Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Est-ce que vous voulez que Sara revienne ?
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
J'adore Trooooooooooooop Super suite vraiment !
Hâte de voir la suite !
Hâte de voir la suite !
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Nickki a écrit:
Il avait espéré que les mots que Lincoln venait de prononcer n’était pas vrais. Il avait espéré se réveiller dans sa cellule, à Sona. D’un seul coup, l’espoir, la foi, tout avait fui. Derrière cette grille, Michael avait vu tout ce qu’il avait fait avec elle, et aussi tout ce qu’il ne ferait jamais. Il avait revu son visage s’approcher doucement, puis, lorsqu’il avait fermé les yeux, la sensation merveilleuse de ses lèvres contre les siennes. Il avait revu la rancœur, dans ses yeux, lorsqu’elle avait découvert la supercherie. A Fox River. Il lui semblait qu’il avait vécu tout ça dans une autre vie.
Il s’était aussi souvenu de ce qu’il avait ressenti, cette sensation indescriptible, lorsqu’il était dans ce train, avec elle. Lorsque pour la première fois, il avait senti qu’ils pouvaient aller beaucoup plus loin qu’un simple baiser. Et lorsqu’il avait senti son corps, contre le sien, ses bras, autour de son cou … Plus rien n’avait eu d’importance. Plus rien.
Après ces souvenirs qui étaient maintenant devenu douloureux, Michael avait réalisé que le monde qui était le sien ne reviendrait pas. Le temps qu’ils avaient perdu ne pourrait être retrouvé, et la vie qu’ils avaient connue ne serait plus la leur désormais. Tout avait changé. En pire.
Ce paragraphe était magnifique, je l'ai relu au moins 3 fois avant de passer à la suite. J'avais l'impression que les mots glissaient, ho la ! Ca a l'air stupide dit comme ca mais, franchement, c'était trop beau. Les mots sont bien choisis, les événements s'enchainent et s'emboitent chronologiquement.
Je ne sais pas trop quoi dire à part que j'aimerais lire des fics aussi bien écrites touts les jours.
-Mais qu’est-ce que j’ai fait ? A part mourir …
-Ne tombez pas là-dedans, Sara, s’il vous plaît. D’autres explications viendront plus tard. En attendant, je voudrais vous montrer la personne, la seule personne qui ait réussi à vous sortir du cauchemar dans lequel vous vous trouviez, ma chère Sara.
-Qui …
-Lui.
Toute pensée cohérente déserte l’esprit de Sara. Le décor autour d’elle devient flou. Elle ne voit plus que le visage de Michael qui se rapproche, toujours plus près. Elle ne pense à rien. Ses yeux sont rivés sur ses lèvres, celles qu’elle a tant envie de sentir contre les siennes, à cet instant précis. Elle ne pense pas à l’après. Elle ne pense pas aux conséquences. En même temps, elle se fait un peu peur à elle-même. Sara a l’impression de partir, de quitter l’infirmerie, d’oublier son monde, sa vie, tout. En une fraction de seconde, plus rien n’a d’importance. Son esprit est comme englué, incapable de la faire reculer. Au contraire, Sara se laisse happer par les yeux de Michael, par ses lèvres si attirantes, et elle sombre dans le noir lorsqu’elle ferme les yeux. Son cœur tambourine dans sa poitrine, elle entend son sang pulser jusque dans ses oreilles. Elle pose sa main sur la joue de Michael, et a envie de protester lorsque le baiser prend fin. Une nouvelle fois, les yeux du jeune homme l’entraînent elle ne sait trop où. Sara se dit qu’il faudrait qu’elle trouve cette chose, ce petit truc chez lui qui la fait se sentir comme ça.*
Elle tourne légèrement la tête vers Michael, juste pour voir sa réaction. Maladroite. C’est le seul mot qui s’étale dans son esprit. En grosses lettres. Elle a été incroyablement maladroite.
Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir répondre à ça ? A une … une déclaration déguisée, même pas une vrai, une en règle, avec des vrais mots, et pas avec cette … ce détournement qui la rend un peu impersonnelle. Et pas dans un train. Mais … Michael semble s’en contenter. Lui a compris, c’est l’essentiel. Lui n’utilise pas de mots. Il fait comme la première fois. Il se penche légèrement en avant. Il pose sa main sur sa joue, et puis scelle ses lèvres aux siennes.**
J'ai adoré la maniére dont tu as décrit ces 2 souvenirs... Ca m'énerve, je n'arrive pas à dire à quel point j'ai adoré, les sentiments de Sara sont décrits de maniére si simple et pourtant si réalistes. Je donnerai cher pour écrire aussi bien que toi et faire passer autant d'émotions.
Et tout le reste est superbe également, on sent la tristesse de Sara à se rappeler ses moments là. Quand elle dit qu'elle ne pourrait plus jamais vivre ce qu'il lui a montré C'est trop criste
Je ne sais pas quoi dire d'autre à part que cette suite était absolument magnifique, et je te réclame la suite qui, j'e suis sûre, sera tout aussi géniale !!
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Bon bah! tu vois ma chère Nickki, je ne suis pas très sensible au paranormal dans une fic MISA mais là, je dois dire que je suis bluffée! Comment fais tu pour nous faire ressentir si fort le désarroi et le bonheur de Sara. j'ai eu l'impression d'être dans sa tête et de voir avec elle les souvenirs de sa vie.
Un grand Bravo à mon auteur préfèré
Gros BISOUS
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ludiivne1978- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
c'est trop triste de les voir comme ça
mais c'est superbement bien écrit allez vite la suite
mais c'est superbement bien écrit allez vite la suite
tinkerbel- Dr Tancredi you are free
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
love-misa-love a écrit:Toujours Pas De Suite ?
choupine- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Mélinaaaa j'adore ta ban et ton ava sur Stargate SG1
OK, sorry. Je suis désolée de vous avoir fait poireauter comme ça, mais ma muse s'est fait la malle, et je ne suis pas du tout satisfaite de ce chapitre. Cependant, je vous remercie infniment pour tous vos commentaires. Je crois que c'est la seule chose qui me permet de continuer à écrire
Il lui semble que la nuit n’a jamais été aussi noire. Un noir d’encre, épais, dense. Il ne voit pas où il met les pieds. Il ne voit pas où il va. La seule chose qu’il sait, c’est qu’au bord de la route, il y a de l’herbe. Et qu’il faut qu’il continue de marcher sur cette herbe pour ne pas se retrouver sur la route et se faire faucher par une des rares voitures qui passe.
Il n’y a rien dans le ciel. Pas une étoile, pas de lune. Les nuages encombrent la voûte céleste, à l’image de l’esprit encombré de Michael. Il regrette de ne pas avoir accepté la proposition de cet homme ; sa décision de partir, en pleine nuit , avait été stupide et irréfléchie. Depuis des heures, il se demande ce qui l’a poussé à faire ça, pourquoi il n’a pas été plus prudent.
Ses côtes le font horriblement souffrir, il a l’impression d’avoir la jambe gauche complètement broyée ; et il n’arrive plus à bouger son poignet droit.
Au fur et à mesure qu’il marche, le poids qu’il porte sur les épaules depuis qu’il a quitté Lincoln et LJ se fait de plus en plus pesant, de plus en plus désagréable. Ce n’est pas tant le fait d’avoir laissé derrière lui son frère et son neveu. Il sait que désormais, ils feront tout pour retrouver une vie à peu près normale. Non, ce qui l’anéanti, c’est que plus il marche, et plus son esprit se borne à lui montrer des images et à lui faire ressentir des choses de plus en plus insupportables.
Il se souvient de ce jour, ce jour où il a dévoilé à Sara ce qu’il comptait faire à Fox River ; pourquoi il se trouvait là, et ce qu’il attendait d’elle. Il revoit son regard choqué, son visage décomposé, lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle faisait partie du plan. Il revoit aussi son air triste et sombre lorsqu’il éludait les questions qu’elle lui posait, lorsqu’il jouait ouvertement avec la confiance qu’elle avait placée en lui.
Sara avait été la seule personne qui ait réussi à l’approcher d’aussi près, à percer ce mur qu’il avait érigé autour de lui depuis des années.
Michael pense ensuite à ce qu’aurait été sa vie, si elle ne l’avait pas cru, si elle aurait été persuadée de la culpabilité de Lincoln, si elle aurait préféré révéler son plan à Pope. Si elle n’aurait pas cherché plus loin. Si Sara aurait agi ainsi, elle serait toujours là. Toujours en vie.
Michael sent sa gorge se nouer et essaie, en vain, de chasser Sara de son esprit. Il se maudit de devoir faire ça, de devoir l’oublier momentanément pour arrêter de souffrir le martyre. Il ne peut pas l’oublier. Et il ne veut pas.
Pendant des heures, Michael marche. Il ne sait pas si ses pas vont le conduire quelque part. Il ne croise personne, si ce n’est quelques voitures qui ne s’arrêteraient pour rien au monde, et surtout pas pour un inconnu au bord de la route. Poussé par la colère et l’envie de continuer pour rendre la monnaie de sa pièce à cette cinglée, le jeune homme marche.
A l’aube, le ciel s’embrase. Le soleil y commence sa lente ascension, promettant une autre journée chaude et harassante. Michael s’arrête un instant, observe le paysage autour de lui. Quelques maisons, dispersées ça et là, annonciatrices d’un village tout proche, se découpent de manière très nette sur le ciel orange. Il n’y a pas un signe de vie ; pourtant, Michael reprend espoir et continue son chemin. Personne ici, pense-t-il, ne pourra le renseigner, mais au moins pourra-t-il, avec un peu de chance, compter sur l’hospitalité des habitants.
Alors qu’il arpente la rue principale de ce minuscule village, sa vue se brouille et ses jambes semblent vouloir se dérober sous lui. Michael, la respiration coupée, se réfugie dans une des nombreuses petites ruelles perpendiculaires à la grande rue et s’adosse au mur, tentant en vain de reprendre son souffle. La tête lui tourne, les murmures du village qui s’éveille doucement se font plus lointains. Il lutte pour ne pas sombrer mais peine perdue, un gouffre noir s’ouvre à ses pieds et l’engloutit.
Sandro Renzo s’était réveillé aux aurores. Il ne dormait plus beaucoup ses temps-ci, surtout depuis que sa fille, Elena, était partie vivre à Panama City avec son mari. Sandro n’avait jamais aimé cet homme. Sous ses airs de bon samaritain, il n’était rien d’autre qu’un opportuniste, prêt à profiter de la moindre pièce qu’il pouvait extorquer à sa femme. Sandro avait bien tenté de mettre Elena en garde, mais rien à faire : la jeune femme n’avait rien voulu entendre. Et le vieil homme n’avait pas pu compter sur le soutien de sa femme : celle-ci était morte, emportée par la malaria. Sandro était seul, et il avait appris à vivre avec cette solitude.
Ce matin-là, il sort par l’arrière de sa petite maison, qui donne sur la rue principale du village. Un sac poubelle à la main, Sandro s’en débarrasse bien vite, sort de la ruelle et reste là, quelques instants, à la jonction des deux rues, le visage offert au soleil levant. Il aime voir le village s’éveiller, les habitants sortirent de leur maison pour se rendre au marché, sur la grande place, à un ou deux kilomètres de là. Il aime écouter le bourdonnement qui envahit progressivement les moindres recoins de cet endroit, cet endroit où il a passé les plus belles années de sa vie.
Après avoir laissé le soleil lui réchauffer la peau, Sandro se retourne et s’enfonce dans la pénombre de la ruelle. Il marche doucement, emplissant ses poumons des odeurs du matin.
Arrivé près de la porte qu’il a laissée entrouverte, Sandro s’arrête. Il y a quelque chose dans cette ruelle. Ou plutôt … quelqu’un.
Le vieil homme fronce les sourcils. Il n’a pas peur ; qui pourrait bien vouloir détrousser un vieux comme lui ? Il ne possède rien si ce n’est cette vieille bicoque. Alors, prudemment quand même, Sandro fait quelques pas, fouillant du regard le fond de la ruelle.
Et là, il aperçoit un homme, adossé contre le mur, les yeux clos et le visage livide, couvert de coupures et de bleus.
La peine s’est transformée en colère. Sara ne comprend pas pourquoi ce type, assis en face d’elle, lui montre des images. Ces images. Ces images particulières, choisies avec soin. Non pas celles qui se perdent dans le flou de la mémoire, mais celles qui restent à la surface, celles dont on se rappelle toujours, celles qu’on ne peut pas oublier. Sara en a assez de ne pas saisir la subtilité de cette … expérience. Elle en a assez de voir ce Jack poser sur elle un regard compatissant. Elle en a assez de rester assise là à supporter des choses qu’elle ne comprend pas.
-Expliquez-moi, vous qui semblez vous y connaître. Pourquoi je suis ici ? Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je ne suis pas …
-Morte ?
-Oui ! Pourquoi ??
Jack soupire. Il n’est pas censé lui parler. Il n’est pas censé lui expliquer. Elle est censée comprendre par elle-même. Mais là, Jack se rend compte qu’il a à faire à quelqu’un qui ne compte pas se laisser submerger par ses souvenirs pour comprendre.
Sara fait partie de ses personnes qui vivent avec leur passé, mais qui refuse qu’on le leur rappelle. Et surtout pas lorsqu’elles ne comprennent pas pourquoi.
-Ecoutez, Sara …
Jack se penche sur la table et baisse la voix.
-Laissez-moi vous aidez à comprendre.
Il pose une nouvelle fois ses mains sur celles de la jeune femme.
-Laissez-moi tranquille.
La voix de Sara, sourde et chargée de colère, fait reculer Jack. Il plisse les yeux, comme s’il cherche à la sonder du regard, et croise les bras sur sa poitrine, tandis que Sara se prend la tête entre les mains, comme pour tenter d’arrêter le flot d’images qui continuent à déferler dans son esprit.
-Sara …
-Non, arrêtez. Laissez-moi tranquille.
Elle relève la tête, et Jack peut lire sur son visage une telle confusion, un tel trouble, que pendant un instant il est désarmé. Il ne trouve pas les mots qu’il prononce toujours pour apaiser les personnes qui débarquent ici, dans le même état que Sara. D’habitude, c’est simple. Mais aujourd’hui, il peut ressentir cette hostilité qui émane de Sara Tancredi, sans qu’il comprenne vraiment pourquoi. Il avait vu, en même temps que la jeune femme, ces souvenirs qui l’avaient mise hors d’elle, ces souvenirs qu’elle partageait avec Michael Scofield. Il avait ressenti, en même temps qu’elle, ces émotions intenses qui avaient marquées leur relation … Le désir, la colère, le chagrin, l’amour, tous ces fragments de vie.
-Ecoutez, on va tout reprendre à zéro. Je pense que nous avons été trop vite, et vous n’avez pas compris …
-C’est moi qui n’est pas compris ? Jette Sara avec hargne. Je pense plutôt que c’est vous qui n’avez rien saisi. Et je vais vous dire ce que vous allez faire. Vous allez arrêter de me torturer avec ces images. Vous allez arrêter de me montrer des choses que je ne pourrais plus jamais avoir.
-Vous voulez parler de Michael S…
-La ferme. Vous ne savez rien de lui, de moi, de nous. Vous savez ce qu’il faisait la dernière fois que je l’ai vu ? Il s’est livré aux flics à ma place. Le dernier souvenir que je possède de Michael, c’est lorsqu’il a avoué un meurtre que j’ai moi-même commis.
-Légitime défense, Sara.
-Peu importe. Je ne l’ai plus revu, et j’ai passé des jours entiers enfermée dans le noir. Ensuite, cette … cette cinglée, hésite-t-elle, peu sûre d’avoir choisi le mot approprié, m’a …
Sara fait un geste en direction de sa tête, et Jack hoche la sienne, l’encourageant à continuer.
-J’aurais aimé … passer plus de temps avec lui.
-Vous admettrez que votre vie, à partir de l’instant où vous avez croisé le regard de ce jeune homme, ne vous laissait que peu de temps pour passer du temps ensemble. Souvenez-vous de ce baiser, dans l’infirmerie. Vous le connaissiez à peine, Sara. Vous avez pris un risque. Et dans ce train pour Chicago. Vous vous souvenez de ce que vous avez ressenti ? Vous …
-Ça suffit, arrêtez !
Les mots de Jack ont une fois de plus réveillé des souvenirs certes délicieux, mais aussi infiniment douloureux.
De rage, Sara s’était levée. Les rares personnes présentes dans le restaurant ne lui prêtent aucune attention, comme si elle était invisible. La respiration de la jeune femme s’accélère, elle se sent prise au piège, elle a l’impression de suffoquer. La colère se mêle à un sentiment d’impuissance insupportable. Elle ne sait pas quoi faire, ou aller ; Jack continue de l’observer, attendant de voir quelle va être sa prochaine décision.
-Vous devriez vous rassoir, Sara, lui recommanda-t-il d’une voix neutre.
-Non. J’en ai assez. Il faut que je sorte d’ici.
Sans plus tergiverser, la jeune femme se rue presque sur la porte d’entrée du restaurant. Jack se lève à son tour, et une ombre passe sur son visage.
-Sara !
Il n’a pas crié. Il veut seulement l’arrêter.
-Arrêtez …
-Je m’en vais, Jack. Je ne sais pas ce que vous vouliez me montrer, mais vous vous y êtes mal pris.
Sara jette à nouveau un coup d’œil dans la salle. Personne ne réagit à ses mots.
-Vous n’avez fait que m’infliger une torture de plus ! Je ne sais même pas ce que je suis censée faire ici, ou pourquoi je suis là. Je devrais être morte.
La confusion s’est une fois de plus emparée de Sara ; sans qu’elle cherche à les retenir, des larmes dévalent ses joues. Elle pose la main sur la poignée de la porte, mais avant qu’elle n’ait pu l’ouvrir, la voix de Jack s’élève à nouveau, forte et chargée d’une pointe de menace :
-Sara ! Si vous ouvrez cette porte et que vous franchissez le seuil de cet endroit, vous mourrez. Et cette fois, je ne serais pas là pour vous aider.
OK, sorry. Je suis désolée de vous avoir fait poireauter comme ça, mais ma muse s'est fait la malle, et je ne suis pas du tout satisfaite de ce chapitre. Cependant, je vous remercie infniment pour tous vos commentaires. Je crois que c'est la seule chose qui me permet de continuer à écrire
Il lui semble que la nuit n’a jamais été aussi noire. Un noir d’encre, épais, dense. Il ne voit pas où il met les pieds. Il ne voit pas où il va. La seule chose qu’il sait, c’est qu’au bord de la route, il y a de l’herbe. Et qu’il faut qu’il continue de marcher sur cette herbe pour ne pas se retrouver sur la route et se faire faucher par une des rares voitures qui passe.
Il n’y a rien dans le ciel. Pas une étoile, pas de lune. Les nuages encombrent la voûte céleste, à l’image de l’esprit encombré de Michael. Il regrette de ne pas avoir accepté la proposition de cet homme ; sa décision de partir, en pleine nuit , avait été stupide et irréfléchie. Depuis des heures, il se demande ce qui l’a poussé à faire ça, pourquoi il n’a pas été plus prudent.
Ses côtes le font horriblement souffrir, il a l’impression d’avoir la jambe gauche complètement broyée ; et il n’arrive plus à bouger son poignet droit.
Au fur et à mesure qu’il marche, le poids qu’il porte sur les épaules depuis qu’il a quitté Lincoln et LJ se fait de plus en plus pesant, de plus en plus désagréable. Ce n’est pas tant le fait d’avoir laissé derrière lui son frère et son neveu. Il sait que désormais, ils feront tout pour retrouver une vie à peu près normale. Non, ce qui l’anéanti, c’est que plus il marche, et plus son esprit se borne à lui montrer des images et à lui faire ressentir des choses de plus en plus insupportables.
Il se souvient de ce jour, ce jour où il a dévoilé à Sara ce qu’il comptait faire à Fox River ; pourquoi il se trouvait là, et ce qu’il attendait d’elle. Il revoit son regard choqué, son visage décomposé, lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle faisait partie du plan. Il revoit aussi son air triste et sombre lorsqu’il éludait les questions qu’elle lui posait, lorsqu’il jouait ouvertement avec la confiance qu’elle avait placée en lui.
Sara avait été la seule personne qui ait réussi à l’approcher d’aussi près, à percer ce mur qu’il avait érigé autour de lui depuis des années.
Michael pense ensuite à ce qu’aurait été sa vie, si elle ne l’avait pas cru, si elle aurait été persuadée de la culpabilité de Lincoln, si elle aurait préféré révéler son plan à Pope. Si elle n’aurait pas cherché plus loin. Si Sara aurait agi ainsi, elle serait toujours là. Toujours en vie.
Michael sent sa gorge se nouer et essaie, en vain, de chasser Sara de son esprit. Il se maudit de devoir faire ça, de devoir l’oublier momentanément pour arrêter de souffrir le martyre. Il ne peut pas l’oublier. Et il ne veut pas.
*
Pendant des heures, Michael marche. Il ne sait pas si ses pas vont le conduire quelque part. Il ne croise personne, si ce n’est quelques voitures qui ne s’arrêteraient pour rien au monde, et surtout pas pour un inconnu au bord de la route. Poussé par la colère et l’envie de continuer pour rendre la monnaie de sa pièce à cette cinglée, le jeune homme marche.
*
A l’aube, le ciel s’embrase. Le soleil y commence sa lente ascension, promettant une autre journée chaude et harassante. Michael s’arrête un instant, observe le paysage autour de lui. Quelques maisons, dispersées ça et là, annonciatrices d’un village tout proche, se découpent de manière très nette sur le ciel orange. Il n’y a pas un signe de vie ; pourtant, Michael reprend espoir et continue son chemin. Personne ici, pense-t-il, ne pourra le renseigner, mais au moins pourra-t-il, avec un peu de chance, compter sur l’hospitalité des habitants.
Alors qu’il arpente la rue principale de ce minuscule village, sa vue se brouille et ses jambes semblent vouloir se dérober sous lui. Michael, la respiration coupée, se réfugie dans une des nombreuses petites ruelles perpendiculaires à la grande rue et s’adosse au mur, tentant en vain de reprendre son souffle. La tête lui tourne, les murmures du village qui s’éveille doucement se font plus lointains. Il lutte pour ne pas sombrer mais peine perdue, un gouffre noir s’ouvre à ses pieds et l’engloutit.
*
Sandro Renzo s’était réveillé aux aurores. Il ne dormait plus beaucoup ses temps-ci, surtout depuis que sa fille, Elena, était partie vivre à Panama City avec son mari. Sandro n’avait jamais aimé cet homme. Sous ses airs de bon samaritain, il n’était rien d’autre qu’un opportuniste, prêt à profiter de la moindre pièce qu’il pouvait extorquer à sa femme. Sandro avait bien tenté de mettre Elena en garde, mais rien à faire : la jeune femme n’avait rien voulu entendre. Et le vieil homme n’avait pas pu compter sur le soutien de sa femme : celle-ci était morte, emportée par la malaria. Sandro était seul, et il avait appris à vivre avec cette solitude.
Ce matin-là, il sort par l’arrière de sa petite maison, qui donne sur la rue principale du village. Un sac poubelle à la main, Sandro s’en débarrasse bien vite, sort de la ruelle et reste là, quelques instants, à la jonction des deux rues, le visage offert au soleil levant. Il aime voir le village s’éveiller, les habitants sortirent de leur maison pour se rendre au marché, sur la grande place, à un ou deux kilomètres de là. Il aime écouter le bourdonnement qui envahit progressivement les moindres recoins de cet endroit, cet endroit où il a passé les plus belles années de sa vie.
Après avoir laissé le soleil lui réchauffer la peau, Sandro se retourne et s’enfonce dans la pénombre de la ruelle. Il marche doucement, emplissant ses poumons des odeurs du matin.
Arrivé près de la porte qu’il a laissée entrouverte, Sandro s’arrête. Il y a quelque chose dans cette ruelle. Ou plutôt … quelqu’un.
Le vieil homme fronce les sourcils. Il n’a pas peur ; qui pourrait bien vouloir détrousser un vieux comme lui ? Il ne possède rien si ce n’est cette vieille bicoque. Alors, prudemment quand même, Sandro fait quelques pas, fouillant du regard le fond de la ruelle.
Et là, il aperçoit un homme, adossé contre le mur, les yeux clos et le visage livide, couvert de coupures et de bleus.
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La peine s’est transformée en colère. Sara ne comprend pas pourquoi ce type, assis en face d’elle, lui montre des images. Ces images. Ces images particulières, choisies avec soin. Non pas celles qui se perdent dans le flou de la mémoire, mais celles qui restent à la surface, celles dont on se rappelle toujours, celles qu’on ne peut pas oublier. Sara en a assez de ne pas saisir la subtilité de cette … expérience. Elle en a assez de voir ce Jack poser sur elle un regard compatissant. Elle en a assez de rester assise là à supporter des choses qu’elle ne comprend pas.
-Expliquez-moi, vous qui semblez vous y connaître. Pourquoi je suis ici ? Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je ne suis pas …
-Morte ?
-Oui ! Pourquoi ??
Jack soupire. Il n’est pas censé lui parler. Il n’est pas censé lui expliquer. Elle est censée comprendre par elle-même. Mais là, Jack se rend compte qu’il a à faire à quelqu’un qui ne compte pas se laisser submerger par ses souvenirs pour comprendre.
Sara fait partie de ses personnes qui vivent avec leur passé, mais qui refuse qu’on le leur rappelle. Et surtout pas lorsqu’elles ne comprennent pas pourquoi.
-Ecoutez, Sara …
Jack se penche sur la table et baisse la voix.
-Laissez-moi vous aidez à comprendre.
Il pose une nouvelle fois ses mains sur celles de la jeune femme.
-Laissez-moi tranquille.
La voix de Sara, sourde et chargée de colère, fait reculer Jack. Il plisse les yeux, comme s’il cherche à la sonder du regard, et croise les bras sur sa poitrine, tandis que Sara se prend la tête entre les mains, comme pour tenter d’arrêter le flot d’images qui continuent à déferler dans son esprit.
-Sara …
-Non, arrêtez. Laissez-moi tranquille.
Elle relève la tête, et Jack peut lire sur son visage une telle confusion, un tel trouble, que pendant un instant il est désarmé. Il ne trouve pas les mots qu’il prononce toujours pour apaiser les personnes qui débarquent ici, dans le même état que Sara. D’habitude, c’est simple. Mais aujourd’hui, il peut ressentir cette hostilité qui émane de Sara Tancredi, sans qu’il comprenne vraiment pourquoi. Il avait vu, en même temps que la jeune femme, ces souvenirs qui l’avaient mise hors d’elle, ces souvenirs qu’elle partageait avec Michael Scofield. Il avait ressenti, en même temps qu’elle, ces émotions intenses qui avaient marquées leur relation … Le désir, la colère, le chagrin, l’amour, tous ces fragments de vie.
-Ecoutez, on va tout reprendre à zéro. Je pense que nous avons été trop vite, et vous n’avez pas compris …
-C’est moi qui n’est pas compris ? Jette Sara avec hargne. Je pense plutôt que c’est vous qui n’avez rien saisi. Et je vais vous dire ce que vous allez faire. Vous allez arrêter de me torturer avec ces images. Vous allez arrêter de me montrer des choses que je ne pourrais plus jamais avoir.
-Vous voulez parler de Michael S…
-La ferme. Vous ne savez rien de lui, de moi, de nous. Vous savez ce qu’il faisait la dernière fois que je l’ai vu ? Il s’est livré aux flics à ma place. Le dernier souvenir que je possède de Michael, c’est lorsqu’il a avoué un meurtre que j’ai moi-même commis.
-Légitime défense, Sara.
-Peu importe. Je ne l’ai plus revu, et j’ai passé des jours entiers enfermée dans le noir. Ensuite, cette … cette cinglée, hésite-t-elle, peu sûre d’avoir choisi le mot approprié, m’a …
Sara fait un geste en direction de sa tête, et Jack hoche la sienne, l’encourageant à continuer.
-J’aurais aimé … passer plus de temps avec lui.
-Vous admettrez que votre vie, à partir de l’instant où vous avez croisé le regard de ce jeune homme, ne vous laissait que peu de temps pour passer du temps ensemble. Souvenez-vous de ce baiser, dans l’infirmerie. Vous le connaissiez à peine, Sara. Vous avez pris un risque. Et dans ce train pour Chicago. Vous vous souvenez de ce que vous avez ressenti ? Vous …
-Ça suffit, arrêtez !
Les mots de Jack ont une fois de plus réveillé des souvenirs certes délicieux, mais aussi infiniment douloureux.
De rage, Sara s’était levée. Les rares personnes présentes dans le restaurant ne lui prêtent aucune attention, comme si elle était invisible. La respiration de la jeune femme s’accélère, elle se sent prise au piège, elle a l’impression de suffoquer. La colère se mêle à un sentiment d’impuissance insupportable. Elle ne sait pas quoi faire, ou aller ; Jack continue de l’observer, attendant de voir quelle va être sa prochaine décision.
-Vous devriez vous rassoir, Sara, lui recommanda-t-il d’une voix neutre.
-Non. J’en ai assez. Il faut que je sorte d’ici.
Sans plus tergiverser, la jeune femme se rue presque sur la porte d’entrée du restaurant. Jack se lève à son tour, et une ombre passe sur son visage.
-Sara !
Il n’a pas crié. Il veut seulement l’arrêter.
-Arrêtez …
-Je m’en vais, Jack. Je ne sais pas ce que vous vouliez me montrer, mais vous vous y êtes mal pris.
Sara jette à nouveau un coup d’œil dans la salle. Personne ne réagit à ses mots.
-Vous n’avez fait que m’infliger une torture de plus ! Je ne sais même pas ce que je suis censée faire ici, ou pourquoi je suis là. Je devrais être morte.
La confusion s’est une fois de plus emparée de Sara ; sans qu’elle cherche à les retenir, des larmes dévalent ses joues. Elle pose la main sur la poignée de la porte, mais avant qu’elle n’ait pu l’ouvrir, la voix de Jack s’élève à nouveau, forte et chargée d’une pointe de menace :
-Sara ! Si vous ouvrez cette porte et que vous franchissez le seuil de cet endroit, vous mourrez. Et cette fois, je ne serais pas là pour vous aider.
Nickki- Retrouve Steadman
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
pas question que tu arrêtes, tu as beaucoup de talents même sans ta muse
ce chapitre est très beau et émouvant, chacun des deux se raccrochent à leurs souvenirs qui sont devenus très douloureux, mais je sais toujours pas qui est Jack (l'ange de la mort????) et Michaël qui est au bout du rouleau, faut qu'il résiste pour retrouver Sara car elle va pas la franchir cette maudite porte (cf le sondage, sara en vie c'est ce qu'on veut ), bref et Sandro va aider Michaël il m'a l'air gentil
bon je vais te demander une longue suite
et surtout
ce chapitre est très beau et émouvant, chacun des deux se raccrochent à leurs souvenirs qui sont devenus très douloureux, mais je sais toujours pas qui est Jack (l'ange de la mort????) et Michaël qui est au bout du rouleau, faut qu'il résiste pour retrouver Sara car elle va pas la franchir cette maudite porte (cf le sondage, sara en vie c'est ce qu'on veut ), bref et Sandro va aider Michaël il m'a l'air gentil
bon je vais te demander une longue suite
et surtout
tinkerbel- Dr Tancredi you are free
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
tinkerbel a écrit: pas question que tu arrêtes, tu as beaucoup de talents même sans ta muse
ce chapitre est très beau et émouvant, chacun des deux se raccrochent à leurs souvenirs qui sont devenus très douloureux, mais je sais toujours pas qui est Jack (l'ange de la mort????) et Michaël qui est au bout du rouleau, faut qu'il résiste pour retrouver Sara car elle va pas la franchir cette maudite porte (cf le sondage, sara en vie c'est ce qu'on veut ), bref et Sandro va aider Michaël il m'a l'air gentil
bon je vais te demander une longue suite
et surtout
Tout est dit magnifiquement bien écrit j'adore trop Trop hâte que tu mettes une suite !
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Ho lala je me rend compte que je n'ai pas mis de commentaire ! Honte à moi !!
Tout d'abord, merci por la ban et l'avatar, moi aussi je les adore, c'est quelqu'un de trés douée et de trés gentille qui les a fait. Une fan de Stargate bien sûr.
En fait, j'ai vu il y a pas longtemps le dernier épisode de la saison 10, donc de la série, ca m'a déprimé un peu
Bien sûr, j'ai adoré cette suite. Michael est épuisé mais qui continue tout de même à avancer envers et contre tout.
Sara qui commence à péter les plombs, c'est compréhensible, je trouve que tu retrancris trés bien ses pensées et sa confusion.
Ha, un nouveau clin d'oeil à l'épisode avec la mort si on franchit la porte.
Moi je dis :
VIVEMENT LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE
Tout d'abord, merci por la ban et l'avatar, moi aussi je les adore, c'est quelqu'un de trés douée et de trés gentille qui les a fait. Une fan de Stargate bien sûr.
En fait, j'ai vu il y a pas longtemps le dernier épisode de la saison 10, donc de la série, ca m'a déprimé un peu
Bien sûr, j'ai adoré cette suite. Michael est épuisé mais qui continue tout de même à avancer envers et contre tout.
Sara qui commence à péter les plombs, c'est compréhensible, je trouve que tu retrancris trés bien ses pensées et sa confusion.
Ha, un nouveau clin d'oeil à l'épisode avec la mort si on franchit la porte.
Moi je dis :
VIVEMENT LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
OMG !!! moi non plus en temps normal j'aime pas la science fiction mais là.... whaaaa je sais même pas comment exprimer ce que je ressents tellement j'ai trouvé ces deux dernières suites magnifiques... tu écrits merveilleusement bie, avec une telle subtilité qu'on arrive à rentrer parfaitement dans l'univers que tu as créer!!! ce que michael ressent et se que sara ressent c'est... ya pas de mot... je suis transportée!!! j'adore tout simplement!!! mets nous vite une suite parce que je suis aussi impatiente que sara de savoir pourquoi elle n'est pas morte, pourquoi elle mourra si elle franchit cette porte...
franchement au final je n'ai qu'une chose à dire : BRAVO !!!
franchement au final je n'ai qu'une chose à dire : BRAVO !!!
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Merci à tous, en ce moment j'étais un chouïa dans le potage alors je n'ai rien pu écrire ... Mais ce matin, joie ! L'inspi est revenue Merci pour votre soutien infaillible
Il a l’impression de flotter. Il ne sent plus son corps. A demi conscient, alors qu’une fois de plus son esprit semble avoir occulté les récents événements, Michael essaie d’ouvrir les yeux. Le brouillard devant lui peu à peu se dissipe, et il distingue les contours de la pièce où il se trouve, une pièce pauvrement meublée. Une table en bois usée trône au milieu de ce qui semble faire office de salle à manger et de salon en même temps. Dans un coin, un sofa élimé a été poussé contre le mur, et le lit où Michael est allongé se trouve à l’autre bout de la pièce.
Le jeune homme ne distingue rien de plus. Peu à peu, les souvenirs récupèrent leur place dans son esprit et les images qui y déferlent reprennent leur ordre.
-Vous êtes réveillé, señor.
Le brouillard a maintenant totalement disparu, et Michael peut clairement voir le visage ridé et plutôt amical d’un homme qui se penche au-dessus de lui. Une main se glisse sous sa nuque et l’aide et se redresser légèrement, alors que le bord d’un verre est porté à ses lèvres. Michael se rend alors compte, alors que de l’eau fraîche glisse dans sa bouche, qu’il est assoiffé ; son estomac le fait horriblement souffrir, sans parler de ses jambes et de sa tête, qu’il sent proche de l’explosion.
Il avale avidement le contenu du verre, puis l’homme s’éloigne un instant pour revenir quelques secondes plus tard avec une assiette pleine de nourriture. Il la pose sur la table de chevet, à côté du lit, puis aide Michael à s’assoir. Avec un gémissement de douleur, le jeune homme se prend la tête entre les mains.
-Les médicaments que je vous aie donné devraient faire effet dans pas très longtemps, l’informa Sandro. Maintenant vous devriez manger, sinon, ça va refroidir.
Avec un sourire, il tend l’assiette à Michael qui s’en empare et, sans chercher à comprendre, y donne de grands coups de fourchette et avale la nourriture à une vitesse ahurissante. Sandro disparaît un moment dans les escaliers, que Michael vient de remarquer sur sa gauche, et le jeune homme l’entend s’affairer à l’étage.
Lorsqu’il a terminé de manger, Michael repose l’assiette sur la table de chevet et se met tant bien que mal debout. En titubant, il s’approche de la fenêtre et écarte les rideaux. La lumière du matin l’ébloui un instant.
Le village a à présent perdu le silence des premières heures de l’aube. Toutes les rues résonnent du brouhaha que produisent les villageois qui se saluent, discutent, rient. Les enfants ont investi la petite place et se renvoient une balle usée, tandis que le soleil continue son ascension dans le ciel et fait briller la surface de l’océan comme des milliers de diamants.
A l’intérieur de la maison, Michael recule. Il préfère de loin la pénombre de la pièce à la clarté du village.
Progressivement, le jeune homme se sent mieux. La pleine assiette que lui a servie Sandro lui a permit de retrouver des forces, et ses nombreuses blessures le font moins souffrir.
Il tourne la tête vers les escaliers lorsqu’il entend Sandro pénétrer dans la pièce.
-Je vois que vous allez mieux, commence-t-il avec un sourire.
Il ne dit rien de plus et reste là, à contempler Michael. Ce dernier croit percevoir dans son attitude quelque chose qui l’incite à parler de lui, de ce qui lui est arrivé. Et le jeune homme pense qu’il doit bien ça à la personne qui l’a recueillie chez lui.
-Je … Je vous suis reconnaissant pour ce que vous avez fait. Vous … vous n’y étiez pas obligé.
-J’ai passé trop de temps dans ma vie à me poser des questions sur ce qu’il fallait faire ou pas, mon jeune ami, dit Sandro d’une voix neutre.
Michael clopine jusqu'au lit où il s’assoit, puis il commence son récit.
Les yeux rivés sur la main de Sara, posée sur la poignée de la porte, Jack s’approche doucement. Il s’arrête à un ou deux mètres de la jeune femme, toujours décidée à quitter cet endroit. Mais que voulait dire ce bonhomme à l’air sympathique lorsqu’il lui avait lancé « Si vous franchissez le seuil de cet endroit, vous mourrez ? » Cette phrase résonne dans l’esprit de Sara qui comprend de moins en moins. La dernière chose dont elle se souvient, c’est la douleur insupportable, au-delà de ce qu’un être humain peut endurer, et ce gouffre noir et sans fond dans lequel elle est tombée. Pour subitement en sortir et se retrouver au bord de cette route. Mais qu’est-ce que cela voulait dire ?
-Ne faites pas ça, Sara.
-Qu’est-ce que vous voulez dire par « vous mourrez » ?
-Rien de plus que ce que cela signifie. Ouvrez cette porte, et choisissez de retomber dans les ténèbres, sans explication. A vous de voir.
Sara détaille le visage de Jack. Malgré l’apparente neutralité qu’il affiche, elle croit déceler autre chose dans ses yeux. Comme s’il la suppliait silencieusement de renoncer.
Jack soupire, regarde autour de lui, semble poser son regard sur chaque personne qui se trouve attablée ici. Puis il revient vers Sara et affiche un air résigné.
-Très bien. Vous voulez des réponses, je vais vous en donner.
Désarçonnée par le soudain revirement de Jack, Sara laisse tomber sa main de la poignée de la porte. Elle fronce les sourcils alors que la voix de Jack s’élève, franche et en même temps mal assurée.
-Chaque personne qui meurt se retrouve dans un endroit comme celui-ci, commence-t-il en embrassant le restaurant du regard. Pour une seule raison. Leur montrer que leur vie avait un sens, et qu’ils ont accompli quelque chose sur Terre, même s’ils croient le contraire.
Jack marque une pause, pour laisser le temps à Sara d’assimiler ces informations.
-Vous, Sara. Votre vie n’aurait pas été la même si vous aviez refusé de faire confiance à Michael Scofield lorsqu’il vous a dit que son frère était innocent. Vous auriez pu fermer les yeux et ignorer les nombreuses informations qui vous disaient que Lincoln Burrows ne méritait pas la chaise électrique. Ainsi, vous vivriez encore.
-Mais à quel prix ? Comment aurais-je pu ne pas me sentir coupable ?
-Et c’est grâce à cela que vous avez fait le bon choix. Imaginez un instant ce qu’aurait été votre vie si vous n’aviez pas suivi le chemin qui a été le vôtre. Vous seriez toujours médecin. Michael serait toujours en prison. Et Lincoln serait …
-Mort, termine Sara.
-Exact. Mort. Et la culpabilité vous aurait sûrement rongé pour le restant de vos jours.
Jack s’arrête une nouvelle fois, plongeant son regard dans celui de la jeune femme.
-Chaque personne, quelque soit sa religion, son milieu, son niveau de vie … laisse une trace dans le monde. Beaucoup croient qu’ils vont mourir et que personne ne se souviendra d’eux, ou même que le monde se portera mieux sans eux … Eh bien nous sommes là pour les détromper.
Sara regarde autour d’elle. Elle a perçu un infime changement dans l’ambiance du restaurant. Comme un frémissement, quelque chose de presque imperceptible. Jack remarque ses sourcils légèrement froncés et son regard qui fouille le restaurant.
-Je ne suis pas censé vous dire tout ça, Sara. Vous devriez le découvrir par vous-même. Ils n’aiment pas beaucoup lorsqu’on interfère avec les personnes que l’on doit aider.
-Ils ? Mais qui sont …
-Aucune importance. Ce qui l’est, par contre, c’est que vous, Sara, avez choisi de croire en la justice, et de ne pas céder à la facilité. Ne croyez-vous pas que tout aurait été plus simple si vous aviez fait votre boulot de médecin au lieu de fourrer votre nez là où il ne fallait pas ?
Un léger sourire étire les lèvres de Jack, qui regarde la jeune femme avec un air malicieux. Cette dernière semble réfléchir un instant avant de répondre.
-Bien sûr que ça aurait été plus facile. Mais je n’aurais sans doute jamais pu me le pardonner.
-Exactement. La difficulté ne vous a pas fait peur. Vous avez affronté votre père, ainsi que les gens qui voulaient vous faire taire. Vous avez été jusqu’au Panama pour retrouver Michael Scofield. Vous avez essayé de changer la donne, Sara. Vous avez été ce changement que vous vouliez voir dans le monde.
Touchée par les paroles de Jack, Sara baisse la tête pour essayer de faire refluer les larmes qui menacent de dévaler ses joues. Elle fait quelques pas vers son interlocuteur puis relève la tête.
-Ça ne m’explique toujours pas pourquoi je ne suis pas morte.
-Vous ne renoncez jamais vous hein, lui lance Jack en souriant. Venez vous rassoir, Sara.
La jeune femme suit Jack jusqu’à une table.
-Je ne devrais pas être ici, je devrais être morte, Jack, poursuit Sara pour l’exhorter à lui expliquer.
Jack fait signe à une des serveuses qui s’approche et remplit une tasse de café fumant.
-Qui sait Sara ? Peut-être que d’une certaine façon, vous êtes morte.
-C’est n’importe quoi. On est mort ou on ne l’est pas !
Jack réfléchit un instant avant de demander :
-Vous jouez au tarot ?
-Non, répond Sara, surprise par la question.
-Il existe une carte particulière au tarot : l’ « arcane sans nom », que tout le monde appelle « La Mort ». Elle signale la conclusion d’une phase, un retour à l’origine qui ne serait pas une fin, mais une renaissance.
-Qu’est-vous essayez de me dire ? s’énerve Sara qui commence à perdre patience.
-Je cherche à vous faire comprendre qu’il est parfois nécessaire qu’une page se tourne pour que quelque chose de neuf puisse s’écrire à sa suite.*
Avant que Sara ne puisse faire quoi que soit, Jack a posé ses mains sur les siennes.
C’est une sensation que la jeune femme commence à connaître.
Michael pourrait presque se faire à cette vie. Le soleil, l’océan … Une vie simple. Presque. Car c’est toujours là, au fond de lui. Il ne peut pas l’oublier.
Comme Sandro le lui a conseillé, le jeune homme s’allonge sur le lit. Son corps n’est pas totalement remis des coups que cette brute à la station essence lui a donnés, et il a besoin de repos.
Sandro a montré son village à Michael en début d’après-midi. Aux gens qui lui posaient des questions, il disait que c’est un lointain cousin qui vit en Amérique et qui est venu lui rendre visite. Les deux hommes ont discuté en marchant sur la plage. Sandro n’a pas jugé ses actes, il s’est contenté d’écouter et de lui offrir son soutien. Michael lui a promis de lui donner des nouvelles une fois qu’il serait parti, malgré les risques.
Le soleil commence sa lente descente derrière l’horizon. Michael, couché sur le lit, ferme les yeux et fait le vide dans son esprit.
Il ne tarde pas à sombrer dans le sommeil.
* J'ai pris la liberté d'emprunter ce passage à Guillaule Musso, dans "Je reviens te chercher", son dernier roman.
Il a l’impression de flotter. Il ne sent plus son corps. A demi conscient, alors qu’une fois de plus son esprit semble avoir occulté les récents événements, Michael essaie d’ouvrir les yeux. Le brouillard devant lui peu à peu se dissipe, et il distingue les contours de la pièce où il se trouve, une pièce pauvrement meublée. Une table en bois usée trône au milieu de ce qui semble faire office de salle à manger et de salon en même temps. Dans un coin, un sofa élimé a été poussé contre le mur, et le lit où Michael est allongé se trouve à l’autre bout de la pièce.
Le jeune homme ne distingue rien de plus. Peu à peu, les souvenirs récupèrent leur place dans son esprit et les images qui y déferlent reprennent leur ordre.
-Vous êtes réveillé, señor.
Le brouillard a maintenant totalement disparu, et Michael peut clairement voir le visage ridé et plutôt amical d’un homme qui se penche au-dessus de lui. Une main se glisse sous sa nuque et l’aide et se redresser légèrement, alors que le bord d’un verre est porté à ses lèvres. Michael se rend alors compte, alors que de l’eau fraîche glisse dans sa bouche, qu’il est assoiffé ; son estomac le fait horriblement souffrir, sans parler de ses jambes et de sa tête, qu’il sent proche de l’explosion.
Il avale avidement le contenu du verre, puis l’homme s’éloigne un instant pour revenir quelques secondes plus tard avec une assiette pleine de nourriture. Il la pose sur la table de chevet, à côté du lit, puis aide Michael à s’assoir. Avec un gémissement de douleur, le jeune homme se prend la tête entre les mains.
-Les médicaments que je vous aie donné devraient faire effet dans pas très longtemps, l’informa Sandro. Maintenant vous devriez manger, sinon, ça va refroidir.
Avec un sourire, il tend l’assiette à Michael qui s’en empare et, sans chercher à comprendre, y donne de grands coups de fourchette et avale la nourriture à une vitesse ahurissante. Sandro disparaît un moment dans les escaliers, que Michael vient de remarquer sur sa gauche, et le jeune homme l’entend s’affairer à l’étage.
*
Lorsqu’il a terminé de manger, Michael repose l’assiette sur la table de chevet et se met tant bien que mal debout. En titubant, il s’approche de la fenêtre et écarte les rideaux. La lumière du matin l’ébloui un instant.
Le village a à présent perdu le silence des premières heures de l’aube. Toutes les rues résonnent du brouhaha que produisent les villageois qui se saluent, discutent, rient. Les enfants ont investi la petite place et se renvoient une balle usée, tandis que le soleil continue son ascension dans le ciel et fait briller la surface de l’océan comme des milliers de diamants.
A l’intérieur de la maison, Michael recule. Il préfère de loin la pénombre de la pièce à la clarté du village.
Progressivement, le jeune homme se sent mieux. La pleine assiette que lui a servie Sandro lui a permit de retrouver des forces, et ses nombreuses blessures le font moins souffrir.
Il tourne la tête vers les escaliers lorsqu’il entend Sandro pénétrer dans la pièce.
-Je vois que vous allez mieux, commence-t-il avec un sourire.
Il ne dit rien de plus et reste là, à contempler Michael. Ce dernier croit percevoir dans son attitude quelque chose qui l’incite à parler de lui, de ce qui lui est arrivé. Et le jeune homme pense qu’il doit bien ça à la personne qui l’a recueillie chez lui.
-Je … Je vous suis reconnaissant pour ce que vous avez fait. Vous … vous n’y étiez pas obligé.
-J’ai passé trop de temps dans ma vie à me poser des questions sur ce qu’il fallait faire ou pas, mon jeune ami, dit Sandro d’une voix neutre.
Michael clopine jusqu'au lit où il s’assoit, puis il commence son récit.
*
Les yeux rivés sur la main de Sara, posée sur la poignée de la porte, Jack s’approche doucement. Il s’arrête à un ou deux mètres de la jeune femme, toujours décidée à quitter cet endroit. Mais que voulait dire ce bonhomme à l’air sympathique lorsqu’il lui avait lancé « Si vous franchissez le seuil de cet endroit, vous mourrez ? » Cette phrase résonne dans l’esprit de Sara qui comprend de moins en moins. La dernière chose dont elle se souvient, c’est la douleur insupportable, au-delà de ce qu’un être humain peut endurer, et ce gouffre noir et sans fond dans lequel elle est tombée. Pour subitement en sortir et se retrouver au bord de cette route. Mais qu’est-ce que cela voulait dire ?
-Ne faites pas ça, Sara.
-Qu’est-ce que vous voulez dire par « vous mourrez » ?
-Rien de plus que ce que cela signifie. Ouvrez cette porte, et choisissez de retomber dans les ténèbres, sans explication. A vous de voir.
Sara détaille le visage de Jack. Malgré l’apparente neutralité qu’il affiche, elle croit déceler autre chose dans ses yeux. Comme s’il la suppliait silencieusement de renoncer.
Jack soupire, regarde autour de lui, semble poser son regard sur chaque personne qui se trouve attablée ici. Puis il revient vers Sara et affiche un air résigné.
-Très bien. Vous voulez des réponses, je vais vous en donner.
Désarçonnée par le soudain revirement de Jack, Sara laisse tomber sa main de la poignée de la porte. Elle fronce les sourcils alors que la voix de Jack s’élève, franche et en même temps mal assurée.
-Chaque personne qui meurt se retrouve dans un endroit comme celui-ci, commence-t-il en embrassant le restaurant du regard. Pour une seule raison. Leur montrer que leur vie avait un sens, et qu’ils ont accompli quelque chose sur Terre, même s’ils croient le contraire.
Jack marque une pause, pour laisser le temps à Sara d’assimiler ces informations.
-Vous, Sara. Votre vie n’aurait pas été la même si vous aviez refusé de faire confiance à Michael Scofield lorsqu’il vous a dit que son frère était innocent. Vous auriez pu fermer les yeux et ignorer les nombreuses informations qui vous disaient que Lincoln Burrows ne méritait pas la chaise électrique. Ainsi, vous vivriez encore.
-Mais à quel prix ? Comment aurais-je pu ne pas me sentir coupable ?
-Et c’est grâce à cela que vous avez fait le bon choix. Imaginez un instant ce qu’aurait été votre vie si vous n’aviez pas suivi le chemin qui a été le vôtre. Vous seriez toujours médecin. Michael serait toujours en prison. Et Lincoln serait …
-Mort, termine Sara.
-Exact. Mort. Et la culpabilité vous aurait sûrement rongé pour le restant de vos jours.
Jack s’arrête une nouvelle fois, plongeant son regard dans celui de la jeune femme.
-Chaque personne, quelque soit sa religion, son milieu, son niveau de vie … laisse une trace dans le monde. Beaucoup croient qu’ils vont mourir et que personne ne se souviendra d’eux, ou même que le monde se portera mieux sans eux … Eh bien nous sommes là pour les détromper.
Sara regarde autour d’elle. Elle a perçu un infime changement dans l’ambiance du restaurant. Comme un frémissement, quelque chose de presque imperceptible. Jack remarque ses sourcils légèrement froncés et son regard qui fouille le restaurant.
-Je ne suis pas censé vous dire tout ça, Sara. Vous devriez le découvrir par vous-même. Ils n’aiment pas beaucoup lorsqu’on interfère avec les personnes que l’on doit aider.
-Ils ? Mais qui sont …
-Aucune importance. Ce qui l’est, par contre, c’est que vous, Sara, avez choisi de croire en la justice, et de ne pas céder à la facilité. Ne croyez-vous pas que tout aurait été plus simple si vous aviez fait votre boulot de médecin au lieu de fourrer votre nez là où il ne fallait pas ?
Un léger sourire étire les lèvres de Jack, qui regarde la jeune femme avec un air malicieux. Cette dernière semble réfléchir un instant avant de répondre.
-Bien sûr que ça aurait été plus facile. Mais je n’aurais sans doute jamais pu me le pardonner.
-Exactement. La difficulté ne vous a pas fait peur. Vous avez affronté votre père, ainsi que les gens qui voulaient vous faire taire. Vous avez été jusqu’au Panama pour retrouver Michael Scofield. Vous avez essayé de changer la donne, Sara. Vous avez été ce changement que vous vouliez voir dans le monde.
Touchée par les paroles de Jack, Sara baisse la tête pour essayer de faire refluer les larmes qui menacent de dévaler ses joues. Elle fait quelques pas vers son interlocuteur puis relève la tête.
-Ça ne m’explique toujours pas pourquoi je ne suis pas morte.
-Vous ne renoncez jamais vous hein, lui lance Jack en souriant. Venez vous rassoir, Sara.
La jeune femme suit Jack jusqu’à une table.
-Je ne devrais pas être ici, je devrais être morte, Jack, poursuit Sara pour l’exhorter à lui expliquer.
Jack fait signe à une des serveuses qui s’approche et remplit une tasse de café fumant.
-Qui sait Sara ? Peut-être que d’une certaine façon, vous êtes morte.
-C’est n’importe quoi. On est mort ou on ne l’est pas !
Jack réfléchit un instant avant de demander :
-Vous jouez au tarot ?
-Non, répond Sara, surprise par la question.
-Il existe une carte particulière au tarot : l’ « arcane sans nom », que tout le monde appelle « La Mort ». Elle signale la conclusion d’une phase, un retour à l’origine qui ne serait pas une fin, mais une renaissance.
-Qu’est-vous essayez de me dire ? s’énerve Sara qui commence à perdre patience.
-Je cherche à vous faire comprendre qu’il est parfois nécessaire qu’une page se tourne pour que quelque chose de neuf puisse s’écrire à sa suite.*
Avant que Sara ne puisse faire quoi que soit, Jack a posé ses mains sur les siennes.
C’est une sensation que la jeune femme commence à connaître.
*
Michael pourrait presque se faire à cette vie. Le soleil, l’océan … Une vie simple. Presque. Car c’est toujours là, au fond de lui. Il ne peut pas l’oublier.
Comme Sandro le lui a conseillé, le jeune homme s’allonge sur le lit. Son corps n’est pas totalement remis des coups que cette brute à la station essence lui a donnés, et il a besoin de repos.
Sandro a montré son village à Michael en début d’après-midi. Aux gens qui lui posaient des questions, il disait que c’est un lointain cousin qui vit en Amérique et qui est venu lui rendre visite. Les deux hommes ont discuté en marchant sur la plage. Sandro n’a pas jugé ses actes, il s’est contenté d’écouter et de lui offrir son soutien. Michael lui a promis de lui donner des nouvelles une fois qu’il serait parti, malgré les risques.
Le soleil commence sa lente descente derrière l’horizon. Michael, couché sur le lit, ferme les yeux et fait le vide dans son esprit.
Il ne tarde pas à sombrer dans le sommeil.
* J'ai pris la liberté d'emprunter ce passage à Guillaule Musso, dans "Je reviens te chercher", son dernier roman.
Dernière édition par Nickki le Dim 4 Mai - 17:57, édité 1 fois
Nickki- Retrouve Steadman
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Age : 35
Localisation : Là où il n'y a aucun problème ...
Date d'inscription : 10/10/2006
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Alors tout d'abord...
J'ADORE TA BANNIERE !!!! Elle est superbe
Et bien évidemment, je reste bluffer devant cette suite.... Comme d'habitude
Une petite pause pour Michael qui en avait grandement besoin, ca fait plaisir et cela permet de souffler un peu...
Et Sara... elle est complétement perdue, moi étant une fan de Stargate je serais trop contente à sa place
J'aime beaucoup le passage sur la carte du jeux de tarot, c'est trés bien trouvé et je trouve que c'est une idée géniale
Moi je dis... superbe, magnifique, même si c'est dur d'attendre ausssi longtemps à chaque fois mais ca en vaut bien la peine
Vivement la suite
J'ADORE TA BANNIERE !!!! Elle est superbe
Et bien évidemment, je reste bluffer devant cette suite.... Comme d'habitude
Une petite pause pour Michael qui en avait grandement besoin, ca fait plaisir et cela permet de souffler un peu...
Et Sara... elle est complétement perdue, moi étant une fan de Stargate je serais trop contente à sa place
J'aime beaucoup le passage sur la carte du jeux de tarot, c'est trés bien trouvé et je trouve que c'est une idée géniale
Moi je dis... superbe, magnifique, même si c'est dur d'attendre ausssi longtemps à chaque fois mais ca en vaut bien la peine
Vivement la suite
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Moi j'adore ton ava et ta baaaaan, j'vais mouriiiiir *mouru*
Loool. Merci infiniement pour ton commentaire Mélina, et la passage que tu as bien aimé n'est pas sorti de mon imagination débridée (XD), mais c'est un emprunt à l'écrivain Guilaume Musso, écrivain que j'adore ^^
Voilàà, je te remercie encooore
Loool. Merci infiniement pour ton commentaire Mélina, et la passage que tu as bien aimé n'est pas sorti de mon imagination débridée (XD), mais c'est un emprunt à l'écrivain Guilaume Musso, écrivain que j'adore ^^
Voilàà, je te remercie encooore
Nickki- Retrouve Steadman
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
sublime passage. tu écrit toujours aussi bien. la façon dont tu raconte les choses on a l'impression d'être dans un rêve ou je sais pas trop quoi et même si ils leurs arrivent des trucs difficiles, on a l'impression de flotter. enfin du moins c'est ce que je ressens vu que tu écris avec une grande fluidité. bravo !!!
ps: moi aussi je trouve ta ban magnifique !!! je sais pas qui c'est mais elle est très belle.
ps: moi aussi je trouve ta ban magnifique !!! je sais pas qui c'est mais elle est très belle.
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
superbe suite
Sandro est un homme bon
et Sara qui a fait le choix de ne pas se voiler la face dans le passé, ce qui lui vaut ce passage dans "l'entre monde", ni morte mais ni vivante
très belle écriture et donc la suite
Sandro est un homme bon
et Sara qui a fait le choix de ne pas se voiler la face dans le passé, ce qui lui vaut ce passage dans "l'entre monde", ni morte mais ni vivante
très belle écriture et donc la suite
tinkerbel- Dr Tancredi you are free
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Merci beaucoup
La suite est en cours d'écriture. Je m'avance peut-être en disant que je posterai la suite avant la fin de la semaine, mais j'ose espérer que ma muse ne me lâchera plus
La suite est en cours d'écriture. Je m'avance peut-être en disant que je posterai la suite avant la fin de la semaine, mais j'ose espérer que ma muse ne me lâchera plus
Nickki- Retrouve Steadman
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Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Bon bah ... Voilà la suite XD
Une légère brise balaie la plage. Au dessus de l’océan, dont la surface scintille sous le soleil qui embrase le ciel et qui le teinte d’orange en cette fin de journée, des mouettes se laissent porter par un courant ascendant.
Michael fait quelques pas sur le sable humide. L’océan vient lui lécher les pieds, et le bruit des vagues qui se brisent sur la plage est apaisant et rassurant. L’eau est tiède, c’est agréable. La brise souffle à ses oreilles, le soleil chauffe sa peau tatouée. Il plisse les yeux, prend une profonde inspiration pour apprécier l’air chargé d’une odeur d’iode et d’algues. Puis Michael se demande où il se trouve.
Il se retourne, balaie la plage du regard, scrute l’horizon. Mais il n’y a personne. La dernière chose dont il se souvient … Le jeune homme cherche dans ses souvenirs, qui forment une masse compacte et chargée d’images, d’émotions. Il trouve ce qu’il a fait avant de se retrouver ici. Il s’est endormi.
C’est donc un rêve. Cela explique la sensation étrange qu’il a de se trouver sous l’eau, cette sensation de calme, d’apaisement.
Michael décide de marcher le long de la plage. Il ne sait pas ce qui l’a amené à rêver de cet endroit ; il ne sait même pas où il se trouve. Mais à cet instant, ça n’est pas un problème pour lui. Plus rien n’est un problème. Plus rien.
Au bout de quelques minutes de marche, il s’arrête ; il se tourne vers la surface lumineuse de l’océan et il reste là, le regard rivé aux quelques nuages accrochés au ciel. De sa vie, Michael n’a jamais vu de pareil bleu, profond et intense. Il aurait pu rester des heures ici. En fait, il aurait voulu rester dans ce rêve pour le restant de ses jours. Ce qu’il ressent à cet instant, il lui semble qu’il ne l’a pas ressentit depuis des années.
Progressivement, Michael perçoit un changement autour de lui. Il n’arrive pas à l’expliquer, mais il ressent quelque chose. Qui le force à tourner la tête sur sa droite.
Au loin, il aperçoit une silhouette, qui semble venir vers lui. Il plisse les yeux pour tenter de la reconnaître, mais peine perdue.
Il la laisse venir à lui ; et peu à peu, la silhouette se fait plus distincte. Et peu à peu, le cœur de Michael s’emballe et commence à cogner dans sa poitrine à mesure que la silhouette s’approche. A mesure qu’il devine les traits de l’inconnue.
Ses cheveux auburn sont libres, flottant dans la brise salée. Elle est vêtue d’un simple débardeur blanc et d’un pantalon en toile crème, qui souligne sa taille svelte.
A quelques mètres de Michael, l’inconnue, qui n’en est déjà plus une pour le jeune homme, s’arrête et le contemple. Elle semble attendre une réaction de sa part. Son visage est paisible, il reflète calme et sérénité.
Cloué sur place, Michael ne bouge pas. Son estomac se tord tandis que les battements de son cœur redoublent d’intensité et que le sang bourdonne à ses oreilles. Il ne croit pas ce que ses yeux lui montrent.
Puis, passé le choc des premières minutes, Michael se ressaisit. Il fait quelques pas, les yeux accrochés à la jeune femme en face de lui, comme s’il avait peur qu’elle disparaisse.
- Sara ?
Sa voix n’est qu’un murmure, bien vite emporté par le souffle de vent. Mais elle a entendu. Elle sourit. Michael sent son estomac se tordre un peu plus encore.
-Oui Michael. C’est moi.
Alors, quelque chose se brise en Michael. Souvent, ses rêves ont été hantés par la jeune femme, mais elle a toujours été une présence confuse, dont il ne distinguait que la silhouette. Aujourd’hui, c’est différent. Elle se trouve en face de lui, comme si elle est réellement là. Comme si elle n’était pas morte.
Une soudaine envie de la toucher s’empare de Michael. Pour s’assurer, même si c’est un rêve, qu’elle est bien là. Pour ressentir encore ce tourbillon d’émotions lorsqu’il est près d’elle.
Sans plus réfléchir, Michael franchit la distance qui la sépare de Sara. Il la soulève de terre et la serre contre lui, le visage enfoui dans son cou. Ses lèvres effleurent sa peau, il respire l’odeur de ses cheveux, il s’enivre de sa présence jusqu’à en devenir fou et sa main se perd dans les cheveux de la jeune femme. Sans qu’il cherche à les retenir, des larmes dévalent ses joues, des larmes de joie et de chagrin mêlés. Sara aimerait que ce moment dure et ne finisse plus, elle aimerait qu’il la serre ainsi pour toujours. Mais elle sait que le temps lui est compté. Doucement, elle se dégage de l’étreinte de Michael mais reste contre lui, le front appuyé contre le sien, les yeux noyés dans son regard.
-Michael … je n’ai pas beaucoup de temps. Je suis ici pour …
Elle n’achève pas sa phrase, les mots semblant trop douloureux. Elle sait pourtant qu’il faut qu’elle les prononce.
-Je suis ici pour te dire adieu, Michael.
Sara ferme les yeux et détourne la tête. Le jeune homme sent un nœud se former dans son estomac ; il l’a déjà perdue une fois, doit-il la reperdre encore, ne fût-ce qu’en rêve ? Un instant, il refuse d’y croire, il ne veut pas prononcer ces mots qui signifieraient pour lui tourner la page. Mais cela ne dure qu’un instant ; il mesure à présent la chance qui lui est donnée, la chance de lui dire adieu, et qu’importe si cet adieu n’existe qu’en rêve.
Délicatement, il pose sa main sur la joue de Sara pour l’encourager à le regarder.
-Sara. Je ne sais pas pourquoi … pourquoi je fais ce rêve, mais ce que je sais ce qu’il me permet de te voir une dernière fois. Tout ça semble tellement réel …
-Ça l’est, d’une certaine façon.
Devant l’air interrogateur de Michael, Sara secoue la tête.
-Trop long à t’expliquer. Je ne sais pas combien de temps il me reste …
Elle n’achève pas sa phrase et jette un furtif regard en direction du ciel. Le jeune homme suit son regard, mais décide de ne pas chercher à comprendre. Le temps qu’il leur reste leur est précieux.
-Tu t’attends sans doute à ce que je m’excuse de m’être livré à ta place lorsque tu nous as protégés, mon frère et moi, en tuant cet homme ? Je ne le ferais pas. Je ne regrette pas ce que j’ai fait, Sara. Pour la simple et bonne raison que tu as fait la même chose pour moi, tu as tout laissé derrière toi pour me suivre et prouver l’innocence de Lincoln. Je crois que rien de ce que j’aurais pu faire n’aurait été assez pour te remercier.
-Tu n’avais pas besoin de faire ça pour me prouver ta reconnaissance. Je l’ai fait parce que je croyais que c’était ce qu’il fallait faire.
-Tu aurais pu me dire d’aller me faire voir.
-Tu t’es regardé ?
Sara pouffe puis redevient sérieuse.
-Je me serais sentie coupable pour le restant de mes jours. Lincoln ne méritait pas d’être exécuté pour quelque chose qu’il n’a pas fait, et je ne pouvais tout simplement pas rester là à le regarder mourir. Mais … changeons de sujet, tu veux ?
-Bien sûr.
Michael la contemple, se noie dans ses yeux, caresse ses joues puis pose ses mains sur sa taille.
-Si je retrouve celle qui t’as fait ça, je jure que …
Sara l’interrompt en posant un doigt sur ses lèvres.
-Ne parles pas de vengeance, Michael. Ça ne te mènera nulle part.
-Mais regardes ce qu’elle t’a fait. Elle t’a enlevé à moi. Dis moi, comment … comment ?
Il n’a pas besoin de poursuivre ; à son regard, Sara comprend ce qu’il voulait dire. Elle secoue la tête.
-Ça ne sert à rien que tu le saches. Tout ce qui compte, c’est que nous puissions nous souvenir de ce moment.
Michael ferma les yeux en signe d’approbation.
-Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire … Combien de temps nous reste-t-il ?
-Je ne sais pas, je …
Sara s’interrompt. Elle sent quelque chose. Comme si … Comme si la situation lui échappe. Comme si elle part.
-Je crois que c’est l’heure, dit-elle, résignée et effrayée à la fois.
-Non … Non, pas déjà !
Elle ferme les yeux pour essayer de faire refluer la sensation que son corps fuit, comme si on tente de l’arracher à cette plage, à l’étreinte de Michael. Elle sait qu’il faut qu’elle lui dise au revoir, qu’elle s’imprègne de son image, de son odeur, de lui, de tout. Elle ancre son regard dans celui de Michael. Des larmes viennent brouiller sa vision. De rage, elle essuie ses yeux tandis que Michael la soulève une fois de plus et la serre, comme s’il voulait la faire revenir avec lui dans le monde de vivants. Comme s’il voulait l’emporter avec lui lorsqu’il se réveillerait.
-Michael … murmure Sara, le visage enfoui dans son cou.
-Sara …
Il chuchote son prénom, encore et encore. Il s’enivre d’elle une dernière une dernière fois. A cet instant, il a l’impression qu’il ne pourra supporter ces adieux. C’était presque plus facile la première fois …Presque. Son cœur cogne dans sa poitrine, d’une telle force qu’il est persuadé que Sara peut le sentir. Dans sa tête, tout n’est plus que confusion. Tout se mélange, il n’arrive plus à penser. Il voudrait essayer, il se surprend à essayer de vouloir trouver une solution. Mais il sait qu’il n’y en a pas. Dans un ultime effort, il parvient à faire taire la tempête en lui et il repose Sara.
Il plonge une dernière fois ses yeux dans les siens. Ses doigts se perdent à nouveau, une dernière fois, dans ses cheveux.
Les secondes s’égrènent. Le temps fui. Même en rêve, il nous manque. Pourquoi passe-t-il plus vite lorsqu’on voudrait qu’il s’arrête pour toujours ?
Michael approche son visage de celui de Sara. Il pose ses lèvres sur les siennes, sur ces lèvres qu’effleure un sourire. Sara se presse contre lui, Michael aimerait se perdre en elle.
Ils ont l’impression de ne faire plus qu’un. Le souffle leur manque, mais peu leur importe. Sara a envie de pleurer, alors elle essaie d’oublier tout ça et de plus penser qu’aux lèvres de Michael qui enflamme les siennes, qui la font se sentir incroyablement vivante. Michael aimerait que ses bras seuls permettent de l’empêcher de partir. Ils oublient tout. Ils se laissent consumer par ce feu qui les dévore, ce feu de haine, de désespoir, de désir.
Et puis …
Sara disparaît.
Un instant, Michael reste immobile, sans comprendre. Encore pris par ce que vient de se passer.
Mais en quelques secondes, il a l’impression de redevenir froid. Comme si on lui avait pris sa chaleur.
Il tombe à genoux. Ses mains s’enfoncent dans le sable, se crispent sur les minuscules grains qui fuient entre ses doigts.
Un cri de douleur déchire l’air de cette fin d’après-midi.
Une légère brise balaie la plage. Au dessus de l’océan, dont la surface scintille sous le soleil qui embrase le ciel et qui le teinte d’orange en cette fin de journée, des mouettes se laissent porter par un courant ascendant.
Michael fait quelques pas sur le sable humide. L’océan vient lui lécher les pieds, et le bruit des vagues qui se brisent sur la plage est apaisant et rassurant. L’eau est tiède, c’est agréable. La brise souffle à ses oreilles, le soleil chauffe sa peau tatouée. Il plisse les yeux, prend une profonde inspiration pour apprécier l’air chargé d’une odeur d’iode et d’algues. Puis Michael se demande où il se trouve.
Il se retourne, balaie la plage du regard, scrute l’horizon. Mais il n’y a personne. La dernière chose dont il se souvient … Le jeune homme cherche dans ses souvenirs, qui forment une masse compacte et chargée d’images, d’émotions. Il trouve ce qu’il a fait avant de se retrouver ici. Il s’est endormi.
C’est donc un rêve. Cela explique la sensation étrange qu’il a de se trouver sous l’eau, cette sensation de calme, d’apaisement.
Michael décide de marcher le long de la plage. Il ne sait pas ce qui l’a amené à rêver de cet endroit ; il ne sait même pas où il se trouve. Mais à cet instant, ça n’est pas un problème pour lui. Plus rien n’est un problème. Plus rien.
Au bout de quelques minutes de marche, il s’arrête ; il se tourne vers la surface lumineuse de l’océan et il reste là, le regard rivé aux quelques nuages accrochés au ciel. De sa vie, Michael n’a jamais vu de pareil bleu, profond et intense. Il aurait pu rester des heures ici. En fait, il aurait voulu rester dans ce rêve pour le restant de ses jours. Ce qu’il ressent à cet instant, il lui semble qu’il ne l’a pas ressentit depuis des années.
Progressivement, Michael perçoit un changement autour de lui. Il n’arrive pas à l’expliquer, mais il ressent quelque chose. Qui le force à tourner la tête sur sa droite.
Au loin, il aperçoit une silhouette, qui semble venir vers lui. Il plisse les yeux pour tenter de la reconnaître, mais peine perdue.
Il la laisse venir à lui ; et peu à peu, la silhouette se fait plus distincte. Et peu à peu, le cœur de Michael s’emballe et commence à cogner dans sa poitrine à mesure que la silhouette s’approche. A mesure qu’il devine les traits de l’inconnue.
Ses cheveux auburn sont libres, flottant dans la brise salée. Elle est vêtue d’un simple débardeur blanc et d’un pantalon en toile crème, qui souligne sa taille svelte.
A quelques mètres de Michael, l’inconnue, qui n’en est déjà plus une pour le jeune homme, s’arrête et le contemple. Elle semble attendre une réaction de sa part. Son visage est paisible, il reflète calme et sérénité.
Cloué sur place, Michael ne bouge pas. Son estomac se tord tandis que les battements de son cœur redoublent d’intensité et que le sang bourdonne à ses oreilles. Il ne croit pas ce que ses yeux lui montrent.
Puis, passé le choc des premières minutes, Michael se ressaisit. Il fait quelques pas, les yeux accrochés à la jeune femme en face de lui, comme s’il avait peur qu’elle disparaisse.
- Sara ?
Sa voix n’est qu’un murmure, bien vite emporté par le souffle de vent. Mais elle a entendu. Elle sourit. Michael sent son estomac se tordre un peu plus encore.
-Oui Michael. C’est moi.
Alors, quelque chose se brise en Michael. Souvent, ses rêves ont été hantés par la jeune femme, mais elle a toujours été une présence confuse, dont il ne distinguait que la silhouette. Aujourd’hui, c’est différent. Elle se trouve en face de lui, comme si elle est réellement là. Comme si elle n’était pas morte.
Une soudaine envie de la toucher s’empare de Michael. Pour s’assurer, même si c’est un rêve, qu’elle est bien là. Pour ressentir encore ce tourbillon d’émotions lorsqu’il est près d’elle.
Sans plus réfléchir, Michael franchit la distance qui la sépare de Sara. Il la soulève de terre et la serre contre lui, le visage enfoui dans son cou. Ses lèvres effleurent sa peau, il respire l’odeur de ses cheveux, il s’enivre de sa présence jusqu’à en devenir fou et sa main se perd dans les cheveux de la jeune femme. Sans qu’il cherche à les retenir, des larmes dévalent ses joues, des larmes de joie et de chagrin mêlés. Sara aimerait que ce moment dure et ne finisse plus, elle aimerait qu’il la serre ainsi pour toujours. Mais elle sait que le temps lui est compté. Doucement, elle se dégage de l’étreinte de Michael mais reste contre lui, le front appuyé contre le sien, les yeux noyés dans son regard.
-Michael … je n’ai pas beaucoup de temps. Je suis ici pour …
Elle n’achève pas sa phrase, les mots semblant trop douloureux. Elle sait pourtant qu’il faut qu’elle les prononce.
-Je suis ici pour te dire adieu, Michael.
Sara ferme les yeux et détourne la tête. Le jeune homme sent un nœud se former dans son estomac ; il l’a déjà perdue une fois, doit-il la reperdre encore, ne fût-ce qu’en rêve ? Un instant, il refuse d’y croire, il ne veut pas prononcer ces mots qui signifieraient pour lui tourner la page. Mais cela ne dure qu’un instant ; il mesure à présent la chance qui lui est donnée, la chance de lui dire adieu, et qu’importe si cet adieu n’existe qu’en rêve.
Délicatement, il pose sa main sur la joue de Sara pour l’encourager à le regarder.
-Sara. Je ne sais pas pourquoi … pourquoi je fais ce rêve, mais ce que je sais ce qu’il me permet de te voir une dernière fois. Tout ça semble tellement réel …
-Ça l’est, d’une certaine façon.
Devant l’air interrogateur de Michael, Sara secoue la tête.
-Trop long à t’expliquer. Je ne sais pas combien de temps il me reste …
Elle n’achève pas sa phrase et jette un furtif regard en direction du ciel. Le jeune homme suit son regard, mais décide de ne pas chercher à comprendre. Le temps qu’il leur reste leur est précieux.
-Tu t’attends sans doute à ce que je m’excuse de m’être livré à ta place lorsque tu nous as protégés, mon frère et moi, en tuant cet homme ? Je ne le ferais pas. Je ne regrette pas ce que j’ai fait, Sara. Pour la simple et bonne raison que tu as fait la même chose pour moi, tu as tout laissé derrière toi pour me suivre et prouver l’innocence de Lincoln. Je crois que rien de ce que j’aurais pu faire n’aurait été assez pour te remercier.
-Tu n’avais pas besoin de faire ça pour me prouver ta reconnaissance. Je l’ai fait parce que je croyais que c’était ce qu’il fallait faire.
-Tu aurais pu me dire d’aller me faire voir.
-Tu t’es regardé ?
Sara pouffe puis redevient sérieuse.
-Je me serais sentie coupable pour le restant de mes jours. Lincoln ne méritait pas d’être exécuté pour quelque chose qu’il n’a pas fait, et je ne pouvais tout simplement pas rester là à le regarder mourir. Mais … changeons de sujet, tu veux ?
-Bien sûr.
Michael la contemple, se noie dans ses yeux, caresse ses joues puis pose ses mains sur sa taille.
-Si je retrouve celle qui t’as fait ça, je jure que …
Sara l’interrompt en posant un doigt sur ses lèvres.
-Ne parles pas de vengeance, Michael. Ça ne te mènera nulle part.
-Mais regardes ce qu’elle t’a fait. Elle t’a enlevé à moi. Dis moi, comment … comment ?
Il n’a pas besoin de poursuivre ; à son regard, Sara comprend ce qu’il voulait dire. Elle secoue la tête.
-Ça ne sert à rien que tu le saches. Tout ce qui compte, c’est que nous puissions nous souvenir de ce moment.
Michael ferma les yeux en signe d’approbation.
-Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire … Combien de temps nous reste-t-il ?
-Je ne sais pas, je …
Sara s’interrompt. Elle sent quelque chose. Comme si … Comme si la situation lui échappe. Comme si elle part.
-Je crois que c’est l’heure, dit-elle, résignée et effrayée à la fois.
-Non … Non, pas déjà !
Elle ferme les yeux pour essayer de faire refluer la sensation que son corps fuit, comme si on tente de l’arracher à cette plage, à l’étreinte de Michael. Elle sait qu’il faut qu’elle lui dise au revoir, qu’elle s’imprègne de son image, de son odeur, de lui, de tout. Elle ancre son regard dans celui de Michael. Des larmes viennent brouiller sa vision. De rage, elle essuie ses yeux tandis que Michael la soulève une fois de plus et la serre, comme s’il voulait la faire revenir avec lui dans le monde de vivants. Comme s’il voulait l’emporter avec lui lorsqu’il se réveillerait.
-Michael … murmure Sara, le visage enfoui dans son cou.
-Sara …
Il chuchote son prénom, encore et encore. Il s’enivre d’elle une dernière une dernière fois. A cet instant, il a l’impression qu’il ne pourra supporter ces adieux. C’était presque plus facile la première fois …Presque. Son cœur cogne dans sa poitrine, d’une telle force qu’il est persuadé que Sara peut le sentir. Dans sa tête, tout n’est plus que confusion. Tout se mélange, il n’arrive plus à penser. Il voudrait essayer, il se surprend à essayer de vouloir trouver une solution. Mais il sait qu’il n’y en a pas. Dans un ultime effort, il parvient à faire taire la tempête en lui et il repose Sara.
Il plonge une dernière fois ses yeux dans les siens. Ses doigts se perdent à nouveau, une dernière fois, dans ses cheveux.
Les secondes s’égrènent. Le temps fui. Même en rêve, il nous manque. Pourquoi passe-t-il plus vite lorsqu’on voudrait qu’il s’arrête pour toujours ?
Michael approche son visage de celui de Sara. Il pose ses lèvres sur les siennes, sur ces lèvres qu’effleure un sourire. Sara se presse contre lui, Michael aimerait se perdre en elle.
Ils ont l’impression de ne faire plus qu’un. Le souffle leur manque, mais peu leur importe. Sara a envie de pleurer, alors elle essaie d’oublier tout ça et de plus penser qu’aux lèvres de Michael qui enflamme les siennes, qui la font se sentir incroyablement vivante. Michael aimerait que ses bras seuls permettent de l’empêcher de partir. Ils oublient tout. Ils se laissent consumer par ce feu qui les dévore, ce feu de haine, de désespoir, de désir.
Et puis …
Sara disparaît.
Un instant, Michael reste immobile, sans comprendre. Encore pris par ce que vient de se passer.
Mais en quelques secondes, il a l’impression de redevenir froid. Comme si on lui avait pris sa chaleur.
Il tombe à genoux. Ses mains s’enfoncent dans le sable, se crispent sur les minuscules grains qui fuient entre ses doigts.
Un cri de douleur déchire l’air de cette fin d’après-midi.
Nickki- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1061
Age : 35
Localisation : Là où il n'y a aucun problème ...
Date d'inscription : 10/10/2006
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Bon, malgrés le fait que mes mains tremblent comme si j'avais Parkinson... Je suis en train de pleurer comme une madeleine... Je dois écrire un commentaire ... Hé oui.
Tout d'abord... Waouh... !
Et puis Waouh !!!
J'ai compris tout de suite qu'il verrait Sara dans son rêve C'était tellement magnifique et bien écrit. J'avais l'impression de le voir sur la plage, de voir ce coucher de soleil et les rayons sur l'eau... C'était trop beau
Et puis l'apparition de Sara... C'était tout simplement parfait, pas du tout gnan gnan, sans sombrer dans le style : halo de lumiére avec une apparition de la personne habillée tout en blanc... C'était vraiment parfait, exceptionnel, génial, je ne sais pas quoi dire d'autre.
Et leur échange, depuis le temps qu'on attendait leur retrouvailles, moi, personnellement, je ne suis pas décue.
Et puis... le choc ! Quand elle lui dit qu'elle vient lui dire Adieu Je ne m'attendais pas à ca, je suis passée de la joie et l'attendrissement à la tristesse.
Mais pour moi, le passage le plus beau est le moment où Michael veut retenir Sara, c'est beau, bouleversant, on a comme envie de l'aider à la retenir, comme lui, on a envie que ce moment dure toujours.
J'aurais bien vu un dernier "Je t'aime" mais bon, c'est pas grave c'était quand même parfait !
Je ne sais pas quoi dire, ni taper, lol, je sais que je le dis souvent pour ta fic mais je reste vraiment sous le choc et bordel de m****, je recommence à pleurer
Merci pour cette belle surprise, je veux dire d'avoir posté si tôt, j'était trop contente. Tu m'as offert un beau moment d'émotion, c'est impressionnant, j'oublie touts mes problémes quand je lis ta fic ( exactement comme quand je regarde Stargate ) et malheureusement, j'en ai pas mal...
Merci beaucoup, ne change rien à ton style, c'est magique !
La suite
EDIT : J'ai posté la premiére !
Tout d'abord... Waouh... !
Et puis Waouh !!!
J'ai compris tout de suite qu'il verrait Sara dans son rêve C'était tellement magnifique et bien écrit. J'avais l'impression de le voir sur la plage, de voir ce coucher de soleil et les rayons sur l'eau... C'était trop beau
Et puis l'apparition de Sara... C'était tout simplement parfait, pas du tout gnan gnan, sans sombrer dans le style : halo de lumiére avec une apparition de la personne habillée tout en blanc... C'était vraiment parfait, exceptionnel, génial, je ne sais pas quoi dire d'autre.
Et leur échange, depuis le temps qu'on attendait leur retrouvailles, moi, personnellement, je ne suis pas décue.
Et puis... le choc ! Quand elle lui dit qu'elle vient lui dire Adieu Je ne m'attendais pas à ca, je suis passée de la joie et l'attendrissement à la tristesse.
Mais pour moi, le passage le plus beau est le moment où Michael veut retenir Sara, c'est beau, bouleversant, on a comme envie de l'aider à la retenir, comme lui, on a envie que ce moment dure toujours.
J'aurais bien vu un dernier "Je t'aime" mais bon, c'est pas grave c'était quand même parfait !
Je ne sais pas quoi dire, ni taper, lol, je sais que je le dis souvent pour ta fic mais je reste vraiment sous le choc et bordel de m****, je recommence à pleurer
Merci pour cette belle surprise, je veux dire d'avoir posté si tôt, j'était trop contente. Tu m'as offert un beau moment d'émotion, c'est impressionnant, j'oublie touts mes problémes quand je lis ta fic ( exactement comme quand je regarde Stargate ) et malheureusement, j'en ai pas mal...
Merci beaucoup, ne change rien à ton style, c'est magique !
La suite
EDIT : J'ai posté la premiére !
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Alors d'abord ... Ta ban et ton ava sont superbes
Et ensuite, MERCI !!! Merci pour ce commentaire
C'est vrai que j'aurais pu mettre un "je t'aime", et j'y ai pensé, mais j'ai préféré faire autrement, faudra attendre la suite ^^
Merci encore pour ce long comm Mélina
Et ensuite, MERCI !!! Merci pour ce commentaire
C'est vrai que j'aurais pu mettre un "je t'aime", et j'y ai pensé, mais j'ai préféré faire autrement, faudra attendre la suite ^^
Merci encore pour ce long comm Mélina
Nickki- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1061
Age : 35
Localisation : Là où il n'y a aucun problème ...
Date d'inscription : 10/10/2006
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
whaaaa est le mot (enfin mot c'est vite dit) qui décrit le mieux cette scène. c'était magnifique et magique. on est transporté avec eux sur cette plage. le décor... tu le décris tellement bien qu'on a l'impression d'être sur cett plage d'avoir le soleil couchant qui réchauffe nos peaux (ou alos c'est mon coup de soleil du jour lol)
c'était vraiment magnifique et à la fois très poignant. il se retrouvent enfin... c'est doux, intime et beau... moi je trouve qu'un je t'aime n'est pas nécessaire dans la mesure où leurs gestes et leurs regars se suffisent...
vraiment tu m'as transporté...
et donc je disais c'est très poignant... le fait qu'il n'est que peu de temps. le temps est leur éternel punition je crois. mon coeur se serrait au fur et à mesure que sara se sentait partir et lorsque michael s'est senti de nouveau froid...
vraiment superbe scène... une des meilleurs de cette fic je trouve. elle nous apaise tellement on se retrouve plongé dans un univers calme et enchanteur!!!
je crois que j'ai même pas assez de mot pour te dire à quel point j'ai aimé. mais ça fini trop vite et maintenant la question qui me hante l'esprit (ola comment je parle) c'est : c'est pas déjà fini tout de même??? j'ai envie qu'ils se retrouvent encore, et en même temps si cette scène était une fin, elle serait une fin tellement parfaite.
vraiment BRAVO !!!!
c'était vraiment magnifique et à la fois très poignant. il se retrouvent enfin... c'est doux, intime et beau... moi je trouve qu'un je t'aime n'est pas nécessaire dans la mesure où leurs gestes et leurs regars se suffisent...
vraiment tu m'as transporté...
et donc je disais c'est très poignant... le fait qu'il n'est que peu de temps. le temps est leur éternel punition je crois. mon coeur se serrait au fur et à mesure que sara se sentait partir et lorsque michael s'est senti de nouveau froid...
vraiment superbe scène... une des meilleurs de cette fic je trouve. elle nous apaise tellement on se retrouve plongé dans un univers calme et enchanteur!!!
je crois que j'ai même pas assez de mot pour te dire à quel point j'ai aimé. mais ça fini trop vite et maintenant la question qui me hante l'esprit (ola comment je parle) c'est : c'est pas déjà fini tout de même??? j'ai envie qu'ils se retrouvent encore, et en même temps si cette scène était une fin, elle serait une fin tellement parfaite.
vraiment BRAVO !!!!
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
je pourrais pas faire de comms aussi long, mais moi j'en pleure de cette belle suite, tellement c'était trop beau, émouvant et bien décrit
ADIEU c'est trop horrible, il y a pas moyen que Sara revienne
vite la suite
ADIEU c'est trop horrible, il y a pas moyen que Sara revienne
vite la suite
tinkerbel- Dr Tancredi you are free
- Nombre de messages : 3830
Age : 46
Localisation : Dans mes rêves les + fous
Date d'inscription : 02/12/2007
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
ouiiiiiiiiiiiiiiin
superbe suite
tro triste
tu cartonnes je te jure!!!continu!!
gro
superbe suite
tro triste
tu cartonnes je te jure!!!continu!!
gro
choupine- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
- Nombre de messages : 492
Age : 34
Date d'inscription : 26/12/2007
Re: Our lives are like a candle in the wind ... [Chapitre 7 ]
Merci beaucoup tout le monde Je ne savais pas si j'avais bien fait, et même bien écris cette scène, mais vous m'avez rassuré un chouïa Vraiment merci, vos commentaires me vont droit au coeur
Un p'tit PS à Miliibnb : je suis en train de lire ta fic, j'avance doucement mais sûrement, et je peux te dire que parce que ta fic est vraiment
Un p'tit PS à Miliibnb : je suis en train de lire ta fic, j'avance doucement mais sûrement, et je peux te dire que parce que ta fic est vraiment
Nickki- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1061
Age : 35
Localisation : Là où il n'y a aucun problème ...
Date d'inscription : 10/10/2006
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