Brand New Day
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Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
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Re: Brand New Day
j'aime bien
vivement la suite
vivement la suite
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Localisation : je suis toujours en fuite
Date d'inscription : 05/12/2006
Re: Brand New Day
Je la trouve excellente cette suite moi!
mickara- Parti au secours de Sara
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Localisation : En ballade sur l'Ile Mouton...
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: Brand New Day
ne pense surtout pas que je ne m'intéressait plus à ta fic
j'étais juste partis en vacs, et je n'avais pas d'ordi
franchement, j'adore la tournure des épisodes c'est très prenant avec beaucp d'action et de suspens
j'adore !!
Finalement, je me demande quand est ce que Sara et Michael vont de nouveau se parler j'espère bientôt !! j'en peux plus qu'ils s'ignorent
et je me demande vraiment qui est ce qui est mort, j'espère qu'on aura la suite des infos sur la radio
la suite !!
j'étais juste partis en vacs, et je n'avais pas d'ordi
franchement, j'adore la tournure des épisodes c'est très prenant avec beaucp d'action et de suspens
j'adore !!
Finalement, je me demande quand est ce que Sara et Michael vont de nouveau se parler j'espère bientôt !! j'en peux plus qu'ils s'ignorent
et je me demande vraiment qui est ce qui est mort, j'espère qu'on aura la suite des infos sur la radio
la suite !!
micko- Retrouve Steadman
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Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
Moi aussi j'aime bien cette suite.
La suite s'il te plait !!!
La suite s'il te plait !!!
dolphie- Arrivé au Nouveau Mexique
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Localisation : France
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Re: Brand New Day
trop,trop bien
anso26- Retrouve Steadman
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Localisation : à los angeles avec went et sarah
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Re: Brand New Day
trop,trop bien
anso26- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
merci beaucoup! pour micko, t'inquiète pas, ce sera plus trés long (pour du MiSa). ce sera même trés court, enfin, si tu veux bien attendre jusqu'à ce week end
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
ok
pas de probleme
pas de probleme
virginie- Mr Crane you have a phone call...
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Localisation : je suis toujours en fuite
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Re: Brand New Day
shmoulf a écrit:merci beaucoup! pour micko, t'inquiète pas, ce sera plus trés long (pour du MiSa). ce sera même trés court, enfin, si tu veux bien attendre jusqu'à ce week end
tu me demandes d'attendre jusqu'a samedi ?
euh...non je ne peux pas je suis bien trop impatiente de lire la suite
mais bon, je vais faire un petit effort pour toi
tant qu'il y a du misa
micko- Retrouve Steadman
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Localisation : dans la loge de Mr Miller
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Re: Brand New Day
me revoilà!!!! oui je sais, c'est la 1e fois que j'ai une semaine de délai entre 2 chapitres et c'ets énorme (DS oblige) donc me voilà, je me rattrappe avec un chapitre énorme que je suis obligée de découper en morceaux. enjoy! (vous aurez la suite tout à l'heure)
L’angoisse pouvait aisément se lire sur le visage de Michael. L’angoisse d’avoir laissé un ami seul face au danger.
- Tu sais, il n’y a pas que Sucre dans la nature…
- Oui mais je suis prêt à parier que c’était le seul à avoir un avion de chasse collé aux basques.
- Après trois jours ? On en aurait entendu parler avant…
Michael savait pertinemment que les arguments de son frère auraient été plus que convaincants dans d’autres circonstances, mais le fait était que Sucre s’était envolé vers le Mexique, tout seul. Par sa faute. Parce qu’il avait préféré arrêté de courir. Parce qu’il avait décidé de faire face. Parce que c’était pour son frère. Cette conclusion provoqua un sentiment proche de la nausée au jeune homme qui commençait à sérieusement douter de ses motivations. A cet instant précis, Michael se haïssait. Pour avoir laissé Sucre tout seul, pour avoir privilégié son frère, encore, pour l’avoir toujours, jusque là, privilégié, au détriment de trop nombreuses personnes, et surtout pour être en train de reprocher injustement à son frère tout ce qui leur arrivait. Ce n’était pas le Michael Scofield qu’il avait toujours été. Il se remémora alors ce fameux jour où Sara lui avait tendu la main, parce que c’était dans sa nature, et aussi de toute évidence dans celle de Michael. Ce fameux jour où il avait refusé cette main en lui rétorquant que cet homme était mort en franchissant les murs de cette prison. Michael pensait qu’en les franchissant à nouveau, alors cet homme renaîtrait de ses cendres. De toute évidence, Michael s’était trompé.
- Et si c’était T-Bag ? C’est quand même le moins discret. Il s’est peut être fait choper et ça a mal tourné.
La remarque de Lincoln tira le jeune homme de ses pensées. T-Bag, une autre erreur de parcours. Michael se prit la tête entre les mains, ce qui inquiéta son frère, perplexe par une réaction qu’il jugeait excessive pour un violeur-pédophile-meurtrier.
- Tu m’expliques ?
Sara qui n’était jusque là pas intervenue, n’avait pourtant rien loupé de l’échange entre les deux frères. Ni des inquiétudes de Michael pour Sucre, ni celles pour T-Bag.
- Ne me dis pas que tu t’inquiètes pour lui ?
Michael n’arrivait pas à déterminer si le ton de Sara était plus un reproche qu’une réelle surprise, mais il se décida à fournir une explication.
- Ce n’est pas pour lui que je m’inquiète. C’est pour… quelque chose qu’il a en sa possession et qu’il faut que je récupère.
Le regard de Lincoln lui fit comprendre que ce n’était pas l’idée la plus brillante qu’il avait eue.
- Linc’, ce n’était pas prévu mais puisqu’on est toujours là, il est hors de question que n’importe qui mette la main dessus.
- qu’est-ce que tu veux qu’on fasse avec ça ?
Michael haussa les sourcils, et d’un ton ironique, lui lança :
- A ton avis ?
- On n’est pas restés pour ça…
Michael serra les poings face à l’obstination de son frère. Le regard perdu dans l’amas de pierre et de sable qui bordait la route, le visage agonisant d’un vieil homme lui revint en mémoire.
- J’ai fait une promesse. Et je la respecterai, avec ou sans ton aide.
Lincoln capitula. Il connaissait Michael, et il savait l’importance que celui-ci accordait aux serments, encore plus si ceux-ci étaient faits à un mourrant. Un caractère que Lincoln aurait bien voulu partager mais qui jusque là, n’avait toujours été qu’une amère source de déception pour tous ceux à qui il avait osé promettre quelque chose. C’était, d’après lui, la différence majeure entre eux.
- Est-ce que quelqu’un va enfin se décider à m’expliquer de quoi vous parlez ?
Deux yeux bleu acier se tournèrent vers la jeune femme, la fixant avec une pointe d’amusement. Pour seule réponse, elle obtint un « Tu ne me croirais pas si je te le disais »
Deux jours plus tôt
Susan ouvrit difficilement les yeux. Les faibles rayons matinaux l’éblouissaient sauvagement. Sa vue était relativement floue, ce qui n’arrangeait pas le fait que la mère de famille ne se souvenait plus de ce qui c’était passé. Lorsqu’elle prit enfin conscience de la pièce dans laquelle elle était, son corps se pétrifia d’effroi. Des flashs de la veille se bousculèrent sous ses yeux. Ce visage, cette voix. Les membres douloureux, la petite brune se releva du mieux qu’elle put, cherchant une plaie, un bleu, une quelconque marque qui lui indiquerait ce qu’elle avait oublié. A première vue, elles ne ressentait que de violentes courbatures. Elle avait dû rester accroupie contre le mur durant de longues heures. Le mur de la chambre de sa fille.
- Gracey !
Prise de panique, Susan ouvrit toutes les portes sur son passage pour tenter de localiser l’un de ses enfants. La chambre de Zach était vide aussi. Vide mais ordonnée. Ordonnée n’était peut être pas le mot juste pour qualifier la chambre d’un adolescent mais tout semblait normal. Retournant sur ses pas, Susan reprit le chemin de la chambre de Gracey. Rien ne semblait lui indiquer que ses enfants s’étaient battus, ou débattus. Cette pensée ne la réconforta pas longtemps. Elle dévala les escaliers du mieux qu’elle le put et pénétra en trombe dans la cuisine.
- Maman !
Ses enfants étaient là. Avec lui. Les longs cheveux blonds de Gracey trempaient légèrement dans un liquide de l’assiette posée devant elle, sur la table. Quant à son fils, il bataillait avec sa fourchette, en prise avec un morceau de… pancake. Susan restait immobile face à cette vision déconcertante. Ses enfants prenaient leur petit déjeuner en sa compagnie, avec pancake et sirop d’érable à l’appui. Zach semblait plutôt calme, bien que Susan crut voir dans le regard qu’il lui adressa une lueur de crainte. Gracey, elle, avait le sourire jusqu’aux oreilles et était en grande discussion avec son vieux copain Teddy. Celui qui lui avait appris la table de 9.
- Maman ! Teddy m’a dit qu’on allait partir en vacances en Amérique du sud. C’est cool non ? J’espère que tu l’as dit à Mme Blake.
« Teddy » leva les yeux vers elle, souriant et détendu. Il lui tendit une assiette garnie.
- Un pancake Suzie ?
Celle-ci déclina l’invitation d’une secousse nerveuse de la tête.
Soudain Zach leva les yeux vers l’horloge murale que leur grand-mère leur avait offerte pour Noël. 7h51.
- Viens Gracey, il faut qu’on y aille.
Les enfants se levèrent dans un crissement de chaises. Alors que Zach accompagnait sa sœur dans le couloir pour enfiler leurs chaussures, il adressa un dernier regard à sa mère, lourd de sens. Susan comprit l’intention de son fils et en fut rassurée. Contrairement à la blondinette qui évoluait dans l’illusion la plus totale au sujet de Teddy, Zach était parfaitement conscient de la situation. Et il comptait agir en conséquence. Alors que Susan ouvrait la porte d’entrée, symbole de l’issue d’une situation dans laquelle Susan était désormais prisonnière mais dont ses enfants pouvaient encore bénéficier, T-Bag fit soudain irruption, de sa démarche encore féline malgré toutes les entraves physiques qu’il avait eu à essuyer depuis l’évasion.
- Les enfants, je viens à peine de rentrer, je pense que votre mère ne vous en voudrait pas si vous ratiez une journée de cours. On a tellement de temps à rattraper tous les quatre.
- Hé, regarde.
Sasha ne semblait pas décidée à lui adresser à nouveau la parole. Elle était fatiguée, elle avait mal partout à force de marcher, et par-dessus tout, elle était de mauvaise humeur, les deux faits n’arrangeant guère le troisième. Alors non, elle ne lui ferait pas le plaisir de regarder.
Le jeune homme, exaspéré par son attitude qu’il jugeait puérile, la tira par le coude. N’ayant guère le choix, Sasha jeta un regard empli de mauvaise volonté au drôle de numéro qui s’affairait sur la plage. Un type grand et à l’allure bizarre, semblait discuter avec un chien, des branches entassées devant lui.
Matt lui lança un regard amusé.
- Viens, on va se marrer…
Sasha le regarda courir dans la direction du drôle d’oiseau, impatient de pouvoir lui sortir son petit numéro. Résignée, la jeune fille le suivit, persuadée que c’était une mauvaise idée.
- Hé mec ! Qu’est-ce que tu fais avec ça ?
Les adolescents étaient à présent à à peine quelques mètres de cet homme dégingandé, en tunique blanche. Celui-ci mit un certain temps à réaliser que les jeunes gens qui lui faisaient face s’adressaient à lui mais il leur répondit avec bonne foi.
- C’est pour faire un radeau. Vous savez comment on fait ?
Un silence s’abattit sur la berge. D’un air déçu, le grand brun poursuivit :
- Je m’en doutais, Larry non plus ne sait pas le faire.
D’un geste las, il montra du doigt le chien allongé près de lui. A l’entente de son prénom, l’animal leva les yeux vers son compagnon de fortune d’un air intrigué.
Sasha et Matt s’échangèrent un regard. La jeune fille, impatiente d’en finir, tira son ami par le bras mais celui-ci semblait décidé à continuer son inquisitoire.
- Et il compte aller où, comme ça, le capitaine Némo ?
- En Hollande ! Vous connaissez ?
Sasha se prit de compassion pour cet homme qui ne semblait pas avoir toute sa tête. Car malgré un air un peu illuminé, il ne semblait pas si dangereux.
- C’est très beau là-bas.
L’homme à la tunique blanche leva pour la première fois les yeux vers cette jeune fille aux longs cheveux blonds qui lui faisait face. Elle était si jolie. Et elle aimait la Hollande.
- Oui… c’est beau. Larry et moi on y va, tu veux venir avec nous ?
Matt qui semblait un peu dépassé par ce revirement de situation, décida de profiter du trouble que semblait provoquer son amie chez cet espèce de malade.
- C’est quoi ton nom déjà ?
- Mon nom, ça dépend… Ma mère m’appelait Charles. Elle me chantait toujours des berceuses pour m’endormir, ma mère. Et le samedi, elle me faisait des cookies. Oh, avec un verre de lait aussi !
Matt, un sourire moqueur collé au visage, se délectait du spectacle. Sasha semblait trouver ça moins drôle que lui, mais après tout, il s’en fichait.
- Donc tu t’appelles Charles ?
- Charles ? Non… Michael m’appelle le disjoncté… Comme tout le monde d’ailleurs…
- Tu m’étonnes…
Haywire fixa l’adolescent de son regard de psychotique.
- Tu connais Michael ? Il a un labyrinthe tatoué sur le corps. Un labyrinthe. Un labyrinthe géant. Un labyrinthe. Un labyrinthe… Camisole invisible. Invisible camisole. Camisole invisible…
Le jeune homme se prit la tête entre les mains et la secoua dans tous les sens. Sasha, devant ce spectacle plus pathétique que réellement effrayant, préféra laisser Matt le torturer tout seul. Se moquer d’un pauvre diable ne faisait pas partie de ses occupations préférées. Alors qu’elle faisait demi-tour, Matt cria son nom. Furieuse, elle se retourna vers lui, alors qu’il posait une question à leur nouvel « ami ».
- Dis-moi, ton chien, il a l’air un peu maigre. Ca te dit qu’on passe un marché ? Tu nous achètes de la bière et nous, on achète ce qu’il faut à… Larry.
16h28. Cela faisait maintenant 24 heures que Teddy et les Hollander jouaient à la famille unie. Cela faisait 24 heures que Susan tremblait à chaque claquement de porte, semblables à des détonations. Elle n’avait pas pu envoyer ses enfants à l’école ce matin, de peur de réveiller le psychopathe qui semblait endormi chez cet homme, pour l’instant. Pourtant elle aurait tellement aimé qu’ils ne voient pas ça. Leur mère, la gorge nouée, forcée à jouer à l’épouse comblée aux côtés de Teddy, le père de famille. Un père attentionné. Trop attentionné. Cela faisait maintenant 24 heures qu’elle suivait sa fille comme son ombre, se refusant à la laisser seule une seconde avec lui. Une attitude que la fille lui avait reproché de nombreuses fois dans la journée. « Arrête de me coller comme ça, je suis avec Teddy, c’est bon » lui avait-elle dit alors que Susan, pétrifiée d’horreur, les avait surpris dans la chambre de la jeune fille, elle, concentrée sur ses leçons et lui, concentré sur elle. C’était trop dur pour Susan. Trop dur d’être contrainte de faire la lessive, alors que dans la pièce d’à côté, sa fille pouvait subir à n’importe quel moment les assauts du violeur.
Elle s’écroula en pleurs dans sa salle de bain, misérable et seule. Zach, qui s’était réfugié dans sa chambre, frappa doucement à la porte, surprenant ainsi sa mère en position de faiblesse.
Il l’aida à se relever, sans un mot, conscient que rien de ce qu’il pourrait dire ne pourrait arranger la situation. Trois ans plus tôt, lorsque la police avait embarqué Teddy, sa mère avait trouvé une histoire abracadabrante pour éviter de traumatiser ses enfants. Les deux petits l’avaient alors crue sur parole, jusqu’à la semaine dernière où Zach était tombé sur les infos alors qu’il était à la recherche de la diffusion d’un match de basket. C’était le lendemain de la grande évasion. Un visage qu’il n’avait pu oublier était alors apparu sous ses yeux, en 16/9e. Ce fut à cet instant qu’il avait compris. Sa sœur de 11 ans, elle, avait bien mieux à faire que de regarder la chaîne des informations, ce dont Zach lui serait toujours infiniment reconnaissant. La veille, alors qu’ils rentraient enfin chez eux après une longue journée de cours, ce visage lui était apparu une nouvelle fois. En chair et en os. Un simple regard de sa mère à cet instant précis lui avait fait comprendre la gravité de la situation. Lorsque sa sœur lui avait sauté au cou, Teddy avait semblé étrangement serein, comme un vieil ami qui revenait de très longues vacances. Etant parfaitement conscient que jouer aux héros n’aurait servi à rien, Zach s’était donc contenté de maintenir l’illusion d’heureuses retrouvailles, pour sa sœur. Un plan qui jusque là avait marché à merveille.
- Maman ?
Gracey, alertée par le bruit que le panier avait produit en chutant, fixait sa mère avec incompréhension.
- Tu sais, si c’est l’école qui te met dans cet état… Les profs comprendront.
Susan n’était pas sure de comprendre de quoi lui parlait sa fille mais elle ne s’en formalisa pas. Jouant le jeu comme elle savait à présent si bien le faire, elle lui adressa un maigre sourire.
- Tu as raison, c’est stupide…
Séchant d’un geste brusque les larmes qui lui troublaient la vue, la pauvre femme ramassa le linge étalé à ses pieds comme si de rien n’était.
alors?
L’angoisse pouvait aisément se lire sur le visage de Michael. L’angoisse d’avoir laissé un ami seul face au danger.
- Tu sais, il n’y a pas que Sucre dans la nature…
- Oui mais je suis prêt à parier que c’était le seul à avoir un avion de chasse collé aux basques.
- Après trois jours ? On en aurait entendu parler avant…
Michael savait pertinemment que les arguments de son frère auraient été plus que convaincants dans d’autres circonstances, mais le fait était que Sucre s’était envolé vers le Mexique, tout seul. Par sa faute. Parce qu’il avait préféré arrêté de courir. Parce qu’il avait décidé de faire face. Parce que c’était pour son frère. Cette conclusion provoqua un sentiment proche de la nausée au jeune homme qui commençait à sérieusement douter de ses motivations. A cet instant précis, Michael se haïssait. Pour avoir laissé Sucre tout seul, pour avoir privilégié son frère, encore, pour l’avoir toujours, jusque là, privilégié, au détriment de trop nombreuses personnes, et surtout pour être en train de reprocher injustement à son frère tout ce qui leur arrivait. Ce n’était pas le Michael Scofield qu’il avait toujours été. Il se remémora alors ce fameux jour où Sara lui avait tendu la main, parce que c’était dans sa nature, et aussi de toute évidence dans celle de Michael. Ce fameux jour où il avait refusé cette main en lui rétorquant que cet homme était mort en franchissant les murs de cette prison. Michael pensait qu’en les franchissant à nouveau, alors cet homme renaîtrait de ses cendres. De toute évidence, Michael s’était trompé.
- Et si c’était T-Bag ? C’est quand même le moins discret. Il s’est peut être fait choper et ça a mal tourné.
La remarque de Lincoln tira le jeune homme de ses pensées. T-Bag, une autre erreur de parcours. Michael se prit la tête entre les mains, ce qui inquiéta son frère, perplexe par une réaction qu’il jugeait excessive pour un violeur-pédophile-meurtrier.
- Tu m’expliques ?
Sara qui n’était jusque là pas intervenue, n’avait pourtant rien loupé de l’échange entre les deux frères. Ni des inquiétudes de Michael pour Sucre, ni celles pour T-Bag.
- Ne me dis pas que tu t’inquiètes pour lui ?
Michael n’arrivait pas à déterminer si le ton de Sara était plus un reproche qu’une réelle surprise, mais il se décida à fournir une explication.
- Ce n’est pas pour lui que je m’inquiète. C’est pour… quelque chose qu’il a en sa possession et qu’il faut que je récupère.
Le regard de Lincoln lui fit comprendre que ce n’était pas l’idée la plus brillante qu’il avait eue.
- Linc’, ce n’était pas prévu mais puisqu’on est toujours là, il est hors de question que n’importe qui mette la main dessus.
- qu’est-ce que tu veux qu’on fasse avec ça ?
Michael haussa les sourcils, et d’un ton ironique, lui lança :
- A ton avis ?
- On n’est pas restés pour ça…
Michael serra les poings face à l’obstination de son frère. Le regard perdu dans l’amas de pierre et de sable qui bordait la route, le visage agonisant d’un vieil homme lui revint en mémoire.
- J’ai fait une promesse. Et je la respecterai, avec ou sans ton aide.
Lincoln capitula. Il connaissait Michael, et il savait l’importance que celui-ci accordait aux serments, encore plus si ceux-ci étaient faits à un mourrant. Un caractère que Lincoln aurait bien voulu partager mais qui jusque là, n’avait toujours été qu’une amère source de déception pour tous ceux à qui il avait osé promettre quelque chose. C’était, d’après lui, la différence majeure entre eux.
- Est-ce que quelqu’un va enfin se décider à m’expliquer de quoi vous parlez ?
Deux yeux bleu acier se tournèrent vers la jeune femme, la fixant avec une pointe d’amusement. Pour seule réponse, elle obtint un « Tu ne me croirais pas si je te le disais »
Deux jours plus tôt
Susan ouvrit difficilement les yeux. Les faibles rayons matinaux l’éblouissaient sauvagement. Sa vue était relativement floue, ce qui n’arrangeait pas le fait que la mère de famille ne se souvenait plus de ce qui c’était passé. Lorsqu’elle prit enfin conscience de la pièce dans laquelle elle était, son corps se pétrifia d’effroi. Des flashs de la veille se bousculèrent sous ses yeux. Ce visage, cette voix. Les membres douloureux, la petite brune se releva du mieux qu’elle put, cherchant une plaie, un bleu, une quelconque marque qui lui indiquerait ce qu’elle avait oublié. A première vue, elles ne ressentait que de violentes courbatures. Elle avait dû rester accroupie contre le mur durant de longues heures. Le mur de la chambre de sa fille.
- Gracey !
Prise de panique, Susan ouvrit toutes les portes sur son passage pour tenter de localiser l’un de ses enfants. La chambre de Zach était vide aussi. Vide mais ordonnée. Ordonnée n’était peut être pas le mot juste pour qualifier la chambre d’un adolescent mais tout semblait normal. Retournant sur ses pas, Susan reprit le chemin de la chambre de Gracey. Rien ne semblait lui indiquer que ses enfants s’étaient battus, ou débattus. Cette pensée ne la réconforta pas longtemps. Elle dévala les escaliers du mieux qu’elle le put et pénétra en trombe dans la cuisine.
- Maman !
Ses enfants étaient là. Avec lui. Les longs cheveux blonds de Gracey trempaient légèrement dans un liquide de l’assiette posée devant elle, sur la table. Quant à son fils, il bataillait avec sa fourchette, en prise avec un morceau de… pancake. Susan restait immobile face à cette vision déconcertante. Ses enfants prenaient leur petit déjeuner en sa compagnie, avec pancake et sirop d’érable à l’appui. Zach semblait plutôt calme, bien que Susan crut voir dans le regard qu’il lui adressa une lueur de crainte. Gracey, elle, avait le sourire jusqu’aux oreilles et était en grande discussion avec son vieux copain Teddy. Celui qui lui avait appris la table de 9.
- Maman ! Teddy m’a dit qu’on allait partir en vacances en Amérique du sud. C’est cool non ? J’espère que tu l’as dit à Mme Blake.
« Teddy » leva les yeux vers elle, souriant et détendu. Il lui tendit une assiette garnie.
- Un pancake Suzie ?
Celle-ci déclina l’invitation d’une secousse nerveuse de la tête.
Soudain Zach leva les yeux vers l’horloge murale que leur grand-mère leur avait offerte pour Noël. 7h51.
- Viens Gracey, il faut qu’on y aille.
Les enfants se levèrent dans un crissement de chaises. Alors que Zach accompagnait sa sœur dans le couloir pour enfiler leurs chaussures, il adressa un dernier regard à sa mère, lourd de sens. Susan comprit l’intention de son fils et en fut rassurée. Contrairement à la blondinette qui évoluait dans l’illusion la plus totale au sujet de Teddy, Zach était parfaitement conscient de la situation. Et il comptait agir en conséquence. Alors que Susan ouvrait la porte d’entrée, symbole de l’issue d’une situation dans laquelle Susan était désormais prisonnière mais dont ses enfants pouvaient encore bénéficier, T-Bag fit soudain irruption, de sa démarche encore féline malgré toutes les entraves physiques qu’il avait eu à essuyer depuis l’évasion.
- Les enfants, je viens à peine de rentrer, je pense que votre mère ne vous en voudrait pas si vous ratiez une journée de cours. On a tellement de temps à rattraper tous les quatre.
- Hé, regarde.
Sasha ne semblait pas décidée à lui adresser à nouveau la parole. Elle était fatiguée, elle avait mal partout à force de marcher, et par-dessus tout, elle était de mauvaise humeur, les deux faits n’arrangeant guère le troisième. Alors non, elle ne lui ferait pas le plaisir de regarder.
Le jeune homme, exaspéré par son attitude qu’il jugeait puérile, la tira par le coude. N’ayant guère le choix, Sasha jeta un regard empli de mauvaise volonté au drôle de numéro qui s’affairait sur la plage. Un type grand et à l’allure bizarre, semblait discuter avec un chien, des branches entassées devant lui.
Matt lui lança un regard amusé.
- Viens, on va se marrer…
Sasha le regarda courir dans la direction du drôle d’oiseau, impatient de pouvoir lui sortir son petit numéro. Résignée, la jeune fille le suivit, persuadée que c’était une mauvaise idée.
- Hé mec ! Qu’est-ce que tu fais avec ça ?
Les adolescents étaient à présent à à peine quelques mètres de cet homme dégingandé, en tunique blanche. Celui-ci mit un certain temps à réaliser que les jeunes gens qui lui faisaient face s’adressaient à lui mais il leur répondit avec bonne foi.
- C’est pour faire un radeau. Vous savez comment on fait ?
Un silence s’abattit sur la berge. D’un air déçu, le grand brun poursuivit :
- Je m’en doutais, Larry non plus ne sait pas le faire.
D’un geste las, il montra du doigt le chien allongé près de lui. A l’entente de son prénom, l’animal leva les yeux vers son compagnon de fortune d’un air intrigué.
Sasha et Matt s’échangèrent un regard. La jeune fille, impatiente d’en finir, tira son ami par le bras mais celui-ci semblait décidé à continuer son inquisitoire.
- Et il compte aller où, comme ça, le capitaine Némo ?
- En Hollande ! Vous connaissez ?
Sasha se prit de compassion pour cet homme qui ne semblait pas avoir toute sa tête. Car malgré un air un peu illuminé, il ne semblait pas si dangereux.
- C’est très beau là-bas.
L’homme à la tunique blanche leva pour la première fois les yeux vers cette jeune fille aux longs cheveux blonds qui lui faisait face. Elle était si jolie. Et elle aimait la Hollande.
- Oui… c’est beau. Larry et moi on y va, tu veux venir avec nous ?
Matt qui semblait un peu dépassé par ce revirement de situation, décida de profiter du trouble que semblait provoquer son amie chez cet espèce de malade.
- C’est quoi ton nom déjà ?
- Mon nom, ça dépend… Ma mère m’appelait Charles. Elle me chantait toujours des berceuses pour m’endormir, ma mère. Et le samedi, elle me faisait des cookies. Oh, avec un verre de lait aussi !
Matt, un sourire moqueur collé au visage, se délectait du spectacle. Sasha semblait trouver ça moins drôle que lui, mais après tout, il s’en fichait.
- Donc tu t’appelles Charles ?
- Charles ? Non… Michael m’appelle le disjoncté… Comme tout le monde d’ailleurs…
- Tu m’étonnes…
Haywire fixa l’adolescent de son regard de psychotique.
- Tu connais Michael ? Il a un labyrinthe tatoué sur le corps. Un labyrinthe. Un labyrinthe géant. Un labyrinthe. Un labyrinthe… Camisole invisible. Invisible camisole. Camisole invisible…
Le jeune homme se prit la tête entre les mains et la secoua dans tous les sens. Sasha, devant ce spectacle plus pathétique que réellement effrayant, préféra laisser Matt le torturer tout seul. Se moquer d’un pauvre diable ne faisait pas partie de ses occupations préférées. Alors qu’elle faisait demi-tour, Matt cria son nom. Furieuse, elle se retourna vers lui, alors qu’il posait une question à leur nouvel « ami ».
- Dis-moi, ton chien, il a l’air un peu maigre. Ca te dit qu’on passe un marché ? Tu nous achètes de la bière et nous, on achète ce qu’il faut à… Larry.
16h28. Cela faisait maintenant 24 heures que Teddy et les Hollander jouaient à la famille unie. Cela faisait 24 heures que Susan tremblait à chaque claquement de porte, semblables à des détonations. Elle n’avait pas pu envoyer ses enfants à l’école ce matin, de peur de réveiller le psychopathe qui semblait endormi chez cet homme, pour l’instant. Pourtant elle aurait tellement aimé qu’ils ne voient pas ça. Leur mère, la gorge nouée, forcée à jouer à l’épouse comblée aux côtés de Teddy, le père de famille. Un père attentionné. Trop attentionné. Cela faisait maintenant 24 heures qu’elle suivait sa fille comme son ombre, se refusant à la laisser seule une seconde avec lui. Une attitude que la fille lui avait reproché de nombreuses fois dans la journée. « Arrête de me coller comme ça, je suis avec Teddy, c’est bon » lui avait-elle dit alors que Susan, pétrifiée d’horreur, les avait surpris dans la chambre de la jeune fille, elle, concentrée sur ses leçons et lui, concentré sur elle. C’était trop dur pour Susan. Trop dur d’être contrainte de faire la lessive, alors que dans la pièce d’à côté, sa fille pouvait subir à n’importe quel moment les assauts du violeur.
Elle s’écroula en pleurs dans sa salle de bain, misérable et seule. Zach, qui s’était réfugié dans sa chambre, frappa doucement à la porte, surprenant ainsi sa mère en position de faiblesse.
Il l’aida à se relever, sans un mot, conscient que rien de ce qu’il pourrait dire ne pourrait arranger la situation. Trois ans plus tôt, lorsque la police avait embarqué Teddy, sa mère avait trouvé une histoire abracadabrante pour éviter de traumatiser ses enfants. Les deux petits l’avaient alors crue sur parole, jusqu’à la semaine dernière où Zach était tombé sur les infos alors qu’il était à la recherche de la diffusion d’un match de basket. C’était le lendemain de la grande évasion. Un visage qu’il n’avait pu oublier était alors apparu sous ses yeux, en 16/9e. Ce fut à cet instant qu’il avait compris. Sa sœur de 11 ans, elle, avait bien mieux à faire que de regarder la chaîne des informations, ce dont Zach lui serait toujours infiniment reconnaissant. La veille, alors qu’ils rentraient enfin chez eux après une longue journée de cours, ce visage lui était apparu une nouvelle fois. En chair et en os. Un simple regard de sa mère à cet instant précis lui avait fait comprendre la gravité de la situation. Lorsque sa sœur lui avait sauté au cou, Teddy avait semblé étrangement serein, comme un vieil ami qui revenait de très longues vacances. Etant parfaitement conscient que jouer aux héros n’aurait servi à rien, Zach s’était donc contenté de maintenir l’illusion d’heureuses retrouvailles, pour sa sœur. Un plan qui jusque là avait marché à merveille.
- Maman ?
Gracey, alertée par le bruit que le panier avait produit en chutant, fixait sa mère avec incompréhension.
- Tu sais, si c’est l’école qui te met dans cet état… Les profs comprendront.
Susan n’était pas sure de comprendre de quoi lui parlait sa fille mais elle ne s’en formalisa pas. Jouant le jeu comme elle savait à présent si bien le faire, elle lui adressa un maigre sourire.
- Tu as raison, c’est stupide…
Séchant d’un geste brusque les larmes qui lui troublaient la vue, la pauvre femme ramassa le linge étalé à ses pieds comme si de rien n’était.
alors?
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
C'est vraiment excellent!!!! Vivement la suite!
mickara- Parti au secours de Sara
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Re: Brand New Day
C'est génial. Bravo. J'ai hâte de lire la suite....
ludiivne1978- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
alors ?? mais c'est tout simplement superbe
j'ai beaucoup aimé le passage dans la voiture, avec michael, son frère et sara
parce que j'ai eu l'impression que pour une fois, Sara a vu le desespoir de michael, elle l'a vu en positio de faiblesse, elle peut voir que lui aussi est malheureux, et perdu
quand aux autres parties, concernant T-Bag, elles sont géniales, on voit bien que Susan à peur de lui, qu'elle ne veut plus lui faire confiance, mais est ce que T-Bag s'est réellement métamorphosé, ou est ce qu'il joue très bien le rôle du gentil père
et la partie sur Disjoncté était super elle aussi !
un gros bravo pour ce partiel
j'ai beaucoup aimé le passage dans la voiture, avec michael, son frère et sara
parce que j'ai eu l'impression que pour une fois, Sara a vu le desespoir de michael, elle l'a vu en positio de faiblesse, elle peut voir que lui aussi est malheureux, et perdu
quand aux autres parties, concernant T-Bag, elles sont géniales, on voit bien que Susan à peur de lui, qu'elle ne veut plus lui faire confiance, mais est ce que T-Bag s'est réellement métamorphosé, ou est ce qu'il joue très bien le rôle du gentil père
et la partie sur Disjoncté était super elle aussi !
un gros bravo pour ce partiel
micko- Retrouve Steadman
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Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
merci beaucoup! ? ca c'est cool. ca me rappelle l'époque où j'vais encore des bonnes notes. enfin... bon, micko, je te promets que le prochain chap sera un 100% MiSa.
en attendant, 2e partie de mon gros chapitre. enjoy!
- Il y a un problème ?
Teddy bloquait la sortie, adossé à l’encadrement de la porte. Son regard errait entre les enfants et leur mère, cherchant une explication à la tension qui était à présent palpable dans la pièce. Lorsqu’il surprit une larme tardive couler le long de la joue de sa « femme », Teddy s’avança lentement vers elle et caressa sa joue de manière délicate, un sourire amoureux sur le visage. Avec un charisme animal qui le caractérisait si bien, il couvait à présent sa bien-aimée du regard, tandis que Zach et Gracey s’éloignaient discrètement. Le garçon se retourna vers le couple une dernière fois et la vision qu’il en eut le glaça d’horreur. Teddy s’était rapproché dangereusement des lèvres tremblantes de Susan et les caressait à présent avec les siennes le plus délicatement possible. Serrant les poings, Zach fit preuve de tout le sang froid dont il était capable pour ne pas lui sauter dessus. L’araignée venait de piquer sa proie, la paralysant pour toujours, vulnérable et soumise. Si Zach parvint à se contrôler, Susan n’eut pas cette chance. Sentir ses lèvres sur les siennes lui était intolérable et elle le repoussa. Cette décision fut amèrement regrettée, comme pouvait en témoigner son regard apeuré et désolé. Cette gifle mentale stoppa T-Bag dans son élan d’affection. Il ne chercha toutefois pas à s’éloigner de sa proie, satisfait de la terreur imprimée sur ses traits.
- Je… Je… Je viens de me rappeler que… il faut que je mette mon rôti au four si on veut manger ce soir.
Le regard pénétrant du criminel se fit soudain moins menaçant. Pourtant Susan n’en était pas moins terrorisée.
- Je suis impatient de goûter ton… rôti, Suzie.
T-Bag s’écarta enfin pour la laisser passer et Susan dut se faire violence pour résister à la tentation d’appeler la police. La tentation aurait été d’autant plus grande si T-Bag n’avait pas coupé les fils du téléphone la veille. Elle savait qu’elle avait fauté et qu’à partir de maintenant, il était capable de tout. A présent, Susan envisageait toutes les possibilités pour se débarrasser de lui. Absolument toutes.
Larry dévorait le poulet que les nouveaux amis de son maître lui avaient si gentiment offert. Quant aux autres, ils savouraient leur victoire, assis à même le sol, une bière à la main. Alors que Matt décapsulait sa bouteille et savourait enfin la première gorgée tant attendue, il en tendit une à Haywire… qui déclina l’invitation.
- Allez, tu l’as bien méritée.
Matt persistait, le bras en l’air, à lui offrir ce dont il ne voulait pas. Malgré ça, le disjoncté lui tint tête, juste avant de se prendre la sienne dans les mains.
- Pas d’alcool. Maman disait que l’alcool c’est mal. Papa n’aimait pas que Maman dise ça et Maman n’aimait pas que Papa boive. Alcool. Pas d’alcool. Pas d’…
- Ok, ok ! C’est bon ! Pas de bière, on a compris. Tant mieux ça en fera plus pour nous.
Sur ce, l’adolescent partit dans un fou rire qui ne contamina que lui. Sasha lui jeta un regard navré, avant de reporter son attention sur le pauvre bougre que l’alcool semblait si perturber.
Quel âge pouvait-il avoir ? La trentaine, sûrement. Bon d’accord, il avait un accoutrement un peu bizarre et il parlait à son chien mais Sasha l’aimait bien. Il était gentil, lui. Et il voulait l’emmener en Hollande. Une demande si spontanée. Il ne pouvait pas lui vouloir de mal. Il semblait si fragile, si enfantin. Un gamin, voilà ce que Sasha avait sous les yeux.
- Moi aussi.
Haywire sembla revenir à la réalité lorsque ces deux mots résonnèrent dans son esprit. Il jeta un regard curieux à la jeune fille blonde, son amie.
- Quoi ?
- moi aussi… mon père… il boit.
- Le mien il était violent.
Sasha garda le silence quelques secondes avant d’avouer son lourd secret, à cet inconnu pas si inconnu que ça finalement.
- Le mien aussi.
- Il me frappait.
- Moi aussi.
- Et il frappait ma mère.
- Le mien aussi.
- Et… j’étais triste.
- moi aussi.
- Et il disait que je le méritais. Parce que j’étais un mauvais fils. J’étais la honte de la famille.
-… Moi aussi.
Le ton douloureux qu’avait employé Sasha frappa le cœur de Haywire de plein fouet. Il avait enfin trouvé son double. Il avait trouvé son âme sœur. Et en plus, elle voulait partir avec lui, en Hollande sur son radeau, sur leur radeau. Alors il se rapprocha de cette jeune fille aux longs cheveux blonds qui avaient soudain les yeux humides et posa sa main sur la sienne.
- Ne t’en fais pas, je te protège.
- Youhou… Gracey… Où es-tu ma poupée ?
T-Bag errait dans le long couloir, à la recherche de l’adolescente. Tel un lion veillant sur son clan, il arborait le même air supérieur et fier qui avait fait sa réputation à Fox River. Il frappa à la porte de sa chambre puis l’ouvrit sans attendre la réponse. Zach était là. Cruel dilemme qui s’imposait à T-Bag. Deux enfants. Une fille et un garçon. Terriblement attirants tous les deux. Terriblement interdits aussi.
Sans se préoccuper de la présence des enfants, T-Bag fit coulisser les portes du placard, triant, retournant, chiffonnant, le moindre tissu.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je cherche, ma beauté, je cherche… Ah !
Avec un sourire triomphal, T-Bag extirpa de toutes les boules de vêtements une fine étole rouge.
- Tu vas porter ça pour le dîner de ce soir.
Les deux frères lui jetèrent un regard incrédule, pensant qu’il blaguait. Les pauvres, s’ils savaient.
- Tu es sérieux ?
Il ne prit même pas la peine de répondre. Ce n’était pas nécessaire. Ses yeux parlaient pour lui, ce qui expliquait d’ailleurs la soudaine gêne des enfants.
- Je ne vois pas pourquoi je devrais mettre cette robe.
-Oh, tu ne vois pas pourquoi ? Ma foi, c’est… ennuyeux.
Le sourire tordu que T-Bag affichait jusqu’à présent s’effaça aussi vite qu’il était apparu. Il ne lui restait plus que l’air tordu, le sourire en moins.
- Tu vas mettre cette robe.
- Non, Teddy je ne mettrais pas…
L’obstination de la fillette l’agaçait au plus haut point. Ce n’était pourtant pas si compliqué. Il ordonnait, elle obéissait. Mais non, avec les enfants, c’est toujours une guerre ouverte. Que c’était fatiguant d’être père.
- Je ne te demande pas ton avis.
Il s’avançait dangereusement vers le lit sur lequel étaient assis les enfants. Zach sentait que la situation était en train de dégénérer à cause du caractère de sa sœur. Il ne pouvait pas laisser faire ça.
- Gracey, s’il te plaît, mets cette robe.
La jeune fille se tourna, perplexe, vers son frère. Lui aussi était dans la combine ? C’était quoi ce numéro ?
- j’ai dit non !
Ce fut le non de trop pour T-Bag. Celui-ci se dirigea d’un pas décidé vers le lit, elle enfilerait cette robe, avec ou sans son aide. Zach sentait la panique l’envahir.
- Mets cette putain de robe Grace !
- Va te…
- Mets la !
La jeune fille cria de douleur lorsque T-bag la tira brutalement par le bras. Zach lui hurlait des mots incompréhensibles pour qu’il arrête mais la douleur s’intensifiait, signe que T-Bag n’avait pas décidé de lui obéir. Les larmes perlaient sur les joues de la jeune fille, plus par incompréhension et crainte que par souffrance.
- d’accord, je vais la mettre.
Pourtant T-Bag ne desserrait pas son étreinte pour autant.
- Elle va la mettre, elle a dit oui !
Zach s’était décidé à intervenir, peu importait que cet homme s’en prenne à lui par la suite, il était en train de brutaliser sa sœur. Lorsque T-Bag sentit quelqu’un lui tirer le bras en retour, il se décida à lâcher la fillette, faisant ainsi face au grand frère, en pleurs lui aussi.
- elle a dit oui…
Ces quelques mots semblèrent lui faire réaliser ce qu’il était en train de faire. Essoufflé, il acquiesça brièvement et sortit de la chambre, en titubant, comme un ivrogne. En sortant, il se cogna contre Susan qui, alertée par les cris de sa fille, s’était précipitée au premier étage. La vision de sa fille en pleurs dans les bras de son frère fut comme un électrochoc pour la pauvre femme.
- Qu’est-ce que tu lui as fait ?
- Rien…
C’en était trop. Elle était furieuse et hystérique. A la grande surprise de T-Bag, Susan se laissa emporter par la colère et le frappa de toutes ses forces, lui hurlant de répondre. D’abord dérouté par une réaction quelque peu inattendue, T-Bag reprit bien vite ses esprits et força Susan à se calmer.
- Rien ! Je ne lui ai rien fait, d’accord ?
La mère de famille était peut être calmée mais toute cette agitation eut pour conséquence d’excéder le fugitif un peu plus, jusqu’au point de non retour qu’il était sur le point d’atteindre. Et qu’il aurait sûrement atteint si la sonnette n’avait pas retenti.
Lincoln gara le véhicule sur le bord de la route poussiéreuse et déserte, typique des grandes routes du sud du pays. Ils étaient suffisamment loin pour pouvoir enfin aborder les sujets sérieux sans être dérangés par quoi que ce soit. Alors que tout le monde descendait du véhicule, Paul qui n’avait pas ouvert la bouche depuis un moment, profita du fait qu’ils n’étaient plus que tous les deux pour s’entretenir avec Sara.
- Sara, je… Je voulais te dire…
La jeune femme lui jeta un regard neutre. Un regard que Paul n’arrivait pas à déchiffrer. Un regard qui le mettait mal à l’aise parce qu’après ce qu’elle avait fait pour lui, il aurait préféré qu’elle le déteste, et qu’elle le lui montre.
- Merci. J’aurais compris que tu ne fasses rien, et franchement, je ne t’aurais pas blâmée.
- J’ai soigné des gens dangereux à Fox River. Des gens bien pires que toi. Pourtant, je me suis toujours prise de pitié, voire même de compassion pour eux, parce qu’ils payaient pour leur crime et qu’être traités comme des animaux était largement suffisant à mes yeux comme punition. Mais il faut que tu saches que quand je t’ai vu dans cet état, je n’ai ressenti aucune pitié pour toi, la seule chose que je me suis dite, c’est que c’était dommage que ce soit Lincoln qui ait tiré.
Le regard haineux que Paul semblait tellement pressé de croiser ne fut pas long à arriver. Pourtant, contrairement à ce qu’il croyait, il ne se sentit pas mieux pour autant. Lorsque Sara sortit à son tour du véhicule, laissant Kellerman avec lui-même, il ne put s’empêcher de se dire :
- Au moins, ça a le mérite d’être clair…
- On doit retourner à Chicago.
Lincoln ne semblait guère convaincu par cette solution. Trop risquée à son goût.
- Retourner là-bas, d’accord, mais qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse ? On n’a pas plus de preuves qu’avant. Pas avec le cadavre de Steadman.
- Burrows, je connais votre dossier par cœur, et je peux vous dire que ramener Steadman vivant n’était pas le seul moyen de prouver votre innocence.
- C’est gentil de me dire ça maintenant parce que vu les derniers évènements, je commençais à m’inquiéter.
Le ton montait de plus en plus entre les deux hommes. Encore une fois.
Michael commençait à en avoir plus qu’assez de ces accrochages consécutifs. Le sentiment amer d’être le frère aîné de son frère aîné refit soudain surface.
- On a la clé de toute cette affaire avec nous. Et j’espère au moins que cette clé sait de quoi je parle.
A présent, les trois hommes fixaient Sara, en attente d’une réaction. Une réaction qu’elle ne tarda pas à cracher au visage de Kellerman.
- Tu devrais savoir que je n’ai rien qui pourrait nous être utile. Après tout, tu m’as déjà posé la question, non ? C’est comme ça qu’on dit dans le langage gouvernemental, je me trompe ?
C’était mérité. Et c’était douloureux. Douloureux pour Paul que sa poitrine ainsi que sa culpabilité démangeaient de plus en plus, douloureux pour Sara que les souvenirs de cette torture hantaient chaque nuit, et douloureux pour Michael qui se contentait de serrer les poings, conscient qu’il n’avait malheureusement pas à intervenir.
Devant le soudain mutisme des hommes, Sara consentit toutefois à leur simplifier la tâche.
- Quand j’ai trouvé mon père, pendu dans son bureau, j’ai… j’ai trouvé une clef. Elle était par terre. On dirait la clé d’un coffre.
Elle plongea la main dans son sac et la sortit. Fixant tour à tour les trois hommes qui la regardaient avec grand intérêt, elle la brandit vers Michael.
- Je ne sais pas ce qu’elle ouvre ni ce qu’elle cache, mais rien ne nous empêche de découvrir ce que mon père a cherché à dissimuler juste avant de mourir.
Michael qui avait gardé le silence jusque là n’avait d’yeux que pour Sara. Aussi étrange que cela puisse paraître, ils semblèrent tous deux se concerter du regard pour savoir quoi faire. Se tournant alors vers les deux autres, le jeune homme déclara d’un ton solennel :
- On rentre à la maison.
en attendant, 2e partie de mon gros chapitre. enjoy!
- Il y a un problème ?
Teddy bloquait la sortie, adossé à l’encadrement de la porte. Son regard errait entre les enfants et leur mère, cherchant une explication à la tension qui était à présent palpable dans la pièce. Lorsqu’il surprit une larme tardive couler le long de la joue de sa « femme », Teddy s’avança lentement vers elle et caressa sa joue de manière délicate, un sourire amoureux sur le visage. Avec un charisme animal qui le caractérisait si bien, il couvait à présent sa bien-aimée du regard, tandis que Zach et Gracey s’éloignaient discrètement. Le garçon se retourna vers le couple une dernière fois et la vision qu’il en eut le glaça d’horreur. Teddy s’était rapproché dangereusement des lèvres tremblantes de Susan et les caressait à présent avec les siennes le plus délicatement possible. Serrant les poings, Zach fit preuve de tout le sang froid dont il était capable pour ne pas lui sauter dessus. L’araignée venait de piquer sa proie, la paralysant pour toujours, vulnérable et soumise. Si Zach parvint à se contrôler, Susan n’eut pas cette chance. Sentir ses lèvres sur les siennes lui était intolérable et elle le repoussa. Cette décision fut amèrement regrettée, comme pouvait en témoigner son regard apeuré et désolé. Cette gifle mentale stoppa T-Bag dans son élan d’affection. Il ne chercha toutefois pas à s’éloigner de sa proie, satisfait de la terreur imprimée sur ses traits.
- Je… Je… Je viens de me rappeler que… il faut que je mette mon rôti au four si on veut manger ce soir.
Le regard pénétrant du criminel se fit soudain moins menaçant. Pourtant Susan n’en était pas moins terrorisée.
- Je suis impatient de goûter ton… rôti, Suzie.
T-Bag s’écarta enfin pour la laisser passer et Susan dut se faire violence pour résister à la tentation d’appeler la police. La tentation aurait été d’autant plus grande si T-Bag n’avait pas coupé les fils du téléphone la veille. Elle savait qu’elle avait fauté et qu’à partir de maintenant, il était capable de tout. A présent, Susan envisageait toutes les possibilités pour se débarrasser de lui. Absolument toutes.
Larry dévorait le poulet que les nouveaux amis de son maître lui avaient si gentiment offert. Quant aux autres, ils savouraient leur victoire, assis à même le sol, une bière à la main. Alors que Matt décapsulait sa bouteille et savourait enfin la première gorgée tant attendue, il en tendit une à Haywire… qui déclina l’invitation.
- Allez, tu l’as bien méritée.
Matt persistait, le bras en l’air, à lui offrir ce dont il ne voulait pas. Malgré ça, le disjoncté lui tint tête, juste avant de se prendre la sienne dans les mains.
- Pas d’alcool. Maman disait que l’alcool c’est mal. Papa n’aimait pas que Maman dise ça et Maman n’aimait pas que Papa boive. Alcool. Pas d’alcool. Pas d’…
- Ok, ok ! C’est bon ! Pas de bière, on a compris. Tant mieux ça en fera plus pour nous.
Sur ce, l’adolescent partit dans un fou rire qui ne contamina que lui. Sasha lui jeta un regard navré, avant de reporter son attention sur le pauvre bougre que l’alcool semblait si perturber.
Quel âge pouvait-il avoir ? La trentaine, sûrement. Bon d’accord, il avait un accoutrement un peu bizarre et il parlait à son chien mais Sasha l’aimait bien. Il était gentil, lui. Et il voulait l’emmener en Hollande. Une demande si spontanée. Il ne pouvait pas lui vouloir de mal. Il semblait si fragile, si enfantin. Un gamin, voilà ce que Sasha avait sous les yeux.
- Moi aussi.
Haywire sembla revenir à la réalité lorsque ces deux mots résonnèrent dans son esprit. Il jeta un regard curieux à la jeune fille blonde, son amie.
- Quoi ?
- moi aussi… mon père… il boit.
- Le mien il était violent.
Sasha garda le silence quelques secondes avant d’avouer son lourd secret, à cet inconnu pas si inconnu que ça finalement.
- Le mien aussi.
- Il me frappait.
- Moi aussi.
- Et il frappait ma mère.
- Le mien aussi.
- Et… j’étais triste.
- moi aussi.
- Et il disait que je le méritais. Parce que j’étais un mauvais fils. J’étais la honte de la famille.
-… Moi aussi.
Le ton douloureux qu’avait employé Sasha frappa le cœur de Haywire de plein fouet. Il avait enfin trouvé son double. Il avait trouvé son âme sœur. Et en plus, elle voulait partir avec lui, en Hollande sur son radeau, sur leur radeau. Alors il se rapprocha de cette jeune fille aux longs cheveux blonds qui avaient soudain les yeux humides et posa sa main sur la sienne.
- Ne t’en fais pas, je te protège.
- Youhou… Gracey… Où es-tu ma poupée ?
T-Bag errait dans le long couloir, à la recherche de l’adolescente. Tel un lion veillant sur son clan, il arborait le même air supérieur et fier qui avait fait sa réputation à Fox River. Il frappa à la porte de sa chambre puis l’ouvrit sans attendre la réponse. Zach était là. Cruel dilemme qui s’imposait à T-Bag. Deux enfants. Une fille et un garçon. Terriblement attirants tous les deux. Terriblement interdits aussi.
Sans se préoccuper de la présence des enfants, T-Bag fit coulisser les portes du placard, triant, retournant, chiffonnant, le moindre tissu.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je cherche, ma beauté, je cherche… Ah !
Avec un sourire triomphal, T-Bag extirpa de toutes les boules de vêtements une fine étole rouge.
- Tu vas porter ça pour le dîner de ce soir.
Les deux frères lui jetèrent un regard incrédule, pensant qu’il blaguait. Les pauvres, s’ils savaient.
- Tu es sérieux ?
Il ne prit même pas la peine de répondre. Ce n’était pas nécessaire. Ses yeux parlaient pour lui, ce qui expliquait d’ailleurs la soudaine gêne des enfants.
- Je ne vois pas pourquoi je devrais mettre cette robe.
-Oh, tu ne vois pas pourquoi ? Ma foi, c’est… ennuyeux.
Le sourire tordu que T-Bag affichait jusqu’à présent s’effaça aussi vite qu’il était apparu. Il ne lui restait plus que l’air tordu, le sourire en moins.
- Tu vas mettre cette robe.
- Non, Teddy je ne mettrais pas…
L’obstination de la fillette l’agaçait au plus haut point. Ce n’était pourtant pas si compliqué. Il ordonnait, elle obéissait. Mais non, avec les enfants, c’est toujours une guerre ouverte. Que c’était fatiguant d’être père.
- Je ne te demande pas ton avis.
Il s’avançait dangereusement vers le lit sur lequel étaient assis les enfants. Zach sentait que la situation était en train de dégénérer à cause du caractère de sa sœur. Il ne pouvait pas laisser faire ça.
- Gracey, s’il te plaît, mets cette robe.
La jeune fille se tourna, perplexe, vers son frère. Lui aussi était dans la combine ? C’était quoi ce numéro ?
- j’ai dit non !
Ce fut le non de trop pour T-Bag. Celui-ci se dirigea d’un pas décidé vers le lit, elle enfilerait cette robe, avec ou sans son aide. Zach sentait la panique l’envahir.
- Mets cette putain de robe Grace !
- Va te…
- Mets la !
La jeune fille cria de douleur lorsque T-bag la tira brutalement par le bras. Zach lui hurlait des mots incompréhensibles pour qu’il arrête mais la douleur s’intensifiait, signe que T-Bag n’avait pas décidé de lui obéir. Les larmes perlaient sur les joues de la jeune fille, plus par incompréhension et crainte que par souffrance.
- d’accord, je vais la mettre.
Pourtant T-Bag ne desserrait pas son étreinte pour autant.
- Elle va la mettre, elle a dit oui !
Zach s’était décidé à intervenir, peu importait que cet homme s’en prenne à lui par la suite, il était en train de brutaliser sa sœur. Lorsque T-Bag sentit quelqu’un lui tirer le bras en retour, il se décida à lâcher la fillette, faisant ainsi face au grand frère, en pleurs lui aussi.
- elle a dit oui…
Ces quelques mots semblèrent lui faire réaliser ce qu’il était en train de faire. Essoufflé, il acquiesça brièvement et sortit de la chambre, en titubant, comme un ivrogne. En sortant, il se cogna contre Susan qui, alertée par les cris de sa fille, s’était précipitée au premier étage. La vision de sa fille en pleurs dans les bras de son frère fut comme un électrochoc pour la pauvre femme.
- Qu’est-ce que tu lui as fait ?
- Rien…
C’en était trop. Elle était furieuse et hystérique. A la grande surprise de T-Bag, Susan se laissa emporter par la colère et le frappa de toutes ses forces, lui hurlant de répondre. D’abord dérouté par une réaction quelque peu inattendue, T-Bag reprit bien vite ses esprits et força Susan à se calmer.
- Rien ! Je ne lui ai rien fait, d’accord ?
La mère de famille était peut être calmée mais toute cette agitation eut pour conséquence d’excéder le fugitif un peu plus, jusqu’au point de non retour qu’il était sur le point d’atteindre. Et qu’il aurait sûrement atteint si la sonnette n’avait pas retenti.
Lincoln gara le véhicule sur le bord de la route poussiéreuse et déserte, typique des grandes routes du sud du pays. Ils étaient suffisamment loin pour pouvoir enfin aborder les sujets sérieux sans être dérangés par quoi que ce soit. Alors que tout le monde descendait du véhicule, Paul qui n’avait pas ouvert la bouche depuis un moment, profita du fait qu’ils n’étaient plus que tous les deux pour s’entretenir avec Sara.
- Sara, je… Je voulais te dire…
La jeune femme lui jeta un regard neutre. Un regard que Paul n’arrivait pas à déchiffrer. Un regard qui le mettait mal à l’aise parce qu’après ce qu’elle avait fait pour lui, il aurait préféré qu’elle le déteste, et qu’elle le lui montre.
- Merci. J’aurais compris que tu ne fasses rien, et franchement, je ne t’aurais pas blâmée.
- J’ai soigné des gens dangereux à Fox River. Des gens bien pires que toi. Pourtant, je me suis toujours prise de pitié, voire même de compassion pour eux, parce qu’ils payaient pour leur crime et qu’être traités comme des animaux était largement suffisant à mes yeux comme punition. Mais il faut que tu saches que quand je t’ai vu dans cet état, je n’ai ressenti aucune pitié pour toi, la seule chose que je me suis dite, c’est que c’était dommage que ce soit Lincoln qui ait tiré.
Le regard haineux que Paul semblait tellement pressé de croiser ne fut pas long à arriver. Pourtant, contrairement à ce qu’il croyait, il ne se sentit pas mieux pour autant. Lorsque Sara sortit à son tour du véhicule, laissant Kellerman avec lui-même, il ne put s’empêcher de se dire :
- Au moins, ça a le mérite d’être clair…
- On doit retourner à Chicago.
Lincoln ne semblait guère convaincu par cette solution. Trop risquée à son goût.
- Retourner là-bas, d’accord, mais qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse ? On n’a pas plus de preuves qu’avant. Pas avec le cadavre de Steadman.
- Burrows, je connais votre dossier par cœur, et je peux vous dire que ramener Steadman vivant n’était pas le seul moyen de prouver votre innocence.
- C’est gentil de me dire ça maintenant parce que vu les derniers évènements, je commençais à m’inquiéter.
Le ton montait de plus en plus entre les deux hommes. Encore une fois.
Michael commençait à en avoir plus qu’assez de ces accrochages consécutifs. Le sentiment amer d’être le frère aîné de son frère aîné refit soudain surface.
- On a la clé de toute cette affaire avec nous. Et j’espère au moins que cette clé sait de quoi je parle.
A présent, les trois hommes fixaient Sara, en attente d’une réaction. Une réaction qu’elle ne tarda pas à cracher au visage de Kellerman.
- Tu devrais savoir que je n’ai rien qui pourrait nous être utile. Après tout, tu m’as déjà posé la question, non ? C’est comme ça qu’on dit dans le langage gouvernemental, je me trompe ?
C’était mérité. Et c’était douloureux. Douloureux pour Paul que sa poitrine ainsi que sa culpabilité démangeaient de plus en plus, douloureux pour Sara que les souvenirs de cette torture hantaient chaque nuit, et douloureux pour Michael qui se contentait de serrer les poings, conscient qu’il n’avait malheureusement pas à intervenir.
Devant le soudain mutisme des hommes, Sara consentit toutefois à leur simplifier la tâche.
- Quand j’ai trouvé mon père, pendu dans son bureau, j’ai… j’ai trouvé une clef. Elle était par terre. On dirait la clé d’un coffre.
Elle plongea la main dans son sac et la sortit. Fixant tour à tour les trois hommes qui la regardaient avec grand intérêt, elle la brandit vers Michael.
- Je ne sais pas ce qu’elle ouvre ni ce qu’elle cache, mais rien ne nous empêche de découvrir ce que mon père a cherché à dissimuler juste avant de mourir.
Michael qui avait gardé le silence jusque là n’avait d’yeux que pour Sara. Aussi étrange que cela puisse paraître, ils semblèrent tous deux se concerter du regard pour savoir quoi faire. Se tournant alors vers les deux autres, le jeune homme déclara d’un ton solennel :
- On rentre à la maison.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
décidemment tu accumules les bonnes notes toi
très bonne suite ! on voit que les choses avancent à grande vitesse
Michael qui garde toujours son "himself" contrôle, je me demnde bien comment il fait.
Mais aussi, le problème est que Lincoln ne se rend pas compte qu'il souffre en partie à cause de lui, qu'il voudrait qu'il redevienne le grand frère qu'il a été, et pas l'inverse.
On peut voir aussi que paul regrette un peu ce qu'il a fait subir à Sara, qu'il préfère qu'il la haisse plutôt qu'elle ui pardonne. De toute façon la colère de Sara, ou de Michael va bien finir par suivre celle de Linc
Et puis on dirait que Haywire s'est trouvé une copine
Tant mieux, pour une fois qu'on ne se moque pas de lui, qu'on a pitié de la personne qu'il est, et pas à cause de son disjonctement
T-bag qui redevient ce petit voyou qu'on croyait qu'il avait abondonné dans sa prison. Tien il veut se rincer l'œil sur la petite Garcey, comme c'est innatendue
PFFFF il a tout prévue, les fils de téléphone coupée etc Rien ne peux l'empêcher de faire c qu'il veut. Mais sauf ce "malheureux" coup de sonnette, je me demande qui c'est. En tout cas, susan l'a échapé belle, cette fois-ci du moins...
J'espère qu'elle va s'en sortir, elle et ses enfants !!
en tout cas, j'ai hâte au prochain partiel, comme toujours !!
super partiel bravo
la suite !! remplie de misa
très bonne suite ! on voit que les choses avancent à grande vitesse
Michael qui garde toujours son "himself" contrôle, je me demnde bien comment il fait.
Mais aussi, le problème est que Lincoln ne se rend pas compte qu'il souffre en partie à cause de lui, qu'il voudrait qu'il redevienne le grand frère qu'il a été, et pas l'inverse.
On peut voir aussi que paul regrette un peu ce qu'il a fait subir à Sara, qu'il préfère qu'il la haisse plutôt qu'elle ui pardonne. De toute façon la colère de Sara, ou de Michael va bien finir par suivre celle de Linc
Et puis on dirait que Haywire s'est trouvé une copine
Tant mieux, pour une fois qu'on ne se moque pas de lui, qu'on a pitié de la personne qu'il est, et pas à cause de son disjonctement
T-bag qui redevient ce petit voyou qu'on croyait qu'il avait abondonné dans sa prison. Tien il veut se rincer l'œil sur la petite Garcey, comme c'est innatendue
PFFFF il a tout prévue, les fils de téléphone coupée etc Rien ne peux l'empêcher de faire c qu'il veut. Mais sauf ce "malheureux" coup de sonnette, je me demande qui c'est. En tout cas, susan l'a échapé belle, cette fois-ci du moins...
J'espère qu'elle va s'en sortir, elle et ses enfants !!
en tout cas, j'ai hâte au prochain partiel, comme toujours !!
super partiel bravo
la suite !! remplie de misa
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
Bravo
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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Re: Brand New Day
merci beaucoup à Micko et Hayley, je vais essayer de vous poster la suite ce soir... entre 2 DM de SVT
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Re: Brand New Day
super j'ai hâte !! je suis vraiment impatiente de lire ton prochain partielshmoulf a écrit:merci beaucoup à Micko et Hayley, je vais essayer de vous poster la suite ce soir... entre 2 DM de SVT
et bon courage pour tes devoirs
micko- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
oui bon courage
anso26- Retrouve Steadman
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Re: Brand New Day
lol merci je vois qu'il y en a qui compatissent, le sentiment d'être déjà passé par là surement...
donc pour vous remercier voilà une petite suite sur les pensées de Sara principalement (on peut consdérer ça comme un avan gout de ce qui attend nos chouchoux) enjoy! ... ou pas
La foule allait et venait sous ses yeux sans lui prêter la moindre attention. Tant mieux. Cela lui serait alors plus facile. De son poste d’observation, Michael Scofield, adossé au mur froid et râpeux de la gare de Santa Fe, avait une vision parfaite de ses compagnons de route. Kellerman était en train de régler les derniers détails avec le contrôleur du train, un pauvre bougre pour qui l’unique animation de ces trois derniers mois se résumait au transport d’un prisonnier. Quant à Sara, elle attendait patiemment avec Lincoln, sur un banc de la station, comme si de rien n’était. La jeune femme semblait ailleurs. En tout cas, c’était ce qu’en avait conclu Michael après avoir passé dix bonnes minutes à la scruter du coin de l’œil. Et pendant dix minutes, il avait dû supporter l’idée que Sara était assise à côté de son frère. Ce n’était pas à Lincoln de s’occuper d’elle, il en était conscient. Mais un plan était un plan et il ne fallait en rien déroger à la règle. Cela faisait donc dix minutes, non, plutôt onze, que Lincoln était à quelques centimètres à peine de Sara, à pouvoir respirer à volonté son odeur, sentir son faible souffle sur sa joue, frôler son genou du sien avec un faux air de ne pas y toucher… et que Michael devait supporter ce spectacle. Un homme jaloux c’est vraiment pathétique.
Un coup de vent lui balaya le visage, éparpillant ses cheveux, à présent bruns, avec un sadisme évident. Cela faisait environ dix minutes que Sara patientait sur ce banc de béton, et elle n’avait cessé de rabattre les mèches rebelles derrière son oreille d’un geste agacé. Mais peut être était-ce dû à autre chose qu’aux fâcheuses conditions climatiques ? Peut-être que cette manie venait du fait qu’elle sentait le regard brûlant et possessif de Michael sur elle, même si elle lui tournait le dos. Michael possédait le genre de regard que vous ne pouviez feindre d’ignorer. Toutes ses visites quotidiennes à l’infirmerie lui avaient au moins appris ça. On ne néglige pas le regard de Michael Scofield. Encore moins quand il est braqué sur vous. Encore moins quand vous vous sentez rougir à vue d’œil. Sara se mit soudain à exprimer sa gêne par un tremblement du genou des plus énergiques. Lincoln qui semblait avoir pris ça pour un signe de stress se tourna vers elle.
- Ca va, Doc ?
Sa voix rauque et tranchante la fit sursauter. Sara savait parfaitement que tourner la tête vers Lincoln Burrows reviendrait à avoir Michael dans son champ de vision. C’était risqué. Sara en avait conscience. Mais elle prit le risque.
Elle ne cilla pas.
- Disons que j’essaye d’aller au mieux quand on sait que maintenant, je suis aussi recherchée que vous, si ce n’est plus.
Un silence. Une tentation. Une résistance. Elle ne cilla pas.
- Doc… Sara, je… merci.
Elle ne cilla pas.
- Vous n’avez pas à me remercier, Lincoln. J’ai fait ce que je croyais juste et pour moi, condamner un innocent ne fait pas partie de ma conception de la justice.
Ca sonnait faux. Peut être pas pour Lincoln, mais Sara, elle, le savait. Ce genre de réponse c’était bon pour les autres, mais la jeune femme connaissait au fond d’elle-même ses réelles motivations. Et elles étaient à l’origine même de son overdose. Une impulsion causée par le remords. Non pas celui d’avoir fait ce qu’elle a fait. Mais celui de l’avoir fait pour de mauvaises raisons. Des raisons trop personnelles pour être louables. Alors non, Lincoln n’avait pas à la remercier.
- J’y tiens. Je suis quelqu’un d’assez distant. Les grandes démonstrations, c’est pas vraiment mon truc. Mais je ne suis pas ingrat pour autant. Je sais tout ce que vous avez fait pour nous, alors que vous n’aviez aucune raison de le faire et je sais aussi dans quelle situation ça vous a mis. Je suppose que Michael vous l’a dit mais… on ne serait pas là sans vous alors… merci.
Sara ne répondit rien. Y avait-il quelque chose à dire de toute manière ? Elle se contenta pour unique réponse de lancer un regard bienveillant et reconnaissant à Lincoln… sans ciller.
Un silence gênant s’installa entre eux bien rapidement. Il était relativement différent de ceux qu’elle se plaisait à entretenir avec son frère. Sara commençait à être mal à l’aise.
- Alors, vous et mon frère…
Là, elle était mal à l’aise. Ses joues se teintèrent en un joli rouge écarlate mais l’étrangeté de cette question lui décrocha un sourire franc. Toutefois Sara s’arrêta bien vite de sourire lorsqu’elle se demanda si Lincoln attendait une réponse. Etait-ce une question du reste ? Sara aurait tout donné pour que ça n’en soit pas une. Est-ce que cela signifiait-il pour autant qu’elle verrait un soulagement dans le fait que les autres croient qu’elle et Michael étaient bien plus que ceux qu’ils prétendaient. Pour cela, il fallait peut être prétendre quelque chose car si ses souvenirs étaient bons, Sara avait clairement fait comprendre à Michael que ce n’était pas la peine d’attendre quoi que ce soit de sa part au vu des derniers évènements. A cet instant précis, la jeune femme se surprit à ressembler à son père. Prendre des décisions que tout le monde regrettait à commencer par soi même, c’était une marque de fabrique chez les Tancredi. Une décision prise sur un coup de tête, comme ce fameux coup de téléphone. Pourtant, c’était une décision qu’elle n’avait pas eu à regretter, et ça c’était sûrement dû au fait que son message n’avait eu d’incidence sur personne, et surtout pas sur Michael, pour la simple et bonne raison qu’il ne l’avait pas écouté. Un sentiment d’indignation s’empara d’elle. Sara avait quand même une dignité et avouer ses sentiments à une boîte vocale perdue dans les limbes de la téléphonie y portait sérieusement atteinte.
- Ecoutez, je ne vous parle pas de ça pour me mêler de la vie de mon frère, j’y suis déjà bien assez mais… je crois qu’il y a certains détails dont il faudrait que je vous parle.
Et voilà, elle avait cillé.
Elle avait cillé mais cela n’eut guère d’effet sur son rythme cardiaque car Michael n’était plus là. Ses yeux bleus non plus. Logique…
La jeune femme se sentit soudain happée par le froid de cette austère journée de juin. La chaleur qui la nourrissait jusque là l’avait abandonnée et encore une fois, Sara se sentit particulièrement mal à l’aise.
Ce sentiment ne la quitta que lorsque le train s’arrêta le long du quai, et que ses beaux yeux noisette rencontrèrent enfin l’immense étendue marine qui s’offrait à elle de l’autre côté de la voie.
donc pour vous remercier voilà une petite suite sur les pensées de Sara principalement (on peut consdérer ça comme un avan gout de ce qui attend nos chouchoux) enjoy! ... ou pas
La foule allait et venait sous ses yeux sans lui prêter la moindre attention. Tant mieux. Cela lui serait alors plus facile. De son poste d’observation, Michael Scofield, adossé au mur froid et râpeux de la gare de Santa Fe, avait une vision parfaite de ses compagnons de route. Kellerman était en train de régler les derniers détails avec le contrôleur du train, un pauvre bougre pour qui l’unique animation de ces trois derniers mois se résumait au transport d’un prisonnier. Quant à Sara, elle attendait patiemment avec Lincoln, sur un banc de la station, comme si de rien n’était. La jeune femme semblait ailleurs. En tout cas, c’était ce qu’en avait conclu Michael après avoir passé dix bonnes minutes à la scruter du coin de l’œil. Et pendant dix minutes, il avait dû supporter l’idée que Sara était assise à côté de son frère. Ce n’était pas à Lincoln de s’occuper d’elle, il en était conscient. Mais un plan était un plan et il ne fallait en rien déroger à la règle. Cela faisait donc dix minutes, non, plutôt onze, que Lincoln était à quelques centimètres à peine de Sara, à pouvoir respirer à volonté son odeur, sentir son faible souffle sur sa joue, frôler son genou du sien avec un faux air de ne pas y toucher… et que Michael devait supporter ce spectacle. Un homme jaloux c’est vraiment pathétique.
Un coup de vent lui balaya le visage, éparpillant ses cheveux, à présent bruns, avec un sadisme évident. Cela faisait environ dix minutes que Sara patientait sur ce banc de béton, et elle n’avait cessé de rabattre les mèches rebelles derrière son oreille d’un geste agacé. Mais peut être était-ce dû à autre chose qu’aux fâcheuses conditions climatiques ? Peut-être que cette manie venait du fait qu’elle sentait le regard brûlant et possessif de Michael sur elle, même si elle lui tournait le dos. Michael possédait le genre de regard que vous ne pouviez feindre d’ignorer. Toutes ses visites quotidiennes à l’infirmerie lui avaient au moins appris ça. On ne néglige pas le regard de Michael Scofield. Encore moins quand il est braqué sur vous. Encore moins quand vous vous sentez rougir à vue d’œil. Sara se mit soudain à exprimer sa gêne par un tremblement du genou des plus énergiques. Lincoln qui semblait avoir pris ça pour un signe de stress se tourna vers elle.
- Ca va, Doc ?
Sa voix rauque et tranchante la fit sursauter. Sara savait parfaitement que tourner la tête vers Lincoln Burrows reviendrait à avoir Michael dans son champ de vision. C’était risqué. Sara en avait conscience. Mais elle prit le risque.
Elle ne cilla pas.
- Disons que j’essaye d’aller au mieux quand on sait que maintenant, je suis aussi recherchée que vous, si ce n’est plus.
Un silence. Une tentation. Une résistance. Elle ne cilla pas.
- Doc… Sara, je… merci.
Elle ne cilla pas.
- Vous n’avez pas à me remercier, Lincoln. J’ai fait ce que je croyais juste et pour moi, condamner un innocent ne fait pas partie de ma conception de la justice.
Ca sonnait faux. Peut être pas pour Lincoln, mais Sara, elle, le savait. Ce genre de réponse c’était bon pour les autres, mais la jeune femme connaissait au fond d’elle-même ses réelles motivations. Et elles étaient à l’origine même de son overdose. Une impulsion causée par le remords. Non pas celui d’avoir fait ce qu’elle a fait. Mais celui de l’avoir fait pour de mauvaises raisons. Des raisons trop personnelles pour être louables. Alors non, Lincoln n’avait pas à la remercier.
- J’y tiens. Je suis quelqu’un d’assez distant. Les grandes démonstrations, c’est pas vraiment mon truc. Mais je ne suis pas ingrat pour autant. Je sais tout ce que vous avez fait pour nous, alors que vous n’aviez aucune raison de le faire et je sais aussi dans quelle situation ça vous a mis. Je suppose que Michael vous l’a dit mais… on ne serait pas là sans vous alors… merci.
Sara ne répondit rien. Y avait-il quelque chose à dire de toute manière ? Elle se contenta pour unique réponse de lancer un regard bienveillant et reconnaissant à Lincoln… sans ciller.
Un silence gênant s’installa entre eux bien rapidement. Il était relativement différent de ceux qu’elle se plaisait à entretenir avec son frère. Sara commençait à être mal à l’aise.
- Alors, vous et mon frère…
Là, elle était mal à l’aise. Ses joues se teintèrent en un joli rouge écarlate mais l’étrangeté de cette question lui décrocha un sourire franc. Toutefois Sara s’arrêta bien vite de sourire lorsqu’elle se demanda si Lincoln attendait une réponse. Etait-ce une question du reste ? Sara aurait tout donné pour que ça n’en soit pas une. Est-ce que cela signifiait-il pour autant qu’elle verrait un soulagement dans le fait que les autres croient qu’elle et Michael étaient bien plus que ceux qu’ils prétendaient. Pour cela, il fallait peut être prétendre quelque chose car si ses souvenirs étaient bons, Sara avait clairement fait comprendre à Michael que ce n’était pas la peine d’attendre quoi que ce soit de sa part au vu des derniers évènements. A cet instant précis, la jeune femme se surprit à ressembler à son père. Prendre des décisions que tout le monde regrettait à commencer par soi même, c’était une marque de fabrique chez les Tancredi. Une décision prise sur un coup de tête, comme ce fameux coup de téléphone. Pourtant, c’était une décision qu’elle n’avait pas eu à regretter, et ça c’était sûrement dû au fait que son message n’avait eu d’incidence sur personne, et surtout pas sur Michael, pour la simple et bonne raison qu’il ne l’avait pas écouté. Un sentiment d’indignation s’empara d’elle. Sara avait quand même une dignité et avouer ses sentiments à une boîte vocale perdue dans les limbes de la téléphonie y portait sérieusement atteinte.
- Ecoutez, je ne vous parle pas de ça pour me mêler de la vie de mon frère, j’y suis déjà bien assez mais… je crois qu’il y a certains détails dont il faudrait que je vous parle.
Et voilà, elle avait cillé.
Elle avait cillé mais cela n’eut guère d’effet sur son rythme cardiaque car Michael n’était plus là. Ses yeux bleus non plus. Logique…
La jeune femme se sentit soudain happée par le froid de cette austère journée de juin. La chaleur qui la nourrissait jusque là l’avait abandonnée et encore une fois, Sara se sentit particulièrement mal à l’aise.
Ce sentiment ne la quitta que lorsque le train s’arrêta le long du quai, et que ses beaux yeux noisette rencontrèrent enfin l’immense étendue marine qui s’offrait à elle de l’autre côté de la voie.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
Wow c'est vraiment sublime!
Bravo
J'adoreCe sentiment ne la quitta que lorsque le train s’arrêta le long du quai, et que ses beaux yeux noisette rencontrèrent enfin l’immense étendue marine qui s’offrait à elle de l’autre côté de la voie.
Bravo
mickara- Parti au secours de Sara
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Localisation : En ballade sur l'Ile Mouton...
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: Brand New Day
super, pour changer
Vraiment c'était génial d'avoir un partiel entièrement consacré à Linc et Sara. C'est original
Et puis sans oublier le fait que linc lui doit beaucoup à elle aussi.
Alors il était de son devoir de la remercier
Mais de quoi Lincoln veut-il parler à propos de michael, j'espère qe c'est quelque chose de positif, qu'il dit à Sara que son frère ne voulait jamais lui faire autant de mal, qu'il tient beaucoupà elle... Enfin les parfaites réponses quoi
Et ils vont bientôt entrer dans ce train, Michael et Sara vont enfin pouvoir se parler, j'espère
la suite !!
bravo ! j'adore !
Vraiment c'était génial d'avoir un partiel entièrement consacré à Linc et Sara. C'est original
Et puis sans oublier le fait que linc lui doit beaucoup à elle aussi.
Alors il était de son devoir de la remercier
Mais de quoi Lincoln veut-il parler à propos de michael, j'espère qe c'est quelque chose de positif, qu'il dit à Sara que son frère ne voulait jamais lui faire autant de mal, qu'il tient beaucoupà elle... Enfin les parfaites réponses quoi
Et ils vont bientôt entrer dans ce train, Michael et Sara vont enfin pouvoir se parler, j'espère
la suite !!
bravo ! j'adore !
micko- Retrouve Steadman
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Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
merci! alala j'adore quand on fait de spetites citations de mes oeuvres d'art
contente que vous ayez aimé toutes les deux et pour les réponses à tes questions, ce sera dans le chap suivant ma ptite micko (tu m'en veux pas hein?)
Kellerman prenait un malin plaisir à malmener quelque peu le captif. Ce n’était pas tous les jours qu’il avait Michael Scofield, menotté par ses soins et qui plus est, volontaire. Ils furent les premiers à monter à bord mais la foule de voyageurs les assaillit rapidement. Se frayer un passage parmi les familles, les hommes d’affaire et les amoncellements de bagage n’était pas chose facile et les deux hommes durent batailler pour atteindre enfin le compartiment que le bon vieux contrôleur avait réservé à leur intention. Qui aurait cru qu’il suffisait de voyager menottes aux poignets pour avoir enfin un compartiment personnel ?
- Enlevez-moi ça.
Michael fixait avec autorité l’agent qui refermait enfin la porte coulissante derrière eux, préservant ainsi leur intimité. Lorsque Paul lui fit face, il avait une expression de défi sur le visage qui ne semblait pas plaire du tout à Michael. De longues secondes passèrent sans qu’aucun des deux hommes ne dise un mot, préférant se provoquer d’une simple œillade, c’était tellement plus impressionnant…
Paul fut le premier des deux à capituler. Sans toutefois effacer cet air arrogant et amusé qu’il se plaisait à offrir au monde, il sortit les clés de sa poche, avec une lenteur exaspérante. Enfin libre, le beau brun se massa vigoureusement les poignets, les menottes avaient été trop serrées mais ça ne l’étonnait même pas.
- Ca fait mal ?
Devant l’air perplexe de Kellerman, Michael lui désigna son épaule blessée d’un signe de la tête.
- Encore trop à mon goût.
- Tant mieux…
Ces mots, à peine murmurés, ne faisaient pas un grand effet à Kellerman. Il avait appris à passer outre. C’était ce qu’il avait toujours fait. Parce que c’était une ordure, et qu’il l’avait choisi. Non, ces paroles ne le touchèrent pas. Il était évident que ce qui lui fit mal, contrairement aux mots de Michael, c’étaient ses gestes. Comme celui de le pousser violemment contre le mur. Là, Paul se sentit blessé, meurtri. Sûrement parce que Scofield compressait son épaule, parce qu’il appuyait là où ça faisait mal, au sens propre du terme. Il retint un hurlement de douleur mais ne put contenir le gémissement qui le gagnait plus longtemps. Lorsqu’il ouvrit les yeux pour constater que le visage de Scofield n’était plus qu’à quelques centimètres à peine du sien, Paul put l’entendre lui chuchoter à l’oreille d’un ton saccadé:
- Depuis que Sara est là, je n’ai pas eu l’occasion de me retrouver seul avec vous. Alors je vais profiter de ce moment. Paul. Si je vous vois toucher, à un seul instant, à l’un de ses cheveux, je vous jure que je vous tue. C’est compris ?
Kellerman lui cracha au visage que son petit discours devenait lassant. Même position, mêmes menaces, et même réponse.
- La première fois, c’était surtout un avertissement. Là, c’est en est vraiment une.
Mais la différence majeure entre les deux scènes, et malgré sa situation quelque peu inconfortable, Paul le nota tout de suite, c’était l’état d’esprit dans lequel était le jeune homme. La colère froide dont il avait fait preuve jusque là s’était soudain muée en véritable courroux. Une haine déclarée et violente. Beaucoup moins maîtrisée. Beaucoup moins crédible. Et pourtant tellement sincère. Lorsqu’il était question de la belle Sara, le calme et troublant Michael Scofield n’était plus rien. C’était juste un homme, aveuglé par ses sentiments comme l’étaient tous les autres, poussé au paroxysme d’une attitude qui lui allait si mal d’habitude, la violence. C’était Michael qui avait refusé catégoriquement d’en finir avec Bob le gardien. C’était Michael qui avait accepté de libérer les trafiquants blessés de Bolchoï Booze. C’était Michael qui avait dissuadé Kellerman de loger une balle dans la tête de ce caméraman. Et c’était Michael qui aujourd’hui, semblait perdre la tête pour cette femme, laissant ainsi s’exprimer le côté bestial et d’ordinaire réprimé de Michael Scofield. Le jeune homme se fichait complètement de ce qu’il proférait à l’encontre de Kellerman. Il se fichait encore plus des grimaces de douleur de ce dernier. Tout ce qu’il attendait de sa part, c’était une réponse. La réponse qu’il n’avait pas eue au motel. Une réponse qu’il avait besoin d’entendre, aussi mensongère soit-elle.
Mais encore une fois, c’était quelque chose que Kellerman ne semblait pas décidé à lui accorder. Un faible coup contre la porte l’en empêcha. La porte s’ouvrit d’une lenteur excessive sur Sara dont l’expression était imperturbable. Michael s’écarta de Paul, qui tentait d’adopter un air nonchalant, mais c’était peine perdue. Il avait encore trop mal pour ça. Avec un dernier regard pour Scofield, Paul s’éclipsa, non sans avoir frôlé la jeune femme en passant, la contractant de tout son long. Elle ne décrispa la mâchoire que lorsqu’elle se retrouva enfin seule avec Michael.
Lincoln se tenait tranquille, à l’abri des regards indiscrets. Le semblant de siège sur lequel il était assis n’était peut être pas de premier choix mais c’était plus que ce qu’il aurait pu espéré en ce moment. Un visage attira soudain son attention. Familier. Et dérangeant. Un visage lunaire au regard insoutenable. L’étiquette : disjoncté semblait collée sur son front et l’effet était d’autant plus saisissant que ce visage ne bougeait pas, immobile. Emprisonné dans cette surface glacée, connu du monde entier pour cette expression de folie qui dansait dans ses pupilles, largement identifiable malgré la qualité assez précaire de la photographie. Une photo en noir et blanc, comme les sept autres qui pouvaient maintenant prétendre au titre de photographies les plus célèbres du pays. Les plus tristement célèbres. Sous cette photo qui composait en partie la une de ce journal que ce vieil homme en costume, à quelques mètres face à lui, semblait passionner, des lettres en majuscule s’entremêlaient dans une danse folle, pour former un titre morbide, la grande mode de ces dernières semaines : LE DECES D’UN AUTRE EVADE DE FOX RIVER : QUATRE COURENT TOUJOURS.
contente que vous ayez aimé toutes les deux et pour les réponses à tes questions, ce sera dans le chap suivant ma ptite micko (tu m'en veux pas hein?)
Kellerman prenait un malin plaisir à malmener quelque peu le captif. Ce n’était pas tous les jours qu’il avait Michael Scofield, menotté par ses soins et qui plus est, volontaire. Ils furent les premiers à monter à bord mais la foule de voyageurs les assaillit rapidement. Se frayer un passage parmi les familles, les hommes d’affaire et les amoncellements de bagage n’était pas chose facile et les deux hommes durent batailler pour atteindre enfin le compartiment que le bon vieux contrôleur avait réservé à leur intention. Qui aurait cru qu’il suffisait de voyager menottes aux poignets pour avoir enfin un compartiment personnel ?
- Enlevez-moi ça.
Michael fixait avec autorité l’agent qui refermait enfin la porte coulissante derrière eux, préservant ainsi leur intimité. Lorsque Paul lui fit face, il avait une expression de défi sur le visage qui ne semblait pas plaire du tout à Michael. De longues secondes passèrent sans qu’aucun des deux hommes ne dise un mot, préférant se provoquer d’une simple œillade, c’était tellement plus impressionnant…
Paul fut le premier des deux à capituler. Sans toutefois effacer cet air arrogant et amusé qu’il se plaisait à offrir au monde, il sortit les clés de sa poche, avec une lenteur exaspérante. Enfin libre, le beau brun se massa vigoureusement les poignets, les menottes avaient été trop serrées mais ça ne l’étonnait même pas.
- Ca fait mal ?
Devant l’air perplexe de Kellerman, Michael lui désigna son épaule blessée d’un signe de la tête.
- Encore trop à mon goût.
- Tant mieux…
Ces mots, à peine murmurés, ne faisaient pas un grand effet à Kellerman. Il avait appris à passer outre. C’était ce qu’il avait toujours fait. Parce que c’était une ordure, et qu’il l’avait choisi. Non, ces paroles ne le touchèrent pas. Il était évident que ce qui lui fit mal, contrairement aux mots de Michael, c’étaient ses gestes. Comme celui de le pousser violemment contre le mur. Là, Paul se sentit blessé, meurtri. Sûrement parce que Scofield compressait son épaule, parce qu’il appuyait là où ça faisait mal, au sens propre du terme. Il retint un hurlement de douleur mais ne put contenir le gémissement qui le gagnait plus longtemps. Lorsqu’il ouvrit les yeux pour constater que le visage de Scofield n’était plus qu’à quelques centimètres à peine du sien, Paul put l’entendre lui chuchoter à l’oreille d’un ton saccadé:
- Depuis que Sara est là, je n’ai pas eu l’occasion de me retrouver seul avec vous. Alors je vais profiter de ce moment. Paul. Si je vous vois toucher, à un seul instant, à l’un de ses cheveux, je vous jure que je vous tue. C’est compris ?
Kellerman lui cracha au visage que son petit discours devenait lassant. Même position, mêmes menaces, et même réponse.
- La première fois, c’était surtout un avertissement. Là, c’est en est vraiment une.
Mais la différence majeure entre les deux scènes, et malgré sa situation quelque peu inconfortable, Paul le nota tout de suite, c’était l’état d’esprit dans lequel était le jeune homme. La colère froide dont il avait fait preuve jusque là s’était soudain muée en véritable courroux. Une haine déclarée et violente. Beaucoup moins maîtrisée. Beaucoup moins crédible. Et pourtant tellement sincère. Lorsqu’il était question de la belle Sara, le calme et troublant Michael Scofield n’était plus rien. C’était juste un homme, aveuglé par ses sentiments comme l’étaient tous les autres, poussé au paroxysme d’une attitude qui lui allait si mal d’habitude, la violence. C’était Michael qui avait refusé catégoriquement d’en finir avec Bob le gardien. C’était Michael qui avait accepté de libérer les trafiquants blessés de Bolchoï Booze. C’était Michael qui avait dissuadé Kellerman de loger une balle dans la tête de ce caméraman. Et c’était Michael qui aujourd’hui, semblait perdre la tête pour cette femme, laissant ainsi s’exprimer le côté bestial et d’ordinaire réprimé de Michael Scofield. Le jeune homme se fichait complètement de ce qu’il proférait à l’encontre de Kellerman. Il se fichait encore plus des grimaces de douleur de ce dernier. Tout ce qu’il attendait de sa part, c’était une réponse. La réponse qu’il n’avait pas eue au motel. Une réponse qu’il avait besoin d’entendre, aussi mensongère soit-elle.
Mais encore une fois, c’était quelque chose que Kellerman ne semblait pas décidé à lui accorder. Un faible coup contre la porte l’en empêcha. La porte s’ouvrit d’une lenteur excessive sur Sara dont l’expression était imperturbable. Michael s’écarta de Paul, qui tentait d’adopter un air nonchalant, mais c’était peine perdue. Il avait encore trop mal pour ça. Avec un dernier regard pour Scofield, Paul s’éclipsa, non sans avoir frôlé la jeune femme en passant, la contractant de tout son long. Elle ne décrispa la mâchoire que lorsqu’elle se retrouva enfin seule avec Michael.
Lincoln se tenait tranquille, à l’abri des regards indiscrets. Le semblant de siège sur lequel il était assis n’était peut être pas de premier choix mais c’était plus que ce qu’il aurait pu espéré en ce moment. Un visage attira soudain son attention. Familier. Et dérangeant. Un visage lunaire au regard insoutenable. L’étiquette : disjoncté semblait collée sur son front et l’effet était d’autant plus saisissant que ce visage ne bougeait pas, immobile. Emprisonné dans cette surface glacée, connu du monde entier pour cette expression de folie qui dansait dans ses pupilles, largement identifiable malgré la qualité assez précaire de la photographie. Une photo en noir et blanc, comme les sept autres qui pouvaient maintenant prétendre au titre de photographies les plus célèbres du pays. Les plus tristement célèbres. Sous cette photo qui composait en partie la une de ce journal que ce vieil homme en costume, à quelques mètres face à lui, semblait passionner, des lettres en majuscule s’entremêlaient dans une danse folle, pour former un titre morbide, la grande mode de ces dernières semaines : LE DECES D’UN AUTRE EVADE DE FOX RIVER : QUATRE COURENT TOUJOURS.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
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Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
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Re: Brand New Day
Quoi Sara seule avec Mickael et tu nous laisses comme ça .... J'adore cette fic, c'est superbement bien écrit bravo !
Galath- Déchiffre l'origami
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Re: Brand New Day
Ouais c'est vraiment genial!
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
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