Brand New Day
+33
angel_of_suburbia
Sammy
sara60
Eyesofgrace
Tracy
fan77
anso26
mel6986
ponou
mickara
magalie
zenaide
AcTerre
Galath
linda025
ludiivne1978
Maira
Lydwine
WentSarah
F ish
m4ry44
Ania
dolphie
kalomni
virginie
lizevans
micko
june
mira
yuna
Nickki
hayley
shmoulf
37 participants
Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
Page 8 sur 10
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Brand New Day
NON!!!
Sa y est toi aussi t'es en mode sadique??????????
Sinon ta suite était super!!!
A par la dernière phrase.....
Vite une suite stp, je veux savoir ce qui va se passer!!!!!!
Sa y est toi aussi t'es en mode sadique??????????
Sinon ta suite était super!!!
A par la dernière phrase.....
Vite une suite stp, je veux savoir ce qui va se passer!!!!!!
Re: Brand New Day
Epoustoufflant.
Voila un de mot pouvant décrire la suite que tu as faite.
C'est incroyable a quel point j'ai l'intime conviction que leur scene dans l'épisode 16 serait semblable a la tienne! Je n'ais pas eu d'attaque Cardiaque (heureusement) Lol, mais je n'étais pas loin!
La manière dont tu décris l'espace entre le premier et deuxieme baiser est incroyable, je suis sure que ce sera ça dans la scene du 16! J'adoooore, et puis bien sur, la jolie manière dont tu tournes tes phrases et tes mots pour décrire leurs envies, sensations et leurs gestes!
La température monte petit a petit, mais de degrès de plus en plus important! J'imagine très bien la scene tellement tu la décris bien!
Super, mais bien sur, on s'attendait a ce que le dénouement de leurs envies ne soient pas exactement ce qu'ils attendaient ... Soudainement le Train qui frene ... Peut etre un peu trop soudainment non?
Que vas t'il arriver? Cet "incident" aurait il vraiment l'effet d'une douche froide sur les deux ames en peine lol ...
Vivement la suite!! Vite, je suis déja un manque xD lol, Bravo pour cette merveilleuse suite!
Voila un de mot pouvant décrire la suite que tu as faite.
C'est incroyable a quel point j'ai l'intime conviction que leur scene dans l'épisode 16 serait semblable a la tienne! Je n'ais pas eu d'attaque Cardiaque (heureusement) Lol, mais je n'étais pas loin!
La manière dont tu décris l'espace entre le premier et deuxieme baiser est incroyable, je suis sure que ce sera ça dans la scene du 16! J'adoooore, et puis bien sur, la jolie manière dont tu tournes tes phrases et tes mots pour décrire leurs envies, sensations et leurs gestes!
La température monte petit a petit, mais de degrès de plus en plus important! J'imagine très bien la scene tellement tu la décris bien!
Super, mais bien sur, on s'attendait a ce que le dénouement de leurs envies ne soient pas exactement ce qu'ils attendaient ... Soudainement le Train qui frene ... Peut etre un peu trop soudainment non?
Que vas t'il arriver? Cet "incident" aurait il vraiment l'effet d'une douche froide sur les deux ames en peine lol ...
Vivement la suite!! Vite, je suis déja un manque xD lol, Bravo pour cette merveilleuse suite!
Eyesofgrace- Admis à l'infirmerie
- Nombre de messages : 56
Age : 34
Localisation : Dans les yeux bleus océan de Went'
Date d'inscription : 12/09/2006
Re: Brand New Day
et hop ! me revoilà descendus beaucoup trop brusquement de mon petit nuage rose
ah qu'est ce que c'étais bien ! quel bonheur de te lire sincérement
je me répète, mais c'est comme ça ! il faut dire qu'après avoir lu ce partiel, notre esprit ne peut plus vraiment faire des phrases compliqués
mon tit cerveau à moi par exemple, les seuls mots qu'il arrive à dire c'est : la suite !! la suite !
Ah mais franchement, ces deux là ils sont toujours dérangés par quelqe choses, ils ne peuvent jamais être tranquilles...
en même temps, si ils pouvaient faire tout ce qu'ils voudraient ce ne serait plus marrant
Non mais plus sérieusement, il a quoi ce train à dérailler comme ça ?
j'espère que ce n'est pas encore un complot de la police ou de Mahone...
mes petits fugitifs ont quand même besoin d'au moins une seule nuit de repos
et puis cettec superbe scène dans les toilettes... moi j'adore !
bvon c'est vrai que le lieu n'est pas des plus romantiques, mais ça n'a pas l'air du tout de déranger Michael et Sara ils sont heureux d'être à nouveaux ensemble qu'ils ont l'air de s'en ficher complétement...
et encore une fois, je te félicite pour ton écriture
c'est tellement bien écrit, ça semble réel... dommage que tu ne fasses pas partis de l'quipe des scénaristes
la suite !
ah qu'est ce que c'étais bien ! quel bonheur de te lire sincérement
je me répète, mais c'est comme ça ! il faut dire qu'après avoir lu ce partiel, notre esprit ne peut plus vraiment faire des phrases compliqués
mon tit cerveau à moi par exemple, les seuls mots qu'il arrive à dire c'est : la suite !! la suite !
Ah mais franchement, ces deux là ils sont toujours dérangés par quelqe choses, ils ne peuvent jamais être tranquilles...
en même temps, si ils pouvaient faire tout ce qu'ils voudraient ce ne serait plus marrant
Non mais plus sérieusement, il a quoi ce train à dérailler comme ça ?
j'espère que ce n'est pas encore un complot de la police ou de Mahone...
mes petits fugitifs ont quand même besoin d'au moins une seule nuit de repos
et puis cettec superbe scène dans les toilettes... moi j'adore !
bvon c'est vrai que le lieu n'est pas des plus romantiques, mais ça n'a pas l'air du tout de déranger Michael et Sara ils sont heureux d'être à nouveaux ensemble qu'ils ont l'air de s'en ficher complétement...
et encore une fois, je te félicite pour ton écriture
c'est tellement bien écrit, ça semble réel... dommage que tu ne fasses pas partis de l'quipe des scénaristes
la suite !
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
coucou c'est moi!!!!
alors déjà, soit dit en passant, le 2.16 était.... raaaaaa j'ai pas de mot pour le décrire. sensationnel, sublime, tip top, incroyable, phénoménal, enfin, vous voyez ce que je veux dire...
et ce Me Too....
bon ensuite, dsl, en retard, pour pas grand chose en plus parce que ce que je vous ai pondu là, c'est un p'tit chap de transition on va dire, je suis trop fatiguée pour écrire plus aujourdh'ui je suis désolée (période de bac blanc)
merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci!!!
pour vos posts absoluments énormissimes, tant de compliments juste pour moi ça m'a trp touché lol donc merci encore
voilà donc la suite, je compte rattrapper le retard que j'ai pris par rapport à la diffusion de la série ce week end, ça devrait pas être trop dur de toute façon, pause de 2 semaines oblige
bon ben bonne lecture!
Le choc l’avait littéralement jeté à terre. Manque de chance, Paul était tombé sur son épaule blessée. Etonnant pour un type qui en quelques jours à peine s’était fait viré, effacé de toutes les banques de données prouvant son existence aux yeux du monde, et avait rejoint le club très fermé mais néanmoins populaire ces temps ci des hommes à abattre. La douleur mêlée à l’exaspération d’avoir été tiré de son réveil aussi brutalement l’empêchait d’analyser la situation comme elle se devait. Tout ce que Paul pouvait constater, c’était qu’il était seul de toute évidence. Seul et avec une épaule douloureuse. Les aléas de la vie. Il n’eut guère le temps de poursuivre ses réflexions de cause à effet car Lincoln entra précipitamment dans le compartiment, un air inquiet sur le visage. Enfin, plus inquiet que d’habitude.
- Sara n’est plus là.
- Michael non plus…
A cette pensée, Paul ne put réprimer un sourire. Il n’était pas bien compliqué de faire le rapprochement et bien que ce ne fut ni le lieu ni le moment, Paul fut bien forcé d’admettre que Scofield avait plus d’un tour dans son sac. Une hilarité que Lincoln ne semblait pas partager. Non pas qu’il n’ait pas compris ce qui faisait rire Kellerman, bien au contraire.
- C’était quoi ce truc ?
C’était abrupt, mais c’était Lincoln.
-juste un sourire, Burrows. A voir votre tête, ça n’a pas dû vous arriver souvent.
L’air toujours aussi renfermé, l’imposante carrure se précipita dans le couloir, trop occupé par ses propres pensées pour devoir subir aussi celles de cet idiot.
- Hé, vous allez où comme ça ? Burrows !
- Voir ce qui ne va pas !
A nouveau seul avec son épaule meurtrie, Paul bailla un bon coup avant de suivre, à un rythme plus modéré, la silhouette de Lincoln qui disparaissait au loin vers l’avant du train.
Malgré la difficulté qu’avait Paul à se frayer un chemin parmi les passagers, eux aussi réveillés en sursaut, et eux aussi inquiets, l’agent mit un temps record à rejoindre l’avant du train. Alors qu’il poursuivait sa course, une petite voix à l’accent hispanique prononcé l’interpella :
- M Kellerman ! Vous n’avez rien à faire ici !
Paul mit un certain temps avant de reconnaître son interlocuteur. Dieu qu’il détestait être tiré de son sommeil à quatre heures du matin. Le petit vieux lui faisait face, et Kellerman était incapable de savoir si le drôle d’air que le contrôleur arborait tout à coup était dû à son manque de sommeil ou à autre chose de plus inquiétant pour la suite des évènements. Jimenez lui affirma qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, que c’était juste une mauvaise manipulation, et qu’il s’excusait au nom de toute la compagnie ferroviaire, et qu’il était temps pour lui de retourner au près de son prisonnier, comment ça quel prisonnier, mais si, celui avec des menottes, le braqueur de banques.
Le mot prisonnier avait une sonorité particulière aux oreilles de Paul, une sonorité désagréable, très désagréable. Cet homme lui mentait, c’était une évidence. Jetant un rapide coup d’œil aux passagers qui l’entouraient et qui ne faisaient absolument pas attention à lui, Paul poussa brutalement le petit vieux contre le mur.
- Combien ?
- Comment ça combien ?
Le vieillard affichait une mine affolée et complètement dépassée par les évènements.
- ¿cuánto polis as ti prevenido?
C’était quand même plus discret que de hurler des menaces dans un wagon plein à craquer, dans la langue nationale.
- No veo el que hablan…
- ¿cuánto?
Le vieil homme, tremblant comme une feuille, pensait sa dernière venue. Il les avait vendus à l’instant même où il avait reconnu Michael Scofield, celui dont tout le monde parle, et il pensait bien payer pour cet affront.
Paul perdait son sang froid, alors que le vieux Jimenez perdait connaissance.
-cuatro ! hay cuatro coches que bloquean la vía.
Paul serra les dents, les poings aussi, manquant d’étrangler le pauvre contrôleur en sueur. Il le tira vers lui brusquement, puis se résignant à ne pas le malmener plus que ça, il relâcha son étreinte non sans l’avoir au préalable repoussé avec fermeté contre le mur.
Lincoln fixait avec appréhension la scène qui se déroulait sous ses yeux. Quatre voitures de police étaient garées sur les rails, de façon à obliger le train à stopper net. Dès que le train aurait suffisamment ralenti, il était évident que les flics se feraient une joie de fouiller l’appareil de fond en comble. Le conducteur ne l’avait pas encore vu et c’était mieux ainsi. L’effet de surprise serait sûrement leur plus précieux atout dans cette affaire, pour lui comme pour les policiers qui faisaient le pied de grue, à côté de leur voiture, persuadés que cet incident marquait la fin des frères Burrows. C’était bien mal les connaître.
- Qu’est-ce qu’on fait ?
Paul venait de le rejoindre et bien que cela ne l’enchante guère, il n’avait d’autre choix que de s’en remettre à l’agent.
- On fonce.
Simple et concis, ça convenait parfaitement à Lincoln. Mais pas au conducteur qui venait de réaliser qu’il n’était pas tout seul.
- Sortez d’ici tout de suite, vous n’avez rien à faire ici !
Avec un calme olympien trahissant l’habitude de ce genre de situation, Paul dégaina son arme et la pressa contre la tempe du pauvre homme sous-payé, et père de trois enfants.
- Tu fonces c’est tout.
- Mais… et la police ?
Pour toute réponse, Paul sauta le cran de sécurité. Dernière chance ou dernier soupir. Celle du conducteur ne se fit pas attendre. Rosa ne lui pardonnerait jamais.
Le train reprit de la vitesse sous les yeux ahuris des officiers de police. Le supérieur, un haut parleur à la main, tenta une vaine approche de négociation mais le vacarme du train à lui tout seul suffisait à étouffer ses faibles égosillements. Trois secondes. Ce fut le temps dont le bonhomme disposa pour déguerpir vite fait bien fait avant que le train ne lui fonce dessus. La collision fut assez brutale, mais les voitures que le train traîna sur plusieurs mètres en pâtirent bien plus que la façade du monstre d’acier.
Lincoln et Paul affichaient une mine soulagée.
- On est où exactement ?
- Euh… je ne sais pas…
La sensation glacée du canon de l’arme contre sa peau suffit à Luis pour lui faire recouvrer la mémoire.
- Wichita ! Wichita…
Cette sensation glacée du métal contre sa peau lui fit l’effet d’une brûlure et malgré le fait que Paul renonça à lui faire sauter la tête et abaissa son arme, Luis n’osa pas reprendre sa respiration immédiatement.
- il faut qu’on saute de ce train.
Paul estimait que c’était une mauvaise idée. Errer dans la canicule du Kansas n’était pas une perspective des plus réjouissantes, surtout pour lui.
- On est à dix heures de Chicago.
- Peut être, mais on n’a pas le choix.
Bien essayé, mais Burrows était buté. Trop sans doute. La position de Paul ne lui permettait pas de dicter les règles du jeu et il n’eut d’autre choix que de s’en remettre à une décision qu’il jugeait tout de même prématurée.
Il leur restait tout de fois un dernier détail à régler avant de mettre les voiles. D’un coup de tête, Paul désigna Luis, qui se tordait de gêne et de peur sur son siège.
- Qu’est-ce qu’on en fait ?
Lincoln le regarda pour la première fois droit dans les yeux, le paralysant sur place.
- Qu’est-ce que tu as entendu ?
- Rien ! Rien du tout !
Paul fixait Lincoln qui fixait Luis qui ne fixait personne en particulier, juste ce néon lumineux accroché à l’encadrement de la porte qui indiquait : SORTIE.
- Alors ?
- Ok, on le descend.
Le grand type au crâne rasé avait parlé et l’autre, celui qui tenait le flingue, comptait bien s’exécuter. Alors que Paul s’avançait vers lui avec un air de fou furieux, Luis secouait la tête et leur criait qu’il ne dirait rien, promis.
-Pourquoi on te croirait ?
- Mais merde, les gars, je suis catholique ! Vous en voulez une autre de raison ?
Paul et Lincoln se jetèrent un dernier regard.
- Alors je crois que tu peux te mettre à prier, muchacho.
Kellerman pointait le canon vers la tête du pauvre homme, tremblant de tous ses membres.
- Trois…
- Non, attendez !
- Deux…
- Non !
- Un.
Lorsque le coup partit, Luis eut un dernier réflexe, en levant ses bras en vue de se protéger la tête. Aussi désespéré qu’inutile car ce n’était pas une vingtaine de centimètres de chair qui allaient stopper une balle. Appréhendant ce fameux instant où Luis allait voir ce tunnel et cette lumière blanche dont la mère de rosa parlait si souvent à l’hôpital, les yeux clos et les bras toujours levés, l’hispanique commençait à trouver le temps long. Il ne sentait rien, à part la désagréable odeur de sa transpiration qui remontait de façon écoeurante jusqu’à ses narines, lui donnant brusquement envie de vomir. Le père Marquez n’avait jamais parlé de ça pendant la messe. Lorsque le brave conducteur prit le risque d’ouvrir les yeux, il eut l’agréable surprise de constater qu’il était toujours dans ce train, et au vu des innombrables canettes de coca qui jonchaient le sol, il lui semblait évident que ce n’était pas le paradis. Les deux hommes étaient partis, fiers de lui avoir foutu la trouille de sa vie. Alors un détail lui revint. Le coup de feu. Si ce n’était pas sur lui que cet homme avait tiré, alors… Lorsqu’il écarta les jambes, la réponse lui sauta aux yeux. Le petit bout de fauteuil que Luis ne parvenait pas à cacher avec ses cuisses affichait un petit trou circulaire, de la taille d’une balle, dans la housse bleu marine. La distance entre l’impact et la jambe du Mexicain était relativement réduite et Luis se félicita de ne pas avoir eu le réflexe de serrer les cuisses lorsque Kellerman avait appuyé sur la détente.
Sara ramassait avec empressement les affaires qu’elle avait éparpillées un peu partout dans la cabine au bout d’une dizaine d’heures de voyage. La police les avaient repérés, il fallait quitter ce train au plus vite. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvaient bien se trouver Lincoln et Paul en ce moment et à vrai dire, c’était le cadet de ses soucis. Ce qui s’était passé dans ces toilettes la préoccupait bien plus encore. La chute avait été douloureuse, au sens propre comme au figuré. Lorsque le train avait freiné brutalement, elle avait atterri lourdement contre Michael qui avait été plaqué au mur par la force du freinage. Se retrouver ainsi dans les bras du beau brun aurait sans doute attisé plus encore ses ardeurs si la situation n’avait pas paru aussi anormale. Le train n’avait pas déraillé, mais il s’arrêtait, et ça, ça les inquiétait. Michael, le regard plein d’un désir interrompu et affreusement frustrant, avait tenté de se concentrer sur l’attitude à adopter à cet instant, mais c’était peine perdue. Sara était là, dans ses bras et presque nue, et il était évident que le jeune homme, sans une quelconque aide de sa part ne pourrait pas y arriver tout seul. Sara avait bien compris le message et le cœur lourd, elle ramassa leurs affaires, gisant sur le carrelage, ultime preuve d’un dérapage incontrôlé entre deux êtres qui avaient attendu cet instant pendant tellement longtemps.
Lorsque Michael vit Paul et son frère se diriger vers lui en courant, il tenta de camoufler cette horrible sensation de manque qui le rongeait et qui, il en était sûr, pouvait aisément se lire sur son visage. Il pourrait sans doute berner Paul, mais pas son frère.
- Alors, on fait quoi maintenant ?
Lincoln leva les yeux vers Michael, plantant son regard dur dans le sien, sa décision était sans appel.
- Maintenant, on court.
alors déjà, soit dit en passant, le 2.16 était.... raaaaaa j'ai pas de mot pour le décrire. sensationnel, sublime, tip top, incroyable, phénoménal, enfin, vous voyez ce que je veux dire...
et ce Me Too....
bon ensuite, dsl, en retard, pour pas grand chose en plus parce que ce que je vous ai pondu là, c'est un p'tit chap de transition on va dire, je suis trop fatiguée pour écrire plus aujourdh'ui je suis désolée (période de bac blanc)
merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci merci!!!
pour vos posts absoluments énormissimes, tant de compliments juste pour moi ça m'a trp touché lol donc merci encore
voilà donc la suite, je compte rattrapper le retard que j'ai pris par rapport à la diffusion de la série ce week end, ça devrait pas être trop dur de toute façon, pause de 2 semaines oblige
bon ben bonne lecture!
Le choc l’avait littéralement jeté à terre. Manque de chance, Paul était tombé sur son épaule blessée. Etonnant pour un type qui en quelques jours à peine s’était fait viré, effacé de toutes les banques de données prouvant son existence aux yeux du monde, et avait rejoint le club très fermé mais néanmoins populaire ces temps ci des hommes à abattre. La douleur mêlée à l’exaspération d’avoir été tiré de son réveil aussi brutalement l’empêchait d’analyser la situation comme elle se devait. Tout ce que Paul pouvait constater, c’était qu’il était seul de toute évidence. Seul et avec une épaule douloureuse. Les aléas de la vie. Il n’eut guère le temps de poursuivre ses réflexions de cause à effet car Lincoln entra précipitamment dans le compartiment, un air inquiet sur le visage. Enfin, plus inquiet que d’habitude.
- Sara n’est plus là.
- Michael non plus…
A cette pensée, Paul ne put réprimer un sourire. Il n’était pas bien compliqué de faire le rapprochement et bien que ce ne fut ni le lieu ni le moment, Paul fut bien forcé d’admettre que Scofield avait plus d’un tour dans son sac. Une hilarité que Lincoln ne semblait pas partager. Non pas qu’il n’ait pas compris ce qui faisait rire Kellerman, bien au contraire.
- C’était quoi ce truc ?
C’était abrupt, mais c’était Lincoln.
-juste un sourire, Burrows. A voir votre tête, ça n’a pas dû vous arriver souvent.
L’air toujours aussi renfermé, l’imposante carrure se précipita dans le couloir, trop occupé par ses propres pensées pour devoir subir aussi celles de cet idiot.
- Hé, vous allez où comme ça ? Burrows !
- Voir ce qui ne va pas !
A nouveau seul avec son épaule meurtrie, Paul bailla un bon coup avant de suivre, à un rythme plus modéré, la silhouette de Lincoln qui disparaissait au loin vers l’avant du train.
Malgré la difficulté qu’avait Paul à se frayer un chemin parmi les passagers, eux aussi réveillés en sursaut, et eux aussi inquiets, l’agent mit un temps record à rejoindre l’avant du train. Alors qu’il poursuivait sa course, une petite voix à l’accent hispanique prononcé l’interpella :
- M Kellerman ! Vous n’avez rien à faire ici !
Paul mit un certain temps avant de reconnaître son interlocuteur. Dieu qu’il détestait être tiré de son sommeil à quatre heures du matin. Le petit vieux lui faisait face, et Kellerman était incapable de savoir si le drôle d’air que le contrôleur arborait tout à coup était dû à son manque de sommeil ou à autre chose de plus inquiétant pour la suite des évènements. Jimenez lui affirma qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, que c’était juste une mauvaise manipulation, et qu’il s’excusait au nom de toute la compagnie ferroviaire, et qu’il était temps pour lui de retourner au près de son prisonnier, comment ça quel prisonnier, mais si, celui avec des menottes, le braqueur de banques.
Le mot prisonnier avait une sonorité particulière aux oreilles de Paul, une sonorité désagréable, très désagréable. Cet homme lui mentait, c’était une évidence. Jetant un rapide coup d’œil aux passagers qui l’entouraient et qui ne faisaient absolument pas attention à lui, Paul poussa brutalement le petit vieux contre le mur.
- Combien ?
- Comment ça combien ?
Le vieillard affichait une mine affolée et complètement dépassée par les évènements.
- ¿cuánto polis as ti prevenido?
C’était quand même plus discret que de hurler des menaces dans un wagon plein à craquer, dans la langue nationale.
- No veo el que hablan…
- ¿cuánto?
Le vieil homme, tremblant comme une feuille, pensait sa dernière venue. Il les avait vendus à l’instant même où il avait reconnu Michael Scofield, celui dont tout le monde parle, et il pensait bien payer pour cet affront.
Paul perdait son sang froid, alors que le vieux Jimenez perdait connaissance.
-cuatro ! hay cuatro coches que bloquean la vía.
Paul serra les dents, les poings aussi, manquant d’étrangler le pauvre contrôleur en sueur. Il le tira vers lui brusquement, puis se résignant à ne pas le malmener plus que ça, il relâcha son étreinte non sans l’avoir au préalable repoussé avec fermeté contre le mur.
Lincoln fixait avec appréhension la scène qui se déroulait sous ses yeux. Quatre voitures de police étaient garées sur les rails, de façon à obliger le train à stopper net. Dès que le train aurait suffisamment ralenti, il était évident que les flics se feraient une joie de fouiller l’appareil de fond en comble. Le conducteur ne l’avait pas encore vu et c’était mieux ainsi. L’effet de surprise serait sûrement leur plus précieux atout dans cette affaire, pour lui comme pour les policiers qui faisaient le pied de grue, à côté de leur voiture, persuadés que cet incident marquait la fin des frères Burrows. C’était bien mal les connaître.
- Qu’est-ce qu’on fait ?
Paul venait de le rejoindre et bien que cela ne l’enchante guère, il n’avait d’autre choix que de s’en remettre à l’agent.
- On fonce.
Simple et concis, ça convenait parfaitement à Lincoln. Mais pas au conducteur qui venait de réaliser qu’il n’était pas tout seul.
- Sortez d’ici tout de suite, vous n’avez rien à faire ici !
Avec un calme olympien trahissant l’habitude de ce genre de situation, Paul dégaina son arme et la pressa contre la tempe du pauvre homme sous-payé, et père de trois enfants.
- Tu fonces c’est tout.
- Mais… et la police ?
Pour toute réponse, Paul sauta le cran de sécurité. Dernière chance ou dernier soupir. Celle du conducteur ne se fit pas attendre. Rosa ne lui pardonnerait jamais.
Le train reprit de la vitesse sous les yeux ahuris des officiers de police. Le supérieur, un haut parleur à la main, tenta une vaine approche de négociation mais le vacarme du train à lui tout seul suffisait à étouffer ses faibles égosillements. Trois secondes. Ce fut le temps dont le bonhomme disposa pour déguerpir vite fait bien fait avant que le train ne lui fonce dessus. La collision fut assez brutale, mais les voitures que le train traîna sur plusieurs mètres en pâtirent bien plus que la façade du monstre d’acier.
Lincoln et Paul affichaient une mine soulagée.
- On est où exactement ?
- Euh… je ne sais pas…
La sensation glacée du canon de l’arme contre sa peau suffit à Luis pour lui faire recouvrer la mémoire.
- Wichita ! Wichita…
Cette sensation glacée du métal contre sa peau lui fit l’effet d’une brûlure et malgré le fait que Paul renonça à lui faire sauter la tête et abaissa son arme, Luis n’osa pas reprendre sa respiration immédiatement.
- il faut qu’on saute de ce train.
Paul estimait que c’était une mauvaise idée. Errer dans la canicule du Kansas n’était pas une perspective des plus réjouissantes, surtout pour lui.
- On est à dix heures de Chicago.
- Peut être, mais on n’a pas le choix.
Bien essayé, mais Burrows était buté. Trop sans doute. La position de Paul ne lui permettait pas de dicter les règles du jeu et il n’eut d’autre choix que de s’en remettre à une décision qu’il jugeait tout de même prématurée.
Il leur restait tout de fois un dernier détail à régler avant de mettre les voiles. D’un coup de tête, Paul désigna Luis, qui se tordait de gêne et de peur sur son siège.
- Qu’est-ce qu’on en fait ?
Lincoln le regarda pour la première fois droit dans les yeux, le paralysant sur place.
- Qu’est-ce que tu as entendu ?
- Rien ! Rien du tout !
Paul fixait Lincoln qui fixait Luis qui ne fixait personne en particulier, juste ce néon lumineux accroché à l’encadrement de la porte qui indiquait : SORTIE.
- Alors ?
- Ok, on le descend.
Le grand type au crâne rasé avait parlé et l’autre, celui qui tenait le flingue, comptait bien s’exécuter. Alors que Paul s’avançait vers lui avec un air de fou furieux, Luis secouait la tête et leur criait qu’il ne dirait rien, promis.
-Pourquoi on te croirait ?
- Mais merde, les gars, je suis catholique ! Vous en voulez une autre de raison ?
Paul et Lincoln se jetèrent un dernier regard.
- Alors je crois que tu peux te mettre à prier, muchacho.
Kellerman pointait le canon vers la tête du pauvre homme, tremblant de tous ses membres.
- Trois…
- Non, attendez !
- Deux…
- Non !
- Un.
Lorsque le coup partit, Luis eut un dernier réflexe, en levant ses bras en vue de se protéger la tête. Aussi désespéré qu’inutile car ce n’était pas une vingtaine de centimètres de chair qui allaient stopper une balle. Appréhendant ce fameux instant où Luis allait voir ce tunnel et cette lumière blanche dont la mère de rosa parlait si souvent à l’hôpital, les yeux clos et les bras toujours levés, l’hispanique commençait à trouver le temps long. Il ne sentait rien, à part la désagréable odeur de sa transpiration qui remontait de façon écoeurante jusqu’à ses narines, lui donnant brusquement envie de vomir. Le père Marquez n’avait jamais parlé de ça pendant la messe. Lorsque le brave conducteur prit le risque d’ouvrir les yeux, il eut l’agréable surprise de constater qu’il était toujours dans ce train, et au vu des innombrables canettes de coca qui jonchaient le sol, il lui semblait évident que ce n’était pas le paradis. Les deux hommes étaient partis, fiers de lui avoir foutu la trouille de sa vie. Alors un détail lui revint. Le coup de feu. Si ce n’était pas sur lui que cet homme avait tiré, alors… Lorsqu’il écarta les jambes, la réponse lui sauta aux yeux. Le petit bout de fauteuil que Luis ne parvenait pas à cacher avec ses cuisses affichait un petit trou circulaire, de la taille d’une balle, dans la housse bleu marine. La distance entre l’impact et la jambe du Mexicain était relativement réduite et Luis se félicita de ne pas avoir eu le réflexe de serrer les cuisses lorsque Kellerman avait appuyé sur la détente.
Sara ramassait avec empressement les affaires qu’elle avait éparpillées un peu partout dans la cabine au bout d’une dizaine d’heures de voyage. La police les avaient repérés, il fallait quitter ce train au plus vite. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvaient bien se trouver Lincoln et Paul en ce moment et à vrai dire, c’était le cadet de ses soucis. Ce qui s’était passé dans ces toilettes la préoccupait bien plus encore. La chute avait été douloureuse, au sens propre comme au figuré. Lorsque le train avait freiné brutalement, elle avait atterri lourdement contre Michael qui avait été plaqué au mur par la force du freinage. Se retrouver ainsi dans les bras du beau brun aurait sans doute attisé plus encore ses ardeurs si la situation n’avait pas paru aussi anormale. Le train n’avait pas déraillé, mais il s’arrêtait, et ça, ça les inquiétait. Michael, le regard plein d’un désir interrompu et affreusement frustrant, avait tenté de se concentrer sur l’attitude à adopter à cet instant, mais c’était peine perdue. Sara était là, dans ses bras et presque nue, et il était évident que le jeune homme, sans une quelconque aide de sa part ne pourrait pas y arriver tout seul. Sara avait bien compris le message et le cœur lourd, elle ramassa leurs affaires, gisant sur le carrelage, ultime preuve d’un dérapage incontrôlé entre deux êtres qui avaient attendu cet instant pendant tellement longtemps.
Lorsque Michael vit Paul et son frère se diriger vers lui en courant, il tenta de camoufler cette horrible sensation de manque qui le rongeait et qui, il en était sûr, pouvait aisément se lire sur son visage. Il pourrait sans doute berner Paul, mais pas son frère.
- Alors, on fait quoi maintenant ?
Lincoln leva les yeux vers Michael, plantant son regard dur dans le sien, sa décision était sans appel.
- Maintenant, on court.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 194
Age : 35
Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
j'adore c'est toujours aussi bien
j'ai adoré le "Maintenant, on court" comme à la fin de la saison 1
Vivement la suite
en espérant que Michael et Sara pourrons bientôt finir ce qu'ils ont commencé....
j'ai adoré le "Maintenant, on court" comme à la fin de la saison 1
Vivement la suite
en espérant que Michael et Sara pourrons bientôt finir ce qu'ils ont commencé....
Re: Brand New Day
Ta suite était super depuis le temps que je voulais savoir se qui allait se passer!!
J'ai adoré le coup de Linc et Kellerman sur le pauvre luis!!!!
Et le maintenant on court aussi c'était un jolie petit clin d'oeil à la fin de la saison 1!!!!
J'éspère pouvoir lire une suite bientôt!!!
J'ai adoré le coup de Linc et Kellerman sur le pauvre luis!!!!
Et le maintenant on court aussi c'était un jolie petit clin d'oeil à la fin de la saison 1!!!!
J'éspère pouvoir lire une suite bientôt!!!
Re: Brand New Day
génial ,
j'adore ta suite
j'ai hate de lire la suite et meme impatiente de savoir ce qui va se passer
met vite la suite, vite la suite , vite la suite s t p,
s t p
s t p
j'adore ta suite
j'ai hate de lire la suite et meme impatiente de savoir ce qui va se passer
met vite la suite, vite la suite , vite la suite s t p,
s t p
s t p
virginie- Mr Crane you have a phone call...
- Nombre de messages : 1565
Age : 45
Localisation : je suis toujours en fuite
Date d'inscription : 05/12/2006
Re: Brand New Day
Mamamia ! c'est excellent ! vraiment génialissime
J'ai eu vraiment super peur pr eux mais maintenant il faut qu'ils courent, qu'ils s'en aille le plus loin possible
Heureusement que Kellerman n'a pas tuer le gamin, je n'aurait pas du tout apprécier qu'il tue quelqu'un comme ça, même s'il y est habitué.
Lincol, lui ce n'est pas son genre du tout de tuer, même pour se défendre. Malgré le fait que ce soit toujours Michael qui l'empêche de faire se genre de bétise
et puis la pitite Sara, elle va avoir l'occasion de jouer pour de vrai les fugitifs à ce que je voie
va faloir qu'elle court vite...
mais elle n'attendais que ça elle, que ça vie change, qu'elle devienne un peu plus mouvementé ! et bien elle va être bien servie ma tite Sara
Et puis surtout j'espère que le fait que Michael et Sara n'ai pas pu finir les petits ébats ne va rien changer à leur relation, qu'ils ne vont pas tentés d'oublier ce moment
et qu'ils vont bientôt avoir l'occasion de discuter, ou plus...
Et au fond, j'en suis sur que super K est jaloux de Michael et Sara
Lui il n'a personne à aimer, et personne ne l'aime... Donc le pauvre il se retrouve tout seul ( bien fait )
Bravo pour ce partiel vraiment des meilleurs, j'adore toujours autant et jamais ça ne cessera
la suite ! la suite !
J'ai eu vraiment super peur pr eux mais maintenant il faut qu'ils courent, qu'ils s'en aille le plus loin possible
Heureusement que Kellerman n'a pas tuer le gamin, je n'aurait pas du tout apprécier qu'il tue quelqu'un comme ça, même s'il y est habitué.
Lincol, lui ce n'est pas son genre du tout de tuer, même pour se défendre. Malgré le fait que ce soit toujours Michael qui l'empêche de faire se genre de bétise
et puis la pitite Sara, elle va avoir l'occasion de jouer pour de vrai les fugitifs à ce que je voie
va faloir qu'elle court vite...
mais elle n'attendais que ça elle, que ça vie change, qu'elle devienne un peu plus mouvementé ! et bien elle va être bien servie ma tite Sara
Et puis surtout j'espère que le fait que Michael et Sara n'ai pas pu finir les petits ébats ne va rien changer à leur relation, qu'ils ne vont pas tentés d'oublier ce moment
et qu'ils vont bientôt avoir l'occasion de discuter, ou plus...
Et au fond, j'en suis sur que super K est jaloux de Michael et Sara
Lui il n'a personne à aimer, et personne ne l'aime... Donc le pauvre il se retrouve tout seul ( bien fait )
Bravo pour ce partiel vraiment des meilleurs, j'adore toujours autant et jamais ça ne cessera
la suite ! la suite !
Dernière édition par le Jeu 8 Fév - 20:32, édité 1 fois
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
excellente suite comme d'habitude vivement la suite
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
- Nombre de messages : 418
Age : 38
Date d'inscription : 24/11/2006
Re: Brand New Day
Olala j'ai vraiment honte parce que ça faisait une éternité que j'étais pas venue...
En tout cas je tiens à te féliciter car tu écris magnifiquement bien, et les scènes MiSa sont très intenses Et puis j'adore quand tu parles des regards entre Mike et Sara, du genre:
Z'veux la suiiiiiite
En tout cas je tiens à te féliciter car tu écris magnifiquement bien, et les scènes MiSa sont très intenses Et puis j'adore quand tu parles des regards entre Mike et Sara, du genre:
Pourtant lorsqu’il mêla à nouveau son regard aux deux iris chocolat qui buvaient ses paroles comme un élixir fabuleux.
Et tellement d'autres... Je trouve ces phrases sublimes...Le bleu azur se mêla au chocolat avec une harmonie déconcertante.
Z'veux la suiiiiiite
mickara- Parti au secours de Sara
- Nombre de messages : 537
Age : 33
Localisation : En ballade sur l'Ile Mouton...
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: Brand New Day
C'est vraiment super!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
IUl faut esperer que Michael et Sara finissent ce qu'ils ont commencer.
IUl faut esperer que Michael et Sara finissent ce qu'ils ont commencer.
zenaide- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1034
Age : 32
Localisation : en plein coeur d'un homme.......
Date d'inscription : 20/11/2006
Re: Brand New Day
oui il y a intéret
anso26- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1325
Age : 32
Localisation : à los angeles avec went et sarah
Date d'inscription : 30/12/2006
Re: Brand New Day
la suite !
j'adore !
j'adore !
micko- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1073
Localisation : dans la loge de Mr Miller
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
et ben et ben, moi qui n'était pas vraiment convainque de mon p"tit délire avec le conducteur, je vois que vous, ça vous a fait délirer donc c'est une excellent surprise! oui oui je sais, mon p'tit clin d'oeil à la fin de saison 1, mais avec Linc cette fois ci, un peu de changement... je me suis dit que tout le monde s'en rendrait compte, et j'avais raison. bon c'était pas trés subtil, en même temps...
(je me suis dit que: now we run, c'était mieux pour la suite que today we stop running hein?)
enfin... donc ravie que ça vous ait plus et voilà la suite, bon encore une fois c'ets une espèce de transition, disons que je etrmine mon chapitre spécial transition, voilà. enjoy!
Elle sentait que son cœur ne tarderait pas à la lâcher à ce rythme là. Courir, encore plus loin, encore plus vite, ce n’était pas dans la mentalité de Sara que de fuir ses problèmes. Elle préférait les affronter. Pour les affronter encore et encore… Ce qui n’était guère efficace mais qui, au moins, lui en donnait l’illusion. Pas comme maintenant. Elle ne voulait pas regarder derrière elle pour deux raisons, ne pas se prendre lamentablement les pieds dans la première racine venue, et ne pas risquer d’apercevoir les agents de police qui les pourchassaient inlassablement. Car elle avait peur. Tout était une question de peur chez Sara. Peur de l’abandon, peur du rejet, peur de l’inconnu, peur du connu. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle préférait rejeter plutôt que de l’être, quitte à faire souffrir l’autre, tant qu’elle pouvait s’épargner la souffrance d’un refus, chose qu’elle avait trop enduré avec son père. C’était pour cette raison qu’elle avait repoussé Michael à Gila mais c’était aussi pour cette raison que Sara se promit de ne plus jamais faire cette erreur. Parce qu’à présent, elle n’avait plus peur, en tout cas plus d’elle-même et ça c’était nouveau. Parce que lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans cette pièce étroite, se languissant l’un de l’autre, goûtant au si doux breuvage de l’abandon de soi, Sara avait réalisé que de Michael elle n’avait jamais douté, malgré ce qu’elle avait bien voulu croire, car c’était elle l’ennemi. Car en l’occurrence, aussi étrange que cela puisse paraître, Sara, à elle seule, représentait l’inconnu et le connu qui l’effrayaient tant. Et lui avoir avoué ses sentiments à demi-mot, simplement, et pourtant avec tellement de difficultés, avait fissuré cette carapace, parce qu’il était temps qu’elle ait confiance en eux, et donc en elle. Sa soudaine assurance l’avait pourtant lâchement abandonnée lorsqu’il avait fallu sauter de ce train en marche. La peur avait refait surface, celle d’une vie de fugitive, contrebalancée par l’idée de la passer avec Michael. Tout le poids de ses dernières pensées l’avait paralysé sur place. Avait-elle vraiment dit ce qu’elle pensait avoir dit ? Mais l’heure n’était plus aux questions, il fallait sauter, maintenant. Maintenant ! La douce étreinte de Michael au moment fatidique avait été comme cette piqûre d’adrénaline dont elle manquait cruellement. Le choc avait été violent mais elle s’était relevée, et à présent elle courait. C’était la seule chose à faire. Du moins essayait elle de s’en persuader, là au milieu de nulle part. Ca aussi c’était la seule chose à faire.
La police se rapprochait toujours plus. Et l’espoir de parvenir à Wichita avant d’être rattrapé le nourrissait de moins en moins. Bientôt Michael devrait se rendre à l’évidence qu’avoir contacté Sara était une erreur, pour elle comme pour lui. Que le plus insupportable ne serait pas de retourner en prison mais de la savoir elle aussi enfermée. Il fallait qu’il trouve une solution. Pour elle, pour son frère, pour eux. Il fallait qu’il…
- On les tient ! Encore quelques mètres, allez !
Lorsque Jonathan Mayer avait reçu ce coup de téléphone à l’accent hispanique qui lui avait indiqué où se trouvait Michael Scofield, il avait tout d’abord cru à une mauvaise farce. Mais sa conscience professionnelle avait pris le pas sur sa dignité, et quitte à se faire ridiculiser par une bande d’abrutis soucieux de tourner la police en dérision, il avait décidé que oui, il irait fouiller ce train. Alors lorsque ce même train avait forcé le barrage de voitures, l’évidence s’était imposée au policier et à son équipe. Il se souvenait même leur avoir dit après une série d’injures peu catholiques que : « c’est une bonne journée les enfants ! ». Alors ils s’étaient tous entassés dans les deux voitures encore utilisables après le forcing du train. Poursuivant inlassablement le monstre d’acier, Mayer avait vu la situation tourner à son avantage lorsque quatre passagers avaient sauté du train en marche. Et voilà qu’à présent il courait, faisant fi des recommandations du médecin qui lui interdisaient tout effort physique intense, bien décidé à ajouter à son long palmarès la capture des quatre clandestins.
La distance qui le séparait d’une retraite en or était minime mais le peu de clarté dont il disposait lui obstruait sérieusement la vue, ne lui permettant que de distinguer de vagues silhouettes. Des silhouettes qui venaient de disparaître sous ses yeux.
- Hé, c’est quoi ce bordel ?
Plus personne ne bougeait. Les quatre fugitifs s’étaient volatilisés mais la patrouille, elle, était toujours là. Seule et perplexe. Le petit jeune à la gauche de Mayer s’avança alors de quelques pas, faisant signe aux autres de se taire.
- Chef, vous entendez ?
- Entendre quoi !
Mayer était excédé, et rester là à écouter le bruit qu’ils faisaient eux même ne faisait qu’attiser sa hargne.
- Chef, Pete a raison, on dirait…
- de la musique.
Le deuxième acquiesça. Plus personne ne parlait. Chacun tendait l’oreille afin de percevoir ce doux murmure qui semblait peu à peu intriguer tout le monde, sauf Mayer. Il avait toujours eu une mauvaise ouïe. Se rapprochant toujours plus de cette mystérieuse source, la petite dizaine d’officiers distinguait une faible lumière au loin. Braquant leurs armes à l’aveuglette dans la noirceur environnante, ils s’avancèrent toujours plus avant de comprendre enfin ce qui leur avait échappé jusque là. Le terrain s’interrompait brusquement devant eux, laissant place à un impressionnant ravin. En contrebas, s’étendait la plus grande ville du Kansas, illuminée de mille feux. Un rythme sourd s’échappait des épais murs de l’établissement qui leur faisait face, dont l’imposante enseigne indiquait Flashbacks. Un night-club. Il ne manquait plus que ça. Toute la population de l’état, majeure et même mineure, venait abuser de l’alcool et de la musique dans cette boîte dont la réputation n’était plus à prouver. Et évidemment, ce soir ne faisait pas exception, le parking était plein à craquer. Il était environ quatre heures et les plus jeunes commençaient à déserter les lieux. Saouls et au volant. Cette image dégoûtait profondément Jonathan car il savait par expérience que dès que le soleil serait levé, cette journée serait particulièrement dure pour lui. Il devrait la passer à évacuer les corps de la moitié de ces gamins hors de leurs corbillards ambulants. Il en conclurait que tous ces accidents auraient pu être évité à condition d’avoir moins bu et l’affaire serait clause. Pour tout le monde sauf pour les familles de ces jeunes qui auraient eu l’âge d’être ses propres enfants, ces familles à qui ils devraient expliquer que s’ils n’auraient jamais l’occasion d’envoyer leur progéniture à l’autre bout du pays faire de brillantes études, c’était uniquement parce que cette même progéniture avait été trop inconsciente pour se soucier de sa sécurité et de celle des autres. Dieu qu’il détestait son boulot. Et Jonathan se disait qu’il le haïrait encore plus quand il réaliserait d’ici quelques minutes qu’il avait laissé Scofield lui échapper.
Des cris s’élevèrent alors du parking. Les agents, prenant garde à ne pas se laisser entraîner par la pente, firent de leur mieux pour arriver sur les lieux au plus vite. C’était un couple d’à peine 20 ans tous les deux. Complètement ivres.
- Ma mère va me tuer…
Le jeune homme, malgré son état flagrant d’ébriété semblait complètement paniqué, alors que sa copine trouvait la situation particulièrement hilarante. Pauvre fille. Et bien que Mayer connaisse déjà la réponse, il posa la même question qu’il avait appris à poser voilà quarante ans.
- Vous avez un problème ?
- Ma caisse ! On m’a volé ma caisse ! C’est la merde…
La blonde riait tellement qu’elle ne semblait pas capable d’y mettre un terme.
- Arrête de rire toi !
- Ils étaient quatre ?
Cette question dérouta quelque peu le gamin, pris de court. Elle avait au moins le mérite d’avoir stoppé les gloussements de sa copine.
- Euh, ouais… Comment vou…
- Ta voiture, elle est comment ?
- Une Ford, bleu foncé.
- Elle est pas noire ta caisse ?
Serrant les poings, le jeune homme se tourna vers la pom pom girl.
- C’est pas ma caisse, et elle est pas noire…
Puis se retournant vers Mayer, il lui confirma qu’elle était bien bleu foncé. Manque de chance, lorsque les policiers levèrent les yeux vers la queue de plus en plus longue qui se formait à la sortie du parking, il ne virent aucune Ford, bleu foncé ou noire. Ils étaient partis et Jonathan se retrouvait en substitut avec deux enfants qui ne tarderaient pas à vomir leur trop plein de Pina Colada. Dieu qu’il haïssait son boulot.
- On respire, on était quatre en montant dans ce train, on est toujours quatre après l’avoir quitté. Ca aurait pu être nettement pire.
Paul affichait un large sourire, c’était le seul du véhicule. S’évertuant à adopter une conduite normale, il tentait de se fondre dans la foule nocturne qui encombrait le centre ville de Wichita. Des embouteillages commençaient à se former ça et là mais ce ne serait pas un problème tant que la police ne s’amuserait pas à ratisser la ville entièrement, ce qui risquait bien d’arriver tôt ou tard.
- Chicago est à combien d’heures d’ici ?
- Une dizaine.
Cette réponse parut déplaire à Michael qui fronçait les sourcils d’un air inquiet. Ils n’avaient pas tout leur temps et pourtant, il leur faudrait le prendre quand même.
- Il faut trouver un endroit où se reposer un moment, car retourner à Chicago dans cet état, ça relèverait du suicide.
Un silence s’abattit sur les quatre passagers de la Ford. Trois silences étaient synonyme de l’abattement le plus total, le dernier était bien plus torturé.
Les mains de Paul se crispèrent sur le volant, à en juger par la blancheur de ses jointures. L’homme était en proie à un dilemme moral des plus violents. Il devait prendre une décision et vite.
- Topeka.
- Quoi Topeka ?
- On va à Topeka. J’ai… une vieille connaissance sur place.
- Une vieille connaissance ?
- La seule personne qui doit craindre quoi que ce soit en allant là bas c’est moi. Alors arrêtez avec ces airs suspects.
Voilà, il avait pris une décision. Et même si c’était loin d’être la meilleure, c’en était une quand même. Ils iraient donc à Topeka.
Michael, que la perspective de se rendre chez une vieille connaissance de Kellerman n’enchantait guère, préféra se complaire dans le silence, battant en retraite. Après tout, ils étaient toujours libres, en route vers Chicago, même si cette route s’était quelque peu rallongée au fil du temps. Alors comme pour savourer cette sensation de liberté dont ils avaient été à deux doigts d’être privés, Michael posa sa main sur celle de Sara, attendant avec appréhension sa réaction. Car les deux jeunes gens n’avaient pas eu l’occasion depuis leur interruption, de parler de leur relation et Michael craignait que l’épisode du train ait refroidi la brunette. Il fallait bien avouer qu’avec elle, il n’était jamais sûr de rien. Une crainte qui s’estompa bien vite lorsqu’il sentit les doigts de Sara se refermer sur leurs deux mains à présent enlacées. Un sourire mutuel résuma fort bien les pensées qu’ils tentaient de véhiculer à l’autre par leurs regards, à l’abri de la curiosité des deux autres. Un échange discret et qui n’appartenait qu’à eux. A cet instant, Sara, apaisée par les douces caresses du pouce de Michael contre sa main, ne ressentait plus le besoin d’affronter ses démons, car sa peur s’était envolée. Car en présence de Michael, elle avait à nouveau confiance en elle.
(je me suis dit que: now we run, c'était mieux pour la suite que today we stop running hein?)
enfin... donc ravie que ça vous ait plus et voilà la suite, bon encore une fois c'ets une espèce de transition, disons que je etrmine mon chapitre spécial transition, voilà. enjoy!
Elle sentait que son cœur ne tarderait pas à la lâcher à ce rythme là. Courir, encore plus loin, encore plus vite, ce n’était pas dans la mentalité de Sara que de fuir ses problèmes. Elle préférait les affronter. Pour les affronter encore et encore… Ce qui n’était guère efficace mais qui, au moins, lui en donnait l’illusion. Pas comme maintenant. Elle ne voulait pas regarder derrière elle pour deux raisons, ne pas se prendre lamentablement les pieds dans la première racine venue, et ne pas risquer d’apercevoir les agents de police qui les pourchassaient inlassablement. Car elle avait peur. Tout était une question de peur chez Sara. Peur de l’abandon, peur du rejet, peur de l’inconnu, peur du connu. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle préférait rejeter plutôt que de l’être, quitte à faire souffrir l’autre, tant qu’elle pouvait s’épargner la souffrance d’un refus, chose qu’elle avait trop enduré avec son père. C’était pour cette raison qu’elle avait repoussé Michael à Gila mais c’était aussi pour cette raison que Sara se promit de ne plus jamais faire cette erreur. Parce qu’à présent, elle n’avait plus peur, en tout cas plus d’elle-même et ça c’était nouveau. Parce que lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans cette pièce étroite, se languissant l’un de l’autre, goûtant au si doux breuvage de l’abandon de soi, Sara avait réalisé que de Michael elle n’avait jamais douté, malgré ce qu’elle avait bien voulu croire, car c’était elle l’ennemi. Car en l’occurrence, aussi étrange que cela puisse paraître, Sara, à elle seule, représentait l’inconnu et le connu qui l’effrayaient tant. Et lui avoir avoué ses sentiments à demi-mot, simplement, et pourtant avec tellement de difficultés, avait fissuré cette carapace, parce qu’il était temps qu’elle ait confiance en eux, et donc en elle. Sa soudaine assurance l’avait pourtant lâchement abandonnée lorsqu’il avait fallu sauter de ce train en marche. La peur avait refait surface, celle d’une vie de fugitive, contrebalancée par l’idée de la passer avec Michael. Tout le poids de ses dernières pensées l’avait paralysé sur place. Avait-elle vraiment dit ce qu’elle pensait avoir dit ? Mais l’heure n’était plus aux questions, il fallait sauter, maintenant. Maintenant ! La douce étreinte de Michael au moment fatidique avait été comme cette piqûre d’adrénaline dont elle manquait cruellement. Le choc avait été violent mais elle s’était relevée, et à présent elle courait. C’était la seule chose à faire. Du moins essayait elle de s’en persuader, là au milieu de nulle part. Ca aussi c’était la seule chose à faire.
La police se rapprochait toujours plus. Et l’espoir de parvenir à Wichita avant d’être rattrapé le nourrissait de moins en moins. Bientôt Michael devrait se rendre à l’évidence qu’avoir contacté Sara était une erreur, pour elle comme pour lui. Que le plus insupportable ne serait pas de retourner en prison mais de la savoir elle aussi enfermée. Il fallait qu’il trouve une solution. Pour elle, pour son frère, pour eux. Il fallait qu’il…
- On les tient ! Encore quelques mètres, allez !
Lorsque Jonathan Mayer avait reçu ce coup de téléphone à l’accent hispanique qui lui avait indiqué où se trouvait Michael Scofield, il avait tout d’abord cru à une mauvaise farce. Mais sa conscience professionnelle avait pris le pas sur sa dignité, et quitte à se faire ridiculiser par une bande d’abrutis soucieux de tourner la police en dérision, il avait décidé que oui, il irait fouiller ce train. Alors lorsque ce même train avait forcé le barrage de voitures, l’évidence s’était imposée au policier et à son équipe. Il se souvenait même leur avoir dit après une série d’injures peu catholiques que : « c’est une bonne journée les enfants ! ». Alors ils s’étaient tous entassés dans les deux voitures encore utilisables après le forcing du train. Poursuivant inlassablement le monstre d’acier, Mayer avait vu la situation tourner à son avantage lorsque quatre passagers avaient sauté du train en marche. Et voilà qu’à présent il courait, faisant fi des recommandations du médecin qui lui interdisaient tout effort physique intense, bien décidé à ajouter à son long palmarès la capture des quatre clandestins.
La distance qui le séparait d’une retraite en or était minime mais le peu de clarté dont il disposait lui obstruait sérieusement la vue, ne lui permettant que de distinguer de vagues silhouettes. Des silhouettes qui venaient de disparaître sous ses yeux.
- Hé, c’est quoi ce bordel ?
Plus personne ne bougeait. Les quatre fugitifs s’étaient volatilisés mais la patrouille, elle, était toujours là. Seule et perplexe. Le petit jeune à la gauche de Mayer s’avança alors de quelques pas, faisant signe aux autres de se taire.
- Chef, vous entendez ?
- Entendre quoi !
Mayer était excédé, et rester là à écouter le bruit qu’ils faisaient eux même ne faisait qu’attiser sa hargne.
- Chef, Pete a raison, on dirait…
- de la musique.
Le deuxième acquiesça. Plus personne ne parlait. Chacun tendait l’oreille afin de percevoir ce doux murmure qui semblait peu à peu intriguer tout le monde, sauf Mayer. Il avait toujours eu une mauvaise ouïe. Se rapprochant toujours plus de cette mystérieuse source, la petite dizaine d’officiers distinguait une faible lumière au loin. Braquant leurs armes à l’aveuglette dans la noirceur environnante, ils s’avancèrent toujours plus avant de comprendre enfin ce qui leur avait échappé jusque là. Le terrain s’interrompait brusquement devant eux, laissant place à un impressionnant ravin. En contrebas, s’étendait la plus grande ville du Kansas, illuminée de mille feux. Un rythme sourd s’échappait des épais murs de l’établissement qui leur faisait face, dont l’imposante enseigne indiquait Flashbacks. Un night-club. Il ne manquait plus que ça. Toute la population de l’état, majeure et même mineure, venait abuser de l’alcool et de la musique dans cette boîte dont la réputation n’était plus à prouver. Et évidemment, ce soir ne faisait pas exception, le parking était plein à craquer. Il était environ quatre heures et les plus jeunes commençaient à déserter les lieux. Saouls et au volant. Cette image dégoûtait profondément Jonathan car il savait par expérience que dès que le soleil serait levé, cette journée serait particulièrement dure pour lui. Il devrait la passer à évacuer les corps de la moitié de ces gamins hors de leurs corbillards ambulants. Il en conclurait que tous ces accidents auraient pu être évité à condition d’avoir moins bu et l’affaire serait clause. Pour tout le monde sauf pour les familles de ces jeunes qui auraient eu l’âge d’être ses propres enfants, ces familles à qui ils devraient expliquer que s’ils n’auraient jamais l’occasion d’envoyer leur progéniture à l’autre bout du pays faire de brillantes études, c’était uniquement parce que cette même progéniture avait été trop inconsciente pour se soucier de sa sécurité et de celle des autres. Dieu qu’il détestait son boulot. Et Jonathan se disait qu’il le haïrait encore plus quand il réaliserait d’ici quelques minutes qu’il avait laissé Scofield lui échapper.
Des cris s’élevèrent alors du parking. Les agents, prenant garde à ne pas se laisser entraîner par la pente, firent de leur mieux pour arriver sur les lieux au plus vite. C’était un couple d’à peine 20 ans tous les deux. Complètement ivres.
- Ma mère va me tuer…
Le jeune homme, malgré son état flagrant d’ébriété semblait complètement paniqué, alors que sa copine trouvait la situation particulièrement hilarante. Pauvre fille. Et bien que Mayer connaisse déjà la réponse, il posa la même question qu’il avait appris à poser voilà quarante ans.
- Vous avez un problème ?
- Ma caisse ! On m’a volé ma caisse ! C’est la merde…
La blonde riait tellement qu’elle ne semblait pas capable d’y mettre un terme.
- Arrête de rire toi !
- Ils étaient quatre ?
Cette question dérouta quelque peu le gamin, pris de court. Elle avait au moins le mérite d’avoir stoppé les gloussements de sa copine.
- Euh, ouais… Comment vou…
- Ta voiture, elle est comment ?
- Une Ford, bleu foncé.
- Elle est pas noire ta caisse ?
Serrant les poings, le jeune homme se tourna vers la pom pom girl.
- C’est pas ma caisse, et elle est pas noire…
Puis se retournant vers Mayer, il lui confirma qu’elle était bien bleu foncé. Manque de chance, lorsque les policiers levèrent les yeux vers la queue de plus en plus longue qui se formait à la sortie du parking, il ne virent aucune Ford, bleu foncé ou noire. Ils étaient partis et Jonathan se retrouvait en substitut avec deux enfants qui ne tarderaient pas à vomir leur trop plein de Pina Colada. Dieu qu’il haïssait son boulot.
- On respire, on était quatre en montant dans ce train, on est toujours quatre après l’avoir quitté. Ca aurait pu être nettement pire.
Paul affichait un large sourire, c’était le seul du véhicule. S’évertuant à adopter une conduite normale, il tentait de se fondre dans la foule nocturne qui encombrait le centre ville de Wichita. Des embouteillages commençaient à se former ça et là mais ce ne serait pas un problème tant que la police ne s’amuserait pas à ratisser la ville entièrement, ce qui risquait bien d’arriver tôt ou tard.
- Chicago est à combien d’heures d’ici ?
- Une dizaine.
Cette réponse parut déplaire à Michael qui fronçait les sourcils d’un air inquiet. Ils n’avaient pas tout leur temps et pourtant, il leur faudrait le prendre quand même.
- Il faut trouver un endroit où se reposer un moment, car retourner à Chicago dans cet état, ça relèverait du suicide.
Un silence s’abattit sur les quatre passagers de la Ford. Trois silences étaient synonyme de l’abattement le plus total, le dernier était bien plus torturé.
Les mains de Paul se crispèrent sur le volant, à en juger par la blancheur de ses jointures. L’homme était en proie à un dilemme moral des plus violents. Il devait prendre une décision et vite.
- Topeka.
- Quoi Topeka ?
- On va à Topeka. J’ai… une vieille connaissance sur place.
- Une vieille connaissance ?
- La seule personne qui doit craindre quoi que ce soit en allant là bas c’est moi. Alors arrêtez avec ces airs suspects.
Voilà, il avait pris une décision. Et même si c’était loin d’être la meilleure, c’en était une quand même. Ils iraient donc à Topeka.
Michael, que la perspective de se rendre chez une vieille connaissance de Kellerman n’enchantait guère, préféra se complaire dans le silence, battant en retraite. Après tout, ils étaient toujours libres, en route vers Chicago, même si cette route s’était quelque peu rallongée au fil du temps. Alors comme pour savourer cette sensation de liberté dont ils avaient été à deux doigts d’être privés, Michael posa sa main sur celle de Sara, attendant avec appréhension sa réaction. Car les deux jeunes gens n’avaient pas eu l’occasion depuis leur interruption, de parler de leur relation et Michael craignait que l’épisode du train ait refroidi la brunette. Il fallait bien avouer qu’avec elle, il n’était jamais sûr de rien. Une crainte qui s’estompa bien vite lorsqu’il sentit les doigts de Sara se refermer sur leurs deux mains à présent enlacées. Un sourire mutuel résuma fort bien les pensées qu’ils tentaient de véhiculer à l’autre par leurs regards, à l’abri de la curiosité des deux autres. Un échange discret et qui n’appartenait qu’à eux. A cet instant, Sara, apaisée par les douces caresses du pouce de Michael contre sa main, ne ressentait plus le besoin d’affronter ses démons, car sa peur s’était envolée. Car en présence de Michael, elle avait à nouveau confiance en elle.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 194
Age : 35
Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
Trop bien comme d'hab j'adore
hayley- Enlevé(e) par Kellerman et Mahone
- Nombre de messages : 451
Age : 37
Date d'inscription : 04/11/2006
Re: Brand New Day
C'est vraiment génial
zenaide- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1034
Age : 32
Localisation : en plein coeur d'un homme.......
Date d'inscription : 20/11/2006
Re: Brand New Day
ahh je sais pas quoi dire c'est génial !!!!
Je veux la suite !!!
Je veux la suite !!!
anso26- Retrouve Steadman
- Nombre de messages : 1325
Age : 32
Localisation : à los angeles avec went et sarah
Date d'inscription : 30/12/2006
Re: Brand New Day
c'est comme d'hab toujours aussi bien
avec, malgré cette folle course, une petite touche MiSa toute mimi
Vivement la suite
(mais dis moi tu as de la fièvre?! parce que d'habitude il faut attendre 23h passer pour avoir une suite mais ça ne me dérange pas loin de là )
avec, malgré cette folle course, une petite touche MiSa toute mimi
Vivement la suite
(mais dis moi tu as de la fièvre?! parce que d'habitude il faut attendre 23h passer pour avoir une suite mais ça ne me dérange pas loin de là )
Re: Brand New Day
WentSarah a écrit:c'est comme d'hab toujours aussi bien
avec, malgré cette folle course, une petite touche MiSa toute mimi
Vivement la suite
(mais dis moi tu as de la fièvre?! parce que d'habitude il faut attendre 23h passer pour avoir une suite mais ça ne me dérange pas loin de là )
merci bien chère amie et je vais don te répondre deux mots... en vacances! lol donc non je ne suis pas malade j'ai juste pas besoin de jongler avec un DM de maths, une dissert de philo, de sdevoirs d'anglais, des exo de maths en plus du Dm, du voc d'espagnol et j'en passe... c'ets la belle vie mes amis!
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 194
Age : 35
Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
ouai je comprend ce que tu veux dire moi aussi je suis en vacance c'est la belle vie!!
ça veut dire qu'on aura une petite suite bientôt??? pleaaaassssseeee
ça veut dire qu'on aura une petite suite bientôt??? pleaaaassssseeee
Re: Brand New Day
vite une suite
j'adore toujours autant
j'adore toujours autant
Tracy- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 180
Age : 33
Date d'inscription : 15/12/2006
Re: Brand New Day
Trop bow le passage MiSa sur la fin
J'adore vraiment ta façon d'écrire, et même quand il ne s'agit pas d'un perso de PB, tu sais merveilleusement bien retranscrire les sentiments. Donc le passage avec le policier m'a beaucoup plu!
je serais pas contre une petite suite^^
J'adore vraiment ta façon d'écrire, et même quand il ne s'agit pas d'un perso de PB, tu sais merveilleusement bien retranscrire les sentiments. Donc le passage avec le policier m'a beaucoup plu!
je serais pas contre une petite suite^^
mickara- Parti au secours de Sara
- Nombre de messages : 537
Age : 33
Localisation : En ballade sur l'Ile Mouton...
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: Brand New Day
quans je lis une partie de ta fic j'ai l'impression a chaque fois de voir un épisode de prison break
vivement la suite
vivement la suite
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
- Nombre de messages : 418
Age : 38
Date d'inscription : 24/11/2006
Re: Brand New Day
merci merci merci !!!!! (un de ces jours, faudra que je pense à trouver unvocabulaire plus riche pour vous remercier sinon vous allez vous lasser )
enfin bref, ravie que ça vous ait plu, encore, j'espère donc que celui là vous plaira aussi. Alors qui est cette connaissance? faites vos paris! enjoy!
La voiture s’arrêta le long du trottoir, face à l’imposante bâtisse aux portes rouges. Le contraste avec les murs blancs du monument était d’autant plus marqué par la luminosité éblouissante et hostile du Kansas qui donnait à la pierre un aspect miroitant du plus bel effet.
Paul regarda sa montre, l’air nerveux. Il était presque huit heures et en toute logique, elle ne tarderait pas à sortir. Les trois autres l’observaient, préférant conserver le silence face à l’anxiété de cet homme qu’ils n’avaient encore jamais vu comme ça. Ils ne savaient pas qui ils attendaient, mais ils préféraient encore le réaliser par eux même plutôt que le lui demander. Et de savoir qu’une vieille connaissance de Kellerman allait à la messe les intriguait au plus haut point.
8h02. Les portes s’ouvrirent enfin. A peine une dizaine de personnes se révélèrent au grand jour. La messe en semaine n’attirait décidément pas grand monde. Michael, toujours soudé à la main de Sara qu’il couvrait de caresses, sondait de ses yeux clairs chaque fidèle, se répétant inlassablement que ce pouvait être n’importe lequel d’entre eux.
Paul n’avait pas été long à la reconnaître, après tant d’années c’était toujours la même. Dans le cas contraire il s’en serait voulu. Mais là, le fait que Kristine soit la réplique exacte de celle qu’elle était huit ans auparavant, soulagea quelque peu sa conscience. C’était comme s’il n’était jamais parti. Comme si…
Lincoln observait attentivement Kellerman. Deviner qui pouvait bien hypnotiser l’agent d’une telle façon ne fut pas bien long pour le Déluge qui se repassait en boucle la conversation qu’ils avaient eu quelques heures plus tôt.
Sara venait de quitter le compartiment. Pour rejoindre Michael sans doute. A présent ils n’étaient plus que tous les deux, seuls avec pour unique compagnie le malaise que leur énième affrontement avait généré. Son frère avait raison. Encore une fois. Et il avait eu tord. Encore une fois. Ils avaient eu tord tous les deux. Peu importait les différends qui les opposaient, leur attitude puérile les mènerait à leur perte s’ils ne cessaient pas ces enfantillages tout de suite. Lincoln jeta un regard de défi à Kellerman qui le lui rendit sans plus de cérémonie. Ouais… plus facile à dire qu’à faire.
- Michael a tord.
Etrange façon d’amorcer un dialogue. Mais Lincoln commençait à s’y habituer. Il resta cependant immobile face à Kellerman qui en poussant un soupir, se laissa tomber sur la banquette derrière lui.
- Il a tord parce qu’il y croit encore.
- Mon frère espère que…
- Votre frère espère que tout va s’arranger, parce que selon lui, tout est encore possible. Lincoln, vous savez aussi bien que moi que la seule réhabilitation dont vous pourrez jouir un jour ne vous sera adressée qu’à titre posthume. Nous allons tous tomber au combat, soyez en certain. Mais la différence entre Michael et moi, c’est que j’y suis préparé. Je sais ce qui m’attend. Et ce que je sais aussi, c’est que je compte bien entraîner le plus de monde possible dans ma chute, parce que je ne tomberai pas tout seul. Ma fin sera aussi magistrale que ma vie a été merdique, du grand spectacle ! Et vous Lincoln ? Vous comptez quitter ce monde de quelle manière ?
- J’ai un fils.
- Et c’est censé répondre à ma question ?
En tout cas, la seule réponse qu’il eut à celle-ci fut un silence magistral.
- La famille… quelle belle institution ! Que Dieu bénisse l’Amérique !
- Je me fous de vos sarcasmes Paul.
Lincoln commençait à être à court de self control.
- Il n’y a de sarcasme que s’il y a une source pour les alimenter. Et quand vos n’avez pas vu la votre depuis quinze ans, croyez-moi, il y a de quoi les alimenter.
Lincoln garda le silence. Il s’assit, face à Paul, dans un silence religieux, comme un prêtre attendrait la confession du pécheur.
- J’ai… Ma vie a été mise entre parenthèses au moment où je suis rentré dans les services secrets. Ca fait quinze ans maintenant. Ca fait quinze ans que je m’amuse à détruire la vie des autres parce que je sais qu’on ne me rendra jamais la mienne. Ma sœur avait seize ans la dernière fois qu’on s’est vus. Elle en a 31 aujourd’hui et je ne sais même pas si je suis oncle.
- On vous a interdit de la revoir ?
Paul afficha un vain sourire. Une question naïve mais touchante de la part de celui qui la posait.
- On ne vous interdit jamais quoi que ce soit quand vous travaillez pour le gouvernement. Non, on préfère vous dire qu’il est préférable pour tout le monde que vous gardiez vos agissements secrets. C’est tellement plus hypocrite et tellement plus effrayant que quand on vous menace clairement de liquider toute personne que vous mettriez au courant de vos missions. Comme ça, vous vous mettez à imaginer tout et n’importe quoi, vous dormez mal, comme si vous aviez quoi que ce soit à vous reprocher. Alors pour avoir la conscience tranquille, vous préférez couper les ponts plutôt que de vivre avec la peur qu’il arrive un malheur à l’un de vos proches parce qu’après cinq bières, vous lui avez fait comprendre que le gouvernement de ce pays était beaucoup moins glorieux que ce qu’on veut bien nous faire croire.
- Rien ne vous obligeait à faire ça.
C’était naïf encore, mais plus agaçant que touchant cette fois.
- Bordel, Burrows, vous écoutez ce que je vous dis ? Mon métier c’est de rattraper les erreurs des autres. Et la méthode la plus efficace pour y arriver, ce n’est pas de faire disparaître le problème, c’est de le liquider. Une erreur. Et je liquide. Je suis payé pour ça. Une erreur de ma part, et on s’en serait pris à elle. Vous auriez pris le risque avec LJ ?
- Je n’aurais pas eu à le prendre puisque je n’aurais jamais accepté ce boulot.
- Arrêtez de vous foutre de moi, vous ne l’auriez pas pris parce qu’on ne vous l’aurait jamais proposé. J’étais jeune, et j’étais capitaine, on m’a proposé un poste élevé au gouvernement. Vous croyez que j’ai pris la peine de réfléchir à la question ?
- Et c’est parce que vous n’avez pas réfléchi à la question que vous vous retrouvez dans cette situation.
Du tac au tac. Les répliques fusaient plus vite que lors d’un débat politique. Et ne disait on pas que la meilleure défense était l’attaque ?
- Je trouve ça plutôt ironique de la part d’un raté qui a réussi a entraîné son frère dans cette « situation » parce que lui non plus n’a pas réfléchi aux conséquences de ses actes.
Parfois, oui. Mais encore fallait-il que l’autre réponde. Mais lors des débats politiques, l’autre ne s’appelait pas Lincoln.
- Ecoutez Lincoln, oubliez ce que j’ai dit, d’accord ? Faites comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu.
Elle avançait d’un pas rapide, regardant sa montre à une fréquence un peu trop élevée pour être naturelle. Un trait de famille sans doute. Nerveuse ou pressée ? Paul se plaisait à croire que ses talents de filature n’étaient pas si rouillés après si peu de temps et que Kristine ne s’était rendue compte de rien. La jeune femme poursuivait sa marche en direction des quartiers résidentiels. De grandes maisons typiques du rêve américain. Cela faisait une éternité que Paul n’avait pas remis les pieds dans cette ville. Il avait toujours cru que plus encore que l’impossibilité, c’était le peu d’intérêt qu’il portait à cette ville qui l’avait toujours empêché de revenir. A présent il réalisait combien il avait eu tord. Ces rues, ces gens, ces bâtiments. C’était cette ville dans laquelle il avait grandi qui faisait de lui ce qu’il était. De la bouche d’égout de la dixième avenue au marchand de glace ambulant du Gage Park. Au fond, malgré ces quinze ans d’absence, malgré ces promotions, ces missions, ces campagnes au côté de Caroline, Paul était toujours ce même petit garçon qui à force d’avoir voulu sauter aussi loin que son père de la balançoire, s’était foulé la cheville le 13 mai 1975. Celui qui avait invité Jennifer Mattews au bal de promo le 2 juin 1987. Sauf qu’il était accompagné des fugitifs les plus recherchés du pays et lui-même, était la proie des autorités. Mais ce n’était qu’un léger, un insignifiant détail.
Au bout d’une dizaine de minutes de marche, Kristine s’arrêta enfin devant une maison blanche aux volets verts. Un petit jardin soigné, quelques fleurs embellissant une devanture peut être trop sobre. Huit ans que Paul n’était pas venu, mais il fut rassuré de savoir qu’au moins une chose n’avait pas changé. Kristine habitait toujours cette maison, probablement avait-elle encore ce travail qui lui tenait tellement à cœur. Paul profita du fait qu’elle s’affairait à ouvrir sa boîte aux lettres et prendre le courrier pour sortir de la voiture en demandant aux trois autres d’attendre quelques minutes avant de le rejoindre. Il avança d’un pas nerveux vers cette modeste maison, vers sa modeste propriétaire, vers son modeste passé. Tout à coup Paul se sentit stupide. Il se sentait faible, face à cette femme. Et chez lui, les deux mots étaient synonymes.
Kristine sentait cette présence depuis qu’elle avait quitté l’église. Mais là, devant chez elle, cette sensation était d’autant plus prenante qu’elle la sentait se rapprocher lentement. Bien que lui tournant le dos, la jeune femme savait que si elle tentait un coup d’œil par-dessus son épaule, il serait là. Qui ? Elle ne saurait le dire. Mais elle savait qu’il était là. Elle releva alors la tête, prête à affronter ce qui devait l’être. Et elle le vit. Elle ne le reconnut pas tout de suite. Même lorsqu’il ôta ses lunettes, elle eut un doute. Pace qu’elle n’osait y croire, parce qu’elle ne voulait pas y coire. Parce que c’était trop dur. Et aussi parce que ça faisait trop longtemps. Et pourtant c’était lui.
- Salut Kris.
Le courrier qu’elle tenait maladroitement s’écrasa sur le macadam.
L’enfant prodigue était de retour.
enfin bref, ravie que ça vous ait plu, encore, j'espère donc que celui là vous plaira aussi. Alors qui est cette connaissance? faites vos paris! enjoy!
La voiture s’arrêta le long du trottoir, face à l’imposante bâtisse aux portes rouges. Le contraste avec les murs blancs du monument était d’autant plus marqué par la luminosité éblouissante et hostile du Kansas qui donnait à la pierre un aspect miroitant du plus bel effet.
Paul regarda sa montre, l’air nerveux. Il était presque huit heures et en toute logique, elle ne tarderait pas à sortir. Les trois autres l’observaient, préférant conserver le silence face à l’anxiété de cet homme qu’ils n’avaient encore jamais vu comme ça. Ils ne savaient pas qui ils attendaient, mais ils préféraient encore le réaliser par eux même plutôt que le lui demander. Et de savoir qu’une vieille connaissance de Kellerman allait à la messe les intriguait au plus haut point.
8h02. Les portes s’ouvrirent enfin. A peine une dizaine de personnes se révélèrent au grand jour. La messe en semaine n’attirait décidément pas grand monde. Michael, toujours soudé à la main de Sara qu’il couvrait de caresses, sondait de ses yeux clairs chaque fidèle, se répétant inlassablement que ce pouvait être n’importe lequel d’entre eux.
Paul n’avait pas été long à la reconnaître, après tant d’années c’était toujours la même. Dans le cas contraire il s’en serait voulu. Mais là, le fait que Kristine soit la réplique exacte de celle qu’elle était huit ans auparavant, soulagea quelque peu sa conscience. C’était comme s’il n’était jamais parti. Comme si…
Lincoln observait attentivement Kellerman. Deviner qui pouvait bien hypnotiser l’agent d’une telle façon ne fut pas bien long pour le Déluge qui se repassait en boucle la conversation qu’ils avaient eu quelques heures plus tôt.
Sara venait de quitter le compartiment. Pour rejoindre Michael sans doute. A présent ils n’étaient plus que tous les deux, seuls avec pour unique compagnie le malaise que leur énième affrontement avait généré. Son frère avait raison. Encore une fois. Et il avait eu tord. Encore une fois. Ils avaient eu tord tous les deux. Peu importait les différends qui les opposaient, leur attitude puérile les mènerait à leur perte s’ils ne cessaient pas ces enfantillages tout de suite. Lincoln jeta un regard de défi à Kellerman qui le lui rendit sans plus de cérémonie. Ouais… plus facile à dire qu’à faire.
- Michael a tord.
Etrange façon d’amorcer un dialogue. Mais Lincoln commençait à s’y habituer. Il resta cependant immobile face à Kellerman qui en poussant un soupir, se laissa tomber sur la banquette derrière lui.
- Il a tord parce qu’il y croit encore.
- Mon frère espère que…
- Votre frère espère que tout va s’arranger, parce que selon lui, tout est encore possible. Lincoln, vous savez aussi bien que moi que la seule réhabilitation dont vous pourrez jouir un jour ne vous sera adressée qu’à titre posthume. Nous allons tous tomber au combat, soyez en certain. Mais la différence entre Michael et moi, c’est que j’y suis préparé. Je sais ce qui m’attend. Et ce que je sais aussi, c’est que je compte bien entraîner le plus de monde possible dans ma chute, parce que je ne tomberai pas tout seul. Ma fin sera aussi magistrale que ma vie a été merdique, du grand spectacle ! Et vous Lincoln ? Vous comptez quitter ce monde de quelle manière ?
- J’ai un fils.
- Et c’est censé répondre à ma question ?
En tout cas, la seule réponse qu’il eut à celle-ci fut un silence magistral.
- La famille… quelle belle institution ! Que Dieu bénisse l’Amérique !
- Je me fous de vos sarcasmes Paul.
Lincoln commençait à être à court de self control.
- Il n’y a de sarcasme que s’il y a une source pour les alimenter. Et quand vos n’avez pas vu la votre depuis quinze ans, croyez-moi, il y a de quoi les alimenter.
Lincoln garda le silence. Il s’assit, face à Paul, dans un silence religieux, comme un prêtre attendrait la confession du pécheur.
- J’ai… Ma vie a été mise entre parenthèses au moment où je suis rentré dans les services secrets. Ca fait quinze ans maintenant. Ca fait quinze ans que je m’amuse à détruire la vie des autres parce que je sais qu’on ne me rendra jamais la mienne. Ma sœur avait seize ans la dernière fois qu’on s’est vus. Elle en a 31 aujourd’hui et je ne sais même pas si je suis oncle.
- On vous a interdit de la revoir ?
Paul afficha un vain sourire. Une question naïve mais touchante de la part de celui qui la posait.
- On ne vous interdit jamais quoi que ce soit quand vous travaillez pour le gouvernement. Non, on préfère vous dire qu’il est préférable pour tout le monde que vous gardiez vos agissements secrets. C’est tellement plus hypocrite et tellement plus effrayant que quand on vous menace clairement de liquider toute personne que vous mettriez au courant de vos missions. Comme ça, vous vous mettez à imaginer tout et n’importe quoi, vous dormez mal, comme si vous aviez quoi que ce soit à vous reprocher. Alors pour avoir la conscience tranquille, vous préférez couper les ponts plutôt que de vivre avec la peur qu’il arrive un malheur à l’un de vos proches parce qu’après cinq bières, vous lui avez fait comprendre que le gouvernement de ce pays était beaucoup moins glorieux que ce qu’on veut bien nous faire croire.
- Rien ne vous obligeait à faire ça.
C’était naïf encore, mais plus agaçant que touchant cette fois.
- Bordel, Burrows, vous écoutez ce que je vous dis ? Mon métier c’est de rattraper les erreurs des autres. Et la méthode la plus efficace pour y arriver, ce n’est pas de faire disparaître le problème, c’est de le liquider. Une erreur. Et je liquide. Je suis payé pour ça. Une erreur de ma part, et on s’en serait pris à elle. Vous auriez pris le risque avec LJ ?
- Je n’aurais pas eu à le prendre puisque je n’aurais jamais accepté ce boulot.
- Arrêtez de vous foutre de moi, vous ne l’auriez pas pris parce qu’on ne vous l’aurait jamais proposé. J’étais jeune, et j’étais capitaine, on m’a proposé un poste élevé au gouvernement. Vous croyez que j’ai pris la peine de réfléchir à la question ?
- Et c’est parce que vous n’avez pas réfléchi à la question que vous vous retrouvez dans cette situation.
Du tac au tac. Les répliques fusaient plus vite que lors d’un débat politique. Et ne disait on pas que la meilleure défense était l’attaque ?
- Je trouve ça plutôt ironique de la part d’un raté qui a réussi a entraîné son frère dans cette « situation » parce que lui non plus n’a pas réfléchi aux conséquences de ses actes.
Parfois, oui. Mais encore fallait-il que l’autre réponde. Mais lors des débats politiques, l’autre ne s’appelait pas Lincoln.
- Ecoutez Lincoln, oubliez ce que j’ai dit, d’accord ? Faites comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu.
Elle avançait d’un pas rapide, regardant sa montre à une fréquence un peu trop élevée pour être naturelle. Un trait de famille sans doute. Nerveuse ou pressée ? Paul se plaisait à croire que ses talents de filature n’étaient pas si rouillés après si peu de temps et que Kristine ne s’était rendue compte de rien. La jeune femme poursuivait sa marche en direction des quartiers résidentiels. De grandes maisons typiques du rêve américain. Cela faisait une éternité que Paul n’avait pas remis les pieds dans cette ville. Il avait toujours cru que plus encore que l’impossibilité, c’était le peu d’intérêt qu’il portait à cette ville qui l’avait toujours empêché de revenir. A présent il réalisait combien il avait eu tord. Ces rues, ces gens, ces bâtiments. C’était cette ville dans laquelle il avait grandi qui faisait de lui ce qu’il était. De la bouche d’égout de la dixième avenue au marchand de glace ambulant du Gage Park. Au fond, malgré ces quinze ans d’absence, malgré ces promotions, ces missions, ces campagnes au côté de Caroline, Paul était toujours ce même petit garçon qui à force d’avoir voulu sauter aussi loin que son père de la balançoire, s’était foulé la cheville le 13 mai 1975. Celui qui avait invité Jennifer Mattews au bal de promo le 2 juin 1987. Sauf qu’il était accompagné des fugitifs les plus recherchés du pays et lui-même, était la proie des autorités. Mais ce n’était qu’un léger, un insignifiant détail.
Au bout d’une dizaine de minutes de marche, Kristine s’arrêta enfin devant une maison blanche aux volets verts. Un petit jardin soigné, quelques fleurs embellissant une devanture peut être trop sobre. Huit ans que Paul n’était pas venu, mais il fut rassuré de savoir qu’au moins une chose n’avait pas changé. Kristine habitait toujours cette maison, probablement avait-elle encore ce travail qui lui tenait tellement à cœur. Paul profita du fait qu’elle s’affairait à ouvrir sa boîte aux lettres et prendre le courrier pour sortir de la voiture en demandant aux trois autres d’attendre quelques minutes avant de le rejoindre. Il avança d’un pas nerveux vers cette modeste maison, vers sa modeste propriétaire, vers son modeste passé. Tout à coup Paul se sentit stupide. Il se sentait faible, face à cette femme. Et chez lui, les deux mots étaient synonymes.
Kristine sentait cette présence depuis qu’elle avait quitté l’église. Mais là, devant chez elle, cette sensation était d’autant plus prenante qu’elle la sentait se rapprocher lentement. Bien que lui tournant le dos, la jeune femme savait que si elle tentait un coup d’œil par-dessus son épaule, il serait là. Qui ? Elle ne saurait le dire. Mais elle savait qu’il était là. Elle releva alors la tête, prête à affronter ce qui devait l’être. Et elle le vit. Elle ne le reconnut pas tout de suite. Même lorsqu’il ôta ses lunettes, elle eut un doute. Pace qu’elle n’osait y croire, parce qu’elle ne voulait pas y coire. Parce que c’était trop dur. Et aussi parce que ça faisait trop longtemps. Et pourtant c’était lui.
- Salut Kris.
Le courrier qu’elle tenait maladroitement s’écrasa sur le macadam.
L’enfant prodigue était de retour.
shmoulf- Assistant(e) du Dr Tancredi
- Nombre de messages : 194
Age : 35
Localisation : en taule pour désordre sur la voie publique, suite à une de mes démonstrations d'amour pour went
Date d'inscription : 21/11/2006
Re: Brand New Day
wouahhhhh
kellerman m'en a presque fait pleurer
vivement la suite
kellerman m'en a presque fait pleurer
vivement la suite
lizevans- A la recherche de Bolshoi Booze
- Nombre de messages : 418
Age : 38
Date d'inscription : 24/11/2006
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Undeniable Attraction @ Your Biggest Ressource about Michael & Sara :: Sara & Michael / Wentworth & Sarah :: Fanfiction
Page 8 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum