n’y avait plus de Fédéraux, plus de policiers, plus de fuite, plus de souffrance.
Les deux jeunes gens sursautèrent lorsqu’une multitude de sirènes hurlèrent non loin d’eux, les poussant à ignorer leur besoin de tendresse et à reprendre rapidement leur chemin pour trouver un moyen de transport jusqu’au Montana.
Voilà la suite de 'Need you, plus courte que la précédente.
Chapitre 5.
Lincoln claqua sa portière et marcha en direction de l’établissement du nom de ‘The Winter Forest’, sans un regard pour son compagnon de route. Les deux hommes pénétrèrent dans l’hôtel, jetèrent un coup d’œil furtif aux quelques personnes présentes dans le hall puis s’approchèrent du gérant, planqué derrière son comptoir.
« Une chambre s’il vous plait. » annonça Kellerman, lunettes sur le nez.
« Avec un lit double ? » demanda le propriétaire de l’hôtel d’une voix neutre.
« Est-ce vous trouvez qu’on … » commença Lincoln en montant sur ses grands chevaux, l’œil mauvais.
« Deux lits séparés si possible. Sinon, on se débrouillera. »
L’homme à la cigarette feuilla son registre d’un geste lent, marmonna des mots inaudibles puis indiqua finalement une chambre – à lits séparés – à ses deux hôtes. Lincoln lui arracha pratiquement la clef des mains en lui lançant un vague ‘merci’ puis entraîna Kellerman dans les escaliers.
« Vous feriez mieux de vous calmer Burrows. »
« C’est une menace ? » demanda le frère de Michael en s’arrêtant au milieu de l’escalier.
« Prenez ça comme vous voulez. Mais mettez vous dans le crâne que je n’ai pas fait tout ça pour que vous vous retrouviez derrière les barreaux avant d’avoir trouvé Steadman. » répondit l’agent avec rage.
Lincoln ne tenta pas de se justifier et continua à monter les marches deux à deux. Il ne voulait pas avouer que la peur s’était emparée de lui depuis que Michael les avait quitté pour retrouver Sara. Il avait peur de ne pas être à la hauteur, ne pas pourvoir se débrouiller sans l’aide de son frère pour lui indiquer quoi faire. Il savait qu’il n’était pas si réfléchi que lui et qu’il avait tendance à foncer tête baissée dans les ennuis. Et la présence de Kellerman ne le rassurait pas vraiment. Ce type avait tenté de le tuer alors qu’il était complètement dans les vapes après l’accident de son fourgon et il pouvait très bien recommencer. Néanmoins, il était probable que Kellerman possédait moins de force physique que Lincoln et que ce dernier aurait facilement l’avantage dans une lutte à mains nues.
*****
Sara ne cessa de fixer l’homme qui lui faisait face. Elle avait espérer qu’il vienne la chercher dans cet endroit humide et glacial mais elle n’y avait jamais cru parce qu’elle pensait que cela relevait de la fiction pure. Or il était venu, il avait ouvert la porte de sa cellule et l’avait éloigné de cet endroit qui lui faisait peur, comme si le ciel avait répondu à ses espérances, alors qu’il était considéré comme l’ennemi public numéro un du territoire américain.
Les deux jeunes gens se remirent à courir, prenant des couloirs au hasard et tombèrent bientôt sur un cul-de-sac. Sentant la panique monter en elle, Sara s’apprêta à faire demi-tour lorsque Michael la retint par le bras.
« Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Il n’y a pas d’issue ici Michael, il faut faire demi-tour ! »
« Non, non. Si nous revenons sur nos pas, tu peux être sûre que quelqu’un va nous tomber dessus. »
« Tu as mieux peut-être ? » déclara-t-elle plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu.
Le jeune homme ne lui répondit rien mais l’entraîna dans la première pièce qu’ils trouvèrent. Il attrapa la jeune femme par la taille et la poussa délicatement vers la plus proche fenêtre d’eux, lui conseillant de se protéger le visage. Alors qu’il s’apprêtait à attraper une chaise dans le but de fracasser la vitre, une voix le stoppa dans son élan.
« Reposez cette chaise immédiatement ! »
Le couple se retourna et découvrit un automatique et une petite lampe de torche pointés sur eux et tenu par un homme d’une quarantaine d’année
Michael reposa l’objet en question mais ne quitta pas l’arme des yeux. Il lui semblait que leur adversaire était nerveux et donc dangereux. Un coup pouvait partir n’importe quand.
« Vous, euh, vous êtes celui qu’on recherche n’est-ce pas ? »
Voilà pourquoi l’homme était d’une grande nervosité. Il avait peur de Michael parce que les Fédéraux le considéraient comme un redoutable criminel qu’il fallait mettre rapidement sous les verrous au risque de provoquer la mort d’innocents.
« Ecoutez, vous ne voulez pas que ça dégénère hein ? » s’enquit Michael en s’approchant lentement. « Tout ce que je veux, c’est partir d’ici avec la jeune femme derrière moi. Rien d’autre. »
« Reculez Scofield ! » cria le policier, agitant son arme comme si c’était un jouet inoffensif.
Celui-ci garda les yeux fixés sur le fugitif tout en détachant la radio qu’il portait à sa ceinture et indiqua à ses collègues de venir lui prêter main-forte. Il essuya les gouttes de sueur perlant sur son front avec la manche de son bras libre et scruta les deux personnes devant lui. Il reconnaissait la fille derrière Scofield, elle était arrivée il y avait plus de douze heures en compagnie de l’agent fédéral, le grand type aux traits sinistres. Il avait cru comprendre qu’elle était médecin et qu’elle avait exercée à la prison où le fugitif avait été incarcéré. Comment avait-elle pu aider ce type à s’évader ? Il fallait être complètement malade pour laisser des criminels dans la nature selon lui.
Brusquement, l’homme lança un juron et ferma les yeux lorsque la lumière du commissariat fut rétablie. Michael et Sara furent également surpris par cette différence de luminosité mais le fugitif fut plus rapide que le policier à se réhabituer à la lumière et profita de la situation pour tenter de le mettre à terre. Michael sentit ses os de main craquer lorsqu’il abattit son poing sur la mâchoire du policier mais n’y fit pas attention. Tout ce qui importait était de sortir de cet endroit mortellement dangereux pour lui et pour la femme qu’il aimait.
Dès qu’il se rendit compte que son adversaire était tombé dans l’inconscience, il saisit le pistolet automatique et interpella Sara pour qu’elle se verrouille la porte le temps qu’il brise la fenêtre. Celle-ci commença pas se fissurer puis céda au bout du quatrième choc entre le verre et la chaise de bureau. La vitre vola en éclat tandis que les deux jeunes gens se précipitèrent à l’extérieur du bâtiment. Ils débouchèrent rapidement sur la rue principale, Washington Avenue, sans faire attention aux passants qu’ils bousculaient et aux cris des policiers courant derrière eux.
Michael sentit que la jeune femme ralentissait son allure du fait qu’elle n’avait plus de force. Ils empruntèrent North Tucker Boulevard et ralentirent leur course pour se mêler à la foule qui emplissait le trottoir. Tentant de prendre une allure normale, ils continuèrent à marcher durant cinq bonnes minutes avant de bifurquer dans une ruelle. Sara s’adossa péniblement contre le mur en brique d’un immeuble, sentant que la moindre parcelle de son corps la faisait souffrir horriblement.
Prendre la fuite était décidément devenu une véritable habitude depuis plusieurs jours.
« Est-ce que ça va ? » demanda son compagnon en s’approchant d’elle.
« Non. »
« Il faut trouver un moyen pour quitter la ville. Ils doivent être … »
« Michael. » le coupa-t-elle. « J’en ai marre de courir et je suis fatiguée. »
L’intéressé la regarda longuement sans rien dire tandis qu’elle se traitait d’égoïste.
« Excuse-moi. C’est juste que … les choses empirent de jour en jour. Et je, euh, je ne sais plus … je ne sais plus où j’en suis. » dit-elle d’une voix chargée d’émotion.
Elle détourna le regard et s’obstina à fixer un point invisible devant elle. Elle ne voulait pas qu’il voie combien elle était effrayée et perdue. Ses yeux rencontrèrent pourtant ceux du jeune homme lorsqu’il lui toucha tendrement le poignet, ce qui lui fit perdre toute envie de se montrer forte. Elle fondit sur lui, passa ses bras autour de son cou et laisse échapper ses larmes alors que Michael prenait conscience de la détresse de la jeune femme. Comment avait-il pu lui infliger tous ces tourments ?
Un désir intense de la protéger, de lui faire oublier ce qui s’était passé le prit. Il sentit des larmes chaudes mouiller son T-shirt au niveau de l’épaule, passa délicatement ses doigts entre les cheveux de la femme dont il était éperdument amoureux mais ne prononça pas un mot parce qu’il savait que rien ne pouvait la réconforter et qu’elle ne serait libérée de ses peurs qu’à la fin de ce cauchemar.
Pourtant, lorsqu’elle cessa de pleurer, il se recula légèrement et lui prit le visage entre ses délicates mains.
« C’est bientôt fini Sara. Il faut juste tenir encore un peu. » murmura-t-il. « Lincoln se dirige vers le Montana pour retrouver Steadman. Si nous arrivons à montrer qu’il n’y a jamais eu de meurtre et que tout n’était qu’une machination du Gouvernement, nous n’aurons plus à fuir. »
Sara reste muette mais ne cessa de fixer le jeune homme.
« Je te demande simplement de croire en moi. Juste encore une fois. »
« Récemment, j’ai … j’ai compris que tu étais le seul en qui je pouvais avoir confiance. » répondit-elle en baissant le regard. « Je ne veux plus être seule Michael. »
Le jeune homme posa ses lèvres sur le front de la jeune médecin avant de la prendre de nouveau dans ses bras. Il aurait tellement voulu ne jamais la laisser partir de cette chambre d’hôtel et lui éviter de tomber entre les mains de Kellerman.
Sara ferma les yeux durant un court instant, la joue contre la poitrine de Michael. Pourquoi avait-il fallu qu’elle quitte leur hôtel à Gila ? Elle se sentait terriblement bien à cet instant. Plus rien n’avait d’importance. Il n’y avait plus de Fédéraux, plus de policiers, plus de fuite, plus de souffrance.
Les deux jeunes gens sursautèrent lorsqu’une multitude de sirènes hurlèrent non loin d’eux, les poussant à ignorer leur besoin de tendresse et à reprendre rapidement leur chemin pour trouver un moyen de transport jusqu’au Montana.
Invité- Invité
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
c'est trop bien cette suite, quelle imagination !
Galath- Déchiffre l'origami
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Date d'inscription : 15/12/2006
Re: Milie87's staff² [MAJ : 20\02\07]
excellet !! vraiment rien de plus prenant que ton histoire à lire
j'ai adoré ce petit passge entre sara et michael et j'ai vraiment cru que c'étaient bien finis pour eux, qu'ils allaient être pris pour la police, mais non, mon tit michael résiste
la suite !!
j'ai adoré ce petit passge entre sara et michael et j'ai vraiment cru que c'étaient bien finis pour eux, qu'ils allaient être pris pour la police, mais non, mon tit michael résiste
la suite !!
micko- Retrouve Steadman
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Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
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